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Full text of "Nouveau formulaire vétérinaire : précédé de notions de pharmacie vétérinaire, de généralités sur l'art de formuler, de la pratique des recherches chimiques utiles aux vétérinaires ..."

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Digitized  by  the  Internet  Archive 
in  2016 


https://archive.org/details/b28135076 


LIBRAIRIE  FÉLIX  ALCAN 


AUTRES  OUVRAGES  DE  M.  A.  BOUCHARD  'I 


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2e  édit.,  1883.  1 vol.  grand  in-8 15  fl 

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travaux  thérapeutiques  et  toxicologiques  publiés  de  1840  à 1881 
et  les  formules  des  médicaments  no  iveaux,  suivis  de  Mémoir 
divers  de  M.  le  professeur  Bouchardal. 

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Coulommiers.  — lmp.  Paul  BRODARD 


NOUVEAU 


FORMULAIRE 

VÉTÉRINAIRE 

PRÉCÉDÉ 

DE  NOTIONS  DE  PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE 

Do  généralités  sur  l’Arl  de  formuler 

LA  PRATIQUE  DES  RECHERCHES  CHIMIQUES  UTILES  AUX  VÉTÉRINAIRES 

Suivi  de  la  technique 

DES  INJECTIONS  HYPODERMIQUES,  DES  INOCULATIONS  ET  VACCINATIONS 

DE  DONNÉES  PRATIQUES 
SUR  LA  MÉTHODE  ANTISEPTIQUE  EN  CHIRURGIE 
De  la  loi  sur  la  police  sanitaire 
De  la  pratique  de  la  désinfection  des  étables 

ET  DE  RÈGLEMENTS  DE  PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE  MILITAIRE 

PAR 

A.  BOUCHARDAT  j C.  VIGNARDOU 

;*rofesseur  honoraire  à ln  Faculté  < Vétérinaire,  Licencié  ès  sciences  physiques 
de  médecine  de  Paris  < Chef  dos  travaux  de  chimie 

timbre  de  l'Académie  do  médecine  \ et  de  pharmacie  à l'École  d’Alfort 


QUATRIÈME  ÉDITION 
Conforme  au  dernier  Codex,  revue  et  augmentée 


PARIS 

ANCIENNE  LIBRAIRIE  GERMER  BAILLIÈRE  ET  Cie 

FÉLIX  ALCAN,  ÉDITEUR 

1 OS,  BOULEVARD  SAINT-GERMAIN 


1801 

Tous  droits  réservés. 


WELLCOME  INSTITUTE 
ÜBRARY 

Coll. 

WelMOmec 

Coll. 

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Ho 

AYANT-PROPOS 

DE  LA  TROISIÈME  ÉDITION 


Quand  je  publiai  la  première  édition  de 
mon  Formulaire  vétérinaire , je  m’étais  livré 
soit  seul,  soit  avec  d’ardents  collaborateurs 
(Sandras,  Stuart,  Cooper,  etc.),  à de  nom- 
breuses recherches  de  physiologie  et  de  mé- 
decine comparée.  J’avais  pu,  d’autre  part, 
par  une  succession  de  conditions  favorables, 
me  familiariser  avec  tous  les  détails  de  la 
pharmacologie  vétérinaire.  Depuis  ce  temps, 
d’autres  travaux  se  sont  imposés,  je  n’ai  pu 
suivre  le  mouvement  de  la  thérapeutique 
des  animaux  domestiques.  C’est  ainsi  que, 
depuis  longtemps,  la  dernière'édition  de  mon 
ouvrage  était  épuisée;  pour  en  publier  une 
nouvelle , il  était  indispensable  de  m’ad- 


VI 


avant-propos 


joindre  un  collaborateur  autorisé.  J’ai  été 
assez  heureux  pour  en  trouver  un  dont  la 
compétence  est  absolue.  Aussi  c est  à lui 
qu’on  doit  attribuer  toutes  les  heureuses 
innovations  qui  distinguent  cette  édition.  Jfj 
ne  saurais  trop  remercier  M.  C.  Vignardou 
de  son  précieux  concours. 

A.  Boucha rdat. 


Paris,  le  15  décembre  1885. 


INTRODUCTION 


L’ouvrage  dont  nous  livrons  aujourd’hui  la 
quatrième  édition  au  public  a subi  d’importantes 
modifications. 

Dans  ces  trente  dernières  années,  la  médecine 
vétérinaire  a accompli  des  progrès  considéra- 
bles, suivant  de  près,  quand  elle  ne  la  précédait 
pas,  la  médecine  de  l’homme.  Il  nous  était  donc 
imposé  de  faire  à ce  livre  de  nombreux  chan- 
gements. • 

Un  grand  nombre  de  formules  que  l’usage  a 
rejetées  en  ont  disparu,  de  nouvelles  qui  ont 
déjà  pour  elles  la  consécration  de  la  théorie  et 
de  la  pratique  ont  pris  leur  place.  La  classifica- 
tion adoptée  pour  les  divers  genres  de  médica- 
tion est  la  même  que  celle  suivie  par  1 un  de 
nous  dans  le  formulaire  qu’il  publie  pour  les 
médecins  de  l’homme. 

Le  vétérinaire  est,  en  même  temps  que  mé- 
decin, pharmacien  en  tant  qu’il  s’agit  de  pré- 
parations destinées  aux  animaux.  C’est  pourquoi 
nos  lecteurs  trouveront,  avant  le  formulaire  pro- 
prement dit,  des  notions  suffisantes  pour  la  direc- 
tion de  leur  pharmacie. 

Nous  avons  introduit  dans  cette  nouvelle  édi- 
tion un  chapitre  spécialement  consacré  aux 
recherches  chimiques  élémentaires  que  les  vété- 
rinaires peuvent  être  appelés  à effectuer.  Les 


VIII 


INTRODUCTION 


unes  ont  trait  aux  substances  employées  vul- 
gairement comme  aliments,  et  qui  entrent  aussi 
dans  la  composition  de  médicaments  divers,  tels 
le  vin,  la  bière,  le  lait,  les  eaux  potables;  d’au- 
tres ont  pour  but  de  permettre  au  praticien  de 
reconnaître  rapidement  la  pureté  des  principales 
substances  médicamenteuses,  notamment  celles 
d’un  prix  élevé  qui  ont  plus  de  chance  que  les 
autres  d’être  altérées  dans  un  but  frauduleux; 
nous  donnons  aussi  comme  type  de  recherche 
celle  de  trois  alcaloïdes  qui  sont  d’.ailleurs  les 
plus  employés;  enfin  nous  rappelons  les  réac- 
tions les  plus  utiles  à connaître  des  urines  patho- 
logiques. 

Les  progrès  considérables  introduits  dans  la 
chirurgie  par  l’emploi  de  la  méthode  antisep- 
tique nous  ont  fait  un  devoir  de  consacrer  un 
court  chapitre  à l'exposé  des  moyens  de  cette 
méthode. 

Nous  avons  ajouté  à la  loi  du  21  juillet  1881 
sur  la  police  sanitaire  des  animaux  les  décrets 
récents  qui  en  ont  étendu  les  effets  à d'autres 
maladies.  Nous  avons  enfin  complété  les  règle- 
ments concernant  la  pharmacie  vétérinaire  mili- 
taire. 

Toutes  ces  additions  ont  eu  pour  but  de  faire 
que  cette  quatrième  édition  continue  à être  un 
mémento  de  tout  ce  qui  peut  éclairer  le  vétéri- 
naire dans  les  diverses  circonstances  .de  la  pra- 
tique. 


INTRODUCTION 


IX 


Nous  avons  eu  soin  de  signaler  à leur  endroit 
les  emprunts  que  nous  avons  faits  aux  divers 
ouvrages  qu’il  nous  a fallu  consulter,  et,  si  quel- 
ques-unes de  ces  indications  ont  été  omises, 
nous  prions  les  intéressés  de  croire  que  ces 
omissions  ne  sont  point  volontaires. 

Pour  la  facilité  des  recherches,  nous  avons 
fait  deux  tables,  l’une,  disposée  par  ordre  alpha- 
bétique, des  maladies,  une  seconde  par  ordre  de 
matières. 

Lorsque,  après  une  formule,  l’espèce  d’animal 
auquel  elle  s’applique  n’est  pas  désignée,  c’est 
du  cheval  qu’on  veut  parler. 


G.  VlGNARDOU. 


Alfort,  le  1er  janvier  1891 


RÉSUMÉ  DE  PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE 


La  médecine  vétérinaire  est  avant  tout  écono- 
mique. De  là  l’indication  de  rendre  autant  que 
possible,  peu  coûteux  les  médicaments  destinés 
aux  animaux.  C’est  certainement  en  s’inspirant 
de  ce  principe  que  le  législateur  a laissé  aux 
vétérinaires  le  droit  de  préparer  et  de  vendre 
les  remèdes  destinés  à leurs  malades.  En  vain 
les  pharmaciens  ont  voulu  leur  nier  ce  droit 
et  les  poursuivre  devant  les  tribunaux  pour 
exercice  illégal  de  la  pharmacie,  les  tribunaux, 
les  cours  d’appel,  la  cour  de  cassation  elle-même 
les  ont  déboutés  de  leurs  demandes  et  ont  ainsi 
consacré  le  droit  des  vétérinaires.  Une  seule 
restriction  y a été  apportée  en  ce  qui  concerne 
la  vente  des  poisons.  Nous  reviendrons  bientôt 
sur  ce  point. 

De  ce  que  le  traitement  des  animaux  doit  être 
avant  tout  économique,  il  ne  s’ensuit  pas  abso- 
lument que  l’usage  des  drogues  d’un  prix  élevé 
doive  être  proscrit  de  la  médecine  vétérinaire. 
Autant  que  possible  il  faut  les  éviter,  les  rem- 
placer chaque  fois  que  faire  se  peut  par  des 
succédanés  moins  coûteux  ; mais  quand  leur 
nécessité  s’impose,  et  si  par  ailleurs  la  valeur  de 
l’animal  l’autorise,  toute  hésitation  doit  dispa- 


XII 


PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE 


raître.  Dans  le  corps  de  cet  ouvrage,  nous 
donnons  des  formules  qui  remplissent  les  condi- 
tions sus-énoncées  : de  là  leur  nombre  et  leur 
diversité  apparente. 

Les  conditions  spéciales  dans  lesquelles  il 
exerce  la  pharmacie  obligent  le  vétérinaire  à 
avoir  chez  lui  une  officine.  Bon  nombre  d'élèves 
en  sortant  de  l’École  sont  embarrasés  pour  pro- 
céder à son  installation.  Nous  donnons  ici,  d’après 
l’expérience  que  l’un  de  nous  a pu  acquérir  à 
l’École  d’Alfort  et  les  nombreux  renseignements 
qu’il  a recueillis  près  des  praticiens,  l'inventaire 
d’une  pharmacie  vétérinaire  très  complète.  Les 
intéressés  pourront,  suivant  les  circonstances  où 
ils  se  trouvent,  le  modifier  en  le  diminuant  ou 
en  l’augmentant  encore. 

1 entonnoir  en  verre  de  250  grammes. 

1 — — de  500  — 

1 — — de  1000  — 

1 porte-filtres. 

Filtres  Laurent  assortis. 

Fioles  assorties. 

Pots  — 

Boîtes  de  fer-blanc,  de  bois,  de  carton  assorties. 

Bouchons  assortis. 

1 mâche-bouchons. 

Couteaux  anglais  assortis. 

Spatules  fer  et  bois  assorties. 

Ficelles  assorties. 

Papiers  pour  enveloppe  assortis. 

Balance,  force  maxitna  o kilog. 

Trébuchet. 

Série  de  poids  en  cuivre. 

— — de  fonte. 

1 verre  gradué. 

Tubes  à essai. 

Lampe  à alcool  avec  trépied. 


PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE  XIII 

1 mortier  en  fonte  (2  litres). 

1 — en  porcelaine  (1  litre). 

Mains  en  corne  et  en  fer. 

Etiquettes  gommées,  dont  des  rouges  pour  les  médica- 
ments à usage  externe. 


Flacons  col  droit  avec  étiquette  vernie,  capsule 
fer-blanc,  de  la  capacité  de  1 litre  pour  con- 
tenir : 

Aloès  pulv. 

Alun  calciné. 

Acide  arsénieux  dénaturé. 

Assa-fœtida. 

Bicarbonate  de  soude. 

Camphre. 

Cantharides  pulv. 

Digitale  — 

Emétique  — 

Euphorbe  — 

Fougère  mâle. 

Gentiane  pulv. 

Dextrine  — 

Guimauve  — 

Réglisse  — 

Kermès  — 

Quinquina. 

Rue. 

Sabine. 

Ergot  de  seigle. 

Azotate  de  potasse. 

Sulfate  de  cuivre. 

— de  zinc. 

— de  fer. 

Sublimé  corrosif. 

Sulfate  de  magnésie. 

Fleur  de  soufre. 

Ecorce  de  racine  de  grenadier. 

Carbonate  de  fer. 

Calomel.  

Crème  de  tartre  soluble. 


a. 


XIV 


PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE 


Bocaux  large  ouverture,  étiquettes  vernies, 
capsules  fer-blanc  de  la  capacité  de  1 litre  pour 
contenir  : 

Fleurs  de  camomille. 

Espèces  aromatiques. 

Thé. 

Racine  de  guimauve. 

Flacons  goulot,  de  1 litre,  étiquettes  vernies, 
bouchons  liège,  capsules  fer-blanc  : 

Extrait  de  Saturne. 

Eau-de-vie  camphrée. 

Huile  de  ricin. 

— de  cade. 

Liqueur  de  Villate. 

Laudanum  de  Sydenham. 

Liqueur  de  Fowler. 

Sirop  de  nerprun. 

Teinture  d’aloès. 

— de  quinquina. 

— de  cantharides. 

Glycérine. 

Flacons  goulot,  de  1 litre,  étiquettes  vernies, 
bouchons  verre  pour  : 

Acétate  d'ammoniaque. 

Acide  azotique. 

— sulfurique. 

— chlorhydrique. 

— phénique. 

Ammoniaque. 

Ether. 

Teinture  d’iode. 

Elixir  calmant  de  Lebas. 

Perchlorure  de  fer. 

Glycérine  phéniquée. 

— iodée. 


PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE 


XV 


Pots  de  1 kilogramme  en  faïence,  étiquettes 
vernies  et  couvercles  pour  : 

Extrait  aqueux  de  belladone. 

Miel  ou  mélasse. 

Onguent  mercuriel  simple. 

— — double. 

— populéum. 

— vésicatoire. 

— basilicum. 

— Egyptiac. 

Savon  vert. 

— Térébenthine. 

— Axonge  ou  mieux  vaseline. 

Flacons  de  250  grammes  larges  et  à goulot 
étroit,  bouchons  de  verre,  étiquettes  vernies, 
capsules  fer-blanc  pour  : 

Nitrate  d’argent  cristallisé. 

Chloral. 

Chlorure  d’antimoine. 

Biiodure  de  mercure. 

Iodure  de  potassium. 

Bromure  de  — 

Salicylate  de  soude. 

Acide  salicylique. 

Jarres  en  grès  pour  contenir: 

Chlorure  de  chaux  (bien  boucher). 

Goudron. 

Coaltar. 

Sulfure  de  potasse  (bien  boucher). 

Charge  Lebas. 

Glycérine. 

Bidons  en  fer-blanc  pour 
Benzine. 

Essence  de  térébenthine. 


XVI 


PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE 


Pétrole. 

Huile  d’œillette. 


Gallons  en  bois  avec  couvercle  pour  : 

Sulfate  de  soude. 

Graine  de  lin. 

Farine  — 

— de  moutarde  (bien  boucher). 

Baies  de  genièvre. 


Tiroirs  pour  : 

Gutta-percha. 
Poix  résine. 
Poix  noire. 

Tètes  de  pavot. 
Opium. 


Paquets  dosés  de  divers  sels,  faits  à l’avance. 


Comme  nous  l’avons  dit  plus  haut,  c’est  au 
praticien  de  changer  tel  ou  tel  médicament  sui- 
vant les  besoins  de  sa  pratique.  Il  lui  sera  facile 
de  voir,  s’il  veut  en  introduire  qui  ne  figurent  pas 
dans  Jes  tableaux  précédents,  dans  quel  genre  de 
récipients  il  doit  les  renfermer. 


NOTIONS  GÉNÉRALES 

DE  PHARMACIE 


Nous  nous  proposons  ici  d’indiquer  le  mode  de 
préparation  des  formes  pharmaceutiques  don- 
nées aux  médicaments. 

Nous  ne  donnerons  de  détails  quelque  peu 
étendus  que  pour  celles  qui  ne  nécessitent  pas 
un  outillage  compliqué,  les  seules  que  le  vétéri- 
naire ait  quelque  intérêt  à faire  lui-même.  Nous 
ajouterons  quelques  indications  sur  le  meilleur 
mode  de  conservation  des  médicaments  que  l’on 
peut  avoir  en  provision. 

Poudres.  — On  sèche  et  on  monde  les  ma- 
tières à pulvériser.  La  pulvérisation  se  fait  le 
plus  habituellement  dans  un  mortier.  Lorsque  la 
poudre  a été  obtenue,  on  la  tamise,  et  pour  cela 
on  emploie  des  tamis  à mailles  plus  ou  moins 
serrées. 

Les  toiles  de  soie  et  de  laiton  donnent  des 
poudres  très  régulières;  les  tamis  sont  désignés 
par  des  numéros  qui  indiquent  le  nombre  de 
mailles  en  27  millimètres.  Les  tamis  en  crin 
sont  moins  réguliers  que  les  précédents;  les  tamis 
en  toile  métallique  portent  le  nom  de  cribles  et 


XVIII  NOTIONS  GÉNÉRALES  DE  PHARMACIE 

ne  servent  que  pour  les  poudres  très  grossières. 

Le  numéro  du  tamis  avec  lequel  la  poudre  a 
été  tamisée  s’ajoute  au  nom  de  celle-ci.  C’est  ainsi 
que  Ion  dit  : poudre  de  cantharides  n°  2,  etc. 

Les  substances  végétales  et  animales  se  con- 
servent mieux  entières  que  pulvérisées,  d’où  l’in- 
dication de  ne  pas  préparer  de  grandes  quan- 
tités de  ces  poudres  à l’avance. 

Conservation  des  'poudres.  — Les  mettre  bien 
sèches  dans  des  vases  hermétiquement  fermés  et 
placés  dans  des  endroits  bien  secs,  à l'abri  de  la 
lumière. 

Poudres  composées.  — Elles  sont  constituées 
par  un  mélange  de  poudres  sèches. 

Règle  pour  leur  préparation  (Codex)  : 

1°  Pulvériser,  autant  que  cela  est  possible, 
chaque  substance  séparément  : 

2°  Donner  à chaque  poudre  la  même  ténuité  ; 

3°  Pulvériser,  à l’aide  des  autres  substances, 
les  matières  molles  ; 

4°  Mélanger,  avec  le  plus  grand  soin,  les  pou- 
dres simples  dans  un  mortier,  puis  les  passer  à 
travers  un  tamis  peu  serré. 

On  administre  les  poudres  en  les  mélangeant 
à du  son,  ou,  plus  généralement,  on  en  fait  des 
pâtes  ou  des  électuaires,  des  bols,  des  pilules. 

POUDRES  SIMPLES  OU  COMPOSÉES 
OFFICINALES. 

Poudre  d'aloès.  — Avoir  soin  de  la  passer  de 
temps  en  temps  au  mortier,  sans  cela  elle  se  met 
en  masse  dure. 


NOTIONS  GÉNÉRALES  DE  PHARMACIE 


XIX 


Poudre  d'amidon.  — La  fécule  la  remplace  très 
bien  en  vétérinaire. 

Poudre  de  camphre.  — On  pulvérise  le  camphre 
à la  râpe  ou  au  mortier  avec  un  peu  d’éther. 

Poudre  de  cantharides.  — En  avoir  peu  en  pro- 
vision. 

Poudre  de  charbon. 

% 

Poudre  de  guimauve. 

Poudre  de  réglisse. 

Poudre  d'ipéca. 

Poudre  de  graine  de  lin  (farine  de  graine  de  lin). 

Poudre  de  voix  vomique. 

Poudre  de  quinquina. 

Poudre  de  litharge. 

Poudre  de  graine  de  moutarde  (farine  de  mou- 
tarde). — 11  est  préférable  d’avoir  la  graine  en 
provision  et  de  la  moudre  au  moment  de  l’usage. 

Poudre  de  coaltar. 

Pâtés.  — Bouillies  plus  ou  moins  épaisses,  for- 
mées par  un  mélange  de  poudres,  d’eau  ou  d’au- 
tres liquides  médicamenteux. 

On  peut  les  rendre  plus  consistantes  par  éva- 
poration. 

Elles  sont  toutes  magistrales  et  employées  à 
l’extérieur. 

Electualres.  — Médicaments  d’une  consistance 
de  pâte  molle,  composés  de  poudres  très  fines 
divisées  soit  dans  un  sirop,  soit  dans  du  miel  ou 
de  la  mélasse.  On  y fait  également  entrer  des 
pulpes,  des  extraits,  des  matières  salines.  Toutes 
les  matières  doivent  être  mélangées  avec  soin, 
afin  d’éviter  qu’il  se  forme  des  grumeaux. 


XX  NOTIONS  GÉNÉRALES  DE  PHARMACIE 

Quoique  ces  préparations  soient  généralement 
magistrales,  il  en  est  quelques-unes  que  l’on 
peut  avoir  en  provision. 

« On  doit  les  conserver  dans  des  vases  en 
faïence,  en  porcelaine  ou  en  grès,  et  les  placer 
dans  des  lieux  ni  trop  humides  ni  trop  chauds. 

« Lorsque  les  masses  se  sont  durcies  ou  tumé- 
fiées par  l’action  du  temps,  il  est  indispensable 
de  les  remanier  pour  leur  rendre  l’homogénéité 
première.  » (Codex.) 

Bols  et  pilules.  — Les  bols  sont  mous,  com- 
posés de  miel,  de  mélasse,  d’extraits  et  de  poudres. 

Pour  les  préparer,  on  mélange  dans  un  mor- 
tier la  poudre  médicamenteuse  aux  substances 
molles,  en  ajoutant,  si  besoin  est,  un  peu  de  miel 
ou  de  mélasse,  de  façon  à obtenir  une  masse 
bien  adhérente  et  ayant  la  consistance  voulue. 
On  divise  en  parties  égales  suivant  qu'il  est  indi- 
qué, et  chaque  portion  est  ensuite  roulée  dans  la 
farine  ou  dans  la  poudre  de  réglisse,  de  manière 
à prendre  une  forme  arrondie. 

L’électuaire  n’est  qu’un  bol  de  peu  de  consis- 
tance. 

Les  pilules  sont  des  bols  très  petits  et  durs. 
On  les  prépare  de  la  même  manière,  et  on  leur 
donne  une  forme  sphérique  ou  ovoïde. 

Les  bols  sont  presque  tous  magistraux  ; les 
pilules  doivent,  autant  que  possible,  être  prépa- 
rées à l’avance. 

On  conserve  les  uns  et  les  autres  dans  des 
vases  fermés  en  les  séparant  par  des  couches  de 
poudre  de  réglisse. 


NOTIONS  GÉNÉRALES  DE  PHARMACIE  XXI 

Granules.  — Ce  sont  des  pilules  très  petites, 
du  poids  de  3 à 5 centigrammes.  Ils  renferment 
le  plus  ordinairement  des  substances  énergiques 
(alcaloïdes)  à des  doses  très  petites,  1/2  à 1 mil- 
ligramme par  granule. 

Charges.  — Topiques  mous  ou  liquides,  des- 
tinés à être  appliqués  immédiatement  sur  la  peau. 

Elles  ont  pour  base  les  matières  grasses,  les 
poix,  le  goudron,  auxquels  on  associe  des  tein- 
tures, des  essences. 

On  fond  d'abord  les  matières  solides,  en  com- 
mençant par  les  moins  fusibles  ; on  ajoute  en- 
suite les  liquides,  en  agitant  pendant  le  refroidis- 
sement. 


CHARGES  OFFICINALES. 

Charge  de  Lebas  (dans  un  vase  en  grès). 

Charge  Trasbot.  — La  charge  Trasbot  propre- 
ment dite  est  plutôt  magistrale  qu’officinale,  car 
sa  conservation  est  difficile,  le  savon  ne  tardant 
pas  à se  séparer  et  à former  un  enduit  solide  au 
fond  du  vase.  La  formule  simplifiée  (voir  page  307) 
est  d’une  conservation  facile. 

Maschs  médicinaux..  — Mélanges  de"  subs- 
tances alimentaires  et  excitantes;  quelquefois 
aussi  on  y fait  entrer  des  médicaments.  Ce  sont 
des  sortes  d’infusions  concentrées  dans  lesquelles 
surnagent  les  matières  infusées. 

Ils  sont  tous  magistraux. 

Provendes.  — Maschs  dans  lesquels  n’entrent 
pas  de  liquides. 


XXII  NOTIONS  GÉNÉRALES  DE  PHARMACIE 

Ces  mélanges  sont  surtout  des  analeptiques  ; on 
y introduit  cependant  quelquefois  des  médica- 
ments. 

Elles  sont  magistrales. 

Paiï/s  médicinaux.  — Pains  formés  de  farines 
alimentaires  et  auxquels  on  associe  quelquefois 
des  médicaments. 

Tous  sont  magistraux. 

Tartines  médicinales.  — Tranches  de  pain 
sur  lesquelles  on  étend  des  substances  médica- 
menteuses à l’aide  de  miel,  de  beurre,  de  mé- 
lasse. Le  sel  y entre  généralement. 

(Formules  magistrales.  ; 

Soupes  et  panades  médicinales.  — Dans  un 
pain  ordinaire  ou  du  pain  fait  comme  il  a été 
dit  ci-dessus,  on  coupe  des  tranches  que  l’on  ar- 
rose de  bouillon  chaud,  fait  avec  des  viandes, 
des  légumes,  du  lait,  etc. 

On  y ajoute  quelquefois  des  substances  médi- 
camenteuses. 

(Formules  magistrales.) 

Pâtées.  — À l’aide  de  farines,  de  pain  émietté, 
de  viande  cuite  et  d’eau,  on  fait  des  bouillies 
épaisses  dans  lesquelles  on  peut  incorporer  des 
substances  médicamenteuses. 

(Formules  magistrales.) 

Mastlgadours  (nouets,  billots,  masticatoires). 
— On  désigne  sous  ce  nom  des  sachets  que  l'on 
attache  au  mors  de  bride  et  dans  lesquels  on 
a mis  des  substances  qui  sont  destinées,  par 


NOTIONS  GÉNÉRALES  DE  PHARMACIE  XXIII 

leur  dissolution  dans  la  salive,  à rendre  ce 
liquide  médicamenteux. 

Peu  usités. 

Cataplasmes.  — Topiques  résultant  du  mé- 
lange de  farines  ou  d’autres  poudres  avec  un 
liquide.  Il  en  est  qui  sont  faits  avec  des  pulpes. 

On  ajoute  souvent  aux  cataplasmes  des  sub- 
stances actives  (laudanum,  etc.). 

Quand  on  fait  un  cataplasme,  il  faut  avoir 
soin  d’ajouter  l’eau  ou  le  liquide  par  petites 
portions,  en  agitant  de  manière  à obtenir  un 
mélange  bien  homogène. 

Le  cataplasme  fait  avec  la  farine  de  moutarde 
porte  le  nom  de  sinapisme.  Il  est  contre-indiqué 
de  lui  ajouter,  comme  cela  se  fait  souvent,  du 
vinaigre  ou  autres  principes  analogues  dans  le 
but  de  le  rendre  plus  irritant. 

(Magistraux.) 

Pommades.  — Médicaments  de  consistance 
molle  qui  ont  pour  base  un  corps  gras.  On  em- 
ploie pour  les  pommades  que  l’on  doit  conserver, 
au  lieu  d’axonge,  de  la  vaseline,  dont  quelques 
variétés  ne  sont  guère  plus  chères  que  l’axonge. 

On  les  obtient  par  simple  mélange  en  triturant 
le  principe  actif  dans  un  mortier  avec  l’excipient, 
ajouté  par  petites  portions  (pommade  d’Helme- 
rick,  mercurielle),  ou  par  dissolution  à chaud 
ou  à froid  de  la  substance  dans  le  corps  gras 
(pommade  camphrée).  On  trouvera  à la  suite  de 
chaque  formule  le  modus  faciendi  pour  les  cas 
particuliers. 


XXIV 


NOTIONS  GÉNÉRALES  DE  PHAHMAClfi 


POMMADES  OFFICINALES. 

P.  mercurielle  double. 

P.  mercurielle  simple. 

P.  phéniquêe. 

P.  naphtolée. 

P.  de  peuplier. 

P.  de  biiodure  de  mercure. 

P.  d’Helmerick,  en  quantité  telle  qu’elle  puisse 
souvent  être  renouvelée. 

P.  de  peuplier  saturné. 

P.  de  goudron. 

Les  pommades  doivent  être  conservées  dans 
des  vases  en  faïence  bien  fermés.  De  temps  en 
temps,  il  est  bon  de  les  faire  repasser  à la  tritu- 
ration dans  le  mortier,  pour  éviter  la  séparation 
des  principes  actifs  d'avec  l’excipient  (pommade 
mercurielle). 

Cérats.  — Formés  d’huile  et  de  cire  mélangées; 
ils  servent  souvent  d’excipients  pour  des  matières 
médicamenteuses  diverses.  Ils  sont  donc,  suivant 
les  cas,  simples  ou  composés. 

D’une  conservation  difficile,  il  est  bon  de  ne 
les  préparer  qu’au  fur  et  à mesure  des  besoins. 

Onguents  (baumes,  emplâtres).  — Composés 
de  corps  gras  et  résineux;  ce  sont  de  véritables 
charges  presque  solides. 

Pour  les  préparer,  divers  moyens  indiqués  par 
la  nature  des  substances  qu'ils  doivent  contenir 
sont  mis  en  usage  : 

1°  On  fond  les  matières  grasses  et  résineuses 
dans  le  même  récipient  et  on  filtre  à travers  un 


: 


NOTIONS  GÉNÉRALES  DE  PHARMACIE  XXV 

gros  linge,  s’il  y a lieu,  pour  retenir  les  impu- 
retés. On  agite  pendant  le  refroidissement. 

2°  On  fond  d’abord  les  substances  dont  la  fu- 
sion est  longue  à obtenir,  on  ajoute  ensuite  les 
autres  et  on  continue  comme  ci-dessus. 

3°  Si  l’onguent  renferme  des  substances  facile- 
ment volatiles  ou  altérables  par  la  chaleur,  on 
attend,  pour  les  ajouter  à la  masse,  que  celle-ci 
soit  presque  refroidie,  et  ou  agite. 

4°  Quand  on  ajoute  diverses  substances,  elles 
devront  être  disposées  au  mélange  : le  mercure 
sera  éteint  dans  un  mortier  à l’aide  d’un  corps 
gras;  le  camphre  sera  dissous  dans  un  peu. 
d’huile;  les  extraits  ramollis,  les  poudres  tami- 
sées au  moment  de  leur  addition,  de  telle  sorte 
qu  elles  se  mêlent  bien  à l’ensemble  sans  former 
de  grumeaux;  les  gommes,  résines,  seront  dis- 
soutes dans  des  liquides  appropriés  (alcool  faible], 
et  la  dissolution  concentrée  jusqu’à  consistance  de 
miel;  on  peut  aussi  les  pulvériser  et  les  ajouter 
à l’aide  d’un  tamis. 

Les  onguents  doivent  être  conservés  comme 
les  pommades. 

ONGUENTS  MAGISTRAUX. 

Onguent  de  pied. 

Onguent  bosilicum. 

Onrjuent  vésicatoire. 

Onjuent  digestif. 

Onguent  fondant  de  Girard. 

Breuvages  (apozèmes,  potions).  — Boissons 
aqueuses  dans  lesquelles  sont  dissous  ou  tenus 

Bouchardat.  — Form  *étér.  5 


XXVI  NOTIONS  GÉNÉRALES  DE  PHARMACIE 

en  suspension  des  principes  médicamenteux. 

Quand  la  substance  est  soluble,  il  suffit  de  la 
mettre  dans  l’eau  dans  des  conditions  convena- 
bles. 

La  division  de  la  substance,  l’agitation  conti- 
nuelle du  liquide  favorisent  la  dissolution. 

Les  corps  sont,  en  général,  plus  solubles  a 
chaud  qu’à  froid. 

Il  est  des  cas  où  le  principe  à dissoudre  est 
contenu  dans  une  gangue  inerte  où  il  faut  que  le 
liquide  aille  le  chercher  pour  s’en  imprégner. 
On  a recours,  dans  ces  cas,  aux  procédés  sui- 
vants : 

Macération.  — Le  corps  contenant  le  principe 
à dissoudre  est  mis  dans  le  liquide  froid  et  y est 
laissé  pendant  un  temps  plus  ou  moins  long.  On 
ne  fait  de  macération  qu’avec  des  substances 
sèches.  On  les  concasse  légèrement  au  préalable, 
afin  de  multiplier  les  surfaces  de  contact  avec  le 
liquide. 

On  filtre  ensuite  avec  expression. 

Infusion.  — La  matière  à traiter  est  mise 
dans  un  récipient,  et  on  verse  dessus  le  liquide 
bouillant  ou  chauffé  à un  degré  convenable.  On 
laisse  le  contact  s’établir  pendant  un  temps  va- 
riable, quelquefois  même  jusqu'à  refroidissement. 

Digestion.  — C’est  une  macération  dans  un 
liquide  porté  à une  température  supérieure  à 
celle  de  l’atmosphère,  mais  inférieure  à celle 
de  son  point  d’ébullition. 

Elle  se  fait  au  bain-marie  ou  dans  un  matras 
fermé. 


NOTIONS  GENERALES  DE  PHARMACIE 


XX  Vil 


Décoction.  — Elle  consiste  à soumettre  la 
substance  à l’action  d’un  liquide  bouillant. 

Les  breuvages  sont  tous  magistraux. 

Affusions,  aspersions,  douelies,  fumigations. 

Nous  nous  bornons  à signaler  ces  formes,  tout 
le  monde  connaît  les  moyens  de  les  pratiquer. 

Bains.  — Milieux  dans  lesquels  on  plonge  et 
on  fait  séjourner  plus  ou  moins  longtemps  le 
corps  des  animaux.  Ils  sont  généraux  ou  partiels, 
simples  ou  composés. 

Par  extension,  on  a donné  aussi  le  nom  de 
bains  aux  médicaments,  généralement  composés, 
qui  sont  destinés  à être  dissous  dans  l’eau  des 
bains. 

Bains  Tessier  (poudre). 

Solutions  aqueuses  (voir  Breuvages). 

FORMULES  OFFICINALES. 

Eau  de  chaux. 

Liqueur  de  Villatte. 

Dissolution  d'azotate  d’argent. 

Extrait  de  Saturne. 

Liqueur  de  Foioler. 

Collyres.  — Préparations  destinées  aux  yeux; 
ils  sont  ou  liquides  ou  pulvérulents  ou  mous  : 

Tous  magistraux. 

Lavements.  — Solutions  magistrales. 

Sirops.  — Peu  usités  en  vétérinaire,  où  la  mé- 


XXVIII  NOTIONS  GÉNÉRALES  DE  PHARMACIE 

lasse,  quelquefois  le  miel,  remplacent  le  sirop 
simple  de  la  médecine  humaine.  On  peut  cepen- 
dant, dans  la  médecine  des  chiens  de  luxe, 
employer  quelques  sirops  dont  la  formule  et  la 
préparation  sont  indiquées  dans  le  formulaire,  et 
dont  voici  les  noms  : 

Sirop  simple. 

Sirop  de  nerprun. 

Sirop  d'ipéca. 

Liniments.  — Ce  sont  des  pommades  liquides 
•dont  l’huile  est  l’excipient  le  plus  ordinaire.  Il 
est  préférable  de  les  préparer  au  moment  de 
l’usage  que  d’en  avoir  en  provision.  A l'exem- 
ple de  Delafond  et  Lassaigne,  nous  mettrons  dans 
les  liniments  l’eau  sédative  de  Raspail,  que  l’on 
peut  préparer  à l’avance  et  conserver.  Les  autres 
•liniments  sont  magistraux. 

Teintures  ou  alcoolès.  — Ce  sont  des  disso- 
lutions, dans  l’alcool,  de  principes  actifs  con- 
tenus dans  diverses  substances,  ou  simplement 
des  dissolutions  directes  d’une  substance  dans 
l’alcool. 

Les  teintures  se  préparent  soit  par  dissolution 
directe  (teinture  d’iode),  soit  par  macération, 
soitpar  lixiviation,  à l’aide  d’un  appareil  à dépla- 
cement. 

Pour  les  deux  derniers  modes  de  préparation, 
il  faut  se  borner  à pulvériser  très  grossièrement 
la  substance  à épuiser  par  l’alcool,  afin  que  la 
surface  de  contact  entre  cette  substance  et  l'al- 
cool soit  la  plus  grande  possible. 

Les  alcoolatures  sont  des  teintures  faites  avec 


NOTIONS  GÉNÉRALES  DE  PHARMACIE  XXIX 

«des  plantes  fraîches;  elles  sont  peu  usitées  en 
vétérinaire. 

TEINTURES  MAGISTRALES. 

Teinture  d’aloès. 

Teinture  de  gentiane. 

Alcool  camphré. 

Eau-de-vie  camphrée. 

Teinture  de  cantharides. 

Teinture  d'iode. 

Teinture  d'opium. 

Teinture  de  quinquina. 

Eau  de  Rabel. 

Teinture  de  mars  tartarisée. 

Teinture  aromatique. 

Les  teintures  éthérées  se  préparent  comme  les 
précédentes  : on  remplace  l’alcool  par  l’éther,  et 
on  opère  par  lixiviation.  Ces  teintures  sont  peu 
ou  pas  usitées  en  vétérinaire. 

Vins  médicinaux.  — Ils  résultent  de  l’action 
dissolvante  du  vin  sur  les  substances  organiques 
ou  sur  quelques  substances  minérales  (vin  aluné). 

La  préparation  des  vins  se  fait  : 

1°  En  mélangeant  à du  vin  de  la  teinture 
alcoolique  du  médicament  à dissoudre; 

2°  En  dissolvant  directement  le  médicament 
dans  le  vin  ; 

3°  En  faisant  macérer  la  substance  dans  du  vin  ; 

4°  Par  fermentation. 

PREPARATIONS  MAGISTRALES. 

Vin  aromatique. 

Laudanum  de  Sydenham. 


b. 


XXX 


NOTIONS  GÉNÉRALES  DE  PHARMACIE 


Laudanum  de  Rousseau. 

Vin  de  quinquina. 

Vin  de  gentiane. 

Pour  conserver  les  vins,  il  faut  que  la  bou- 
teille qui  les  renferme  soit  pleine  ou  herméti- 
quement fermée,  afin  d’éviter  l’acétification. 

Vinaigres  médicinaux.  — Ils  résultent  de 
l’action  du  vinaigre  sur  les  substances  médica- 
menteuses : leur  procédé  général  de  préparation 
est  la  macération. 

VINAIGRES  MAGISTRAUX. 

Vinaigre  scillitique. 

Oxymélites.  — Médicaments  résultant  de  la 
solution  de  miel  dans  du  vinaigre  simple  ou 
dans  un  vinaigre  médicinal.  Le  plus  employé  en 
vétérinaire  et  qui  puisse  être  préparé  d’avance 
est  l’onguent  Egyptiac. 

Huiles  médicinales.  — Ce  sont  ou  des  disso- 
lutions de  principes  actifs  dans  l’huile,  ou  de 
véritables  pommades  liquides. 

L’buile  d’œillette  est  le  plus  souvent  employée 
en  vétérinaire  pour  préparer  ces  médicaments; 
la  préparation  se  fait  par  macération  ou  digestion. 

On  doit  les  conserver  bien  bouchées,  pour 
éviter  le  rancissement. 

HUILES  MAGISTRALES. 

Huile  camphrée. 

Huile  cantharidée  ( feu  anglais). 

Huile  phéniquée. 

Huile  naphtolée.  , 


VENTE  DES  SUBSTANCES  VÉNÉNEUSES 


Depuis  le  jugement  rendu  par  le  tribunal 
d’ Argentan  (27  mai  1863),  adopté  par  la  cour  de 
Caen  (28  août  1865)  et  par  la  cour  de  cassation 
(17  juilllet  1867),  il  semble  établi  que  le  vétéri- 
naire a le  droit  de  « détenir,  composer  et  vendre 
toutes  les  préparations  pharmaceutiques  ne  con- 
tenant pas  de  substances  vénéneuses,  inscrites  ou 
non  au  Codex,  et  destinées  à la  médication  des 
animaux  confiés  à ses  soins,  mais  qu’il  lui  est 
interdit  de  détenir  et  de  composer  des  prépara- 
tions pharmaceutiques  consistant  en  poisons  purs 
ou  contenant  des  substances  vénéneuses;  que 
pour  les  préparations  de  ce  genre,  qu’elles  soient 
magistrales  ou  officinales,  il  doit,  comme  le  mé- 
decin, s’adresser  aux  pharmaciens,  qui  sont  seuls 
autorisés  à un  débit  de  cette  nature.  » 

Cependant  des  jurisconsultes  de  valeur,  tels  que 
M.  Léon  Renault,  ont  prétendu  (voir  Recueil  de 
1864,  p.  523)  que  rien  dans  la  loi  ne  justifiait  cette 
restriction  apportée  au  droit  des  vétérinaires. 
Une  circulaire  du  ministre  du  commerce  en 
date  du  23  mai  1853  reconnaît  expressément  aux 
vétérinaires  brevetés  le  droit,  sans  déclaration 
préalable  et  sans  s’adresser  aux  pharmaciens, 
d’acheter  les  substances  vénéneuses  qui  leur 


XXXII  VENTE  DES  SUBSTANCES  VÉNÉNEUSES 

sont  nécessaires,  de  tenir,  de  préparer  et  de 
vendre  directement  les  médicaments  qu’ils  ont 
eux-mêmes  préparés;  ils  doivent,  aux  termes  de 
l’article  11  de  l’ordonnance  du  29  octobre  1846 
sur  la  vente  des  substances  vénéneuses,  les 
tenir  constamment  renfermées  dans  un  lieu 
sûr,  fermé  à clef,  et  sont  soumis  aux  visites  pres- 
crites par  l’article  14  de  la  même  ordonnance. 

On  voit  que  la  question  n’est  pas  encore 
résolue,  et  de  fait  les  vétérinaires  continuent  à 
vendre  des  poisons  en  se  conformant  à la  loi,  et 
les  commissions  départementales  de  visite  des 
pharmacies  les  inspectent,  comme  il  est  dit  plus 
haut. 

Il  y a donc  intérêt  pour  le  vétérinaire  de  con- 
naître ses  obligations  en  ce  qui  concerne  la 
vente  des  poisons. 

La  matière  est  régie  par  l’ordonnance  du 
29  octobre  1846,  dont  nous  avons  parlé  plus  haut 
et  que  nous  transcrivons  ici  : 


Ordonnance  du  roi,  du  29  octobre  1846,  portant 

RÈGLEMENT  SUR  LA  VENTE  DES  SUBSTANCES  VÉNÉ- 

NEUSES. 

TITRE  Ier.  — Du  commerce  des  substances  vénéneuses. 

L — Quiconque  voudra  faire  le  commerce  d'une 
ou  de  plusieurs  des  substances  comprises  dans  le  tableau 
annexe  a la  présente  ordonnance  sera  tenu  d’en  faire 
préalablement  la  déclaration  devant  le  maire  de  la  com- 
mune, en  lui  indiquant  le  lieu  où  est  situé  son  établis- 
sement. 

I.es  chimistes,  fabricants  et  manufacturiers,  employant 
une  ou  plusieurs  desdites  substances,  seront  également 


VENTE  DES  SUBSTANCES  VÉNÉNEUSES  XXXUI 


tenus  d'en  faire  la  déclaration  dans  la  même  forme.  La- 
dite déclaration  sera  inscrite  sur  un  registre  à ce  destiné 
■et  dont  un  extrait  sera  remis  au  déclarant;  elle  devra 
■ être  renouvelée  dans  le  cas  de  déplacement  de  l’établis- 
sement. 

Art.  2.  — Les  substances  auxquelles  s’applique  la 
présente  ordonnance  ne  pourront  être  vendues  ou  livrées 
qu'aux  commerçants,  chimistes,  fabricants  ou  manufactu- 
riers qui  auront  fait  la  déclaration  prescrite  par  l’article 
précédent  ou  aux  pharmaciens. 

Lesdites  substances  ne  devront  être  livrées  que  sur 
la  demande  écrite  et  signée  de  l’acheleur. 

Art.  3.  — Tous  achats  ou  ventes  de  substances  véné- 
•neuses  seront  inscrits  sur  un  registre  spécial,  coté  et 
paraphé  par  le  maire  ou  le  commissaire  de  police.  — Les 
inscriptions  seront  faites  de  suite  et  sans  aucun  blanc, 
au  moment  même  de  l’achat  ou  de  la  vente;  elles  indi- 
queront l'espèce  et  la  qualité  des  substances  achetées  ou 
vendues,  ainsi  que  les  noms,  professions  et  domiciles  des 
vendeurs  ou  des  acheteurs. 

Art.  i.  — Les  fabricants  et  manufacturiers  employant 
des  substances  vénéneuses  en  surveilleront  l’emploi  dans 
leur  établissement  et  constateront  cet  emploi  sur  un 
registre  établi  conformément  au  premier  paragraphe  de 
l’article  3. 


TITRE  II.  — De  la  vente  des  substances  vénéneuses 
par  les  pharmaciens. 

Art.  o.  — La  vente  des  substances  vénéneuses  ne 
peut  être  faite,  pour  l’usage  de  la  médecine,  que  par  les 
pharmaciens,  et  sur  la  prescription  d’un  médecin,  chirur- 
gien, officier  de  santé,  ou  d’un  vétérinaire  breveté.  — 
Cette  prescription  doit  être  signée,  datée  et  énoncer  en 
toutes  lettres  la  dose  desdites  substances,  ainsi  que  le 
mode  d’administration  du  médicament. 

Art.  6.  — Les  pharmaciens  transcriront  lesdites 
prescriptions,  avec  les  indications  qui  précèdent,  sur  un 
registre  établi  dans  la  forme  déterminée  par  le  § 1er  de 
l’article  3.  — Ces  transcriptions  devront  être  faites  de  suite 
-et  sans  aucun  blanc.  — Les  pharmaciens  ne  rendront 
la  prescription  que  revêtue  de  leur  cachet  et  après  y 


XXXIV  VENTE  DE  S SUBSTANCES  VENENEUSES 

avoir  indiqué  le  jour  où  les  substances  auront  été  livrées, 
ainsi  que  le  numéro  d’ordre  de  la  transcription  sur  leur 
registre.  — Ledit  registre  sera  conservé  pendant  vingt 
ans  au  moins  et  sera"  représenté  à toute  réquisition  de 
l’autorité. 

Art.  7.  _ Avant  de  délivrer  la  préparation  médicale, 
le  pharmacien  y apposera  une  étiquette  indiquant  son 
nom  et  son  domicile,  et  rappelant  la  destination  interne 
ou  externe  du  médicament. 

ART.  8.  — L’arsenic  et  ses  composés  ne  pourront 
être  vendus  pour  d’autres  usages  que  la  médecine,  que 
combinés  avec  d’autres  substances.  — Les  formules  de 
ces  préparations  seront  arrêtées,  sous  l’approbation  de 
notre  ministre,  secrétaire  d’Etat,  de  l'agriculture  et  du 
commerce,  savoir  : pour  le  traitement  des  animaux  domes- 
tiques, par  le  conseil  des  professeurs  de  l'Ecole  nationale 
vétérinaire  d’Alfort;  pour  la  destruction  des  animaux 
nuisibles  et  pour  la  conservation  des  peaux  et  objets 
d’histoire  naturelle,  par  l’Ecole  de  pharmacie. 

Anr.  9.  — Les  préparations  mentionnées  dans  1 article 
précédent  ne  pourront  être  vendues  ou  délivrées  que  par 
des  pharmaciens,  et  seulement  à des  personnes  connues 
et  domiciliées.  — Les  quantités  livrées  ainsi  que  le  nom 
et  le  domicile  des  acheteurs  seront  inscrits  sur  le  registre 
spécial  dont  la  tenue  est  prescrite  par  l'article  6. 

Aiit.  10.  — La  vente  et  l’emploi  de  l'arsenic  et  de  ses 
composés  sont  interdits  pour  le  cbaulage  des  graines, 
l’embaumement  des  corps  et  la  destruction  des  insectes. 


TITRE  III.  — Dispositions  générales. 

Art.  11.  — Les  substances  vénéneuses  doivent  tou- 
jours être  tenues  par  les  commerçants,  fabricants,  ma- 
nufacturiers et  pharmaciens  dans  un  endroit  sur  et  fermé 
à clef 

Art.  12.  — L’expédition,  l’emballage,  le  transport, 
l’emmagasinage  et  l’emploi  doivent  être  effectués  par  les 
expéditeurs,  voituriers,  commerçants  et  manufacturiers, 
avec  les  précautions  nécessaires  pour  prévenir  tout  acci- 
dent. — Les  fûts,  récipients  ou  enveloppes  ayant  servi 
directement  à contenir  les  substances  vénéneuses  ne  pour- 
ront recevoir  aucune  autre  destination. 


VENTE  DES  SUBSTANCES  VENENEUSES  XXXV 

Art.  13.  — A Paris  et  dans  l’étendue  du  ressort  de 
la  préfecture  de  police,  les  déclarations  prescrites  par 
l’article  1er  seront  faites  devant  le  préfet  de  police. 

Art.  14.  — Indépendamment  des  visites  qui  doivent 
être  faites  en  vertu  de  la  loi  du  21  germinal  an  XI,  les 
maires  ou  commissaires  de  police,  assistés,  s’il  y a lieu, 
d’un  docteur  en  médecine  désigné  par  le  préfet,  s’assure-' 
ront  de  l'exécution  de  la  présente  ordonnance.  Ils  visite- 
ront, à cet  effet,  les  officines  des  pharmaciens,  les  bouti- 
,ques  et  magasins  des  commerçants  et  manufacturiers 
vendant  ou  employant  lesdites  substances.  Ils  se  feront 
représenter  les  registres  mentionnés  dans  les  articles  1er, 
5 et  6 et  constateront  les  contraventions.  Leurs  procès- 
verbaux  seront  transmis  au  procureur  du  roi  pour  l’ap- 
plication des  peines  prononcées  par  l’article  1er  de  la  loi 
du  19  juillet  1845. 


DÉCRET  DU  8 JUILLET  1850  SUR  LA  VENTE 
DES  SUBSTANCES  VÉNÉNEUSES 

Le  Président,  etc. 

Art.  1.  — Le  tableau  des  substances  vénéneuses  annexé 
à l’ordonnance  du  29  octobre  1846  est  remplacé  par  le 
tableau  joint  au  présent  décret. 

Art.  2.  — Dans  les  visites  spéciales  prescrites  par 
l’article  14  de  l’ordonnance  du  29  octobre  1846,  les  maires 
ou  commissaires  de  police  seront  assistés,  s’il  y a lieu, 
d’un  docteur  en  médecine,  soit  de  deux  professeurs  d’une 
école  de  pharmacie,  soit  d’un  membre  du  jury  médical 
et  d’un  des  pharmaciens  adjoints  à ce  jury,  désigné  par  le 
préfet  : 


TABLEAU  DES  SUBSTANCES  VENENEUSES  ANNEXÉ 
AU  DÉCRET  DU  8 JUILLET  1850 

Acide  cyanhydrique. 

Alcaloïdes  végétaux  vénéneux  -et  leurs  sels. 

Arsenic  et  ses  préparations. 

Delladone.  extrait  et  teinture. 


IXXVI  VENTE  DES  SUBSTANCES  VÉNÉNEUSES 


Cantharides  entières,  poudre  et  extrait. 

Chloroforme. 

Coque  du  Levant  (décret  du  octobre  1864,. 

Ciguë,  extrait  et  teinture. 

Cyanure  de  mercure. 

Cyanure  de  potassium. 

Digitale,  extrait  et  teinture. 

Emétique. 

Jusquiame,  extrait  et  teinture. 

Nicotiane. 

Nitrate  de  mercure. 

Opium  et  son  extrait. 

Phosphore  (une  décision  ministérielle  du  9 avril  ISoS' 
ajoute  au  phosphore  la  pâte  phosphorée). 

Seigle  ergoté. 

Stramonium,  extrait  et  teinture. 

Sublimé  corrosif. 

La  loi  du  26  mars  1873  ajoute  à cette  nomen- 
clature l’essence  d’absinthe. 


Les  pénalités  encourues  pour  la  non-obser- 
vation de  l’ordonnance  précitée  sont  détermi- 
nées par  l’article  1er  de  la  loi  du  16  juillet  184o- 
Voici  cet  article  : 


« Les  contraventions  aux  ordonnances  ravales  portant 
règlement  d’administration  publique,  sur  la  vente,  l'achat 
et  l’emploi  des  substances  vénéneuses,  seront  punies  d'une 
amende  de  100  francs  à 3 000  francs  et  d'un  emprisonne- 
ment de  six  jours  à deux  mois,  sauf  application,  s'il  v a 
lieu,  de  l’article  463  du  code  pénal.  » 


POIDS  ET  MESURES 


Le  système  décimal  est  le  seul  qui  soit  actuel- 
lement en  usage  en  France.  11  est  connu  de  tout 
le  monde,  et  nous  ne  croyons  pas  devoir  le  tran- 
scrire ici,  même  en  abrégé. 

On  trouve  facilement  dans  le  commerce  des 
balances  d’une  précision  suffisante  pour  les  opé- 
rations de  pharmacie  vétérinaire,  ainsi  que  les 
séries  de  poids  qui  doivent  les  accompagner. 

Les  divisions  du  gramme,  en  raison  de  leur 
petit  volume,  s’égarent  facilement.  11  est  facile 
de  les  remplacer  par  le  procédé  suivant.  On 
prend  un  fil  de  platine  mince,  bien  tiré,  d’égale 
grosseur  en  tous  les  points,  et  on  en  coupe  une 
longueur  qui  pèse  exactement  t gramme.  En  la 
divisant  en  deux,  on  aura  deux  poids  de  50  cen- 
tigrammes ou  de  5 décigrammes.  Le  1/5  de  l’une 
des  moitiés  donnera  le  décigramme  ou  5 centi- 
grammes, etc.  On  voit  facilement  le  moyen  à 
mettre  en  œuvre  pour  avoir  de  même  toutes  les 
autres  divisions.  On  repliera  ces  bouts  de  fil  en 
leur  donnant  une  forme  conventionnelle  qui  ser- 
vira à les  reconnaître. 

Une  série  de  poids  à l’usage  de  la  pharmacie 
doit  comprendre  : 

Bouchardat.  — Form.  vétér.  C 


XXXVIII 

POIDS 

ET 

MESURES 

2 poids 

de  1 kg. 

1 poids  de  0 gr.  50  centigr. 

1 — 

de  500  gr. 

1 

— de  0 gr.  20  — 

1 — 

de  200  — 

2 

— de  0 gr.  10  — 

2 — 

de  100  - 

1 

— de  0 gr.  05  — 

1 — 

de  50  — 

1 

— de  0 gr.  02  — 

1 — 

de  20  — 

2 

— de  0 gr.  01  — 

2 — 

de  10  — 

1 

— de  0 gr.  005  milligr. 

1 — 

de  5 — 

1 

— de  0 gr.  002  — 

2 

de  2 — 

1 

— de  0 gr.  001  — 

ï — 

de  1 — 

2 

— de  0 gr.  0005  — 

Les  pesées  au  milli 

gramme  étant  fort  peu  usi- 

tées  en  pharmacie  vétérinaire,  on  pourra  s’arrêter 
au  demi-centigramme  et  même  au  centigramme. 

Il  est  quelquefois  utile  de  connaître  la  corres- 
pondance des  anciennes  mesures  aux  nouvelles. 
La  voici  dans  un  tableau  : 

Une  livre  (ft)  ou  16  onces  vaut. . . 489  gr.  503 


1,2  — 8 — — ...  244  — 752 

1/4  — (quarteron)  4 — — ...  122  — 376 

1/2  quart  2 — — ...  61  — 188 

Une  once  (f)  vaut 30  — 594 

1/2  once  — 15  — 287 

Un  gros  (3)  ou  72  grains  vaut 3 — 824 

1/2  gros  vaut 1 — 912 

Un  scrupule  9 vaut 1 — 274 

1/2  scrupule  (GR  on  g)  vaut 0 — 637 

Un  grain  vaut 0 — 053 

1/2  grain  (P)  vaut 0 — 025 


Les  mesures  de  capacité  doivent,  autant  que 
possible,  être  en  verre.  On  trouve  facilement 
aujourd’hui  des  vases  gradués  suivant  le  système 
décimal.  Ils  ont  l’avantage  sur  ceux  en  métal 
de  n’être  pas  attaqués  par  les  acides  et  de  se 
nettoyer  facilement. 

Voici  la  correspondance  des  anciennes  mesures 
aux  nouvelles  : 


POIDS  ET  MESURES  XXXIX 


Tetit  canon 100  centiin.  cubes. 

Canon 200  — 

Demi-setier 235  — 


Setier  ou  ehopine 466  — 

Bouteille  bordelaise 750  — 

Pinte  (2  chopines) 931  — 

Enfin  il  est  d’autres  mesures  d’un  usage  cou- 
rant dans  la  pratique  dont  il  faut  aussi  connaître 
la  valeur  métrique  : 

Une  cuillerée  à café  d’eau  ordinaire  pèse.  5 gr. 

Une  cuillerée  à soupe  pèse 20  — 

Un  verre  (8  cuillerées  environ)  pèse 160  — 

Une  poignée  de  semences  de  lin  pèse...  80  — 

Une  pincée  de  fleurs  de  camomille,  de 
guimauve,  de  mauve  pèse entre  let2  — 

Certains  médicaments  se  donnent  par  gouttes. 
Voici  la  valeur  métrique  d’un  certain  nombre  de 
gouttes  pour  les  liqueurs  les  plus  usitées  (ces 
poids  correspondent  aux  gouttes  du  compte- 
gouttes  normal). 

21  gouttes  d’acide  chlorhydrique  à 1,17  pèsent.  1 gr. 

23  — — azotique  à 1,42  pèsent — 

23  — — sulfurique  à 1,84  pèsent...  — 

59  — d’alcool  à 90°  pèsent — 

64  — — absolu  pèsent — 

55  — d’eau  de  P.abel  pèsent — 

50  — d’alcoolature  d’aconit  pèsent — 

22  — d’ammoniaque  à 22°  pèsent — 

54  — de  chloroforme  pèsent — 

76  — d’éther  sulfurique  pèsent — 

2i)  — d’eau  distillée  pèsent — 

24  — de  glycérine  pèsent — 

49  — d’huile  de  croton  pèsent — 

52  — de  laudanum  de  Rousseau  pèsent. . — 

35  — de  laudanum  de  Sydenham  pèsent.  — 

33  — de  liqueur  de  Fowler  pèsent — 

51  — de  teinture  de  digitale  pèsent — 


ART  DE  FORMULER 


Le  praticien  qui  va  ordonner  un  médicament 
est  obligé  de  se  poser  d’abord  les  questions  sui- 
vantes : 

1°  Quelle  est  la  substance  à employer? 

2°  Sous  quelle  forme  doit-elle  être  administrée? 

3°  A quelle  dose  doit-on  la  donner? 

4°  Doit-on  corriger  ses  effets  soit  en  les  dimi- 
nuant soit  en  les  augmentant  par  l’association 
avec  d’autres  substances? 

Les  connaissances  de  matière  médicale  et  de  - 
thérapeutique  que  possèdent  nos  lecteurs  leur 
permettront,  dans  tous  les  cas,  de  répondre  faci- 
lement aux  trois  premières.  Nous  allons  simple- 
ment poser  les  règles  qui  doivent  les  guider 
pour  résoudre  la  dernière  de  ces  propositions. 

A.  On  associe  les  médicaments  pour  augmenter 
l’énergie  de  l’un  d’eux.  Ce  résultat  s’obtient  de 
plusieurs  façons  : 

1°  En  mélangeant  diverses  formes  pharma- 
ceutiques de  la  même  substance. 

Le  principe  suivant,  dû  à Revers,  renferme  en 
quelques  mots  tout  ce  qui  peut  être  dit  à ce 
sujet  : 

« Lorsque  tous  les  principes  actifs  d’un  médi- 
cament ne  sont  pas  solubles  dans  le  même  véhi- 


ART  DE  FORMULER 


XL[ 


cule  et  qu’il  est  impossible  de  l’administrer  en 
substance,  il  faut  avoir  recours  à un  mélange  de 
ses  différentes  préparations.  » 

-°  En  associant  des  substances  qui,  isolément, 
produisent  des  effets  physiologiques  semblables. 

L expérience  a en  effet  démontré  que  le  mé- 
lange agit  plus  énergiquement  que  n’importe 
lequel  des  médicaments  isolés  pris  à la  même 
dose  que  le  mélange  lui-même. 

3°  En  ajoutant  au  médicament  une  substance 
douée  de  propriétés  différentes  et  n’exerçant 
point  sur  lui  d’action  chimique,  mais  possédant 
la  faculté  de  rendre  l’économie  plus  sensible  à 
son  influence. 

Quelques  exemples  nous  feront  comprendre 
cette  règle  : 

L’opium  augmente  l’action  des  préparations 
mercurielles  ; 

Les  carbonates  alcalins  augmentent  l’action 
des  bromures  alcalins; 

Les  amers  augmentent  l’action  des  purga- 
tifs. 

■t1  Ln  associant  au  médicament  des  substances 
qui  peuvent  réagir  sur  lui  de  manière  à modi- 
fier ses  propriétés  physiques  ou  chimiques. 

Exemple  : le  phosphate  de  chaux,  administré 
sous  forme  soluble  grâce  à son  association  aux 
acides  lactique  et  chlorhydrique,  est  plus  actif 
que  le  phosphate  ordinaire. 

B.  On  associe  les  médicaments  pour  diminuer 
ou  supprimer  l’action  irritante  de  l’un  d’eux. 

Voici  les  diverses  règles  à observer  : 

1°  On  mélange  le  médicament  avec  une  sub- 


XLII 


art  de  formuler 


stance  qui  en  augmente  ou  qui  en  diminue  la 
solubilité. 

Exemple  : le  bichlorure  de  mercure  administré 
avec  l’albumine  n’agit  pas  comme  caustique 
sur  la  muqueuse  stomacale. 

Rendu  très  soluble  grâce  à un  chlorure  alcalin, 
il  est  absorbé  avec  assez  de  rapidité  pour  ne  pas 
agir  comme  caustique. 

2°  On  associe  le  médicament  avec  une  sub- 
stance qui  est  susceptible  de  préserver  l’estomac 
et  même  l’économie  de  son  action  trop  intense. 

Exemple  : on  associe  les  drastiques  à des  infu- 
sions de  café  ou  d’anis,  ou  à du  savon  ou  à du 
lait  pour  prévenir  les  coliques  que  ces  purgatifs 
occasionnent. 

Pour  corriger  la  constipation  que  donnent  les 
toniques  (fer,  quinquina),  on  les  associe  à la 
rhubarbe  ou  à la  magnésie. 

C.  On  associe  les  médicaments  pour  obtenir  à 
la  fois  les  effets  de  plusieurs. 

Les  moyens  à mettre  en  œuvre  sont  : 

1°  En  mélangeant  des  médicaments  qui  pro- 
duisent le  même  effet  par  des  moyens  différents. 

Exemple  : on  associe  l’émétique  en  lavage  au 
sulfate  de  soude,  et  l'on  sait  que  les  deux  médi- 
caments ne  purgent  pas  par  le  même  méca- 
nisme. 

2“  En  associant  des  médicaments  dont  l'action 
est  différente. 

Cette  règle  se  comprend  facilement;  chaque 
médicament  agit  isolément,  et  on  a ainsi  plu- 
sieurs effets  différents  et  simultanés. 

Exemple  : faire  vomir,  en  même  temps  que 


ART  DE  FORMULER  XLIII 

purger  par  un  mélange  de  sulfate  de  soude  et 
d’émétique. 

D.  On  cherche  à obtenir  des  effets  qu’une 
substance  médicamenteuse  simple  prise  isolé- 
ment ne  pourrait  produire. 

Pour  cela  : 

1°  On  associe  des  substances  qui  ne  réagissent 
pas  chimiquement  les  unes  sur  les  autres. 

Aucune  règle  ne  saurait  être  donnée  pour  ce 
cas.  L’expérience  seule  peut  indiquer  quelles 
sont  les  substances  qui,  associées,  constituent  un 
médicament  dont  les  effets  sont  différents  de 
ceux  qui  entrent  dans  sa  composition. 

La  poudre  de  Dower,  la  thériaque  et  un 
grand  nombre  de  formules  anciennes  sont  dans 
ce  cas;  ce  sont  de  véritables  recettes  au  lieu  de 
formules  raisonnées. 

2°  On  associe  des  substances  capables  de 
réagir  chimiquement  les  unes  sur  les  autres, 
soit  pendant  la  préparation  du  médicament,  soit 
dans  l’organisme. 

Un  grand  nombre  de  préparations  usuelles 
pourraient  être  citées  en  exemple.  Nous  nous 
bornons  aux  suivantes  : Liqueur  de  Villate,  Eau 
blanche  (de  Goulard),  Liniment  calcaire,  pour  le 
cas  où  faction  chimique  se  fait  pendant  la  pré- 
paration; tous  les  antidotes  pour  le  cas  où  elle 
a lieu  dans  l’organisme. 

E.  On  cherche  à donner  au  médicament  une 
forme  appropriée,  soit  pour  faciliter  son  admi- 
nistration, soit  pour  assurer  sa  conservation. 

Exemple  : pour  administrer  une  poudre,  on 
l’associe  à un  extrait  ou  à une  substance  siru- 


XLIV 


ART  DE  FORMULER 


peuse  qui  permettra  de  lui  donner  la  forme  de 
bols  ou  de  pilules;  — on  empêche  l’axonge  qui 
entre  dans  une  pommade  de  rancir  en  la  mélan- 
geant à de  l’acide  benzoïque,  etc. 

Lorsque  le  choix  de  la  substance  est  fait, 
ainsi  que  celui  de  la  forme  sous  laquelle  on  veut 
l’administrer,  il  faut  formuler  la  prescription, 
c’est-à-dire  l’écrire  de  telle  sorte  que  le  phar- 
macien puisse  l’exécuter  comme  le  praticien  l’a 
conçue  et  que  la  personne  préposée  aux  soins 
de  l’animal  puisse  l’administrer  comme  il  est 
convenable.  Cette  prescription  écrite  porte  le 
nom  d'ordonnance. 

L’ordonnance  comprend  trois  parties  : 

1°  L’inscription, 

2°  La  souscription, 

3°  L’instruction. 

inscription.  — On  fait  généralement  précéder 
l’énumération  des  substances  du  signe  2C,  abré- 
viation du  mot  latin  recipe  (prenez),  puis  on  écrit 
lisiblement  le  nom  des  substances  et  la  dose  à 
laquelle  on  les  donne. 

Parmi  les  substances  qui  constituent  un  médi- 
cament, celle  ou  celles  qui  renferment  le  prin- 
cipe actif  portent  le  nom  de  base;  celle  ou  celles 
qui,  par  leur  action,  doivent  aider  à celle  rie  la 
base,  prennent  le  nom  d'adjuvant ; celle  ou  celles 
qui  doivent  modifier  l’odeur  ou  le  goût  ou  toute 
autre  action  de  la  base,  action  que  l’on  veut 
éviter,  portent  le  nom  de  correctif;  la  substance 
qui  doit  servir  à donner  la  forme  voulue 
s’appelle  intermède;  enfin  celle  qui  sert  à faci- 
liter l’application  s'appelle  excipient. 


ART  DE  FORMULER 


XLV 


Exemple  : l’onguent  vésicatoire  vétérinaire  : 


Base  : Poudre  de  cantharides  n°  2. 
Adjuvant  : Poudre  d’euphorbe. 
Intermède  : Huile  grasse. 

Poix  noire. 

Poix  résine. 


Exipient  : 


11  n’y  a pas  de  correctif  ; mais  on  pourrait,  si 
l’on  redoutait  l’action  de  la  cantharidine  sur 
le  rein,  délayer  un  peu  le  vésicatoire  dans  de 
l’huile  camphrée,  qui  ainsi  servirait  de  cor- 
rectif. 

Dans  l’inscription  des  doses,  il  faut  avoir  soin 
de  faire  des  chiffres  bien  lisibles  et  de  n’employer, 
pour  indiquer  les  unités  métriques,  que  des  abré- 
viations qui  ne  prêtent  pas  à ambiguïté.  Cette 
remarque  s’applique  surtout  aux  termes  gouttes , 
grammes , grains,  mais  ce  dernier  n’est  plus 
usité  aujourd’hui.  Pour  les  gouttes,  il  serait  bon, 
à l’exemple  de  bon  nombre  de  médecins,  d’indi- 
quer le  nombre  en  chiffres  romains. 

Si  une  substance  entre  en  quantité  indéter- 
minée, variable  suivant  les  besoins  de  la  prépa- 
ration, la  dose  est  remplacée  par  les  lettres  q.  s. 
(quantité  suffisante). 

Si  plusieurs  substances  entrent  dans  la  prépa- 
ration pour  la  même  quantité,  il  est  d’usage  de 
mettre  après  leur  nom  la  lettre  â répétée  autant 
de  fois  qu’il  y a de  substances  diverses,  et 
d’écrire  à la  suite  une  seule  fois  la  dose.  Le 
nombre  de  jaunes  d’œuf,  de  têtes  de  pa- 
vot, etc.,  s’indigue  par  n°.  Ainsi,  jaune  d’œuf 
n°  2 signifie  deux  jaunes  d’œuf. 

c. 


XLVI 


ART  DE  FORMULER 


L’ordre  à suivre  pour  l’inscription  peut  être 
quelconque;  cependant  généralement  on  adopte 
le  suivant  : base,  intermède,  excipient,  adjuvant, 
correctif. 

Souscription.  — Quand  il  le  juge  à propos,  le 
praticien  écrit  le  mode  de  préparation  du  médi- 
cament. Cette  indication  n’a  de  raison  d'être  que 
dans  le  cas  où  le  mode  de  préparation  peut 
influer  sur  le  mode  d’action.  Dans  la  généralité 
des  cas,  elle  est  remplacée  par  ces  lettres  F.  S.  A. 
(fiat  secundum  artem)  placées  en  dessous  de 
l’inscription  et  suivies  du  nom  de  la  forme  à 
donner  au  médicament  ; on  écrit  aussi  au-des- 
sous, s’il  y a lieu,  le  nombre  de  doses  : 

Exemple  : 


2 l Carbonate  de  fer 10  centigr. 

Poudre  de  rhubarbe 20  — 

Bicarbonate  de  soude 10  — 

F.  s.  a.  pour  1 paquet. 


Faire  20  de  ces  paquets. 

Instruction.  — C’est  1 indication  du  mode 
d’emploi  du  médicament.  Si  l’on  veut  qu  elle  soit 
transcrite  sur  l’étiquette  par  le  pharmacien,  on 
n’a  qu’à  ajouter  à la  suite  : transcrivez. 

Doses  des  poisons.  — Il  arrive  fréquemment 
que  des  pharmaciens  refusent  de  délivrer  la  quan- 
tité d’un  poison  qui  figure  sur  une  ordonnance 
parce  qu’elle  leur  parait  exagérée.  Pour  éviter 
des  retards,  si  la  dose  que  l’on  prescrit  est  réelle- 
ment anormale,  le  praticien  n’a  qu’à  écrire  à la 
suite  de  la  dose  : je  dis  telle  dose,  et  écrire  la 
dose  en  lettres.  La  responsabilité  du  pharma- 


ART  DE  FORMULER 


XLVI1 


cien  étant  ainsi  mise  à couvert,  il  n'hésitera  pas 
à exécuter  la  prescription. 

Pour  terminer  ce  chapitre  de  l’ordonnance, 
nous  allons  donner  un  exemple. 


S3C  Extrait  d'opium 50  centigr. 

Tètes  de  pavot n°  5. 

Laudanum  de  Sydenham.  X gouttes. 

Riz 20  grammes. 

Eau 1500  — 


( Faites  bouillir  les  tètes  de  pavot  dans 
Souscription,  j l’eau.  Passez  au  linge;  ajoutez  l’extrait 
( de  pavot  et  le  laudanum. 

Instruction.  — A administrer  en  3 fois. 

Alfort,  le  5 novembre  1885.  X...,  vétérinaire. 

Pour  le  chien  de  M.  Y... 

•» 

Si  une  ordonnance  comprend  plusieurs  pres- 
criptions différentes,  on  formule  chacune  d’elles 
à la  façon  ordinaire;  on  met  avant,  1°,  2°,  etc., 
selon  le  rang  qu’elle  occupe;  enfin  on  réunit  par 
une  accolade  les  noms  des  diverses  substances  qui 
entrent  dans  chaque  prescription. 

incompatibilités.  — « Ou  dit  qu’il  y a incom- 
patibilité entre  deux  ou  plusieurs  substances 
lorsqu’elles  constituent  par  leur  association  un 
mélange  défectueux,  soit  par  la  forme,  soit  par 
les  résultats  physiologiques  auxquels  son  admi- 
nistration donnerait  lieu.  » (Yvon,  Art  de  for- 
muler, p.  49a.) 

Étant  donné  que  l’on  connaît  peu  la  nature 
des  réactions  qui  s’accomplissent  dans  les  orga- 
nismes vivants,  il  est  fort  difficile  d’établir  d’une 


XLVIII 


ART  DE  FORMULER 


façon  certaine  les  incompatibilités  des  substances 
médicamenteuses  : telles  associations  ont  été 
déclarées  défectueuses  que  la  pratique  a mon- 
trées efficaces. 

Donc  sur  ce  point,  où  nous  visons  plus  spé- 
cialement les  incompatibilités  physiologiques, 
l’expérience,  l’empirisme  sont  souvent  supé- 
rieurs aux  théories  les  plus  savantes. 

A d’autres  points  de  vue,  il  est  des  incompati- 
bilités qu’il  faut  toujours  éviter.  Ainsi  il  faut 
veiller  à ce  que  toujours  un  corps  que  l’on  veut 
donner  en  solution  soit  en  proportion  conve- 
nable avec  son  dissolvant.  Il  faut  aussi  que  les 
substances  que  l’on  associe  puissent  se  mélanger 
convenablement  pour  que  le  médicament  prenne 
la  forme  qu’on  veut  lui  donner.  La  pratique  seule 
de  la  pharmacie  peut  permettre  d’éviter  les  asso- 
ciations vicieuses  de  cette  nature. 

Mais  il  est  un  genre  d’incompatibilités  qu’il 
faut  connaître  : ce  sont  les  incompatibilités  chi- 
miques. En  effet,  les  substances  associées  peuvent 
agir  chimiquement  les  unes  sur  les  autres  et  don- 
ner lieu  à des  composés  nouveaux  qui  peuvent 
être  dangereux  ou  tout  au  moins  inactifs. 

Il  serait  hors  du  cadre  de  cet  ouvrage  de 
citer  tous  les  cas  d’incompatibilités  chimiques. 
D’ailleurs,  comme  nous  nous  adressons  à des 
lecteurs  qui  ont  déjà  étudié  la  chimie,  il  nous 
suffira  de  leur  rappeler  que  la  connaissance  des 
lois  de  Berthollet  et  celle  des  propriétés  des 
divers  corps,  qu’ils  ont  acquises  dans  l'étude 
des  sciences  dites  accessoires  à la  médecine,  leur 
permettront  de  prévoir  les  réactions  pouvant 
résulter  de  telle  ou  telle  association. 


ItE CHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 


RECHERCHES  DIVERSES 

Nous  nous  proposons  dans  ce  chapitre  d’indi- 
quer les  procédés  pratiques  qui  permettent, 
avec  un  outillage  sommaire,  de  reconnaître  les 
principales  altérations  dont  le  vin,  la  bière,  le 
vinaigre,  les  principales  substances  médicamen- 
teuses usitées  en  vétérinaire  et  qui  sont  d’un  prix 
élevé,  peuvent  être  l’objet. 

Les  méthodes  que  nous  indiquons  sont  les  plus 
simples  et  la  plupart  ne  sauraient  prétendre  à 
l’exactitude  rigoureuse  de  celles  mises  en  œuvre 
daus  les  laboratoires  de  chimie.  Telles  qu  elles 
sont  cependant,  elles  peuvent  rendre  de  grands 
services,  ainsi  que  nous  avons  pu  le  constater  en 
les  faisant  pratiquer  par  nos  élèves  de  3°  année  de 
l’école  d'Alfort  concurremment  avec  la  prépara- 
tion des  médicaments  de  la  pharmacie  vétérinaire. 

MOUILLAGE  DU  VIN 

C’est  l’une  des  fraudes  les  plus  pratiquées  et 
l’une  des  plus  difficiles  à reconnaître  lorsque  l’on 
ne  connaît  pas  la  provenance  du  produit  soumis 
à l’analyse.  C’est  pour  les  vins  dits  de  coupage, 
c’est-à-dire  provenant  de  mélanges  de  vins  d'ori- 
gine inconnue,  que  l’on  applique  la  moyenne, 
c’est-à-dire  qu’on  les  astreint,  pour  être  déclarés 
non  mouillés,  à fournir  une  quantité  d’alcool 
et  d’extrait  sec  peu  différente  de  celle  donnée 


1 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 


par  un  vin  normal,  assez  dépouillé  pour  être 
potable. 

Pour  l’extrait  sec  la  moyenne  adoptée  est 
19  gr.  5 par  litre,  le  titre  alcoolique  est  de  10  au 
minimum. 

Pour  les  vins  dont  l’origine  est  déclarée  on 
compare  les  résultats  de  l’analyse  a ceux  fournis 
par  la  même  opération  sur  un  vin  pur  de  même 
source  et  de  même  année,  servant  de  type  de 
composition. 

On  conçoit,  d’après  ce  qui  précède,  combien  est 
difficile  et  souvent  impossible  la  recherche  du 
mouillage  dans  les  conditions  où  sont  placés  ceux 
auxquels  ce  livre  est  destiné.  Néanmoins,  quand 
les  résultats  obtenus  par  l'essai  d’un  vin  s’éloi- 
gneront par  trop  de  la  moyenne,  ce  sera  une  indi- 
cation qu’il  y a lieu  de  le  faire  soumettre  à une 
analyse  rigoureuse  dans  un  laboratoire  ad  hoc. 

La  probabilité  du  mouillage  se  déduit  de  la 
détermination  de  l’alcool  etdecellede  l'extrait  sec. 

Détermination  de  l'alcool.  — Parmi  les  très 
nombreux  procédés,  un  seul  est  simple  et  rigou- 
reusement exact  : c’est  la  séparation,  par  distil- 
lation, de  l’alcool  du  vin  et  la  détermination  du 
titre  de  cet  alcool  avec  l’alcoomètre  de  Gay-Lussac- 

L’appareil  de  Salleron,  peu  compliqué  et  d’un 
prix  très  abordable,  est  celui  qui  doit  être  préféré. 

La  figure  ci-contre  nous  dispense  de  toute 
description. 

On  remplit  le  vase  B du  vin  à essayer  jusqu’au 
trait  supérieur  a et  on  verse  le  liquide  ainsi 
mesuré  en  ayant  soin  de  bien  égoutter  dans  C. 
On  ajuste  les  diverses  pièces  de  l’appareil,  on 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES  LI 

met  de  l’eau  froide  dans  le  réfrigérant  R,  on 
allume  la  lampe  à alcool  L et  on  place  B sous  le 
réfrigérant  pour  recueillir  le  liquide  distillé. 

Bientôt  la  distillation  s’opère,  il  passe  un 
mélange  d’alcool  et  d’eau.  On  recueille  de  ce 
mélange  jusqu  au  trait  1/2  qui  indique  exacte- 


ment la  demi-capacité  du  vase  B jusqu’au  trait 
a.  On  achève  de  remplir  jusqu’à  ce  trait  a avec 
de  l’eau  distillée  et  on  plonge  dans  le  liquide  le 
petit  thermomètre  et  l'alcoomètre  de  Gay-Lussac. 
Au  bout  d’un  instant  on  lit  les  indications  de  l’un 
et  de  l'autre  et  on  trouve  le  degré  cherché  au 
moyen  de  la  table  à double  entrée  dont  chaque 
appareil  est  pourvu. 

L appareil  de  Salleron  sert  également  à déter- 
miner le  degré  alcoolique  du  cidre,  du  poiré,  de 
la  bière.  La  manipulation  est  identique  à celle 
que  nous  venons  de  décrire. 


L1I 


bechehches  chimiques  usuelles 


Détermination  approximative  de  l’extrait  sec. 

Outillage  : un  vase  gradué  en  centimètres  cubes; — une 
capsule  de  porcelaine;  — un  bain-marie. 

On  tare  exactement,  sur  la  balance  de  phar- 
macie, la  capsule,  après  l’avoir  au  préalable  bien 
lavée  et  séchée;  on  mesure  dans  le  vase  gradué 
100  centimètres  cubes  du  vin  à essayer  et  on 
fait  évaporer  au  bain-marie  .jusqu’à  ce  que 
dans  deux  pesées  effectuées  à quelques  minutes 
de  distance  le  poids  de  la  capsule  et  du  résidu 
qu’elle  contient  ne  varie  pas  sensiblement.  On 
laisse  refroidir  sous  une  cloche  de  verre  (cloche 
à microscope  placée  sur  un  carreau  de  vitre)  en 
ayant  soin  de  placer  également  sous  la  cloche 
une  soucoupe  contenant  de  l'acide  sulfurique 
concentré.  Le  refroidissement  terminé  on  pèse 
à nouveau,  l’augmentation  de  poids  de  la  cap- 
sule donne  le  poids  de  l’extrait  sec  fourni  par 
100  centimètres  cubes  de  vin;  en  multipliant 
par  10  on  a l’extrait  par  litre. 

Cette  méthode  n’est  pas  d'une  rigueur  absolue; 
en  effet,  l’évaporation  au  bain-marie  détruit  une 
partie  de  la  glycérine  du  vin  ainsi  que  quelques 
principes  extractifs,  par  oxydation.  Les  erreurs 
ne  sont  pas  cependant  considérables  et  la  méthode 
est  suffisante  dans  le  cas  où  les  résultats  qu  elle 
fournit  sont  pris  à titre  de  renseignement. 

Quand  un  vin  donne  un  degré  d’extrait  sec 
très  élevé  (30  à 32  grammes  par  litre),  il  y a de 
grandes  probabilités*  pour  qu'il  renferme  du  vin 
de  raisins  secs.  • 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES  LUI 

Le  plâtre  augmente  la  quantité  d’extrait  ; la 
recherche  du  plâtre  doit  donc  précéder  celle  de 
l'extrait,  le  poids  de  ce  dernier  doit  être  diminué 
de  celui  du  sulfate  de  chaux. 

Reconnaître  la  présence  de  l'alun  dans  un  vin. 
(Procédé  de  Lassaigne.)  — On  fait  bouillir  un  litre 
de  vin  suspect  dans  un  ballon  de  verre.  Dans 
le  cas  de  fraude  par  l’alun  le  liquide  se  trouble  et 
abandonne  sous  forme  de  dépôt  une  laque  for- 
mée par  l’alumine  et  la  matière  colorante  du  vin. 

Le  dépôt  lavé  et  calciné  laisse  un  résidu  blanc 
qui,  calciné  à nouveau  avec  un  peu  d’azotate  de 
cobalt,  donne  une  belle  poudre  bleue. 

On  peut  ainsi  déceler  la  présence  de  1 ou  2 
millièmes  d’alun. 

L'alun  est  ajouté  au  vin  rouge  pour  rehausser 
la  couleur,  clarifier  et  redonner  la  saveur  un  peu 
astringente  qu’une  addition  d’eau  aurait  enlevée. 

Recherche  du  plâtre  dans  un  vin.  — Dans  un 
tube  à essai  on  verse  du  vin  à une  hauteur  de 
2 centimètres,  et  on  y ajoute  quelques  gouttes 
de  solution  de  chlorure  de  baryum  légèrement 
acidulée  par  de  l'acide  chlorhydrique.  S’il  se  pro- 
duit un  précipité  blanc,  le  vin  contient  du  plâtre. 

La  présence  du  plâtre  n’est  une  fraude  que  si 
la  quantité  de  ce  produit  dépasse  4 grammes  par 
litre  (Poggiale).  Les  hôpitaux  militaires  n’accep- 
tent pas  de  vin  plâtré  au  delà  de  2 grammes. 

Pour  doser  le  plâtre  on  prépare  une  solution 
titrée  de  chlorure  de  baryum  : 

Chlorure  de  baryum  cristallisé  pur  14  gr.  0068 
Eau  distillée  et  additionnée  de  30  centimètres  cubes 
d’acide  chlorhydrique  par  litre.  1 litre. 


LIV  RECHERCHES  CH1MIQCES  USUELLES 

10  centimètres  cubes  de  cette  solution  préci- 
pitent exactement  0 gr.  10  de  plâtre. 

Essai.  — Dans  50  centimètres  cubes  du  vin 
contenu  dans  une  capsule,  on  verse  à l’aide  d'une 
pipette  graduée  10  centimètres  cubes  de  la 
liqueur  titrée.  On  porte  à l’ébullition  pendant 
quelques  minutes,  on  filtre.  La  liqueur  filtrée  ne 
doit  plus  précipiter  par  la  liqueur  bary  tique, 
sinon  le  vin  renferme  plus  de  2 grammes  par  litre. 

Le  même  essai  avec  20  centimètres  cubes  de  la 
liqueur  indiquera  de  la  même  manière  s’il  ne 
renferme  plus  de  4 grammes. 

Le  plâtre  est  ajouté  au  vin  pour  le  clarifier, 
aviver  la  couleur,  réduire  les  lies  et  permettre  le 
transport  sans  altération  des  vins  médiocres. 

Recherche  de  l'acide  salieylique.  (Procédé  de 
Yvon.)  — On  verse  dans  un  tube  a essai  environ 
20  centimètres  cubes  du  vin  à essayer;  on  ajoute 
quelques  gouttes  d’acide  chlorhydrique  et  3 cen- 
timètres cubes  environ  d'éther  sulfurique;  on 
mélange  en  retournant  plusieurs  fois  le  tube  dont 
l’ouverture  est  fermée  par  le  pouce.  On  décante 
la  couche  éthérée  et  on  lui  ajoute  quelques  gouttes 
d’une  solution  étendue  de  percblorure  de  fer.  S'il 
se  produit  une  coloration  violette,  surtout  après 
évaporation  de  l’éther,  la  présence  de  l’acide 
salieylique  est  démontrée. 

L’acide  salieylique  ajouté  au  vin  a pour  but 
d’empêcher  les  fermentations  ultérieures  et  d’en 
assurer  ainsi  la  conservation  indéfinie. 

Reconnaître  si  la  matière  colorante  d'un  vin  est 
naturelle  ou  artificielle.  (Procédé  Fillol.)  — 30  cen- 
timètres cubes  de  vin  environ  sont  additionnés 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES  LV 

d’ammoniaque  jusqu’à  ce  que  l’odeur  de  l’alcali  se 
fasse  légèrement  sentir.  Au  mélange  on  ajoute  en- 
suite quelques  gouttes  d’une  solution  concentrée 
de  sulfhydrate  d’ammoniaque  et  on  filtre  le  tout. 

Si  la  coloration  est  naturelle,  le  liquide  filtré 
présente  une  couleur  verte  sans  mélange  de 
bleu,  de  rouge  ou  de  violet.  Si  ces  couleurs 
(bleu,  violet,  rouge)  apparaissent,  la  coloration 
est  artificielle. 

La  détermination  de  la  nature  du  colorant  est 
une  opération  délicate  et  longue  qui  ne  saurait 
être  décrite  ici. 

Recherche  de  la  fuschine.  (Procédé  de  Faliè- 
res.)  — 5 centimètres  cubes  de  vin  sont  agités 
avec  un  léger  excès  d’ammoniaque  dans  un  tube 
à essai.  On  achève  de  remplir  avec  de  l’éther 
sulfurique  pur.  Après  repos  on  décante  l’éther 
et  on  lui  ajoute  quelques  gouttes  d’acide  acé- 
tique. S’il  se  produit  une  coloration  rose,  le  vin 
contient  de  la  fuschine. 

(Procédé  de  Husson.)  — Quelques  grammes  du 
vin  suspect  sont  introduits  dans  une  fiole,  on  y 
ajoute  un  peu  d’ammoniaque.  Le  mélange  verdit 
aussitôt.  On  plonge  dans  le  liquide  un  fil  de 
laine  blanche  à tapisserie  et  on  le  laisse  se  bien 
imbiber;  on  le  retire,  on  le  place  verticalement 
et  on  l'imprègne  dans  toute  sa  longueur  d’une 
goutte  de  vinaigre  ou  d’acide  acétique.  Si,  à 
mesure  que  la  goutte  avance,  la  laine  redevient 
blanche,  le  vin  est  naturel;  s’il  prend  une  teinte 
rose  plus  ou  moins  foncée,  le  vin  est  coloré  par 
la  fuschine. 


LYI 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 


RECHERCHES  SUR  LA  BIERE  ET  LE  CIDRE 

On  pourrait  à propos  de  ces  deux  boissons 
répéter  ce  qui  a été  dit  pour  le  vin. 

La  détermination  de  leur  degré  alcoolique, 
celle  de  leur  extrait  sec  se  font  exactement 
comme  pour  ce  dernier.  Mais,  ici,  les  données  de 
l’analyse  n’ont  pas  la  même  valeur  et  ne  peu- 
vent se  prêter  aux  mêmes  inductions  concernant 
le  mouillage.  En  effet,  la  quantité  d'alcool,  celle 
des  matières  extractives  de  la  bière,  notamment, 
sont  variables  dans  de  très  grandes  limites  sui- 
vant la  provenance  du  produit.  Si  cette  prove- 
nance est  connue,  en  se  reportant  aux  tableaux 
publiés  dans  les  traités  spéciaux  indiquant  la 
composition  des  diverses  bières,  on  pourra  juger 
de  la  valeur  de  l’échantillon  soumis  à l'analyse. 

Pour  le  cidre  les  variations  sont  plus  grandes 
encore  et  présentent  d’ailleurs  un  intérêt  moindre. 

Nous  indiquerons  cependant  la  manière  de 
reconnaître  dans  la  bière  les  principales  fraudes 
ayant  pour  objet  de  les  colorer  ou  de  les  con- 
server. 

Recherche  du  caramel.  (Griessmayer.)  — On 
ajoute  à un  poids  déterminé  de  bière  un  poids 
égal  de  sulfate  d’ammoniaque  cristallisé  et  trois 
volumes  d’alcool  fort.  On  agite.  Si  la  bière  est 
colorée  artificiellement,  elle  ne  sera  pas  décolorée 
et  elle  abandonnera  un  précipité  gris  brunâtre. 
Dans  les  mêmes  conditions  la  bière  naturelle  serait 
décolorée  et  donnerait  un  dépôt  brun  ou  noir. 

Recherche  de  l'acide  pievique.  — Cet  acide 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 


LVII 


colore  en  même  temps  qu’il  donne  de  l’amer- 
tume. 

Pour  l’essai  (Bruner),  on  acidulé  légèrement  la 
bière  suspecte  par  de  l’acide  chlorhydrique  et  on 
plonge  un  petit  fragment  de  laine  blanche  filée. 
On  laisse  digérer  pendant  quelque  temps,  puis  la 
laine  est  traitée  à chaud  par  l’ammoniaque;  on 
filtre  la  liqueur  ammoniacale,  on  l’évapore  au 
bain-  marie  et  sur  le  résidu  on  verse  quelques 
gouttes  de  cyanure  de  potassium;  s’il  se  produit 
une  coloration  rouge  la  bière  contient  de  l’acide 
picrique. 

(Pohl.)  On  agit  plus  rapidement  mais  d’une 
façon  moins  certaine,  surtout  moins  sensible, 
en  faisant  bouillir  la  laine  dans  de  la  bière  pen- 
dant quelques  minutes.  Si  la  bière  est  naturelle, 
la  laine  lavée  ensuite  à l’eau  pure  redevient  blan- 
che; elle  reste  jaune  si  la  bière  contient  de 
l'acide  picrique. 

Recherche  de  l’acide  salicylique  *.  — A 10  centi- 
mètres cubes  de  bière  ajouter  quelques  gouttes 
d’acide  sulfurique,  puis  de  l’éther,  et  agiter. 
Décanter  l’éther  sur  une  soucoupe  en  porcelaine, 
et  après  son  évaporation  mouiller  le  résidu  avec 
quelques  gouttes  de  perchlorure  de  fer  très  étendu. 
La  production  de  la  coloration  violette  carac- 
téristique indiquera  la  présence  de  l’acide  sali- 
cylique. 

Borax.  — Le  procédé  de  Pabst  que  nous 


1 . Blas  recommande  le  singulier  moyen  que  voici  : ingurgiter 
1 litre  de  la  bière  suspecte,  réunir  les  urines  rendues  quelque 
temps  après  et  les  essayer  par  le  perchlorure  de  fer,  qui  donne 
une  coloration  violette  si  la  bière  est  salicylée. 


LV1II 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 


décrivons  pour  le  lait  est  applicable  à cette 
recherche  dans  la  bière. 

RECHERCHE  DES  ACIDES  MINÉRAUX  DANS  UN  VINAIGRE 

Acide  sulfurique.  — Le  chlorure  de  baryum  en 
solution  légèrement  acidulée  par  de  l'acide 
chlorhydrique  donne  dans  ces  vinaigres  un  préci- 
pité blanc  abondant. 

Les  vinaigres  contiennent  naturellement  des 
sulfates  qui  précipitent  aussi  par  le  réactif  sus- 
indiqué,  mais  le  précipité  est  dans  ce  cas  très 
léger,  souvent  à peine  visible. 

Acide  chlorhydrique.  — Les  vinaigres  contien- 
nent naturellement  des  chlorures  : on  les  sépare 
en  distillant  une  certaine  quantité  du  liquide  a 
essayer  dans  l’appareil  figuré  ci-contre.  Le  liquide 
distillé  traité  par  l’azotate  d’argent  donne-t-il  un 
précipité  blanc  soluble  dans  l’ammoniaque,  le 
vinaigre  renferme  de  l’acide  chlorhydrique. 

Acide  nitrique.  — Ajouter  à un  demi-litre  de 
vinaigre  du  carbonate  de  soude  jusqu'à  dispari- 
tion de  toute  efffervescence.  Évaporer  à siccité. 

Le  résidu  mêlé  à de  la  limaille  ou  delà  tournure 
de  cuivre  et  à de  l’acide  sulfurique  dans  un  tube 
à essai,  donne,  en  chauffant  légèrement,  des 
vapeurg  rutilantes  dans  le  cas  où  le  vinaigre 
contient  de  l’acide  azotique. 

Réaction  commune  à ces  trois  acides.  — Dans 
une  capsule  de  porcelaine,  mettre  1 décilitre 
environ  de  vinaigre;  ajouter  50  centigrammes 
environ  de  fécule  de  pomme  de  terre  et  faire 
bouillir  pendant  vingt  ou  trente  minutes.  Laisser 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES  LIX 

refroidir  le  liquide  et  le  traiter  par  de  la  tein- 
ture d’iode.  S’il  se  produit  une  coloration  bleue 
intense,  le  vinaigre  est  naturel;  si  la  couleur  bleue 
n’apparaît  pas  ou  est  très  faible,  le  vinaigre  con- 
tient un  des  trois  acides  précités. 


A,  vase  contenant  le  vinaigre;  C,  ballon  réfrigérant  recou- 
vert d'un  linge  mouillé;  B,  réservoir  d’eau  muni  d'un  siphon 
pour  alimenter  le  réfrigérant. 


Acide  pyroligneux.  — Le  vinaigre  contenant  de 
l’acide  pyroligneux  a toujours  une  proportion 
d’extrait  sec  très  faible.  On  détermine  celui-ci 
comme  il  a été  dit  pour  le  vin.  Le  bon  vinaigre 
renferme  de  19  à 20  grammes  d’extrait  sec  par 
litre.  Cet  extrait  est  acide  et  cristallin. 


LX 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 


RECHERCHES  SUR  LE  LAIT 

L’analyse  complète  d’un  lait  est  difficile  et 
longue.  L’appréciation  de  la  quantité  d’eau,  de 
beurre,  de  lactose  (sucre  de  lait),  de  sels,  ne  peut 
être  faite  que  dans  un  laboratoire  bien  outillé. 
Nos  lecteurs  trouveront  dans  tous  les  traités  de 
chimie  la  théorie  et  le  mode  d’emploi  des  lacto- 
densimètres,  crémomètres,  butyromètres,  etc.; 
nous  ne  pouvons  les  décrire  ici,  nous  nous  bor- 
nerons à quelques  indications  sur  les  principales 
fraudes  dont  ce  liquide  est  l’objet. 

Addition  d'eau.  — Le  plâtre  bien  cuit  se  solidifie 
d’autant  plus  vite  quand  il  est  gâché  avec  du  lait, 
que  celui-ci  renferme  plus  d’eau.  (Bertram  Ohm.) 

Le  lait  pur  et  écrémé  solidifie  le  plâtre  en 
quatre  heures.  Si  la  solidification  a lieu  en  trois 
heures,  deux  heures,  ou  moins,  l’addition  d'eau 
n’est  pas  douteuse  et  d’autant  moins  que  la  rapi- 
dité de  solidification  est  plus  grande. 

Pour  l’essai  on  met  environ  30  grammes  de 
plâtre  par  litre  de  lait. 

Addition  de  féculents.  — La  teinture  d’iode 
ajoutée  au  lait  suspect  le  colore  en  bleu  après 
ébullition  préalable. 

Le  microscope  permet  également  de  distinguer 
les  grains  d’amidon  des  globules  du  lait 

Matières  colorantes.  — Coaguler  le  lait  par  un 
acide  et  égoutter  sur  une  toile.  Si  le  sérum  reste 
coloré,  il  y a coloration  frauduleuse. 

Addition  d'acide  salicylique.  — 100  centimètres 
cubes  de  lait  sont  ajoutés  à 100  centimètres  cubes 
d’eau  à 60°  centigrades;  on  ajoute  o gouttes 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES  LXl 

d’acide  acétique  et  autant  d’une  solution  de 
nitrate  mercurique,  on  agite  et  on  filtre.  Le 
liquide  filtré  est  limpide,  on  y recherche  l’acide 
salicylique  par  l’un  des  procédés  indiqués  pour 
le  vin  et  la  bière. 

Addition  de  borax.  — On  évapore  100  centimè- 
tres cubes  de  lait  et  on  calcine  le  résidu.  Le» 


cendres  sont  dissoutes  dans  l’eau  et  la  dissolu- 
tion additionnée  de  fluorure  de  calcium  en  poudre 
est  placée  dans  un  tube  à essai  fermé  par  un 
bouchon  à deux  trous  portant  deux  tubes  dis- 
Bouchardat.  — Form.  vétér.  d 


LXII 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 


posés  comme  l’indique  la  figure  (en  A).  Le  tube  a 
plonge  dans  la  solution  et  est  raccordé  au  tube  b 
d’un  appareil  générateur  d'hydrogène.  On  met 
dans  le  vase  c de  l’eau  chaude,  on  laisse,  de 
crainte  d’explosion,  dégager  du  gaz  pendant 
quelques  minutes,  puis  on  enflamme  le  jet  en  d. 
Si  la  flamme  a une  couleur  verte,  le  lait  con- 
tenait du  borax. 


EAUX  POTAnLES 

Les  caractères  généraux  d’une  eau  potable 
s Dut  les  suivants  : 

Elle  est  limpide,  incolore,  inodore,  fraîche, 
sans  saveur,  aérée;  elle  doit  être  privée  de 
matières  organiques  et  surtout  de  matières  orga- 
nisées capables  d’entrer  en  putréfaction;  elle 
doit  contenir  en  solution  une  faible  propor- 
tion de  matières  salines  normales  à l’économie. 
Enfin  elle  devra  ne  pas  se  troubler  par  l’action 
de  la  chaleur,  ne  pas  coaguler  le  savon  et  bien 
cuire  les  légumes.  (Baudrimont.) 

11  est  difficile,  pour  ne  pas  dire  impossible,  de 
rencontrer  parmi  les  usuelles  une  eau  présentant 
absolument  les  caractères  que  nous  venons  d’in- 
diquer. Toutes,  sauf  peut-être  l’eau  de  pluie 
recueillie  récemment  et  après  quelques  instants, 
renferment  des  matières  organiques;  ces  matières 
ne  tardent  pas  d’ailleurs  à envahir  les  eaux  con- 
servées dans  les  réservoirs.  Les  matières  orga- 
niques et  organisées  sont  démontrées  être  au- 
jourd’hui l’origine  de  la  plupart  des  maladies 
épidémiques  (fièvre  typhoïde,  choléra,  etc.).  La 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES  LXIU 

recherche  des  micro-organismes  pathogènes  ou 
autres  dans  l’eau  ne  saurait  être  qu’indiquée 
ici:  la  technique  spéciale  est  difficile  et  nécessite 
un  outillage  compliqué. 

Mais  on  peut  facilement  se  rendre  compte  de 
la  quantité  de  matière  organique  contenue  dans 
une  eau  donnée. 

Dosage  des  matières  organiques.  — On  prépare 
une  solution  de  permanganate  de  potassse  à 
1/1000  et  on  en  prend  dans  une  burette  graduée 
quelques  centimètres  cubes  (20  environ). 

Dans  un  ballonon  introduit  un  demi-litre  de  l'eau 
à essayer,  on  y ajoute  un  demi-centimètre  cube 
d’acide  sulfurique  et  on  chauffe  le  tout  à environ 
90°.  On  ajoute  goutte  à goutte  la  liqueur  man- 
ganique  en  agitant;  la  couleur  rose  de  la  solution 
disparaît  tant  qu’il  reste  de  la  matière  organique 
à détruire;  elle  persiste  lorsque  celle-ci  est  com- 
plètement oxydée.  On  compte  le  nombre  de 
divisions  de  la  buretle  qui  ont  été  vidées  et  par 
un  calcul  fort  simple  on  détermine  la  quantité 
de  matière  organique  en  se  basant  sur  ce  que 
1 centimètre  cube  de  solution  en  détruit  environ 
5 milligrammes. 

Une  eau  ne  doit  pas  contenir  plus  de  5 centi- 
grammes de  ces  matières  par  litre  pour  être 
propre  à la  boisson. 

Matières  salines.  — Les  eaux  potables  renfer- 
ment de  0 gr.  13  à 0 gr.  50  de  matières  salines 
par  litre. 

Pour  déterminer  le  poids  de  ces  matières,  il 
faut  évaporer  en  une  ou  plusieurs  fois,  dans  la 
même  capsule,  au  moins  1 litre  d’eau.  Cette  éva- 


LXIV  RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 

poration  doit  se  faire  lentement  pour  éviter  que 
des  sels  ne  soient  projetés  au  dehors.  La  capsule 
ayant  été  préalablement  tarée,  son  augmentation 
de  poids  donnera  la  quantité  de  matières  fixes. 

La  détermination  qualitative  de  ces  matières 
est.  facile,  celle  de  leur  quantité  est  une  opération 
trop  délicate  pour  être  décrite  ici. 

Voici  les  principaux  caractères  des  sels  contenus 
dans  les  eaux  potables  : 

Les  sulfates  sont  décelés  par  le  chlorure  de 
baryum  acide  qui  donne  avec  eux  un  précipité 
insoluble  dans  les  acides. 

Les  eaux  trop  sulfatées  sont  dites  séléniteuses. 
Elles  sont  amendées  (pour  les  besoins  de  l'indus- 
trie par  exemple)  par  l’addition  de  carbonate  de 
soude  qui  précipite  leur  chaux  à l’état  de  car- 
bonate insoluble. 

Les  chlorures  précipitent  en  blanc  par  l'azotate 
d’argent;  le  précipité  est  soluble  dans  l'ammo- 
niaque. 

L'acide  carbonique  libre  (dissous)  ou  combiné 
(bicarbonate  de  chaux)  est  précipité  à l’état  de 
carbonate  insoluble  par  l’eau  de  chaux. 

La  chaux  est  précipitée  par  l’oxalate  d’ammo- 
niaque en  présence  d’un  peu  d’acide  acétique. 

Les  eaux  calcaires  virent  au  violet  la  teinture 
alcoolique  de  bois  de  campècbe  et  donnent  des 
grumeaux  avec  la  teinture  alcoolique  de  savon. 
Ces  teintures  se  font  en  mettant  dans  de  l'alcool 
quelques  copeaux  de  campècbe  ou  des  petits 
fragments  de  savon  blanc  de  Marseille. 

Magnésie.  — En  ajoutant  à l’eau  du  chlorhy- 
drate et  du  carbonate  d’ammoniaque  on  préci- 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 


LXV 


pite  aussi  la  chaux;  on  filtre  et  on  concentre 
par  la  chaleur;  la  magnésie  précipitera  par  addi- 
tion de  phosphate  de  soude. 

Azotates  et  azotites.  — L’eau  est  traitée  par  la 
solution  suivante  : 


lodure  de  potassium 1 gr. 

Empois  d’amidon 20  — 

Eau S00  — 


On  ajoute  quelques  gouttes  d’acide  sulfurique 
et  on  plonge  une  lame  de  zinc  pendant  quelques 
instants;  si  la  liqueur  bleuit,  c’est  qu’elle  contient 
des  azotates;  si  elle  a bleui  avant  l’action  de  la 
lame  de  zinc,  elle  contient  des  azotites. 


RECHERCHES  SUR  LES  PRODUITS 
PHARMACEUTIQUES 

GLYCÉRINE 

Un  litre  de  glycérine  pure  doit  peser  1 kg.  266; 
l’addition  d’eau  diminue  ce  poids. 

La  glycérine  renferme  souvent  de  la  chaux,  du 
sulfate  de  chaux,  des  sels  métalliques  (plomb, 
cuivre,  fer),  du  chlorure  de  sodium,  de  l’acide 
oxalique. 

La  chaux  et  ses  sels  se  reconnaîtront  par  l’ad- 
dition d’oxalate  d’ammoniaque  qui  donnera  un 
précipité  blanc. 

Les  sulfates  donneront  avec  le  chlorure  de  ba- 
ryum acide  un  précipité  blanc  insoluble  dans  les 
acides. 

d. 


LXVI  RECHERCHES  CHIMIQUES  USCELLES 

Les  sels  métalliques  précipiteront  par  l'hydro- 
gène sulfuré. 

Le  chlorure  de  sodium  précipitera  par  l'azotate 
d’argent  et  le  précipité  sera  soluble  dans  l’am- 
moniaque. 

L'acide  oxalique  enfin  sera  précipité  par  ébul- 
lition avec  du  chlorure  de  calcium  et  de  l’am- 
moniaque. 

Souvent  la  glycérine  est  fraudée  par  addition 
de  glucose  ou  de  sirop  de  sucre. 

Glucose.  — On  la  reconnaît  en  chauffant  la 
glycérine  avec  de  la  liqueur  de  Fehling.  Le  sel 
de  cuivre  est  réduit  et  il  se  forme  un  précipité 
rouge  brique. 

Sirop  de  sucre.  — On  fait  bouillir  un  peu  de 
glycérine  avec  quelques  gouttes  d acide  chlor- 
hydrique étendu  d’eau.  On  sature  par  une  solu- 
tion de  potasse  qui  déjà  noircira  la  liqueur:  ou 
ajoute  la  liqueur  cupro-potassique  et  on  fait 
bouillir;  le  précipité  rouge  brique  un  peu  jau- 
nâtre indiquera  la  présence  du  sucre. 

AXONGE  ADDITIONNÉE  DE  CORPS  ÉTRANGERS  POUR 
AUGMENTER  SON  POIDS 

Ces  corps  sont  le  plus  souvent  le  sel  marin, 
les  graisses  de  qualité  inférieure,  le  plâtre  fin,  la 
fécule. 

Sel  marin.  — On  fait  bouillir  l'axonge  dans  de 
l'eau  distillée,  on  filtre  et  on  traite  le  liquide 
filtré  par  l’azotale  d’argent.  11  se  forme  un  pré- 
cipité blanc  soluble  dans  l’ammoniaque. 

Graisses  de  basse  qualité.  — On  fond  l'axonge 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 


LXVI1 


dans  une  capsule,  on  ajoute  de  la  potasse;  il  se 
forme  un  savon  qui  surnage;  ce  savon  traité  par 
un  acide  fort  dégage  une  odeur  nauséabonde. 

Ces  graisses  altèrent  aussi  la  couleur  et  la 
saveur  de  l’axonge. 

Plâtre.  — On  fond  l’axonge  dans  une  capsule, 
le  plâtre  se  dépose  au  fond. 

Fécule.  — Un  peu  d’axonge  est  traitée  par  de 
l’éther  sulfurique  chaud;  le  résidu  examiné  au 
microscope  laisse  voir  les  grains  d'amidon. 

Le  même  résidu  bleuit  au  contact  de  la  teinture 
d’iode. 

ESSENCE  DE  TEREBENTHINE 

L’essence  est  souvent  falsifiée  par  dissolution 
de  térébenthine,  de  colophane  ou  de  l’huile  pyro- 
génée  obtenue  par  la  distillation  de  la  résine. 

On  reconnaît  ces  fraudes  en  traitant  dans  un 
tube  à essai  ou  un  verre  à réactifs  100  grammes 
d'essence  par  8 gouttes  d’ammoniaque  : 

Aucun  ell'et,  le  mélange  se  sépare  nettement  : térében- 
thine pure. 

Mélange  émulsif  qui  s’éclaircit  par  le  repos,  donne  un 
magma  gélatineux,  semi-transparent,  bleu  fauve,  surnagé 
par  un  liquide  incolore  : essence  contenant  10  p.  100  de 
térébenthine. 

Même  caractère,  mais  beaucoup  moins  tranché:  magma 
peu  volumineux  : essence  contenant  5 p.  100  Oc  térében- 
thine. 

Chaque  goutte  d’ammoniaque  semble  se  solidifier  en 
tombant  dans  le  liquide;  par  l'agitation,  solidification  en 
mas.-e  consistante  semi-transparente  -.essence  à 10  p.  100 
de  colophane. 

Même  ell'et,  masse  plus  opaque  : essence  à S p.  100  de 
colophane. 


LXVIH  RECHERCHES  CHIMIQCES  USUELLES 

Solidification  au  bout  de  quelques  secondes;  masse 
butyreuse  très  blanche,  grumelée,  comme  cristallisée  : 
essence  à 1 p.  1 00  de  colophane. 

Mélange  émulsif  qui  s’éclaircit  facilement;  l’ammoniaque 
colorée  en  fauve  gagne  le  fond  du  vase  : essence  a 10  p. 
100  d’huile  pgro  gênée. 

CHLOROFORME 

Lorsqu’il  doit  être  employé  comme  anesthé- 
sique, le  chloroforme  doit  être  chimiquement 
pur  sous  peine  de  donner  lieu  à des  accidents 
graves  et  même  de  tuer  le  sujet  auquel  on  l'ad- 
ministre. 

Les  caractères  du  chloroforme  pur  sont  les  sui- 
vants (Regnauld)  : 

Le  bon  chloroforme  incolore,  limpide,  de 
saveur  sucrée,  d’odeur  suave  de  pomme  de  rei- 
nette, doit  avoir  une  densité  de  1,48  à la  tempéra- 
ture de  18°,  et  son  point  d’ébullition  entre  60  et 
61  degrés.  Agité  avec  de  l’eau  distillée  il  reste  trans- 
parent; il  ne  doit  ni  rougir  ni  décolorer  le  papier 
de  tournesol,  ni  donner  de  précipité  ou  de  trouble 
avec  une  solution  de  nitrate  d’argent  à 1 p.  100; 
il  ne  doit  pas  se  colorer  par  son  mélange  avec  de 
l’acide  sulfurique  à 66  degrés  à la  surface  duquel 
il  nagera  ; il  ne  brunit  pas  en  chauffant  un  ou  deux 
centimètres  cubes  avec  une  solution  concentrée 
de  potasse  ou  un  fragment  de  pierre  à cau- 
tère dissous  dans  quelques  gouttes  d’eau;  le  chlo- 
roforme pur  dont  on  verse  quelques  gouttes  >ur 
une  feuille  de  papier  blanc  s’évapore  en  gardant 
jusqu’au  bout  son  odeur  suave  caractéristique  et 
sans  laisser  de  trace;  s’il  est  impur,  les  der- 
nières vapeurs  ont  une  odeur  désagréable  irri- 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES  LX1X 

tante.  Altéré  par  la  lumière,  il  exhale  une  odeur 
acide  et  chlorée,  vive  et  pénétrante,  et  ronge 
alors  les  bouchons  de  liège. 

IODE 

L'iode  pur  exposé  à la  chaleur,  dans  une  cap- 
sule ou  sur  une  lame  de  platine,  se  sublime 
entièrement;  impur  il  laisse  un  résidu  (charbon, 
sable,  houille,  ardoise  pilée,  peroxyde  de  man- 
ganèse, graphite,  etc.). 

Il  doit  se  dissoudre  rapidement  dans  l’éther; 
si  ensuite  on  ajoute  un  peu  d’eau  à la  solution, 
l’éther  monte  à la  partie  supérieure,  tandis  que 
l’eau  qui  reste  au-dessous  étant  incolore,  permet 
d'observer  s’il  existe  un  dépôt  non  dissous  par 
l’éther,  de  substances  étrangères. 

ÎODOFORME 

Chauffé  dans  un  tube  à essai  l’iodoforme  pur 
doit  se  volatiliser  sans  résidu. 

11  doit  également  se  dissoudre  tout  entier  dans 
l’éther. 

Il  est  parfois  falsifié  avec  de  l’acide  picrique. 
Dans  ce  cas,  agité  avec  de  l’eau,  il  lui  commu- 
nique une  teinte  jaune.  Cette  eau  traitée  par  le 
cyanure  de  potassium  prend  une  coloration  rouge 
brun  au  bout  de  dix  minutes  environ. 

IODURE  DE  POTASSIUM 

Les  principales  altérations  ou  falsifications  de  ce 
sel  sont  dues  à la  présence  à'iodate,  de  carbonate , 
de  sulfate , de  chlorure  ou  de  bromure  de  potassium. 


LXX 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 


lodate.  — On  dissout  l’iodure  suspect  dans  de 
l’eau  distillée  et  on  ajoute  à la  liqueur  quel- 
ques gouttes  d’une  solution  d’acide  étendu  (acide 
tartrique  de  prétérence  à tout  autre);  si  la  cou- 
leur devient  rouge  vineux,  rouge  foucé  ou  noire, 
le  sel  contient  de  l’iodate  et  d autant  plus  que  la 
couleur  est  plus  intense  (Leroy;. 

Carbonate.  — Il  fait  elfervescence  avec  les 
acides  et  est  insoluble  dans  l’alcool. 

Sulfate.  — Il  est  précipité  par  le  chlorure  de 
baryum  en  solution  acide. 

Chlorure . — - La  solution  traitée  par  de  1 azo- 
Late  d’argent  donne  un  précipité.  On  ajoute  de 
l’ammoniaque,  on  agite  et  on  laisse  déposer.  On 
décante  l’ammoniaque  et  on  traite  le  liquide 
décanté  par  un  acide;  s’il  se  forme  un  précipité, 
le  sel  contenait  des  chlorures. 

Bromure.  — On  mélange  la  solution  d'iodure 
suspect  avec  du  sulfate  de  cuivre.  On  filtre  et  la 
liqueur  mise  dans  un  tube  est  traitée  par  un  peu 
d’éther  et  d’eau  chlorée;  on  agite,  l’éther  vient 
nager  à la  surface  du  liquide  en  entraînant  le 
brome  qui  le  colore  en  jaune. 

BI10DÜRK  DE  MERCURE 


Chauffé  dans  un  tube  à essai,  le  sel  doit  se 
sublimer  entièrement. 

Bouilli  dans  un  tube  à essai  avec  de  1 alcool,  il 
doit  se  dissoudre  entièrement. 

Il  doit  se  dissoudre  également  saus  résidu 
dans  une  solution  d’iodure  de  potassium. 

Trituré  avec  de  l’eau,  celle-ci,  après  repos  et 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES  LXXI 

décantation,  ne  doit  pas  précipiter  par  l’azotate 
d’argent  (absence  de  chlorure  et  d’iodure). 

KERMÈS  MINÉRAL 

Toutes  les  matières  qui  servent  à frauder  le 
kermès  (peroxyde  de  fer,  ocre  rouge,  sanguine, 
bol  d'Arménie,  brique  pilée,  soufre  doré  d’anti- 
moine, verre  d’antimoine,  litharge,  poudres 
végétales,  etc.)  peuvent  en  être  séparées  à l’aide 
d’une  solution  de  potasse  bouillante  qui  ne  dis- 
sout que  le  kermès  et  laisse  sous  forme  de  dépôt 
les  substances  étrangères. 

Le  soufre  doré  d’antimoine  se  reconnaît  à ce 
que  le  kermès  qui  en  renferme,  projeté  par  pin- 
cées sur  des  charbons  ardents  donne  une  flamme 
bleue;  le  kermès  pur  ne  fournit  pas  cette  couleur 
dans  les  mêmes  conditions. 

ÉMÉTIQUE 

Il  peut  contenir,  quand.il  est  mal  purifié,  de 
l’oxyde  d’antimoine,  des  chlorures,  des  arsénia- 
tes, de  la  chaux,  de  la  crème  de  tartre.  On  l’ad- 
ditionne frauduleusement  de  sulfate  de  potasse. 

Oxyde  d'antimoine.  — On  dissout  de  l’émétique 
dans  l’eau;  l’oxyde  insoluble  reste  comme  résidu, 
le  sel  se  dissout  en  entier. 

Chlorures,  arséniates.  — La  solution  d’émétique 
traitée  par  l’azotate  d’argent  donne  un  précipité 
blanc,  soluble  dans  l’ammoniaque  quand  il  con- 
tient des  chlorures;  avec  le  même  réactif  le  pré- 
cipité est  rouge  brique,  quand  le  produit  renferme 
des  arséniates. 

Chaux.  — Par  l’oxalate  de  potasse  l’émétique 


LXXII  RECHERCHES  CHIMIQDES  USUELLES 

suspect,  préalablement  dissous,  donne  un  pré-  ' 
cipité  blanc. 

Crème  de  tartre.  — La  solution  traitée  par  ! 
l’acétate  de  plomb  en  présence  de  l'acide  acé- 
tique se  trouble  quand  elle  contient  de  la  crème  ! 
de  tartre. 

Sulfate  de  potasse.  — Par  le  chlorure  de 
baryum  la  solution  donne  un  précipité  blanc, 
insoluble  dans  les  acides  minéraux  (azotique, 
chlorhydrique). 

SOUS- NITRATE  DE  BISMUTH 

Les  principales  falsifications  qu’il  subit  sont 
dues  à l’addition  de  talc,  de  sulfate  ou  de  car- 
bonate de  chaux,  de  carbonate  de  plomb , de 
fécule. 

Pour  l’essai  on  traite  une  portion  du  sel  par 
un  excès  d’acide  azotique.  Si  la  dissolution  ne  se 
fait  pas  complètement,  le  produit  est  impur;  de 
même  si  elle  se  fait  avec  effervescence.  Dans  ce 
dernier  cas  (effervescence),  on  a affaire  au  car- 
bonate de  chaux  ou  de  plomb.  On  caractérise 
le  plomb  en  étendant  la  liqueur  nitrique  de  beau- 
coup d’eau  et  filtrant;  le  liquide  traité  par  l’io- 
dure  de  potassium  donne  un  précipité  jaune. 

Le  culot  inaltaqué  par  l’acide  nitrique  est  inat- 
taquable aussi  par  l’acide  chlorhydrique  si  l’on  a 
affaire  à du  talc;  il  est  dissous  par  cet  acide  si 
l’on  est  en  présence  de  sulfate  de  chaux. 

Le  sous-nitrate  suspect  agité  ou  bouilli  dans  de 
l’eau  (tube  à essai)  donne  par  la  teinture  d’iode 
une  coloration  bleue,  s’il  y a addition  de  fécule. 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 


LXXIII 


BICHLORURE  DE  MERCURE 

Le  sel  pur  se  sublime  sans  résidu  quand  il  est 
chauffé  dans  un  tube  à essai. 

Traité  par  l’éther,  il  doit  se  dissoudre  complè- 
tement; les  autres  sels  de  mercure  ne  sont  pas 
solubles  dans  ce  liquide,  non  plus  que  les  autres 
sels  (chlorhydrate  d’ammoniaque)  qui  souvent 
servent  à frauder  le  sublimé. 

POMMADE  MERCURIELLE 

Elle  est  fraudée  par  substitution  à une  portion 
de  mercure  de  plombagine,  d’ardoise  pilée,  de 
charbon,  de  bioxyde  de  manganèse. 

Pour  l’essai,  on  prend  un  poids  déterminé  de 
pommade,  10  grammes  par  exemple,  et  on  le 
traite  par  un  excès  d’éther,  de  chloroforme,  de 
benzine  ou  de  sulfure  de  carbone.  L’axonge  se 
dissout,  on  décante.  Ce  qui  reste  doit  être  du 
mercure  pur,  et,  pesé,  il  doit  (pour  10  grammes 
de  pommade)  peser  ou  5 grammes  (onguent 
napolitain)  ou  2 gr.  5 (onguent  gris). 

On  reconnaît  que  le  mercure  isolé  est  pur  en 
le  chauffant  dans  un  tube  â essai;  il  doit  distiller 
sans  résidu;  ce  qui  ne  distille  pas  représente  les 
impuretés. 

SULFATE  DE  QUININE 

Ce  sel  est  fréquemment  fraudé  par  addition  do 
matières  minérales  (acide  borique,  phosphate 
et  sulfate  de  soude,  etc.),  de  produits  organiques 
(acide  benzoïque,  acide  stéarique,  etc.),  de  sels 
des  autres  alcaloïdes  du  quinquina. 

Bouchardat.  — Form.  vétér.  n 


LXXIV  RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 

On  fera  l'essai  par  le  procédé  de  Hesse  : 0 gr.  5 
du  sulfate  sont  agités  dans  un  tube  à essai  avec 
10  centimètres  cubes  d'eau  à 50  ou  60  degrés, 
pendant  10  minutes;  on  recueille  5 centimètres 
cubes  de  cette  liqueur  refroidie  et  filtrée;  on  les 
additionne  de  1 centimètre  cube  d'éther  et  de 
5 gouttes  d’ammoniaque;  puis  on  bouche  le  tube, 
on  agite  et  on  laisse  reposer  pendant  deux  heures  ; 
si  la  partie  éthérée  de  la  liqueur  ne  renferme 
pas  de  cristaux,  le  sulfate  est  suffisamment  pur. 


RECHERCHE  DES  ALCALOÏDES  (Stas.j 

La  recherche  des  alcaloïdes  dans  des  matières 
organiques  suppose  d’abord  la  destruction  de  ces 
matières  et  l’isolement  du  produit. 

Ces  matières  seront  divisées  en  petits  fragments, 
puis  traitées  par  le  double  de  leur  poids  d'alcool 
pur  et  concentré;  on  chauffe  le  mélange  au  bain- 
marie  à 70  ou  75  degrés,  après  y avoir  ajouté 
1 à 2 grammes  d’acide  tartrique.  On  refroidit, 
on  filtre,  on  lave  la  partie  insoluble  avec  de 
l’alcool  concentré;  on  évapore  les  liqueurs  alcoo- 
liques à basse  température.  S'il  s’est  formé  un 
précipité,  on  filtre  sur  un  filtre  mouillé,  on  lave 
le  filtre  avec  un  peu  d’eau. 

On  ajoute  4 ou  5 fois  le  même  volume  d’éther 
que  celui  du  liquide  concentré;  on  décante  après 
repos  et  on  laisse  évaporer  sur  des  soucoupes 
en  porcelaine. 

Morphine.  — Le  résidu  de  l’évaporation  traité 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES  LXXV 

par  l'acide  azotique  concentré  donne  une  couleur 
rouge  jaunâtre  vive. 

Le  résidu,  par  le  perchlorure  de  fer  très  étendu, 
donne  une  coloration  bleue  que  l’addition  d’un 
peu  d’acide  chlorhydrique  fait  disparaître. 

Pour  rendre  les  réactions  très  sensibles,  il  est 
indiqué  d’imprégner  de  la  solution  éthérée  des 
bandelettes  de  papier  à filtrer  blanc  et  de  verser 
les  réactifs  sur  celles-ci  : les  nuances  sont  alors 
nettement  aperçues. 

Strychnine.  — Par  l’acide  azotique  concentré 
la  strychnine  pure  ne  se  colore  pas;  mais  comme 
le  plus  souvent  elle  est  mélangée  à de  la  bru- 
cine,  par  ce  réactif  elle  donne  une  couleur  rouge 
vif. 

L’eau  de  chlore  donne  dans  les  solutions  de 
sels  de  strychnine  un  précipité  blanc. 

L’acide  sulfurique  concentré  dissout  la  strych- 
nine sans  se  colorer  ; mais  en  ajoutant  au  mélange 
ou  du  bichromate  de  potasse,  ou-  du  permanga- 
nate de  potasse,  ou  du  bioxyde  de  manganèse,  ou 
de  l’oxyde  puce  de  plomb  (corps  oxydants),  il 
se  produit  une  coloration  violette  qui  passe  aux 
nuances  lie-de-vin,  jaune  rougeâtre. 

Cette  réaction  se  fait  à froid  sur  une  soucoupe 
en  ajoutant  le  réactif  oxydant  en  poudre  au 
mélange  sulfurique. 

Quinine.  — L’acide  azotique  ne  la  colore  pas  à 
froid;  la  liqueur  obtenue  jaunit  à chaud. 

Une  solution  de  sel  de  quinine  additionnée 
d’eau  de  chlore  ne  change  pas  d’apparence, 
mais  elle  devient  verte,  quand  on  l’additionne 
ensuite  d’ammoniaque;  si  au  mélange  de  sel 


LXXYI  RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 

quinique  et  d’eau  de  chlore  on  ajoute  un  peu  de 
ferrocyanure  de  potassium,  puis  quelques  gouttes 
d’ammoniaque,  il  se  produit  une  belle  coloration 
rouge,  qui  passe  peu  à peu  au  brun  et  disparaît 
si  l’on  introduit  de  'l’acide  acétique  dans  le 
mélange. 


RECHERCHES  DANS  LES  URINES 
PATHOLOGIQUES 

La  détermination  des  principes  morbides  de 
l’urine  ne  peut  avoir  en  médecine  vétérinaire  la 
même  importance  que  dans  la  médecine  humaine. 
En  elfet,  il  ne  suffit  pas  de  caractériser  dans  ce 
liquide  la  présence  de  tel  ou  tel  principe,  il  faut 
encore  pouvoir  connaître  la  quantité  produite 
dans  un  temps  donné,  vingt-quatre  heures  par 
exemple.  Ce  résultat  11e  peut  être  obtenu  qu’en 
recueillant  et  mesurant  l'urine  émise  pendant  ce 
laps  de  temps;  obtenir  les  urines  de  vingt-quatre 
heures  est  nécessaire  à un  autre  point  de  vue  : 
la  composition  du  liquide  n’est  pas  la  même  à 
tous  les  instants  de  la  journée  et  on  doit  pour 
avoir  chaque  jour  des  observations  comparables 
opérer  sur  une  partie  du  mélange  des  urines 
d'une  journée. 

11  est  fort  difficile  et  même  impossible  dans 
la  pratique  courante  de  recueillir  toute  l’urine 
émise  par  un  animal.  A l’école  de  Dresde,  MM.  Sie- 
damgrotzky  et  Hofmeister  ont  fait  construire 
un  local  spécial  où  sont  placés  les  animaux  à 
observer;  la  disposition  du  sol  est  telle  que  les 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES  LXXVII 

urines  vont  se  réunir  dans  un  vase  gradué.  La 
même  disposition  a été  adoptée  à la  compagnie 
des  petites  voitures  de  Paris  pour  des  recherches 
spéciales.  Aucune  de  nos  écoles  françaises  ne 
possède  cette  installation,  c’est  ce  qui  explique 
pourquoi  l’urologie  clinique  vétérinaire  est  com- 
plètement négligée  chez  nous. 

On  peut  cependant  retirer  de  l’examen  d'un 
échantillon  d’urine  quelques  indices  précieux 
pour  la  clinique,  tels  que  la  constatation  de  pro- 
duits anormaux  : sucre,  albumine,  pigments  bi- 
liaires. 

Nous  allons  indiquer  comment  ou  fait  ces 
déterminations  : 

Recherche  de  l'albumine.  — t°  Si  l’urine  est 
trouble,  il  faut  au  préalable  la  filtrer. 

On  met  dans  un  tube  à essai  quelques  centi- 
mètres cubes  du  liquide  clair  et  on  l’acidule  par 
quelques  gouttes  d’acide  acétique,  puis  on  chauffe 
la  partie  supérieure  du  liquide  : s’il  y a de  l’albu- 
mine, il  se  produit  un  trouble  qui  est  très  appa- 
rent par  comparaison  avec  le  liquide  placé  au- 
dessous  qui  est  resté  clair. 

Si  lors  de  l’addition  d’acide  acétique  l’urine 
se  trouble,  il  faut  la  filtrer  à nouveau  avant  de 
chauffer. 

2°  Dans  un  verre  à pied  on  met  3 ou  4 centi- 
mètres cubes  d’urine  claire  et  on  laisse  couler 
doucement  le  long  des  parois  de  l’acide  azotique 
qui  va  au  fond  du  verre.  A la  limite  de  sépara- 
tion des  deux  liquides  on  verra  un  trouble  plus 
ou  moins  abondant  quand  l’urine  est  albumi- 
neuse. 


LXXV1II  RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 


Le  précipité  se  dissout  quelquefois  par  agita 
tion. 

3°  Le  réactif  de  Milon  donne  une  coloration 
rouge  dans  les  urines  albumineuses  : 


Dissolvez  à froid,  puis  chauffez.  Après  dissolution, 
ajoutez  le  double  de  sou  volume  d'eau;  laissez  reposer  et 
décantez  la  part'ie  claire. 

Dans  tous  les  essais,  il  faut  contrôler  le  procédé 
1 par  le  2,  et  si  faire  se  peut  par  le  3. 

Recherche  du  sucre.  — S’assurer  par  les  réac- 
tions ci-dessus  décrites  que  l’urine  ne  contient 
pas  d’albumine.  Si  elle  en  renferme,  on  la  trai- 
tera par  l’acétate  de  plomb  et  ou  filtrera  : le 
liquide  filtré  sera  traité  par  une  solution  de  sul- 
fate de  soude  et  on  filtrera  à nouveau.  Sur  le 
liquide  clair  on  fera  les  essais  suivants  : 

1°  Dans  un  tube  à essai  on  chauffera  l’urine 
avec  de  la  potasse  en  excès.  La  liqueur  brunira 
si  elle  contient  de  la  glucose. 

2°  On  prépare  de  la  liqueur  de  Fehling  au 
moment  de  l’usage.  Pour  cela  on  mélange  dans 
un  tube  à essai  1 centimètre  cube  de  la  solution 
cuivrique  renfermée  dans  un  flacon,  à autant  de 
liqueur  alcaline  renfermée  dans  un  autre,  et  on 
étend  du  double  d’eau. 


Mercure  métallique 
Acide  nitrique  fort. 


Liqueur  cuivrique. 


Sulfate  de  cuivre 
Eau  distillée 


40  gr. 
1600  — 


RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 


LXXIX 


Liqueur  alcaline. 


Sel  de  Seignette.. 150  gr. 

Soude  pure 100  — 

Eau  distillée,  q.  s.  pour  faire 1600  — 


On  porte  le  liquide  bleu  à l’ébullition;  il  ne 
doit  pas  changer  d’aspect.  On  le  laisse  refroidir 
une  minute  et  on  y introduit  deux  ou  quatre 
gouttes  de  l’urine  à essayer  après  qu’elle  a été 
alcalinisée.  On  chauffe  légèrement  et  la  glucose, 
s’il  y en  a,  est  caractérisée  par  l’apparition  d’un 
précipité  jaune  qui  ne  tarde  pas  à rougir. 

Recherche  des  pigments  biliaires.  — On  met 
dans  un  verre  à pied  de  l’acide  azotique  forte- 
ment chargé  de  vapeurs  nitreuses  et  on  fait 
arriver  à sa  surface,  en  versant  sur  les  parois 
du  vase  et  sans  agiter,  l’urine  à essayer. 

Après  quelques  secondes  on  observe  sur  les 
premières  couches  liquides,  quand  l’urine  ren- 
ferme des  pigments  biliaires,  des  colorations  qui 
se  succèdent  de  haut  en  bas  dans  l’ordre  sui- 
vant : vert,  bleu,  violet,  rouge,  jaune. 

La  formation  des  couches  verte  et  violette  est 
caractéristique. 

Recherches  diverses.  — Quand  on  administre  à 
un  animal  malade  des  médicaments  qui  s’élimi- 
nent par  l’urine,  il  y a intérêt  à savoir  si  cette 
élimination  se  fait  régulièrement,  afin  d’éviter 
l’accumulation  par  l’administration  de  nouvelles 
doses. 

Les  sels  métalliques  sont  recherchés  par  des 
méthodes  qui  ne  sont  pas  pratiques  en  clinique. 


LXXX  RECHERCHES  CHIMIQUES  USUELLES 

Parmi  les  autres  médicaments  nous  signale- 
rons simplement  le  salicylate  de  soude. 

On  le  reconnaît  dans  l’urine  à la  couleur  vio- 
lette que  prend  ce  liquide  quand  on  y ajoute  du 
percklorure  de  fer  étendu. 

Bibliographie. 

Yvon.  — Art  de  formuler. 

Jungfleisch.  — Manipulations  de  chimie. 
Chevallier  et  Baudrimont.  — Dictionnaire  des 
falsifications. 


C.  Yignardou. 


FORMULAIRE 


MÉDICATION  NÉVROTOPIQUE 

Ce  groupe  contient  tous  les  médicaments  admi- 
nistrés dans  le  but  de  modifier  le  système  ner- 
veux : narcotiques,  anesthésiques,  antispasmo- 
diques. 

Les  narcotiques  agissent  avec  moins  de  puis- 
sance chez  les  animaux  que  chez  l’homme. 

On  les  appelle  encore  stupéfiants,  hypnotiques, 
anodins. 

Effets  généraux.  — A petite  dose,  diminution 
de  la  sensibilité  réflexe  et  par  conséquent  ralen- 
tissement de  l'activité  fonctionnelle;  diminution 
et  même  arrêt  des  sécrétions;  dilatation  ou  con- 
traction de  la  pupille,  affaiblissement  de  la  vue. 

A dose  forte , d’abord  accélération  de  la  circula- 
tion et  élévation  de  la  température,  puis  diminu- 
tion de  l’une  et  de  l’autre. 

Longtemps  répétés,  ils  produisent  le  narcotisme 
(engourdissement  plus  ou  moins  complet). 

Les  narcotiques  peuvent  être  administrés 
par  n’importe  quelle  voie  sans  que  les  doses 

Ëouchahdat.  — Form.  vélér.  1 


2 MÉDICATION  NARCOTIQUE 

changent  beaucoup  pour  produire  les  mêmes 

effets.  . 

La  tolérance  pour  ces  médicaments  s obtient 
avec  une  grande  facilité,  les  doses  peuvent  etie 
successivement  augmentées  et  arriver  à être  re- 
lativement considérables. 

Indications.  — Contre  les  douleurs  exagérées, 
les  maladies  du  système  nerveux. 

Contre-indications.  — L’usage  trop  prolonge 
dans  les  maladies  de  l’appareil  digestif  amène  la 
torpeur  de  celui-ci. 

On,  ne  doit  pas  les  administrer  aux  animaux 
débiles  ou  cachectiques. 

Contre-poison  des  narcotiques  — Expulser  le 
poison  par  un  vomitif  s'il  en  est  encore  temps. 
Administrer  une  décoction  de  tannin  ou  de  noix 
de  galle,  ou  mieux  de  l'iodure  de  potassium 
ioduré.  — Faire  marcher  l’animal  et  lui  donner 
du  café  non  sucré,  à haute  dose 


Opiacés. 

Le  principe  actif  de  tous  ces  médicamem.~  est 
l’opium. 

Pavot  somnifère  ( Papavcr  somnifcruiu  . 

Deux  variétés,  le  pavot  blanc  et  le  pavot  noir 

Capsules  ou  têtes  de  pavot  blanc.  — L action  e~i  ■ je 
de  i'opium  considérablement  amoindrie.  On  les  emploie  - 
surtout  en  décoction. 

Décoction  de  pavot  blanc.  — Prenez  5 ou  6 têtes  de 
pavot  blanc;  enlevez  les  graines  et  concassez  grossière- 
ment; faites  bouillir  dans  1 litre  d eau  jusqu  a réduction 

M Extrait  de  pavot.  — Il  faut  le  préparer  en  traitant  par 
lixiviation  1 kilogr.  de  capsules  de  pavot  séparées  de 


OPIACÉS  3 

leurs  graines  et  réduites  en  poudre  grossière  par  7 kilogr. 
d'alcool  à 60°  centigr. 

10  parties  remplacent  à peu  près  1 partie  d’opium. 
Sirop  de  pavot  blanc  ( sirop  diacode). 


Extrait  de  pavot 16  gr. 

Eau  pure 123  — 

Sirop  simple 1300  — 


Faites  dissoudre  l’extrait  dans  l’eau,  filtrez  la  dissolu- 
tion, ajoutez-la  au  sirop  bouillant  et  faites  cuire  a consis- 
tance de  sirop.  Chaque  32  gr.  de  sirop  contient  30  centigr. 
d’extrait. 

Employé  pour  les  chiens  à la  dose  de  10  à 30  gr.,  dans 
la  bronchite  légère. 

FORMULES  MAGISTRALES 

Poudre  adoucissante  (Lebas). 

Poudre  de  racine  de  guimauve 1 


Poudre  de  iéglisse ; cUl  ® * 

Soufre  sublimé  et  lavé 10  — 

Extrait  de  pavot 4 — 


Divisez  l’extrait  dans  la  poudre  et  passez  au  tamis  de 

crin. 

Calme  la  toux,  favorise  l’expectoration.  Se  donne  dans 
du  miel  ou  de  la  mélasse  sous  forme  d’opiat  à la  dose  de 
60  gr.  dans  la  bronchite  du  cheval. 

Élecluaire  adoucissant  et  calmant  iDelafond). 

dâ  123  gr. 

..  64  gr. 

Huile 123  — 

Miel  ou  mélasse.. 300  — 

Dans  la  bronchite  du  cheval. 

Fomentation  calmante. 

Tètes  de  pavot  n°  20. 

Décoction  île  guimauve 10  kilogr. 

F.  S. -A.  Contre  ies  douleurs  localisées. 


Poudre  de  réglisse. . . 
Poudre  de  guimauve. 
Extrait  de  pavot 


4 


MÉDICATION  NARCOTIQUE 


Fomentation  narcotique. 
Tètes  de  pavot 

Eau 

Feuilles  de  morelle 

F.  S.  A. -Douleurs  localisées. 


n”  6. 

1 litre. 
50  gr. 


Lavement  de  pavot. 


Tètes  de  pavot 
Eau 


n°  6. 

2 litres 


Contre  les  diarrhées  légères.  On  peut  y délayer  oO  gr. 


d’amidon. 


Collyre  anodin 

Capsules  de  pavot f 

Laitue n!  ’• 

Safran - £[• 

Eau  bouillante 

Faites  bouillir  la  laitue  et  les  capsules  de  pavot  pen- 
dant une  demi-heure,-  laites  infuser  le  safran,  passez  I in- 
fusion sans  l’exprimer  et  appliquez  des  compresses  sur 
les  yeux  dans  les  cas  d’ophtalmie  aiguë. 

Lotion  adoucissante. 


Capsules  de  pavot  écrasées, 

Son 

Eau  commune 


n°  6. 

2 poignées. 
2 litres. 


Après  avoir  fait  la  décoction  de  pavot,  ajoutez  le  son. 
continuez  l'ébulition  encore  quelques  minutes,  passez  la 
décoction  et  employez  chaud.  — Douleurs  localisées. 


Cataplasme  calmant. 

Mie  de  pain '000  §r- 

Amenez  en  consistance  de  cataplasme  en  faisant  bouillir 
avec  une  suffisante  quantité  d'une  décoction  de  six  tètes 
de  pavot.  — Douleurs  localisées  de  nature  inflammatoire. 


Opium.  — Suc  épaissi  du  papaver  somuiferum. 
Il  renferme  différents  alcaloïdes  dont  nous  par- 


OPIUM 


5 


Ierons  plus  loin,  de  1 acide  méconique,  de  l'acide 
lactique,  de  la  gomme,  des  matières  résineuses 
et  des  débris  végétaux.  Les  alcaloïdes  sont  les 
principes  actifs. 

On  emploie  généralement  l’opium  de  Smyrne 
qui  renferme  environ  6 p.  0/0  de  morphine. 

Propriétés.  — A petite  dose,  il  provoque  le 
sommeil. 

A dose  élevée,  il  excite  d’abord  le  cerveau,  puis 
il  donne  un  sommeil  profond  et  agité. 

11  arrête  les  sécrétions  intestinales  et  constipe 
à petite  dose.  A dose  toxique,  il  donne  de  la 
diarrhée,  il  en  est  de  même  quand  il  a produit 
le  narcotisme  (diarrhée  des  mangeurs  d’opium). 

Indications.  — Usage  externe  : contre  les  dou- 
leurs exagérées.  — A l’intérieur  contre  les  hyper- 
sécrétions de  l’appareil  digestif,  les  maladies 
nerveuses. 

Contre-indications.  — (Voir  les  narcotiques  en 
général,  p.  2.) 

Doses.  — De  o à 20  gr.  au  cheval  et  au  bœuf; 
de  ü à 20  centigr.  aux  petits  animaux. 

La  variation  de  composition  de  l’opium  en  ce 
qui  concerne  la  quantité  de  morphine  a conduit 
à fabriquer  de  l’opium  dont  la  teneur  en  mor- 
phine est  constante  : 

Opium  Aubergier).  Opium  ou  af/ium  indigène  de  pavot 
pourpre.  — Faites  des  incisions  longitudinales,  légèrement 
inclinées,  aux  capsules  du  pavot  pourpre,  lorsqu'elles  ont 
atteint  leur  développement  complet,  et  avant  qu’elles  pas- 
sent de  la  couleur  verte  à la  couleur  jaune;  recueillez 
immédiatement  avec  le  doigt,  dans  un  verre,  le  suc  laiteux 
qui  s’écoule;  répétez  ces  incisions  par  intervalles  jusqu’à 
ce  qu’elles  aient  embrassé  toute  ■ la  circonférence  de  la 


6 


MÉDICATION  NARCOTIQUE 


capsule.  Réunissez  le  produit  de  la  récolte  dans  de  larges 
vases  à fond  plat;  exposez-le  au  soleil  jusqu'à  ce  qu  il  ait 
acquis  une  consistance  assez  ferme  pour  pouvoir  être  divise 
en  pains  de  50  grammes.  Laissez  les  pains  exposes  au 
soleil  et  à l’air  jusqu’à  ce  qu’ils  puissent  être  enveloppes 
dans  des  feuilles  de  papier  huilé  sans  s y attacher. 

Cet  opium  contient  le  dixième  de  son  poids  de  morphine. 

Extrait  d'opium  ou  A'affium  indigène  de  paroi  pourpre. 
— Coupez  500  grammes  d’opium  de  pavot  pourpre  par 
tranches;  versez  dessus  6 litres  d’eau  distillée  froide;  au 
bout  de  douze  heures,  malaxez  l’opium,  et  après  douze 
nouvelles  heures  de  macération,  passez  et  exprimez.  Sou- 
mettez le  marc  à une  nouvelle  macération  dans  6 parties 
d’eau  froide  et  passez  encore  avec  expression.  Décantez 
les  liqueurs  et  évaporez-les  au  bain-marie  en  consistance 
d’extrait.  Versez  sur  cet  extrait  4 kilogrammes  d eau 
distillée  froide,  agitez  de  temps  en  temps  pour  faciliter 
la  dissolution,  passez  les  liqueurs  et  faites  évaporer  en 
consistance  d’extrait  pilulaire. 

Cet  extrait  contient  un  cinquième  de  son  poid:  île  mor- 
phine. 


Vin  d’opium  titré. 

Vin  de  Madère Sr- 

Opium  titré 50  — 

Faites  macérer  huit  jours  et  filtrez.  Si  vous  ne  retirez 
pas  une  dose  de  vin  équivalente  a celle  employée,  lavez 
le  résidu  avec  une  quantité  de  vin  suffisante  pour  com- 
pléter 500  grammes.  Ce  vin  contient  1 p.  100  de  mor- 
phine. 

Teinture  d'opium  titré. 


Extrait  d’opium  titré 10  gr. 

Alcool  à 60"  centigr 1 kil. 

Faites  disssoudre  l’extrait  d’opium  titré  dans  l’alcool  et 
filtrez  la  solution.  La  teinture  contient  1 p.  500  de  mor- 
phine. 

Sirop  d’opium  titre. 


Opium  titré 

Eau 

Sucre  blanc ,• 

Faites  dissoudre  l'opium  titré  dans  1 eau 


1 cr.  5 
500  — 

1 kil. 

: filtrez  la  solu- 


7 


alcaloïdes  de  l’opicm 

(ion;  faites  y dissoudre  le  sucre  et  filtrez  le  sirop  au 
papier  r 10  grammes  de  sirop  contiennent  1 cenligi. 
d'opium  et  1 milligr.  de  morphine.  Cette  trois  préparations 
permettent  d’administrer  des  quantités  déterminées  de 
morphine. 

ALCALOÏDES  DE  L’OPIUM 

Morphine  et  sels.  — Ou  emploie  surtout 
l’acétate  et  le  chlorhydrate  en  injections  sous- 
cutanées. 

Soporifiques  et  analgésiques,  de  2 a 5 centi- 
grammes chez  les  petits  animaux;  de  60  centi- 
grammes à 1 gr.  oO  chez  les  grands. 

La  papavérine  est  soporifique,  elle  provoque 
aussi,  peu  à peu,  le  relâchement  musculaire. 

La  narcêine  endort  sans  donner  le  vertige. 

La  codéine  a les  mêmes  propriétés  que  la  mor- 
phine, mais  considérablement  atténuées. 

Les  alcaloïdes  de  l’opium  sont  utiles  dans  tou- 
tes les  affections  où  l’élément  douleur  doit  être 
combattu. 

Injection  sous-cutanée  de  chlorhydrate  de  morphine 
(Nocarct). 

Faites  une  dissolution  titrée  au  40e.  — 20  cc.  aux  che- 
vaux irritables  avant  les  opérations  chirurgicales,  en  injec- 
tion hypodermique. 


PRÉPARATIONS  OPIACÉES  OFFICINALES 

Poudre  d’opium.  — Coupez  l’opium  par  tranches  ; 
faites-le  sécher  à l’étuve  et  pulvérisez  sans  laisser  de  ré- 
sidu. Même  dose  que  l’opium. 

Cette  poudre  entre  dans  les  électuaires,  les  bols  ou  les 
breuvages. 

Extrait  d'opium.  — Les  formulaires  contiennent  un 
grand  nombre  d’extraits  d’opium;  nous  en  mentionne- 
rons un  seul,  qui  est  usité  dans  la  médecine  vétéri- 
naire. 


MÉDICATION  NARCOTIQUE 


Extrait  rjornmcux  ou  extrait  aqueux  d’opium. 

2 : Opium  choisi 1 kilog. 

Coupez-le  par  tranches  et  versez  dessus  6 kilogr.  d'eau 
distillée  froide;  au  bout  de  douze  heures,  malaxez  l’opium 
avec  les  mains,  et  après  douze  heures  de  macération,  pas- 
sez sur  une  toile  et  exprimez.  Soumettez  le  marc  à une 
nouvelle  macération  dans  6 parties  d’eau  froide,  et  passez 
encore  avec  expression.  Décantez  les  liqueurs  et  évapo- 
rez-les  au  bain-marie  jusqu’en  consistance  d’extrait;  ver- 
sez sur  cet  extrait  8 kilogr.  d’eau  froide  ou  environ  seize 
fois  son  poids;  agitez  de  temps  en  temps  pour  faciliter  la 
dissolution  ; passez  les  liqueurs  et  faites-les  évaporer  jus- 
qu’en consistance  d’extrait  pilulaire. 

Dose.  — S’emploie  à des  doses  moitié  plus  faibles  que 
l’opium. 

Vin  d’opium  composé  ( laudanum  liquide  de  Sydenham). 


2f,  Opium  officinal  divisé 200  gr. 

Safran  incisé 100  — 

Cannelle  concassée 15  — 

Girofles  concassés 13  — 

Vin  de  Grenache 1600  — 


Mettez  le  tout  dans  un  matras;  faites  macérer  pendant 
quinze  jours;  passez;  exprimez  fortement  et  filtrez. 
4 grammes  de  ce  médicament  représentent  25  eentigr. 
d’extrait  d’opium  ; 20  gouttes  pèsent  à peu  près  1 gramme. 

On  l’emploie  sous  "forme  de  collyre  à la  dose"  de  1 à 
2 grammes  pour  -100  grammes  d’eau.  On  le  prescrit  pour 
les  chiens  à la  dose  de  10  ou  12  gouttes  dans  les  lave- 
ments ou  les  breuvages;  à la  dose  de  5 à 10  grammes 
sous  forme  de  lavements  dans  les  cas  de  diarrhée  pour 
les  grands  animaux;  à l’intérieur  de  8 à 16  gr.  pour 
le  cheval,  de  12  à 24  gr.  pour  le  bœuf,  deO  gr.  o à 1 gr. 
pour  le  chien. 

Vin  d'opium  obtenu  par  la  fermentation  opium  ou 
laudanum  de  Rousseau). 


Opium  officinal 200  gr. 

Miel  blanc 600  — 

Eau  chaude 3 litres. 

Levure  de  bière  fraîche 40  gr. 

Alcool  ù 60° 200  gr. 


OPIUM 


9 


Délayez  séparément  le  miel  et  l’opium  dans  l’eau 
chaude;  mélangez  les  liqueurs  ; ajoutez-y  la  levure  de 
bière,  et  laissez  digérer  dans  un  lieu  dont  la  température 
soit  d’environ  30  degrés,  pendant  un  mois  au  moins,  jus- 
qu'à ce  que  la  fermentation  soit  terminée.  Passez  avec 
expression  ; filtrez  et  distillez  à la  chaleur  du  bain-marie, 
pour  retirer  G00  grammes  de  liqueur,  laissez-le  refroidir, 
ajoutez  les  200  grammes  d’alcool;  après  vingt-quatre 
heures  filtrez  de  nouveau  et  conservez  pour  l’usage. 
4 grammes  de  ce  laudanum  correspondent  à environ 
50  centigrammes  d’extrait  d’opium. 

Ce  laudanum  est  employé  comme  calmant.  On  le  pres- 
crit à la  dose  de  4 à 6 gouttes  dans  les  lavements  pour  le 
chien,  et  à la  dose  de  20  gouttes  dans  les  collyres.  Quel- 
quefois on  instille  dans  l’œil  quelques  gouttes  de  ce  lau- 
danum pour  combattre  les  ulcérations  et  les  taies  de  la 
cornée. 


Teinture  d'extrait  d’opium. 


Extrait  d’opium 32  gr. 

Alcool  à G0°  centig 373  — 


Faites  dissoudre  par  une  macération  suffisamment  pro- 
longée; filtrez.  Cette  teinture  contient  1/13  d’extrait 
d'opium:  quelques  pharmacologistes  ont  adopté  la  pro- 
portion de  1/12.  Se  prescrit  aux  mêmes  doses  que  le  lau- 
danum de  Sydenham. 

Poudre  calmaiHe  (Harveng.) 


Oléosaccharum  de  fenouil 2 gr.  5 

Kermès  minéral 0 gr.  10 

Extrait  de  jusquiame 0 gr.  10 

Opium 0 gr.  05 


F.  S.  A une  poudre. 

En  deux  fois  à 24  heures  d’intervalle  dans  une  infusion 
de  tilleul.  — Contre  le  symptôme  toux.  (Chiens  de  luxe.) 

Mixture  calcaire  antidiarrhéique. 


Carbonate  de  chaux  lavé 30  gr. 

Eau  distillée  de  cannelle 60  — 

Sirop  simple 40  — 


Laudanum  de  Sydenham  IV,  gouttes. 


1. 


10 


MÉDICATION  NARCOTIQUE 


F.  S.  A.  une  mixture.  — Une  cuillerée  à bouche  toutes 
les  deux  heures.  (Diarrhée  des  jeunes  chiens.) 


Elecluaire  antispasmodique. 

Digitale 2 gr. 

Opium 4 — 

Camphre 8 — 

Valériane 16  — 

. , Miel  ou  mélasse 32  — 

" deH^dos^'^l  Palpitations  du  cœur.  (Cheval.) 

Pilules  mure  la  diarrhée  des  chiens. 


Extrait  de  colombo 2 gr. 

— de  noix  vomique 25  centig. 

■ — d’opium 25  — 


F.  S.  A.  20  pilules,  une  le  matin  et  une  le  soir.  (Diar- 
rhées rebelles.) 


Poudre  de  Dower. 

il  Poudre  de  sulfate  de  potasse...  I ~ ,0~ 

Poudre  de  nitrate  de  potasse...  j u “ 

Poudre  d’ipécacuanha ( ,,  

Poudre  de  réglisse \ 

Extrait  d’opium  sec  et  pulvérisé..  32  — 

Faites  sécher  exactement  toutes  les  poudres  à l’étuve, 
et  mélangez-les  avec  le  plus  grand  soin.  Cette  poudre  doit 
ses  propriétés  à l’opium  et  à l’ipécacuanha.  On  la  prescrit 
au  chien  dans  les  bronchites,  à la  dose  de  20  à 60  centi- 
grammes. 

Thériaque  et  diascordium. 

C’est  un  électuaire  d’une  composition  des  plus  complexes. 

La  thériaque  se  conserve  très  bien.  On  la  préparait 
jadis  en  grande  cérémonie,  et  l’on  assurait  qu’elle  acqué- 
rait des  propriétés  en  vieillissant. 

Il  serait  difficile  d’imaginer  un  plus  monstrueux  assem- 
blage. La  thériaque  est  une  image  fidèle  du  chaos  de  l’an- 
cienne thérapeutique,  et  cependant  elle  a survécu  h l'oubli 
qu’ont  encouru  justement  toutes  ces  receties  ridicules.  La 
thériaque  a été  pendant  un  grand  nombre  de  siècles  beau- 


OPIUM 


11 


coup  plus  employée  qu’elle  ne  l’est  aujourd’hui  : elle  est 
encore  fort  usitée  de  nos  jours.  La  thériaque  a survécu 
parce  qu’elle  a des  propriétés  qu’on  chercherait  en  vain 
dans  tous  les  médicaments  simples;  c’est  pour  ainsi  dire 
le  pendant  du  laudanum  de  Sydenham.  Ces  deux  médica- 
ments sont  à la  fois  toniques  et  calmants;  mais  les  pro- 
priétés calmantes  dominent  dans  le  laudanum,  tandis  que 
les  propriétés  excitantes  de  la  thériaque  sont  plus  pronon- 
cées. Un  fait  aujourd’hui  une  thériaque  beaucoup  moins 
compliquée  que  l’ancienne  et  qui  la  remplace  avantageu- 
sement. 

On  peut  remarquer  que  la  thériaque  contient,  entre 
autres  médicaments  actifs,  l’opium,  c'est  le  plus  essentiel; 
puis  des  médicaments  toniques,  comme  le  fer  et  les  amers, 
et  des  médicaments  stimulants,  comme  l«s  résines  et  les 
huiles  volatiles.  L’association  de  ces  propriétés  peut  sou- 
vent présenter  beaucoup  d’avantages. 

Le  diascordium  est  encore  un  de  ces  vieux  électuaires 
qui  ont  survécu;  c’est  un  médicament  utile.  L’association 
de  l’opium  avec  des  substances  astringentes,  stimulantes 
et  toniques  le  rend  précieux  pour  combattre  les  diarrhées 
chroniques  entretenues  par  l’atonie  du  canal  digestif.  On 
l’emploie  à la  dose  de  2 à 4 grammes  pour  le  chien  et  à 
la  dose  de  30  grammes  pour  les  grands  animaux. 

4 grammes  de  thériaque  renferment  à peu 
près  o centigram.  d’opium  brut,  par  consé- 
quent 3 milligram.  de  morphine  environ,  en 
supposant  qu’elle  soit  faite  avec  de  l’opium  de 
Smvrne. 

Chaque  gramme  de  diascordium  renferme 
6 milligram.  d’extrait  d’opium. 

La  thériaque  n’est  employée  aujourd’hui  que 
pour  la  préparation  de  l’élixir  calmant  de  Lebas. 
Employée  seule,  elle  est  excellente  contre  les 
entéralgies. 

Le  diascordium  donne  d’excellents  résultats 
contre  les  diarrhées  rebelles. 


1 2 MÉDICATION  NABCOTIQDE 

PRÉPARATIONS  MAGISTRALES  d’OPILH  ET  DE  SES 
ALCALOÏDES 

Breuvage  anodin  'B  es  nard  . 


Extrait  d’opium 4 centigr. 

Eau  tiède 1 verre. 

T, ait 1 — 


Dissolvez  l’extrait  dans  l’eau.  Administrez  en  trois  ou 
quatre  fois  dans  le  courant  de  la  journée.  M.  Besnard 
conseille  ce  breuvage  contre  l’entérite  diarrhéique  des 
veaux. 

Le  surlendemain  il  donne  15  gr.  de  crème  de  tartre  so- 
luble dans  une  demi-bouteille  d’eau  tiède  édulcorée  par  un 
peu  de  miel  ou,de  mélasse. 

Breuvage  anodin  (Darreau). 


Teinture  d’opium  titré 4 gr. 

Eau 500  — 


En  deux  fois,  matin  et  soir,  dans  l’entérite  diarrhéique 
des  poulains.  — Continuer  jusqu’à  ce  que  les  excréments 
aient  repris  leur  consistance  normale. 

Breuvage  narcotique  (Vigneau  . 


Extrait  d’opium  titré 16  gr. 

Décoction  de  graine  de  lin 1/2  iit. 


En  une  seule  dose.  — Affections  intestinales  aiguës  du 
cheval. 

Breuvage  laudanisé. 

l.audanum  de  Sydenham 10  gr. 

Tètes  de  pavot 50  — 

Racine  de  guimauve 20  — 

Eau  commune 1 lit. 

Brisez  les  tètes  de  pavot  et  failes-les  bouillir  pendant 
un  quart  d’heure  avec  l’eau  et  la  guimauve  incisée.  Tas- 
sez et  aioutez'  le  laudanum.  — Usage  comme  le  précé- 
dent. 

Breuvage  opiacé  camphré. 

Opium  titré 
Camphre. . 


10  er. 
10  — 


OPIUM  iî 

Miel  ou  mélasse 230  gr. 

Décoction  de  guimauve 2 lit. 


Pulvérisez  le  camphre  et  broyez  avec  le  miel  ou  la  mé- 
lasse; délayez  le  tout  dans  la  moitié  de  la  décoction; 
broyez  l'opium  ; dissolvez-le  dans  le  restant  de  la  décoc- 
tion; mélangez  les  deux  liquides. 

Entérites  du  cheval  et  du  bœuf. 


Breuvage  opiacé. 

Extrait  d’opium 

Tètes  de  pavot 

Riz 

Eau 

Faites  bouillir  le  riz  et  les  tètes  de  pavot 
passez  au  linge.  Ajoutez  l’extrait  d’opium. 

En  3 doses. 

Entérites  du  chien  et  des  petits  animaux. 


1 gr. 

3 - 
20  — 

1 lit.  1/2 

dans  l’eau; 


Breuvage  contre  la  cgstite  cantharidienne  (White). 


Camphre 5 gr. 

Opium  titré  en  poudre 2 — 

Jaune  d’œuf n°  1 

Eau 1 lit. 


F.  S.  A.  — Pour  une  dose  au  cheval. 


Breuvage  antispasmodique  (Blaine). 

Eau 100  gr. 

Ether  sulfurique 20  gouttes. 

Teinture  d’opium 20  — 

En  3 doses  dans  les  affections  spasmodiques  des  petits 
chiens. 


Breuvage  astringent  opiacé  (Moiroud). 


Écorce  de  chêne 60  gr. 

Extrait  d’opium 8 — 

Eau 1 lit.  1/2 


Faites  bouillir  l’écorce  dans  l’eau  et  ajoutez  l’extrait. 
Entérite  du  cheval. 


U 


MÉDICATION  NARCOTIQUE 


Elixir  calmamt  de  Lebas. 


Aloès 2 cr. 

Racine  de  gentiane 2 — 

Rhubarbe  indigène 2 — 

Ecorces  d’oranges 2 — 

Safran  du  Gûtinais i/2 

Thériaque  vétérinaire 3 — 

Extrait  de  pavot  indigène 6 — 

Ether  sulfurique 6 — 

Alcool  à 60°  cent 6i  — 


On  concasse  dans  un  mortier  les  4 premières  substances 
qu’on  mêle  à l'alcool  avec  le  safran,  la  thériaque  et  l'ex- 
trait de  pavot;  on  laisse  macérer  pendant  plusieurs  jours, 
en  ayant  soin  d’agiter  le  plus  souvent  possible:  on  passe 
sur  une  toile  avecexpression ; on  filtre  et  on  ajoute  l'éther. 

Conserver  dans  un  vase  bien  bouché. 

De  100  à 123  grammes  dans  un  litre  d'eau  ou  de  vin. 

Affections  intestinales  du  cheval  et  du  bœuf. 

Gouttes  de  Grindle. 


Acétate  de  morphine 1 ct. 

Acide  acétique 3 goût. 

Alcool 5 nr. 

Eau 40  — 


12  à 20  gouttes  dans  une  tasse  d’infusion  de  mélisse. 
Bronchites  (chiens  de  luxe). 

Potion  calmante. 


Sirop  d’opium 10  gr. 

— de  Heurs  d’oranger 20  — 

Eau  distillée  de  tilleul 120  — 

F.  S.  A. 

Potion  calmante  du  Codex. 


Par  cuillerée  toutes  les  heures.  Bronchite. 
(Chiens  de  luxe.) 

Mixture  contre  les  diarrhées. 


Sirop  de  ratanhia 40  gr. 

Teinture  de  cachou 15  — 


OPIUM 


15 


Carbonate  de  chaux 5 — 

Laudanum  de  Sydenham XXV  goût. 

Eau  distillée  de  menthe 150  gr. 


Une  cuillerée  à café  toutes  les  demi-heures. 
(Chiens  de  luxe.) 


Sirop  pectoral. 

Sirop  diacode 50  gr. 

— de  Tolu 100  — 

Mêlez.  Une  cuillerée  à café  matin  et  soir. 

Bronchites  chroniques  (chiens  de  luxe). 

Potion  calmante. 

Sulfate  de  morphine 25  centigr. 

Eau  de  fleurs  d’oranger 50  gr. 

Eau  de  laitue 100  — 

Sirop  de  sucre 40  — 

(Chiens  de  luxe.)  Bronchite. 

Gouttes  blanches  (Gallard). 

Chlorhydrate  de  morphine 10  centigr. 

Eau  distillée  de  laurier-cerise 5 gr. 

Injections  hypodermiques  calmantes.  — Affections  ner- 
veuses. (Chiens.) 


Électuaire  adoucissant. 
Poudre  de  gomme  arabique  ou  de  dex- 


trine 30  gr. 

Poudre  de  guimauve 60  — 

Extrait  aqueux  d’opium 5 — 

Miel  ou  mélasse 250  — 


Broyez  l’extrait  avec  un  peu  d’eau  et  incorporez  dans  le 
miel.  Ajoutez  les  poudres  en  commençant  par  la  gomme. 
Bronchites  aiguës  des  grands  animaux. 

Électuaire  anodin  (Riquet). 

Gomme  arabique  en  poudre  (ou  dextrine).  40  gr. 


Laudanum 10  — 

Miel  ou  mélasse Q.  S. 

Mêlez. 


16 


MÉDICATION  NARCOTIQUE 


Julep  calmant. 


Sirop  d’opium 15  gr. 

— de  sucre 10  — 

Fleurs  de  lilleul 4 — 

Eau  bouillante 150  — 

F.  S.  A.  A prendre  par  cuillerées.  — (Bronchite  des 
chiens  de  luxe). 

Looch  calmant. 

Looch  blanc.. 150  gr. 

Sirop  diacode! 30  — 

Mêlez.  Par  cuillerées.  .Même  usage  que  ci-dessus. 

Potion  calmante  (Codex). 

Gomme 10  gr. 

Sirop  diacode 30  — 

Eau  distillée  de  (leurs  d’oranger 10  — 

Eau  distillée 100  — 


Même  usage  et  mêmes  doses  que  les  deux  précédents. 


Fomentation  aromatique  opiacée. 

Vin  aromatique 250  gr. 

Extrait  d’opium 2 — 

Pansement  des  ulcères  douloureux. 


Potion  contre  les  rétentions  d’urine  (Thompson). 


Chlorhydrate  de  morphine 10  centigr. 

Bicarbonate  de  soude 1 gr. 

Sirop  simple 30  gr. 

Eau 90  gr. 


Une  cuillerée  à café  toutes  les  demi-heures.  (Chien  de 
luxe). 


Sirop  de  codéine  (Codex). 

Codéine 20  centigr. 

Alcool  à 90° 5 gr. 

Sirop  de  sucre 95  gr. 

Réduire  à 100  grammes.  20  grammes  contiennent 
4 centigr.  de  codéine. 

Une  cuillerée  matin  et  soir  contre  le  symptôme  toux. 
(Chiens  de  luxe.) 


OPIUM 


17 


Potion  de  codéine. 


Sirop  de  codéine 30  gr. 

Infusion  béchique 100  gr. 


Mêlez.  Par  cuillerées  toutes  les  heures.  — Comme 
i-dessus.  (Chiens  de  luxe.) 

Bol  anodin  Wliite). 

Opium o gr. 

Camphre 5 — 

Anis  en  poudre 20  — 

Miel  ou  mélasse Q-  S. 


F.  S.  A.  un  bol.  (Bronchite  du  cheval.) 


Bols  sédatifs  (Hirds). 

Asa  fœtida 16  gr. 

Opium - 16  — 

Mélasse  et  poudre  de  réglisse Q.  S. 

4 bols.  Affections  intestinales  du  cheval. 

Bols  astringents  (Beasley). 

Opium  en  poudre 2 gr. 

Bicarbonate  de  soude 4 — 

Cassia  lignea 6 — 

Poudre  de  réglisse  et  mélasse Q.  S. 

Pour  1 bol.  (Hématurie  du  cheval.) 


Bols  antispasmodiques  (Clater). 


Opium 4 gr. 

Poudre  de  belladone 10  — 

Farine  de  lin 12  — 

Mélasse Q.  5. 


F.  S.  A.  un  bol. 

Dans  la  cystite,  2 ou  3 fois  dans  un  jour. 

Lavement  narcotique. 


Décoction  de  guimauve 2 lit. 

Opium  brut. 0 gr. 


Dissolvez  l'opium  dans  la  décoction  à l’aide  du  mortier  ; 
administrez  tiède,  dans  l’entérite  du  cheval. 


18 


MÉDICATION  NARCOTIQUE 


Lavement  narcotique. 

Décoction  de  feuilles  de  mauves 2 lit. 

Laudanum  de  Sydenham 20  gr. 

Mêlez.  — Usage  comme  le  précédent. 

Collyre  anodin  (White). 

Teinture  d’opium  10  gr. 

Eau 250  — 


Mêlez.  Appliquez  souvent  avec  une  éponge  douce,  dans 
les  ophtalmies  aiguës. 

Collyre  opiacé  (Codex). 


Eau  distillée  de  roses i00  gr. 

Extrait  gommeux  d’opium. 15  centigr. 

Faites  dissoudre. 


Ophtalmies  (chiens  de  luxe). 

Collyre  calmant. 

Eau 200  gr. 

Safran 1 — 

Laudanum  de  Rousseau 2 — 

Teinture  de  myrrhe 2 — 

Instillez  dans  les  yeux,  toutes  les  deux  ou  trois  heures 
et  posez  sur  les  paupières  des  compresses.  Usage  comme 
le  précèdent. 


Collyre  anodin. 


Décoction  de  guimauve 500  gr. 

Laudanum  de  Sydenham 5 — 

Ophtalmies. 


Solution  contre  les  taies  de  la  corncc 
(Erdmann  et  Hertwig). 


Carbonate  de  potasse  pur 50  centigr. 

Dissolvez  dans  : 

Eau  de  fontaine 15  gr. 


Et  ajoutez  en  remuant  bien  : 


OPIUM 


19 

Opium  en  poudre 30  centigr. 

Injectez  dans  l’œil  deux  ou  trois  fois  par  jour. 

Lotion  laudanisée. 

Amidon  ou  fécule 23  gr. 

Laudanum  de  Sydenham 30  — 

Eau  commune 2 lit. 

Délayez  l’amidon  dans  l’eau  froide,  puis  faites  bouillir 

pendant  8 ou  12  minutes.  Retirez  du  feu.  Quand  le  liquide 
est  presque  refroidi,  versez  le  laudanum.  — Douleurs  loca- 
les, surtout  inflammatoires. 

Lotion  ou  fomentation  opiacée. 

Opium  brut  en  poudre.1 10  gr, 

Eau  bouillante 1 lit. 

Laissez  infuser  trois  heures  en  agitant  de  temps  en 
temps.  Passer  sur  les  parties  très  douloureuses. 

Cataplasme  émollient  narcotique. 


Farine  de  lin  où  mie  de  pain....  2 poignées. 
Teinture  d'opium..’. 20  grammes. 


Disposez  le  cataplasme  à la  manière  ordinaire  sur  la 
toile  et  arrosez  la  surface  avec  la  teinture.  — Douleurs 
inflammatoires. 

Cataplasme  calmant  et  narcotique  (Delafond.) 


Poudre  de  racine  de  guimauve 1 poignée. 

— de  tètes  de  pavot 1 — 

Laudanum  de  Sydenham 32  grammes. 


Délayez  les  poudres  dans  Q.  S.  d’eau  froide  de  manière 
à faire  une  bouillie  claire;  laites  cuire  à consistance  de 
cataplasme  et  continuez  comme  pour  le  précédent.  Même 
usage. 

Cérat  laudanisé. 


Cérat  simple 40  gr. 

Laudanum  de  Sydenham. ..  • 10  — 


Mêlez.  — Pansement  des  plaies  douloureuses. 
Cérat  opiacé. 


Cérat  simple. . 


16  gr. 


20  MÉDICATION  NARCOTIQUE 


Extrait  d’opium * ?r- 

Dissolvez  l’extrait  dans  un  peu  d'eau  et  mêlez.  — Même 


usage. 

Uniment  narcotique. 


100 

ST. 

Laudanum  de  Sydenham 

10 

— 

Contre  les  douleurs  vives. 

Uniment  savonneux  opiacé. 

100 

ST. 

Teinture  d’opium 

50 

— 

Teinture  de  savon 

50 

Mêlez.  — Contre  les  douleurs  rhumatismales. 


Pommade  anodine  (Jacob’ . 

Axonge S1- 

Laudanum  de  Sydenham tu 

Faites  une  pommade.  — Douleurs  locales  inflammatoire^ 


Digestif  opiacé. 

Digestif  simple  itil 

Laudanum  de  Sydenham lli 

Plaies  douloureuses  et  à cicatrisation  difficile. 


Coquelicot.  — Le  coquelicot  (Papaver  rhums ) | 
a très  peu  d’activité;  cependant  Gaullet  a rap-  ! 
porté  des  exemples  d’empoisonnement  d ani- 
maux qui  avaient  mangé  du  coquelicot  en  quan- 
tité considérable  quand  les  fruits  succédaient  aux 
fleurs.  Le  meilleur  contrepoison  est  le  café  fort 
et  non  sucré  à haute  dose.  Le  coquelicot  est  a 
peine  employé  dans  la  médecine  vétérinaire. 
Cependant  on  pourrait  en  faire  des  décoctions 
calmantes  pour  collyres,  lotions  et  fomentations, 
en  décoctionnant  1 kilogramme  de  plante  fraîche 
dans  5 kilogrammes  d’eau. 


LAITUE  — LACTUCARIUM 


21 


Laitue,  thridace,  lactucarium.  — Les  laitues 
viveuses  ou  cultivées  ont  une  aclion  faible  sur 
l’homme  et  le  chien,  plus  faible  ou  nulle  sur  les 
autres  animaux.  On  connaît  sous  le  nom  de  thri- 
dace un  extrait  préparé  avec  l’écorce  des  tiges 
fraîches  de  laitue  cultivée,  calmant  à peu  près 
inerte  quelquefois  prescrit  aux  chiens.  Le  lactu- 
carium d’Aubergier,  ou  suc  qui  s’écoule  des  inci- 
sions pratiquées  à cette  même  plante,  possède 
des  propriétés  plus  actives. 

Lactucarium  (Aubei'gier).  — Faites  des  incisions  trans- 
versales aux  tiges  de  la  laitue  gigantesque,  à l’époque 
de  la  floraison;" recueillez  le  suc  laiteux  qui  s’en  écoule 
dans  un  verre  : retirez  du  verre,  lorsqu’il  est  plein,  le  suc 
coagulé;  divisez-le  en  rondelles  peu  épaisses  que  vous 
ferez  sécher  sur  des  claies. 

Extrait  alcoolique  de  lactucarium  fAubergier).  — 
Pulvérisez  grossièrement  le  lactucarium,  faites-le  macérer 
pendant  quelques  jours  avec  quatre  fois  son  poids  d’alcool 
à 60°  centésim.;  passez  avec  expression  et  filtrez.  Versez 
sur  le  marc  la  même  quantité  d’alcool,  et  après  une  nou- 
velle macération,  passez  de  nouveau  avec  expression  et 
filtrez.  Réunissez  les  teintures,  distillez  pour  en  retirer  tout 
l’alcool;  évaporez  le  résidu  au  bain-marie  en  consistance 
d’extrait,  et  achevez  la  dessication  à l’étuve. 

1 à 2 décigr.  dans  du  lait  pour  le  chien. 

Sirop  de  lactucarium  (Aubergier). 

Extrait  alcoolique  de  lactucarium 3 gr. 

Sucre  candi l üil. 

Eau  distillée 500  gr. 

Eau  de  Heurs  d’oranger 20  — 

Épuisez  l’extrait  alcoolique  en  le  traitant  à deux  reprises 

par  l'eau  bouillante,  de  manière  à ne  laisser  qu’un  résidu 
sans  saveur  et  insoluble.  Passez  la  solution.  Complétez 
les  500  gr.,  et  faites-y  fondre  le  sucre  candi;  clarifiez  au 
blanc  d’œuf,  cuisez  à 32°  bouillant  ; passez  et  ajoutez  l’eau 
de  fleur  d’oranger  au  sirop  refroidi. 

Une  à deux  cuillerées  à bouche  le  soir  contre  la  bronchite 
et  les  affections  de  poitrine  du  chien. 


MEDICATION  NARCOTIQUE 
Pilules  anodines  pour  le  chien  (Blaine  . 


Thridace 2 gr. 

Baume  du  Pérou 1 — 

Gomme  arabique 5 — 

Miel Q.  S- 


F.  S.  A.  20  pilules,  pour  combattre  les  affections  chro- 
niques du  poumon  chez  le  chien.  On  en  donne  une  ou 
deux  chaque  matin. 

Ghloral.  — Produit  de  substitution  de  l’al- 
cool dans  lequel  de  l’hydrogène  est  remplacé  par 
du  chlore  avec  perte  d'hydrogène.  On  emploie 
uniquement  en  médecine  le  chloral  hydraté. 

Propriétés.  — - Soporifique  — anesthésique  fai- 
ble, antiputride  et  légèrement  caustique. 

Indications.  — Chorée,  tétanostraumatiquei? 
empoisonnement  par  la  strychnine,  éclampsie.  On 
peut  aussi  l’employer  dans  le  traitement  des 
plaies  de  mauvaise  nature  en  solution  2 p 0 0. 

Grands  animaux,  16  à 32  grammes;  moyens,  4 
à 8;  petits,  2 à 4. 

Lavement  au  chloral  (Nocard). 

Chloral 60  gr. 

Eau 2 lit. 

Dans  le  tétanos,  de  2 à 4 fois  dans  la  journée. 

Injection  intra-veineuse  (Nocard  . 

Chloral  hydraté 30  gr. 

Eau  distillée 100  — 

(Ponction  directe  de  la  jugulaire  à l'aide  d'un  trocart 
capillaire.  ) 

En  injection  intra-veineuse,  la  dose  est  de  10  gram.  de 
chloral  par  100  kilogr.  du  poids  de  l’animal. 

L'anesthésie  dure  de  1/2  heure  k 1 heure  et  permet  de 
pratiquer  les  opérations  les  plus  laborieuses  chez  le 

cheval. 


SOLANÉES  VIREUSES  23 

Chez  le  chien,  de  4 à 6 grain,  de  chloral  suivant  la 
taille. 

Potion  calmante. 


Sirop  de  chloral 30  gr. 

— de  morphine 30  — 

Eau  de  tilleul 30  — 

— de  Heurs  d’oranger 10  — 


Dne  cuillerée  à bouche  toutes  les  3 heures. 

Chiens  de  luxe  : accidents  nerveux. 

Paraldéhyde.  — Polymère  de  l’aldéhyde  éthylique. 
Excellent  anti  nerveux.  Antidote  de  la  strychnine.  A 
essayer  en  vétérinaire. 


Elixir  à la  paraldéhyde  (Yvon.) 

Paraldéhyde 10  gr. 

Alcool  à 90° 43  — 

Teinture  de  vanille 2 — 

Sirop  simple 00  — 

1 cuillerée  à bouche.  — Chiens  de  luxe  ; accidents  ner- 
veux. 


Solution  pour  injections  hypodermiques. 

Paraldéhyde 3 gr- 

Eau  de  laurier  cerise. . » 5 — 

Eau  distillée 13  — 

Chiens.  — A employer  quand  l’introduction  par  les 
voies  digestives  est  impossible. 

Pose  de  la  paraldéhyde  de  2 à 3 gram. 


Solîinées  vireuses. 

Ce  sont  le  Datura  stramonium , VAtropa  Bella- 
dona,  VHyosciamus  allus  et  17/.  niçjer. 

Leur  action  est  due  à des  alcaloïdes  contenus 
dans  les  racines,  les  feuilles,  les  semences. 

Par  rang  d intensité  d’action  on  les  classe 


24 


SOL  A NÉES  VIRF.USES 


ainsi  : La  slramoine,  la  belladone  et  la  jusquiame. , 

Propriétés.  — Elles  combattent  la  douleur  sans 
être  somnifères;  elles  agissent,  la  belladone  no-  ' 
tamment,  sur  les  sphincters  qu'elles  dilatent;  à 
haute  dose  elles  donnent  des  vertiges,  de  la  stu-  , 
peur,  des  troubles  de  la  vue,  de  la  dilatation  des  j 
pupilles,  de  l’agitation,  du  délire,  enfin  elles  amè-  * 
nent  le  collapsus,  le  refroidissement  et  la  mort,  i 

Indications.  — Contre  la  toux,  les  contractions  j 
spasmodiques,  le  ténesme,  le  tétanos,  la  chorée,  .1 
l’épilepsie.  On  les  emploie  surtout  à produire  la 
dilatation  de  la  pupille  dans  l’ophtalmie. 

Contre-indications.  — (Voir  les  narcotiques  en 
général.) 

Contre-poison.  — Faire -vomir,  donner  de  l'eau  , 
iodurée,  du  café,  du  thé  et  les  préparations  opia-  \ 
cées  qui  sont  antagonistes  des  solanées  vineuses.  < 

Atropine.  — Alcaloïde  de  la  belladone,  soluble 
dans  l’alcool,  peu  clans  l’eau. 

Employée  à l’état  de -sulfate  ou  de  valérianale. 

Dans  l’épilepsie,  la  chorée,  le  ténanos  pour 
combattre  les  douleurs  vives,  les  toux  opiniâtres. 
Elle  dilate  facilement  la  pupille. 

Colhjrc  pour  dilater  la  pupille. 

Atropine 5 centigr. 

Eau  distillée 20  gr. 

Faites  dissoudre  à l’aide  d’une  gouttelette  d'acide  chlo- 
rhydrique. Instillez  quelques  gouttes  dans  l'œil,  avant 
examen  à l’ophtalnioscope. 

Colhjrc  au  sulfate  d'atropine. 


Sulfate  neutre  d'atropine 5 centigr. 

Eau  distillée.. 10  gr. 


Instillez  dans  l’œil,  quand  il  existe  une  ulcération  de  la 
cornée  qui  fait  des  progrès  vers  le  centre. 


BELLADONE 


Collyre  contre  les  ulcères  de  la  cornée  (Nocard). 


Eau  de  roses 123  gr. 

Borax 4 — 

Sulfate  d’atropine 2 centigr. 

Instillez  tiède. 


liyosciamine.  — Alcaloïde  du  Hyosciamus niger 

Soluble  dans  l’eau  chaude,  l’alcool,  l’éther. 

Les  Anglais  l’associent  aux  médicaments  éner- 
giques (purgatifs,  ferrugineux,  sulfate  de  qui- 
nine, etc.)  afin  de  s’opposer  à leur  action  irri- 
tante sur  les  tissus. 

La  dose  ne  doit  pas  dépasser  (chez  les  chiens) 
6 milligr.  et  il  est  indiqué  d’arriver  à ce  chitïre 
progressivement. 

Utile  quand  il  faut  combattre  l’élément  dou- 
leur; dans  les  névroses  spasmodiques,  1 épilepsie, 
la  chorée. 

Dangereuse  à dose  un  peu  élevée. 

* Pilules  d’hyosciamine  (Oulmont). 

Hyosciamine 5 céntig. 

Poudre  de  guimauve .-.  • - 1 gr. 

Sirop  de  gomme q-  s. 

F.  S.  A.  23  pilules.  De  1 a 4 par  jour  progressivement 
(Chiens  de  luxe.) 

Sirop  d'hyosciamine. 

Hyosciamine 3 centigr. 

Faites  dissoudre  dans  10  gram.  d’eau,  à l’aide  d’une 
gouttelette  d'acide  chlorhydrique,  mêlez  avec  sirop  de 
sucre  blanc  1000  gram.  100  gram.  de  sirop  renferment 
un  demi-centigr.  d’hyosciamine.  Bronchites  spasmodiques. 
(Chiens  de  luxe.) 

Daturine.  — Alcaloïde  contenu  dans  la  stra- 
moine  (Datura  stramonium,  pomme  épineuse). 

Bocchahdat.  — Form.  vélér  2 


26  SOLANÉES  VIREUSES 

Ses  propriétés  rappellent  celles  de  l'atropine, 
mais  elles  sont  moins  énergiques  (Kaufmann).  On 
l’a  vantée  contre  les  accidents  nerveux  désignés 
sous  le  nom  de  convulsions,  contre  l’épilepsie,  le 
rhumatisme,  l’asthme. 

Les  Arabes  administrent  une  décoction  concen- 
trée de  stramoine  contre  les  diarrhées  rebelles. 

Pour  l’emploi  on  se  souviendra  que  la  daturine 
est  soluble  dans  l’alcool,  moins  dans  l'éther  et 
peu  dans  l’eau  dont  il  faut  280  parties.  On 
emploiera  l’alcoolature,  la  teinture  alcoolique  et 
l’infusion  de  stramoine  quand  on  ne  voudra  pas 
avoir  recours  à l’alcaloïde  pur. 

PRÉPARATIONS  OFFICINALES  DES  SOLANÉES 
VIREUSES 

. Poudre  de  belladone.  — On  prend  les  feuilles  de 
belladone  soigneusement  sechées  et  conservant  encore 
toute  leur  couleur  et  leur  odeur;  on  les  pulvérise  par 
contusion  en  arrêtant  l'opération  quand  la  poudre  obtenue 
égale  les  4/3  de  la  plante.  La  poudre  de  belladone,  * 
celles  des  autres  solanées,  s’allère  très  facilement;  il  faut  , 
la  conserver  dans  des  bocaux  bien  secs  et  la  renouv.  ; 
fréquemment.  A l’extérieur,  elle  entre  dans  les  topiques 
narcotiques. 

Suc  de  belladone.  — Ce  suc  est  très  rarement  em- 
ployé à l’état  récent;  c’est  un  médicament  énergique  et 
d’un  effet  constant.  Le  suc  sert  pour  la  prépara  i n es 
extraits. 

Sue  ètbérè  de  belladone.  — Très  bon  collyre  en  ins- 
tillation dans  l’œil  dans  la  plupart  des  opthalmies  aiguës 
des  divers  animaux. 

Extraits  de  belladone.  — On  prépare  avec  les  feuilles 
de  belladone  plusieurs  extraits  : 

1»  Extrait  de  belladone  avec  suc  non  dépuré . — Il  faut 
évaporer  à l'étuve  a ffo”.  Cet  extrait  est  très  actif;  il  con- 
tient, il  ist  vrai,  l'albumine  inerte,  mais  les  principes  . 
actifs  n’ont  point  subi  d’altération. 


BELLADONE 


27 


2°  Extrait  de  belladone  avec  le  suc  dépuré.  — Cet  extrait 
ne  contient  point  le  coagulum  albumineux  inerte;  mais 
la  chaleur  employée  pour  la  coagulation  et  l’évaporation 
au  bain-marie  ont  pu  altérer  un"  peu  le  principe  actif. 
C’est  la  préparation  de  belladone  la  plus  employée.  Cet 
extrait  forme  la  base  des  pilules,  pommades,  collyres  de 
belladone. 

3°  Extrait  alcoolique  de  belladone.  — Il  s’obtient  en 
traitant  par  lixiviation  la  belladone  pulvérisée  par  de 
l’alcool  à 60°  centigr.  On  distille  et  l’on  évapore  au  bain- 
marie.  Cet  extrait  ne  contient  pas  l’albumine,  mais  il  con- 
tient la  chlorophylle  et  le  principe  actif  de  la  belladone. 

Teinture  alcoolique  de  belladone. 


Belladone  sèche 1 part. 

Alcool  à 60°  centig 4 — ■ 

F.  S.  A. 


C’est  un  médicament  énergique,  qui  ne  doit  s’administrer 
qu’à  la  dose  de  quelques  gouttes,  dans  un  sirop  contre  la 
toux  (chiens  de  luxe) 

Baume  tranquille. 

aç  Feuilles  fraîches  de  belladone..... 

— — de  jusquiame . . . „ 

— — de  morelle.. . . . .. 

— — de  nicotiane 

— — de  pavot  

— — de  stramonium.. . 

Huile  essentielle  d’absinthe 

— d’hysope 

— de  lavande 

— de  marjolaine. . . . 

— de  menthe 

— de  rue 

— de  sauge 

— de  thym. 

......o  u uu.e 5000  gr. 

Contusez  les  plantes  fraîches;  mélangez-les  à l’huile, 
et  faites  cuire  sur  un  feu  doux  jusqu’à  dissipation  complète 
de  l’eau  de  végétation  des  plantes.  Laissez  encore  digérer 
pendant  deux  heures;  passez  avec  une  forte  expression, 


aa  200  gr. 


a a 32  gr. 


28  SOLANÉES  Y1RECSES 

décantez  après  repos  convenable,  ajoutez  le;  huile;  e;;en- 
tielles,  filtrez  et  conservez  dans  des  vases  bien  fermes,  que 
vous  placerez  dans  un  lieu  frais  et  à l’abri  de  la  minière. 

Cette  huile  composée  est  souvent  employée  pour  faire 
des  frictions  calmantes. 

Uniment  narcotique. 

Baume  tranquille lfjQ  ?r- 

Laudanum  de  Sydenham 1b 

Mêlez.  En  frictions  sur  les  parties  douloureuses. 

Pommade  de  belladone. 

Belladone  fraîche 1 Part 

Axonge ~ - 

On  opère  comme  pour  l'huile  de  belladone.  Cette  recette 
est  abandonnée  aujourd’hui;  on  préfère  avec  raison  mé- 
langer 1 partie  d’extrait  de  suc  de  belladone  ramolli  avec 
4 parties  d’axonge.  Cette  pommade  a été  employée  avec 
succès,  pour  combattre  les  contractions  spasmodiques  des 
divers  sphincters. 

Onguent  populêum  (pommade  de  peuplier  . — On  fait 
chantier  dans  2000  gram.  d’axonge  fondue,  feuilles  récentes 
et  pilces  de  pavot,  de  belladone,  de  jusquiame,  de  morelle, 
âa  250  gr.,  jusqu’à  ce  que  l’humidité  soit  évaporée.  On 
y ajoute  alors  375  gram.  de  bourgeons  de  peuplier  secs  et 
concassés;  on  laisse  digérer  pendant  vingt-quatre  heures; 
on  passe  avec  expression;  on  laisse  refroidir:  on  s-’pare 
le  dépôt,  et  l’on  fond  de  nouveau  la  pommade  pour  la 
couler  dans  un  pot. 

Cette  pommade  est  adoucissante  et  calmante. 

Elle  est  très  employée  dans  la  chirurgie  vétérinaire,  elle 
mérite  de  hêtre. 

C’est  surtout  à la  résine  des  bourgeons  de  sapin  qu  elle 
doit  ses  propriétés.  Celte  résine,  suivant  la  remarque  in- 
téressante de  M.  Deschamps,  empêche  la  raneiditè  de  la 
graisse. 


BELLADONE  29 

Pommade  de  peuplier  (Leloup) . 

Axonge  purifiée 25  kilogr. 

Suc  exprimé  de  feuilles  récentes  ] 

de  jusquiame  noire 

Suc  exprimé  de  belladone > aa  1 kilogr. 

— de  pavot I 

— de  mandragore ...  ] 

— de  morelle  noire 15  kilogr. 


Après  avoir  nettoyé  et  mondé  les  plantes,  on  les  pile 
dans  un  mortier  de  marbre  et  on  les  soumet  à la  presse, 
l-e  suc  obtenu  et  non  filtré  est  mis  dans  une  bassine  de 
cuivre  où  l’on  a fait  fondre  l’axonge.  On  fait  bouillir  à feu 
doux,  en  agitant  sans  cesse,  jusqu’à  ce  que  la  plus  grande 
partie  de  l'humidité  ait  disparu;  on  ajoute  alors  : 
Bourgeons  de  peupliers  secs  et  concassés....  6 kilogr. 

On  laisse  infuser  pendant  douze  heures  sur  les  cendres 
chaudes;  au  bout  de  ce  temps,  on  passe  avec  expression 
et  l’on  sépare  l’onguent  par  décantation. 


PRÉPARATIONS  MAGISTRALES  DES  SOLANÉES  V1REUSES 
ET  DE  LEURS  ALCALOÏDES 

Preuvarje  contre  les  douleurs  intestinales  du  cheval 

(Hering). 


Extrait  de  jusquiame 4 gr. 

Sulfate  de  potasse 60  — 

Infusion  de  camomille 400  — 


Administrez  en  un  seul  breuvage  dans  les  coliques  ou 
tranchées  du  cheval. 

Électuaire  contre  les  catarrhes  (Clément) . 


Poudre  de  belladone 10  gr. 

d’ipécacuanha 5 — 

Poudre  d'opium 2,50  centigr. 

Miel  ou  mêlasse Q.  S. 


Ou  peut  ajouter  de  la  poudre  de  guimauve  et  de  la 
poudre  de  réglisse  pour  les  grands  animaux. 


30 


SOLANF.F.S  VIRECSF.S 


Bol  anodin  belladoné  'Clément). 


Poudre  de  réglisse 

— de  guimauve 

— de  feuilles  de  belladone, 

Miel  ou  mélasse.- 


aa  15  gr. 

..  30  — 
. Q.  S. 


On  peut  remplacer  la  belladone  par  son  extrait  à la  dose 
de  5 a 6 gram.  Bronchite  du  cheval. 


Extrait  de  belladone. 

Oxyde  de  zinc 

Extrait  de  stramoine 


j aa  2 à 5 gr. 
1 gr. 


F.  S.  A.  20  pii.  de  2à  o par  jour.  Epilepsie  du  chien  (Forster). 


Extrait  aqueux  de  belladone  dans  le  tétanos  Trasbot,. 

Extrait  aqueux  de  belladone 4 gr. 

Miel  ou  mélasse J ~ "c 

Poudre  de  réglisse t aa 

Faites  un  électuaire.  A administrer  lorsque  l’animal  peut 
encore  le  prendre. 

A la  période  de  contraction  générale  lorsque  l’animal 
ne  peut  plus  écarter  les  mâchoires,  dissolvez  les  4 gram. 
d'extrait  dans  du  barbotage. 

Lavement  narcotique  avec  la  jusquiame. 

Feuilles  de  jusquiame  noire 200  gr. 

Eau 2 lit.  1/2. 

Après  avoir  fait  la  décoction  de  la  jusquiame  et  l’avoir 
passée,  ajoutez  : 

Miel  commun  ou  mélasse 250  gr. 

Administrez  en  une  seule  dose,  comme  calmant,  pour  le 
cheval. 

Collyre  belladoné. 


Extrait  de  belladone 10  gr. 

Faites  dissoudre  dans  : 

Eau 200  gr. 


Filtrez.  Contre  les  ophthalinies  avec  photophobie. 


BELLADONE 


31 


Collyre  calmant. 

Feuilles  de  belladone / ,n 

— de  stramonium ^ aa  s 

Faites  bouillir  dans  : 

Eau 1 litre. 

Contre  les  ophthalmies  intenses  avec  photophobie. 

Collyre  calmant  (White). 

Extrait  de  jusquiame 5 gr. 

Eau 250  — 

M.  S.  A. 

Appliquer  souvent  avec  une  éponge  douce  sur  les  yeux. 

Collyre  belladoné  salurné  (Hayne). 

Acétate  de  plomb 5 gr. 

Dissolvez  dans  : 

Eau  distillée 500  — 

Ajoutez  : 

Teinture  de  belladone 5 — 

Contre  l’ophtalmie. 

Collyre  belladoné  (Hering). 

Extrait  de  belladone... ) ^ 95  centigr. 

Eau  distillée 4 gr. 

Faites  dissoudre  l’extrait  dans  l’eau  et  lotionnez  l’œil,  en 

citant  pour  mettre  le  calomel  en  suspension. 

Dans  les  accès  de  fluxion  périodique. 

Mélange  pour  lotion  (Biett). 

Extrait  de  belladone 10  gr. 

Eau  de  chaux 250  — 

Huile 100  — 

F.  S.  A. 

Un  Uniment. 

Sur  les  surfaces  enflammées. 


32 


SOLANÉES  VIREUSES 


Cirât  belladoné. 

Extrait  belladoné 10  gr. 

Cérat 10  — 

Employé  pour  faire  cesser  le  resserrement  spasmodique 
de  l’urèthre . 

Topique  sédatif  (Diday  . 

Extrait  de  belladone 6 gr. 

Laudanum  de  Sydenham 3 — 

Chloroforme . 4 — 

A étendre  plusieurs  fois  par  jour  sur  les  parties  siège 
d’une  inflammation  aiguë. 

Cataplasme  anodin. 

Feuilles  de  belladone 100  gr. 

Faites  bouillir  dans  : 

Eau 500  — 

Avec  Q.  S.  de  farine  de  lin  préparez  un  cataplasme. 

On  peut  remplacer  la  belladone  par  la  jusquiame.  le 
stramonium  et  la  morelle. 

Pommade  belladonisée. 

Onguent  populéum 500  gr. 

Extrait  de  belladone 50  — 

Mêlez  S.  A.  Cet  onguent  est  très  utile  pour  calmer  les 
douleurs  locales. 

Onguent  calmant. 

Onguent  populéum 500  gr. 

Onguent  de  laurier 200  — 

Extrait  de  belladone 50  — 

Mêlez  exactement. 

Cet  onguent  est  calmant  et  adoucissant  : il  convient  pour 
calmer  les  douleurs;  il  donne  de  la  souplesse  à la  peau  et 
aux  différentes  parties  articulaires  qu'on  frictionne  deux 
ou  trois  fois  par  jour. 


MARELLE  — ACONIT  33 

Sirop  dè  belladone  (Codex). 

Teinture  de  belladone 75  gr. 

Sirop  de  sucre 925  — 


Une  cuillerée  à café  (5  gr.)  renferme  37  centigr.  de 
teinture. 

De  10  à 20  gr.  par  jour.  — Bronchite  des  tout  jeunes 
chiens. 

Sirop  contre  les  toux  nerveuses. 

Sirop  d’éther 

— d’opium, 

— de  belladone 

— de  fleur  d’oranger 
De  10  à 20  gr.  par  jour  par  cuillerées  à café.  — Même 

usage  que  ci-dessus. 

Pilules  d'atropine. 

Atropine 10  centig. 

Miel  et  poudre  de  guimauve  q.  s.  faire  200  pilules  de 
10  centigr.  — De  1 à 4 pilules  en  augmentant  progressi- 
vement et  en  surveillant  l’etfet  produit. 

Epilepsie  et  chorée  des  chiens. 


aa  20  grammes. 


MÉDICAIIEA'TS  STUPÉFIANTS 

Tabac.  — Le  tabac  se  rapproche  sous  certains 
rapports  des  autres  solanées  vireuses  par  son 
action  physiologique,  mais  il  en  diffère  aussi 
complètement  à plusieurs  égards;  la  nature  de 
son  principe  actif,  la  nicotine,  qu’on  a isolée  à 
l’état  de  pureté,  diffère  beaucoup  des  alcalis  ac- 
tifs des  solanées  vireuses. 

On  emploie  peu  le  tabac  en  médecine  vétéri- 
naire. On  prescrit  principalement  les  décoctions 
de  tabac  pour  tuer  les  poux  et  les  puces  de  tous 
les  animaux.  La  fumée  produit  le  môme  effet. 


34 


MÉDICAMENTS  STUPÉFIANTS 


On  les  emploie  aussi  pour  combattre  la  pale  et 
les  dartres.  Le  jus  de  tabac  est  employé  comme 
antipsorique.  On  peut  s’en  procurer  près  des 
manufactures  de  l’Etat  à des  prix  très  avanta- 
geux. 

La  nicotine  peut  être  employée  contre  l’épilep- 
sie, la  paralysie  de  la  vessie.  Peu  usitée  en  vété- 
rinaire ; dans  ces  cas,  elle  a été  essayée  chez 
l’homme.  C’est  un  médicament  dangereux. 

Lotion  antipsorique. 


Feuilles  de  tabac 100  gr. 

Sel  marin.... 200  — 

Savon  vert 100  — 

Eau  commune 3 lit. 


Après  avoir  fait  la  décoction  de  tabac,  faite?  dissoudre 
le  sel  et  le  savon;  passez  et  lolionnez  deux  fois  par  jour 
les  parties  affectées  de  gale. 

Eau  contre  les  poux  (Bracy-Clark' . 


Tabac 120  gr. 

Eau  bouillante 1 Fit 


Moreties.  — Elles  renferment  de  la  solanine, 
substance  stupéfiante.  Les  pommes  de  terre  ger- 
mées  sont  dangereuses  pour  les  animaux  à cause 
de  cet  alcaloïde. 

La  douce-amère  n’est  pas  usitée. 

La  morelle  noire  jouit  de  propriétés  calmantes, 
et  comme  elle  est  très  répandue  on  peut  l’em- 
ployer dans  quelques  cas.  Les  baies  sont  dange- 
reuses pour  les  animaux. 

Lotion  avec  la  morelle. 


Feuilles  de  morelle  noire 4 poignées. 

Eau  commune 4 litres. 


ACONIT 


— 


- — 


Après  avoir  fait  la  décoction,  passez  et  employez  tiède. 
En  lotions  et  fomentations. 

Cataplasme  calmant. 


Baies  de  morelle  écrasées 200  gr. 

Farine  de  lin Q.  S. 


Pour  un  cataplasme  qu’on  appliquera  dans  les  cas  d’in- 
flammations douloureuses. 


Cataplasme  de  morelle. 

Feuilles  fraîches  de  morelle 1 kilogr. 

Hachez  menu  ces  feuilles  et  réduisez-les  en  pulpe  à 
l’aide  d’un  pilon,  puis  faites  un  cataplasme  avec  Q.  S.  de 
farine  de  seigle. 

Contre  les  tumeurs  douloureuses. 


Aconit.  — Trop  peu  usité  en  médecine  vétéri- 
naire. Excellent  dans  les  bronchites  aiguës  et 
dans  tous  les  cas  où  la  toux  doit  être  calmée. 
Principe  actif,  Yaconitine. 

Alcoolatv.re  de  racine  d’aconit. 


Plante  fraîche  d’aconit 100  gr. 

Alcool  à 90°  centigr.. 100  gr. 


Contusez  la  plante  fraîche  d'aconit,  racines  et  feuilles 
placez-la  dans  un  flacon  bien  fermé  avec  l’alcool;  après 
quinze  jours  de  macération,  decantez,  exprimez,  filtrez,  et 
conservez  pour  l'usage . 

Maintes  observations  témoignent  de  la  puissance  de  la 
racine  fraîche  d’aconit,  et  l’on  sait  que  l’alcool  dissout  très 
bien  i’aconitine.  On  pourrait  prescrire  cette  alcoolature  à 
la  dose  de  1 à 2 gr.  pour  le  chien  et  à la  dose  de  10  à 
20  gr.  pour  le  cheval. 

Poudre  de  Martin  Chapuis. 


Aconit  des  montagnes 100  gr. 

Guimauve 100  — 

P.églisse 100  — 

Sulfate  de  soude 100  — 


36 


MÉDICAMENTS  STUPÉFIANTS 


Soufre 100  — 

Sulfure  d’antimoine 15  — 

Extrait  alcoolique  de  pavot 5 — 

A prendre  par  doses  de  50  gram.  Deux  fois  par  jour. 
Contre  la  bronchite  du  cheval  ou  du  bœuf. 

Potion  d'aconit. 


Alcoolature  d’aconit 2 — 

Sirop  diacode 30  — 

Eau  d’orge 120  gr. 


A prendre  par  cuillerées.  Contre  la  bronchite  des  chiens 
adultes  ou  de  grande  taille. 

Pour  les  jeunes  chiens  ou  ceux  de  pelite  taille,  on  peut 
modifier  ainsi  la  formule  : 


Alcoolature  d’aconit 1 gr. 

Sirop  diacode 30  — 

Eau  d’orge 100  — 

On  peut  dans  les  mêmes  cas  employer  le  sirop  d’aconit 
du  Codex  (Ferrant). 

Sirop  d’aconit. 

Alcoolature  d’aconit 100  gr. 

Sirop  de  sucre 900  — 


Mêlez  20  gr.  de  sirop  contenant  2 gr.  d'alcoolatnre. 

Une  à deux  cuillerées  pour  les  chiens  adultes  (bron- 
chite). 

Pour  le  cheval  on  peut  employer  des  formules  analogues 
en  portant  à 10  ou  12  gr.  la  quantité  d'alcoolature  d'aconit. 

L'acohitine  s’emploie  en  granules  ou  en  injections 
hypodermiques,  surtout  sous  cette  dernière  forme. 

11  est  difficile  de  préciser  la  dose  à employer,  les  effets 
de  cet  alcaloïde  étant  très  variables  d’intensité.  Kauff- 
man  a tué  un  cheval  avec  6 milligr. 

L’aconitine  abaisse  la  tension  artérielle,  d'où  modération 
de  la  circulation  et  de  la  respiration.  Elle  est  aussi  anti- 
pyrétique et  antithermique. 

Employer  l’azotate  ou  mieux  le  sulfate. 


CIGUË 


37 


Granules  d'aconiline. 


Azotate  d’aconitine 5 centigr. 

Lactine,  gomme,  sirop Q.  S. 


F.  S.  A.  200  granules  qui  renfermeront  1/4  miligr.  d’aco- 
nitiue. 

Ciguë  et  Phellandrie  aquatique.  — Oïl  les 

emploie  en  Allemagne  contre  les  bronchites  chro- 
niques comme  cela  se  pratique  dans  la  médecine 
de  l’homme. 

Ce  sont  des  substances  dangereuses  qui  amènent 
la  mort  par  la  paralysie,  d’abord  des  muscles 
volontaires,  puis  de  tout  le  système  musculaire. 

L’alcaloïde  de  la  ciguë  est  la  conicine  ou  cica- 
tine. 

On  emploie  la  poudre  de  feuilles  de  ciguë. 
Guyon  la  recommande  contre  la  toux  opiniâtre 
du  cheval. 

Ou  a employé  aussi  la  ciguë  (pulpe)  mélangée 
à de  la  farine  de  graine  de  lin,  en  cataplasmes 
contre  les  engorgements  squirrheux  de  la  ma- 
melle (?).  Devay  et  Guillermond,  en  médecine 
humaine,  ont  préconisé  les  semences  de  ciguë 
dans  les  affections  cancéreuses. 

La  phellandrie  aquatique  a été  très  employée 
en  Allemagne  contre  les  affections  chroniques  de 
l’appareil  respiratoire  chez  le  cheval. 


:i 


BouciiAnoAT.  — Form.  véter. 


38 


MÉDICAMENTS  CYANIQCE3 


MÉDICAMEXTS  CYAXIQLES 

Ils  comprennent  l’acide  cyanhydrique  et  les 
cyanures  alcalins.  Il  n’ont  pas  d’usage  dans  la 
médecine  vétérinaire.  Us  sont  employés  seule- 
ment pour  tuer  les  animaux  auxquels  on  veut 
épargner  des  souffrances. 

Contre -poison.  — Chlore  en  inhalations  ou 
ammoniaque.  Aspersions  d’eau  froide  sur  la  co- 
lonne vertébrale. 

A l’intérieur,  mélange  d’hydrate  de  protoxyde 
et  d’hydrate  de  sesquioxyde  de  fer. 

M.  Zundel  recommande  le  cyanure  de  potas- 
sium soit  seul,  soit  uni  à l’extrait  de  belladone 
dans  la  maladie  des  chiens,  quand  elle  s'accom- 
pagne d’accidents  nerveux  (Tabourin);  à ce  titre, 
les  pilules  antichoréiques  de  Josat  pourraient 
être  essayées  : 

Pilules  de  Josat. 


Cyanure  de  potassium  2 décigr. 

Valériane  en  poudre 1 gr. 

Sirop  simple Q.  S. 


F.  S.  A.  8 pilules  que  l’on  conserve  dans  une  boite  ren- 
fermant du  cl'.arbon  en  poudre. 

2 pilules  en  24  heures. 


MÉDICAMENTS  ANTISPASMODIQUES 


39 


HÉDICA1IEATS  AXTISPASMOOIQIJES 

Ces  médicaments  agissent  spécialement  sur  le 
système  nerveux  cérébro-spinal  et  particulière- 
ment sur  l’élément  moteur,  ils  font  cesser  les 
désordres  appellés  spasmes. 

Oxyde  de  zinc  (blanc  de  zinc,  pompholix,  nihilum 
album).  Il  provoque  des  vomissements  chez  le  chien 
(Oi fila).  Son  action  comme  antispasmodique  est  assez 
longue  à s’établir.  Employé  contre  la  bronchite  chronique 
pour  calmer  les  accès  de  toux. 

Il  est  aussi,  à l'extérieur,  un  peu  astringent  et  dessi- 
catif. 

Chez  le  cheval  et  le  bœuf  on  peut  le  donner  à la  dose 
de  13  à 30  gram. 

Chez  le  chien  de  0 gr.  5 à 2 gram . 

Pilules  antispasmodiques  (Maunoir). 

Oxyde  de  zinc  2 gr. 

Conserve  de  roses Q.  S. 

Faites  36  pilules.  Une  le  matin  et  une  le  soir. 

A essayer  contre  la  bronchite  des  jeunes  chiens. 

Éther  sulfurique  éther  hydratique,  éther).  — L’éther 
est  un  des  médicaments  les  plus  employés  dans  la  médecine 
vétérinaire.  Administré  intérieurement  à hautes  doses,  il 
irrite  vivement  l’estomac,  et  produit  des  étourdissements, 
des  éblouissements,  une  sorte  d’ivresse,  mais  très  passa- 
gère. On  peut  observer  également  ces  symptômes  en  fai- 
sant respirer  fortement  sa  vapeur.  Administré  ainsi  aux 
animaux,  il  peut  déterminer  une  insensibilité  complète, 
pendant  laquelle  on  peut  leur  pratiquer  les  plus  grandes 
opérations  sans  qu’ils  ressentent  de  douleur.  Administré  en 
petites  quantités,  l'éther  produit  d’abord  un  sentiment  de 
chaleur,  qui,  de  l’estomac,  se  transmet  rapidement  dans 
tout  le  corps;  il  réagit  sur  le  système  nerveux,  mais 
toujours  d'une  manière  passagère.  ” 

On  prescrit  l’éther  dans  la"  plupart  des  affections  ner- 


40  MÉDICAMENTS  ANTISPASMODIQUES 

veuses,  surtout  celles  qui  ont  l'estomac  pour  siège.  Il  est 
souvent  utile  dans  les  coliques.  Il  est  très  efficace  contre 
les  indigestions  du  cheval,  et  dans  la  météorisation  des 
bêtes  bovines  et  ovines. 

Il  est  aussi  très  utile  en  irrigation  pour  produire  un 
refroidissement  notable,  qui  peut  aider  à réduire  des 
hernies  ou  à obtenir  une  précieuse  diminution  des  douleurs 
dans  les  premiers  accidents  des  brûlures. 

A l'intérieur , on  prescrit  l’éther  à la  dose  de  30  à 
120  gram.  dans  un  litre  d’eau  ou  de  vin  pour  le  cheval 
ou  le  bœuf. 

Éther  sulfurique  alcoolisé  ( liqueur  d'Hoffmann  . 


Prenez  : éther  sulfurique  à 56° 10  part. 

Alcool  à 85°  centigr 10  — 


Mélangez  exactement,  et  conservez  pour  l'usage  dans  un 
flacon  bien  bouché.  Dose  comme  l’éther;  on  l’emploie  de 
même. 

Breuvage  antispasmodique  contre  les  affections  intestinales 
du  cheval  (Erdmann  et  Hertwig). 

Infusion  de  fleurs  de  camomille,  depuis  30  jusqu'à 
375  gram.  pour  1 litre  d'eau,  ajoutez  à l’infusion  tiède  : 
Liqueur  d’Holfman  15  gram.  En  une  fois. 

Autre  : 

Éther 20  gr. 

\'in  rouge 1 ht. 

Élixir  calmant  de  Lebas:  120  gr.  En  une  seule  fois. 


Anesthésiques. 

Ils  se  placent  naturellement  parmi  les  antis- 
spasmodiques,  l’éther  établit  la  transition  enlie 
les  antispasmodiques  et  les  anesthésiques. 

Chloroforme.  Produit  de  1 action  du  chloiuie 
de  chaux  sur  l’alcool.  C’est,  un  anesthésique  puis- 
sant, soit  qu’on  l’administre  par  inhalation,  soit 
qu’on  l’introduise  par  injection  sous-cutanée. 


ANESTHÉSIQUES 


41 


Dans  l’inhalation,  il  faut  avoir  soin  de  laisser 
pénétrer  dans  les  voies  aériennes  autant  d’air 
que  de  vapeurs  de  chloroforme. 

Le  chloroforme  en  inhalations  tue  souvent  sans 
que  l’on  puisse  toujours  remonter  à la  cause  de 
l’accident.  Il  va  sans  dire  que  le  produit  doit 
être  absolument  pur  (voir  manipulations). 

Dastre  et  Morat  conseillent,  avant  donner  le 
chloroforme  en  inhalations,  de  faire  une  injection 
hypodermique  de  1 gramme  de  la  solution  sui- 
vante (sulfate  d’atropine  1 centigr.  pour  10  gram- 
mes d’eau).  Un  mélange  de  : 

Chlorhydrate  de  morphine. . . 1 décigr. 

Sulfate  d’atropine 1 centigr. 

Dissous  dans  eau 10  grammes. 

injecté  à la  dose  de  1 gramme,  donne  de 
meilleurs  résultats.  (Aubert.) 

Celte  injecLion  doit  être  faite  vingt  minutes 
avant  l’administration  du  chloroforme. 

Elccluaire  antispasmodique  pour  le  cheval  (Saunier). 


Chloroforme 10  à la  gr. 

Pondre  de  guimauve 25  — 

Miel  ou  mélasse 250  — 

Dans  le  vertige  essentiel. 

Mixture  contre  la  carie  dentaire  Magitot) . 

Chloroforme a gr. 

Laudanum  de  Sydenham 2 — 

Teint,  de  benjoin 10  — 

M.  S.  A. 

Contre  les  caries  douloureuses. 


Amylène.  — Protoxyde  d'azote.  — Ces  deux 


42 


MÉDICAMENTS  ANTISPASMODIQUES 


anesthésiques  ne  sont  pas  utilisables  dans  la 
médecine  vétérinaire  ; nous  nous  bornons  à les 
signaler. 

On  a souvent  besoin  de  produire  1 anesthésie 
locale.  Parmi  tous  les  moyens  à employer,  un 
seul  est  pratique  en  vétérinaire,  c’est  l’usage  de  la 
cocaïne. 

Cocaïne.  — On  la  retire  de  l’Erythroxylum 
coca. 

Le  sel  employé  est  le  chlorhydrate. 

Pour  produire  l’anesthésie  des  muqueuses,  une  j 
solution  au  1 /20  en  badigeonnage;  pour  la  con- 
jonctive on  instille  quelques  gouttes. 

S’il  faut  produire  l'anesthésie  cutanée  ou  mus- 
culaire, on  pratique  autour  de  la  région  des 
injections  hypodermiques  multiples,  mais  de 
façon  à ne  pas  employer  plus  de  25  centigr.  chez 
les  grands  animaux,  de  3 centigr.  chez  les  petits 

Camphre.  — Le  camphre  forme,  a lui  seul, 
un  type  bien  tranché.  Ce  remarquable  agent  ; 
thérapeutique  peut  être  considéré  sous  bien  des 
faces.  Appliqué  localement  sur  les  membranes 
dénudées,  c’est  un  irritant  énergique;  absorbé, 
c’est  un  contro-stimulant  dont  la  puissance  est 
incontestable  et  souvent  invoquée;  éliminé  par 
l’appareil  respiratoire  ei  par  la  peau,  il  déter- 
mine une  réaction  bien  appréciable,  mais  qui  est 
souvent  paresseuse  et  infidèle.  Ainsi,  on  le  voit,  j 
quand  on  ne  distingue  point  les  effets  dépendants  ^ 
de  son  action  locale,  de  son  absorption,  de  son 
élimination,  on  peut  considérer  le  camphre  tour 
à tour  comme  un  irritant,  comme  un  eontro-  , 


CAMPHRE  43 

stimulant  et  comme  un  stimulant.  C’est  pour 
avoir  confondu  ces  phases  dans  son  administra- 
tion que  les  auteurs  sont  remplis  de  contradic- 
tions à son  égard.  Si  on  considère  l’action  du 
camphre  sur  la  série  animale,  on  trouve  qu’il  tue 
toute  les  plantes,  tous  les  animaux  inférieurs; 
que  ceux  qu’il  n’empoisonne  pas  immédiatement 
sont  d’autant  plus  atfectés  qu’ils  s’éloignent  plus 
de  l’homme,  qui,  de  tous  les  êtres  de  la  création, 
ressent  le  moins  sa  fâcheuse  influence. 

Le  camphre  présente  des  affinités  chimiques  et 
physiologiques  considérables  avec  les  huiles  essen- 
tielles. M.  Bouchardat  a prouvé  par  des  expériences 
précises  et  nombreuses  que  les  huiles  essentielles 
lorsque  les  conditions  d’absorption  étaient  les 
mêmes,  agissaient  sur  les  animaux  précisément 
comme  le  camphre  ; elle  sont  seulement,  en  gé- 
néral, plus  énergiques.  La  différence  du  mode 
d'absorption,  voilà  ce  qui  amène  les  différences 
physiologiques  qui  en  ont  imposé  aux  observa- 
teurs. 

Le  camphre  a été  préconisé  comme  antispas- 
modique. On  a vanté  l’emploi  du  camphre  dans 
les  inflammations,  mais  particulièrement  admi- 
nistré dès  leur  début.  C’est  ainsi  qu’on  l’a 
employé  dans  la  pleurésie  aiguë,  dans  les  pneu- 
monies. On  l’a  vanté  particulièrement  en  fumi- 
gations contre  le  rhumatisme  aigu;  on  a beau- 
coup employé  le  camphre  dans  les  fièvres 
putrides  adynamiques  occasionnées  par  une  al- 
tération septique  du  sang,  etc.  On  emploie  le 
camphre  à l’intérieur  à petite  dose,  comme  anti- 
spasmodique, dans  le  tétanos,  les  crampes,  le 


44 


MÉDICAMENTS  ANTISPASMODIQUES 


vertige,  et  les  douleurs  urinaires  produites  par 
l’action  des  cantharides. 

Le  camphre  se  montre  généralement  avantageux 
en  applications  externes  contre  les  éruptions  cu- 
tanées chroniques.  Il  modifie,  excite  favorablement 
la  vie  nutritive  pervertie,  ou  parfois  comme  as- 
soupie dans  ces  éruptions,  et  tend  à calmer  les 
démangeaisons  qui  les  accompagnent  si  souvent. 

Le  camphre,  employé  à l’extérieur,  peut  être 
utile  de  deux  manières  : 1°  par  une  action  locale 
irritante,  il  agit  comme  un  excellent  substitutif; 
2°  en  s’attaquant  à la  vitalité  des  êtres  inférieurs 
qui  apparaissent  aussitôt  qu’une  partie  animale 
quelconque  s’éloigne  de  l’état  physiologique. 
L’action  substitutive  du  camphre  est  souvent  mise 
à profit  isolément;  mais  plus  souvent  encore  on 
l’associe  heureusement  à des  substitutifs  plus 
énergiques,  tels  que  l’oxyde  rouge  de  mercure, 
le  sulfate  de  cuivre.  Uni  à l'alcool,  il  constitue 
l’eau-de-vie  camphrée  dont  l'emploi  externe  est 
utile  dans  les  contusions,  les  entorses  du  boulet, 
les  distensions  synoviales. 

La  dose  est,  à l’intérieur,  pour  les  grands  ani- 
maux, de  2 à 4 grammes  et  pour  les  petits,  de  1 
à 2 grammes  au  plus. 

Poudre  de  camphre.  — On  verse  un  peu  d'alcool  ou 
d’éther  sur  le  camphre  et  l’on  pulvérise  par  trituration.  Cette 
poudre  doit  autant  que  possible  être  préparée  au  moment 


de  s’en  servir. 


Alcool  camphré. 


Camphre 

Alcool  rectifié, 
F.  S.  A. 


Rarement  employé  comme  antiseptique. 


CAMPHRE 


45 


Eau-de-vie  camphrée. 

Camphre 1 gr. 

Alcool  à 60°  cent 50  — 

Y.  S.  A. 

Très  souvent  employée  pour  panser  les  plaies  de  mauvais 
caractère.  Pour  les  contusions,  les  entorses  du  boulet. 

Vinaigre  camphré. 


Camphre  en  poudre 1 gr. 

Vinaigre  fort 10  - 

F.  S.  A. 


Employé  comme  l’eau-de-vie  camphrée;  très  utile  contre 
les  contusions. 


Huile  camphrée. 

Camphre 1 gr. 

Huile  d'olive 7 — 

F.  S.  A. 

Employée  en  frictions  contre  les  douleurs  articulaires. 

Emplâtre,  onguent,  cataplasme  camphré.  — On 
introduit  souvent  le  camphre  dans  ces  médicaments:  il  faut 
le  réduire  en  poudre,  et  ne  l'ajouter  que  lorsqu’ils  sont 
refroidis;  on  agira  de  même  en  ajoutant  le  camphre  à la 
vierre  divine.  Souvent  on  saupoudre  de  camphre  pulvérisé 
les  emplâtres-vésicatoires,  parce  que  le  camphre  atténue 
l'effet  irritant  des  cantharides  sur  l’appareil  génito-urinaire. 

Ou  ajoute  du  laudanum  à l’huile  camphrée,  pour  ac- 
croître son  effet  sédatif. 


FORMULES  MAGISTRALES 


Camphre 4 gr. 

Huile  de  lin 180  — 

Gommearabiquepulvériséeou  dextrinc.  45  — 

Miel  ou  mélasse 150  — 

Eau 720  — 

F.  S.  A. 


Ene  émulsion.  Néphrite.  Cheval  (Hertwig). 

3. 


46 


MEDICAMENTS  ANTISPASMODIQUES 


Bromure  de  camphre. 

Employé  chez  le  chien  à la  dose  de  20centigr.  à 50  cen- 
tigr.  contre  les  manifestations  nerveuses  de  tout  genre. 
On  le  donne  en  pilules. 

Breuvage  antispasmodique  pour  la  tache  (Dneubourg  . 


Camphre  pulvérisé 60  gr. 

Asa  fœtida  pulvérisé 120  — 

Nitrate  de  potasse  pulvérisé 120  — 


Mélangez.  A administrer  en  huit  doses  et  d'heure  en 
heure  dans  un  demi-litre  à un  litre  d’infusion  de  camo- 
mille, de  tilleul  ou  de  fleurs  de  sureau.  Contre  la  fièvre 
titulaire  de  la  vache.  Si,  vingt-quatre  heures  après  l’emploi 
de  la  préparation,  un  mieux  bien  apparent  n'est  pas  con- 
staté, on  supprime  l’asa  fœtida  et  l'on  remplace  le  nitrate 
de  potasse  par  360  grammes  de  sulfate  de  soude. 

Poudre  de  quinquina  camphrée  pour  le  chien  (Eckel  . 

Poudre  de  racine  d'angélique ) âa  2 <*r 

— de  quinquina ( “ 

Camphre 15  centigr. 

Mêlez.  Faites  une  poudre  homogène  divisée  en  trois 
doses. 

Donnez  trois  fois  par  jour  une  dose  au  chien  après 
l’avoir  mélangée  avec  du  beurre.  Contre  les  affections 
spasmodiques. 

Èlecluaire  antispasmodique  contre  le  vertige 
des  solipèdes  (Rey). 

Poudre  de  valériane,  de 13,  20  à 30  gr. 

Camphre,  de 15,  20  à 30  — 

Jaunes  d’œufs N°  2 

Ou  miel,  de 250  à 500  gr. 

Faites  dissoudre  le  camphre  dans  le  jauue  d’œuf,  ajoutez 
la  poudre  de  valériane  et  le  miel.  Dans  le  vertige  abdo- 
minal et  dans  le  vertige  essentiel  du  cheval.  On  unit  cette 
médication  camphrée  à l'emploi  interne  du  sulfate  de 
soude  comme  purgatif,  à la  dose  de  500  grammes. 


VALERIANE 


ASA  FŒTIDA 


47 


Injection  délersive. 

Vin  rouge 

Alcool  camphré 

Teinture  d’aloès 

Mêlez  et  employez  en  injections. 


. 1 litre, 

âa  100  gr. 


Cataplasme  antiseptique. 


Racine  de  carotte  râpée 200  gr. 

Poudre  de  camphre 20  — 

— de  charbon Q.  S. 


Mêlez.  Appliquez  sur  les  tumeurs  indolentes  ou  sur  les 
abcès  de  mauvaise  nature. 


Lotion  ‘vulnéraire. 


Espèces  aromatiques 3 poignées. 

Eau-de-vie  camphrée 1/2  litre. 

Sel  ammoniac 50  gr. 

Eau 3 litres. 


Faites  infuser  les  plantes  dans  l’eau  bouillante,  à vais- 
seau couvert,  jusqu'à  refroidissement;  passez  l’infusion, 
ajoutez  l’eau-de-vie  camphrée  et  le  sel  ammoniac,  et 
mêlez  pour  l’usage. 


Embrocation  stimulante  (Eckel). 


Alcool  camphré 200  gr. 

Ammoniaque  liquide 50  — 


Mêlez.  Frottez  une  fois  par  jour  la  partie  douloureuse. 


Embrocation  stimulante  (Bracy-Clarck). 

Huile  (l’olive 90  gr. 

Camphre I ~ 2 

Essence  de  .térébenthine J ® * 

Ammoniaque  liquide 12  gr. 

Eau,  une  quantité  suffisante  pour  en  faire  deux  litres. 
Pour  les  efforts  et  contusions. 


48  MEDICAMENTS  ANTISPASMODIQUES 

Pommade  camphrée. 


A songe 3 gr. 

Camphre  en  poudre 1 — 


Faites  fondre  l’axonge  au  bain-marie  et  renouez  jusqu'à 
refroidissement.  Contusions. 

Valériane.  — Le  rhizome  desséché  et  pulvé- 
risé est  seul  employé  : 

On  la  donne  à la  dose  de  60  à 120  grammes 
chez  les  grands  animaux,  de  4 à 8 grammes  chez 
les  petits. 

Employée  contre  l’épilepsie,  la  chorée,  le  té- 
tanos, les  paralysies.  Les  auteurs  allemands  la 
prescrivent  dans  la  fièvre  vitulaire  des  vaches. 

On  emploie  aussi  le  valérianate  de  zinc  et  le  va- 
lérianate  d’ammoniaque  en  médecine  humaine. 
Ces  sels  pourraient  être  employés  dans  la  mé- 
decine du  chien. 


Racine  de  valériane 15  gr. 

Faites  une  infusion  de 1 20  gr. 

Teinture  d’opium. 4 — 


Dne  cuillerée  à bouche  de  2 en  2 heures  ichorée 

(Hertwig) . 

Asa  foetida.  — L’asa  fœtida  est  un  des  meil- 
leurs médicaments  antispasmodiques;  il  agit  très 
puissamment  sur  l'appareil  digestif;  les  Orien- 
taux l’emploient  comme  assaisonnement;  sous 
ce  rapport,  il  se  rapproche  évidemment  de  l’ail, 
qui  possède  beaucoup  de  ses  propriétés.  Les 
agriculteurs  mettent  souvent  à profit  l'asa  fœtida 
pour  réveiller  l’énergie  des  fonctions  digestives 
des  animaux  languissants:  c'est  pour  les  bœufs 
un  condiment  très  agréable,  qu’ils  recherchent 


ASA  FŒTIDA  49 

avidement,  et  à l’aide  duquel  ils  peuvent  digérer 
de  mauvais  fourrages. 

Dans  la  médecine  vétérinaire,  l’asa  fœlida  est 
fréquemment  employé.  On  en  fait  surtout  usage 
contre  les  coliques  du  cheval,  les  helminthes  et 
les  affections  catarrhales  du  poumon  à titre  d’ex- 
pectorant.  On  fait  avec  l’asa  fœtida,  l’ail,  le  sel  et 
le  poivre,  des  mastigadours,  qu’on  force  les  ani- 
maux à mâcher  lorsqu’ils  sont  dégoûtés,  que  les 
digestions  sont  venteuses  et  qu’il  y a déprécia- 
tion du  goût.  Us  produisent  de  bons  effets.  On  a 
exagéré,  dit  Delafond,  les  vertus  de  cette  subs- 
tance dans  les  maladies  typhoïdes. 

La  dose,  comme  antispasmodique,  pour  les 
grands  animaux,  est  de  b à lb  grammes,  unie 
au  miel  et  au  jaune  d’œuf  et  administrée  sous 
forme  de  pilules.  Pour  les  chiens,  elle  est  de  2 à 
4 grammes. 

On  emploie  rarement  l’asa  fœtida  seul  comme 
antispasmodique  ; on  l'associe  ordinairement  à la 
valériane  et  au  camphre.  On  l’unit  encore  avec 
succès  aux  médicaments  diurétiques  énergiques, 
à la  scille  et  à la  digitale,  au  nitrate  de  potasse. 

Émulsion  ou  lait  d'asa  fœtida. 

En  délayant 

Asa  fœtida 5 gr. 

Dans 

Eau 500 

On  a le  lait  d'asa  fœlida. 

En  délayant  : 

Asa  fœtida . 5 gr. 

Dans 

Eau  de  menthe 


200  — 


50  médicaments  antispasmodiqdes 

On  a la  mixture  d'asa  fœtida , qu’on  peut  administrer 
au  chien.  La  formule  suivante  est  préférable,  parce  que 
la  gomme-résine  est  mieux  divisée. 

Potion  d'asa  fœtida. 

Asa  fœtida J ?r- 

Sirop  de  Heurs  d’oranger "IJ  — 

Eau  distillée  de  valériane 100  — 

Jaune  d’œuf 1 2 

F.  S.  A 

Millar  préfère  la  recette  suivante  : 

Asa  fœiida J'-J  £r' 

Acétate  d’ammoniaque 00 

Eau  de  pouliot 100 

On  en  donne  une  cuillerée  toutes  les  heures  aux  chiens 
comme  antispasmodique. 

Teinture  alcoolique  d'asa  fœtida. 

Asa  fœtida J Part* 

Alcool  à 80°  centig 4 — 

F.  S.  A.  „ „ . 

(Dose,  1 a 10  gram.  pour  le  chien  . On  1 ajoute  aux  po- 
tions  et  aux  lavements  en  la  délayant  avec  un  jaune  d ceiif. 

Émulsion  d'asa  fœtida  (Eckel . 

Huile  de  lin 00  gr. 

Asa  fœtida 1° 

Mêlez  avec  deux  jaunes  d’œufs;  ajoutez  peu  à peu  : 

Infusion  de  camomille 500  gr. 

Donnez  au  cheval  en  une  seule  fois  après  avoir  bien  agité. 

Breuvage  calmant  (H.  Bouley  et  Raynali. 

Camphre. 10  gr. 

Asa  fœtida 10  — 

Eau 500  — 

On  se  sert  fréquemment  de  ce  breuvage  pour  faire  cesser 
les  coliques  violentes  des  chevaux  amenés  à la  cliuique  de 
l’École  d’Alfort. 


MÉDICAMENTS  TÉTANIQUES  51 


Autre  (usité  à la  clinique  de  l’École  d’Alfort). 


Asa  fœtida 15  gr. 

Camphre  en  poudre 15  — 

Ether  sulfurique..  15  — 

Eau. 1 lit. 


Délayez  l’asa  fœtida  dans  l’eau.  Dissolvez  le  camphre 
dans  l'éther,  mêlez  et  agitez. 


Potion  d'asa  fœtida  (Eckel). 

Camomille 15  gr. 

Faites  infuser  dans 

Eau  bouillante 200  — 

Ajoutez  à la  colature  refroidie  : 

Asa  fœtida 4 gr. 

Camphre 60  centigr. 

Teinture  d'opium 20  gouttes. 

Donnez  une  cuilleréeàcafé au  chien  toutes  les  deuxheures. 

Breuvage,  antispasmodique  pour  le  chien  (Raynard). 

Asa  fœtida 1 à 12  gr. 

Décoction  de  valériane 2 décilit. 

Faites  dissoudre  et  administrez  au  chien  atteint  de  la 
danse  de  Sainl-Guv  ou  chorée. 


Élecluaire  stimulant  antispasmodique. 


Asa  fœtida 10  gr. 

Valériane  en  poudre 100  — 

Camphre  en  poudre 10  — 

Miel 500  — 


Après  avoir  bien  mêlé  l'asa  fœtida  avec  les  poudres  dans 
un  mortier,  ajoutez  le  miel. 


52 


MEDICAMENTS  TETANIQUES 


MÉDICAMENTS  TÉTANIQUES 

Ils  agissent  sur  la  moelle  épinière  et  donnent 
lieu  à des  contractions  spasmodiques  brusques 
et  passagères  et  parfois  très  violentes  suivies  de 
rigidité  tétanique. 

Le  tvpe  de  ces  médicaments  est  la  strychnine, 
de  laquelle  il  faut  rapprocher  la  brucine,  ainsi 
que  les  sels  de  ces  deux  alcaloïdes. 

Ce  sont  des  poisons  violents. 

Contre-poison.  — On  n’en  connaît  aucun  de 
bien  efficace.  Voici  les  moyens  à essayer  contre 
l’empoisonnement  par  ces  substances  : faire  vo- 
mir, administrer  à l’intérieur  de  1 iodure  de  po- 
tassium ioduré. 

Strychnine.  — Principe  actif  de  la  noix  vomi- 
que, de  la  fève  de  Saint-Ignace  et  de  1 upas  lient é. 

Employée  contre  les  maladies  avec  atfaiblis- 
sement,  les  paralysies,  les  névroses.  En  injec- 
tions hypodermiques  : grands  animaux,  12  cen- 
tigr.  ; o mg. chez  les  petits. 

Sirop  de  strychnine  (Codex). 

Sulfate  de  strychnine a confier 

Sirop  de  sucre 193  ?r- 

Eau  distillée 4 

Dissolvez  le  sulfate  de  strychnine  dans  l'eau;  mêlez  au 

2U  gr.  de  sirop  contiennent  o miligr.  de  sulfate  de 
strychnine.  Employé  par  Trousseau  contre  la  chorée. 

M.  Zundel  préconise  la  strychnine  contre  la  choree  du 
chien  (Tabourin). 

La  strychnine  est  employée  en  pommade  contre  les 
amauroses  en  médecine  humaine.  Lafosse  et  Chaulaux 
rapportent  des  cas  de  guérison  de  cette  affection  chez  le 
cheval  par  le  même  moyen  (?;. 


NOIX  VOMIQUE 


o3 


Pommade  de  strychnine  antiophtalmique. 


Pommade  mercurielle  double 40  gr. 

Strychnine 5 décigr. 

Huile  essentielle  d’amandes  amères..  10  gouttes. 

Collyre  d’IIenderson. 

Strychnine 1 décigr. 

Acide  acétique  étendu 4 gr. 

Eau  distillée 32  — 

Injection  d’arséniate  de  strychnine. 

Arséniate  de  strychnine 1 gr. 

Eau 1000  — 


F.  S.  A.  une  dissolution.  En  injection  hypodermique 
■ contre  la  paralysie  des  jeunes  chiens;  1 à 3 milligr.  de 
principe  actif  c'est-à-dire  1 à 3 centim.  cubes  de  la  solu- 
tion. 

Noix  vomique.  — Elle  renferme,  outre  la  strychnine, 
de  la  brucine  dont  l’action  est  moindre. 

La  brucine  est  préférable  à la  strychnine  chez  les  petits 
animaux.  On  la  donne  chez  ces  derniers  à la  dose  de 
4 centigr.  en  injections  hypodermiques. 

Poudre  de  noix  vomique.  — On  prépare  cette  poudre 
en  râpant  les  noix  vomiques;  mais  on  préfère  les  exposer 
sur  un  tamis  à l’action  de  la  vapeur  d’eau  jusqu’à  ce 
quelles  soient  ramollies;  on  les  concasse  en  cet  état,  on  les 
fait  sécher  à l’étuve,  et  l’on  achève  la  pulvérisation  dans 
un  mortier. 

Elle  se  prescrit  à la  dose  de  10  centigr.  pour  le  chien, 
de  1 gram.  pour  le  mouton,  et  de  10  gram.  pour  les 
grands  animaux. 

Extrait  de  noix  vomique.  — C’est  l’alcool  à 80“  cent, 
que  l’on  doit  préférer  pour  obtenir  cet  extrait.  La  noix 
vomiqne  fournit  le  dixième  de  son  poids  d’extrait.  Il  se 
prescrit  à la  dose  de  5 à 20  centigr.  pour  le  chien,  et  de 
4 à 10  gr.  pour  les  grands  animaux. 

Teinture,  de  noix  vomique.  — Alcool  à S0°  cen- 
tigr. 3.  Laissez  macérer  13  jours  et  filtrez. 

Le  strychnine  est  recommandée  en  médecine  humaine 


MÉDICAMENTS  STIMULANTS 


54 


comme  antiseptique  : elle  combat  les  constipations  rebel- 
les; à dose  convenable,  elle  arrête  les  diarrhées:  en  fric- 
tions, elle  est  indiquée  contre  les  paralysies  partielles 
(Magendie).  En  vétérinaire  Maurer,  P.ynder,  Lafosse,  l’ont 
employée  à tous  ces  titres  avec  succès. 


Onguent  contre  le  trismus  (Erdman  et  Hertwig  . 

Azotate  de  strychnine. ^ gr. 

Axonge 45 

Contre  le  resserrement  des  mâchoires  dans  le  Tétanos  (?) 


Élecluaire  de  noix  vomique  (Hayne). 

Extrait  de  noix  vomique ) ~ . 

■r'.  1 C dd  r 1 • 

Camphre ) 

Baies  de  genièvre  en  poudre 30  gr. 

Mêlez  avec  miel  on  mélasse  et  poudre  de  guimauve. 


Pilules  contre  la  diarrhée  (Erdmann  et  Hertwig). 


Poudre  de  noix  vomique. 13  gr. 

Fleurs  de  camomille  pulvérisées 60  — 


Farine  de  seigle  et  eau  de  fontaine,  Q.  S. 
En  4 pilules  égales. 


Gouttes  amères  (Beaumé.) 


Alcool  à 6C° 

Fèves  de  Saint-Ignace 
Carbonate  de  potasse. 
Suie  pure 


1000  er. 
500  — 
5 — 
1 — 


Faites  digérer  au  bain-marie  pendant  15  jours,  expri- 
mez, filtrez.  1 à 8 gouttes.  — Dyspepsies.  Chiens. 


Friction  stimulante  Magendie). 


Teinture  de  noix  vomique 40  gr. 

Ammoniaque 10  — 


Fève  de  Calabar.  — Antagoniste  de  la  stry- 
chnine. Agit  par  l’ésérine.  Déprime  les  fonctions 
de  la  moelle,  diminue  la  sensibilité  réflexe.  Agit 
aussi  comme  antagoniste  de  l’atropine. 


NOIX  VOMIQUE 


55 


A tous  ces  titres  elle  devrait  être  essayée 
contre  le  tétanos  et,  comme  elle  diminue  la  sé- 
crétion de  la  conjonctive  (Vecker),  contre  les  con- 
jonctivites. 

Collyre  d’ésérine  (Galezowski). 

Sulfate  d’esérine 5 à 10  centigr. 

Eau 10  gr. 

Dissolvez. 


Lesérine  eu  injections  hypodermiques,  par  son  action 
sur  les  fibres  lisses  de  l’intestin,  est  un  excellent  médi- 
cament à employer  contre  les  indigestions  par  surcharge, 
les  congestions  intestinales.  A ce  titre,  elle  a été  essayée 
avec  succès  par  le  professeur  Nocard,  d’Alfort,  d'apres  les 
indications  du  professeur  Dieckerhof,  de  Berlin. 

Mode  d'emploi. 


Sulfate  d’ésérine 2 gr. 

Eau  distillée 100  — 


Injectez  avec  une  seringue  de  Pravaz.  5 centim.  cubes 
contiennent  10  centigr.  de  sulfate.  Telle  est  la  dose  pour 
un  cheval. 

Se  servir  d’une  solution  récente.  Pour  le  chien  la  dose 
est  de  2 centigr. 


MÉDICAMEATS  STIHELAATS 

Ils  ont  pour  effet  d’augmenter  l’énergie  des 
fonctions  vitales.  On  appelle  stimulants  géné- 
raux ceux  qui  n’ont  pas  de  voie  spéciale  d’éli- 
mination et  qui  réagissent  sur  tous  les  organes. 

On  les  divise  en  stimulants  diffusibles  et  stimu- 
lants non  diffusibles;  les  premiers  agissent  très 
vite,  les  seconds  ont  une  action  beaucoup  plus 
tardive,  mais  l’action  des  premiers  est  relative- 


56 


MÉDICAMENTS  STIMULANTS 


ment  courte,  celle  des  seconds  est  de  plus  longue 
durée.  Les  diffusibles  sont  l’alcool,  le  vin  et  les 
éthers. 

Les  stimulants  sont  indiqués  comme  préventifs 
des  maladies  aiguës  et  au  début  des  affections 
aiguës  en  voie  d’évolution.  On  les  emploie  aussi 
en  médecine  vétérinaire  contre  le  coma  qui  sur- 
vient dans  les  dernières  périodes  des  maladies 
graves  de  l’appareil  respiratoire  (pneumonie 
gangréneuse). 

Térébenthines.  — On  donne  ce  nom  à des 
produits  naturels  demi-liquides,  composés  d’es- 
sence et  de  résine,  qui  s’écoulent  des  pins  et  sa- 
pins et  d’autres  arbres  appartenant  soit  à la 
famille  des  conifères,  soit  à celle  des  térébentha- 
cées.  On  emploie  généralement  en  médecine  et 
en  chirurgie  la  térébenthine  de  Bordeaux,  qui, 
en  France,  est  la  plus  économique. 

Les  térébenthines  sont  des  substances  actives, 
d'une  grande  âcreté;  leur  action  se  porte  sur  les 
membranes  muqueuses.  Elles  agissent  spéciale- 
ment sur  l’appareil  sécréteur  des  urines,  aux- 
quelles elles  donnent  une  odeur  de  violette;  elles 
agissent  aussi,  par  l’essence,  sur  l'appareil  ner- 
veux. 

Appliquées  extérieurement,  les  térébenthines 
sont  légèrement  irritantes  : on  les  emploie  aussi 
pour  favoriser  la  résolution  des  engorgements 
chroniques.  Elles  jouent  un  rôle  considérable 
dans  la  préparation  des  onguents  qui  sont  em- 
ployés soit  pour  hâter  la  cicatrisation  des  plaies, 
soit  pour  modifier  les  ulcères  de  mauvaise  na- 
ture. 


TÉRÉBENTHINE 


57 


Dose.  — On  peut  prescrire  la  térébenthine 
mélangée  avec  du  miel  à la  dose  de  100  à 150 
grammes  par  jour  pour  les  grands  animaux. 

Essence  de  térébenthine.  — Elle  est  souvent 
recommandée  soit  pour  l’usage  interne,  soit  pour 
l’emploi  externe.  C’est  un  médicament  très  im- 
portant dans  la  médecine  vétérinaire. 

On  a vanté  l’essence  dans  la  bronchite  aiguë, 
et  surtout  chronique,  dans  le  catarrhe  de  la 
vessie  chez  le  chien. 

Contre  la  sciatique  et  plusieurs  autres  névral- 
gies, l’essence  de  térébenthine  parait  avoir  de 
l’efficacité.  La  meilleure  manière  de  l’adminis- 
trer, c’est  de  l’unir  avec  miel  blanc  4,  essence  1 ; 
on  a le  miel  térébenthiné. 

L’essence  a été  employée  en  lavement  pour 
déiruire  une  constipation  opiniâtre  (Lafore). 

L’essence  s’administre  à l’intérieur  comme  un 
puissant  diurétique  dans  les  hydropisies. 

Doses.  — L’essence  de  térébenthine  se  donne 
à l’intérieur,  associée  au  miel  ou  à un  mucilage 
à la  dose  de  30  à 150  grammes  pour  les  grands 
animaux,  et  à celle  de  2 à 10  grammes  pour  les 
moutons  et  les  chiens. 

On  emploie  avec  succès  l’essence  pour  chasser 
les  vers,  on  emploie  Yhuile  anthelminthique  : 
essence,  4;  — huile  de  corne  de  cerf,  1 ; — mê- 
lez. En  lavement,  2 cuillerées  à café  pour  les 
chiens;  intérieurement,  1 à 2 cuillerées  à café, 
matin  et  soir,  mêlée  à un  mucilage  ou  à du 
miel. 

L’essence  de  térébenthine  est  très  fréquem- 
ment employée  à l’extérieur  dans  la  médecine 


HS  MÉDICAMENTS  STIMULANTS 

vétérinaire.  La  modicité  de  son  prix,  son  acti- 
vité en  font  un  remède  usuel.  Cette  essence, 
employée  en  frictions  sur  la  peau  des  animaux, 
détermine  une  prompte  irritation  et  une  douleur 
très  vive,  notamment  chez  les  chevaux,  qui  se 
livrent  alors  à des  mouvements  désordonnés. 
C’est  la  promptitude  de  cette  action  et  la  dou- 
leur qui  l’accompagne  qui  font  employer  cette 
essence  en  frictions  avec  tant  d avantage,  dans 
les  congestions  intestinales,  les  congestions  pul- 
monaires, la  fourbure  récente,  etc.  On  en  fait 
aussi  usage  avec  beaucoup  de  succès  pour  tuer 
les  insectes  parasites,  comme  les  poux,  les  puces, 
les  acarus,  etc.,  qui  vivent  à la  surface  de  la 
peau.  C’est  un  des  meilleurs  parasilicides  et  des 
plus  inoffensifs. 

TerpiDe  et  Terpinol.  — Produits  tirés  de 
l’essence  de  térébentine  et  dont  l'efficacité  est 
grande  dans  les  affections  chroniques  des  bron- 
ches. Ils  méritent  d’être  essayés  chez  les  petits 
animaux;  leur  prix  élevé  les  rend  impossibles 
pour  les  grands. 

Doses.  — Terpine,  de  20  centigr.  à 1 gramme 
par  jour. 

Terpinol  50  centig.  par  jour. 

On  les  administre  dans  un  mélange  d'alcool  et 
de  glycérine. 

Elixir  de  Yigicr. 

Terpine - gr. 

Glycérine ) 

Alcool  à 95 [ aa  28  grammes. 

Sirop  de  miel ? 


TÉRÉBENTHINE 


59 


Pilules  de  térébenthine  cuite.  — On  prend  de  la  té- 
rébenthine, on  la  met  dans  une  bassine  avec  de  l'eau  qu’on 
entretient  bouillante  jusqu’à  ce  qu’en  versant  un  peu  de 
cette  résine  dans  l’eau  froide  elle  s’y  solidifie;  alors  on  la 
divise  en  pilules  de  20  centigr.  en  la  conservant  molle 
dans  l’eau  tiède. 

3 ou  4 dans  la  cystite  du  chien. 


Élcctuaire  de  térébenthine  avec  V essence. 


Essence  de  térébenthine  de  Bordeaux... 

Magnésie  calcinée 

Triturez. 

Employé  à la  dose  de  30  à 35  gr. 

Digestif  de  térébenthine. 

Térébenthine  de  Venise 100  gr. 

On  la  mêle  avec  trois  jaunes  d’œufs,  puis  on  y ajoute 
Q.  S.  d’huile  pour  faire  un  onguent  demi-liquide;  si  l’on 
y ajoute  1/8  de  laudanum  de  Sydenham,  on  a le  digestif 
opiacé;  si,  au  contraire,  on  y mêle  parties  égales  de  styrax 
liquide,  on  a le.  digestif  animé.  On  peut  encore  avoir  du 
digestif  animé  eu  y ajoutant  de  la  teinture  d’aloès,  de  la 
potasse  caustique , etc.  Ces  médicaments  externes  sont 
particulièrement  employés  pour  exciter  les  suppurations 
indolentes  et  fournir  des  plaies  d’un  bon  caractère,  quand 
la  nature  du  pus  est  viciée.  Dans  le  cas  de  gangrène,  on 
y ajoute  quelquefois  de  la  poudre  de  quinquina,  de  la 
poudre  de  camphre. 


28  gr. 

1 — 


Breuvage  diurétique  (Moiroud). 


Térébenthine 60  gr. 

Jaunes  d’œufs Q.  S. 


Mèlez-les  ensemble  jusqu’à  ce  que  la  térébenthine  soit 
incorporée,  et  ajoutez  peu  à peu  2 litres  de  décoction  de 
semence  de  lin,  pour  deux  doses. 


Élecluaire  diurétique  (Clément). 


Térébenthine 15  gr. 

Poudre  de  feuilles  de  sapin 15  — 


CO 


MÉDICAMENTS  STIMULANTS 


Poudre  de  réglisse 15  — 

Mélasse 130  — 


Sirop  de  térébenthine  (Codex). 


Térébenthine  au  citron 100  gr. 

Sirop  de  sucre 1000  — 


Faites  digérer  au  bain-marie  pendant  2 heures  et  en 
agitant  : passez. 

Bronchite  chronique  des  chiens  de  luxe. 

Eau  balsamique  (Erdmann  et  Hertwig  . 


Térébenthine  commune 30  gr. 

Essence  de  térébenthine 8 — 

Jaunes  d’œufs n°  2 

Eau  de  chaux 250  gr. 

F.  S.  A. 


Emulsion  pour  panser  les  plaies  et  les  ulcères  de  mau- 
vaise nature. 


Pilules  diurétiques  balsamiques  (Delwart). 


Térébenthine  d“.  Venise _ 

Colophane  pulvérisée J aa  360 

Racine  de  bistorte ) 


l aa 


£TT. 


24  pilules;  4 par  jour,  contre  les  écoulements  mucoso- 
purulents  de  l’urèthre  (uréthrite  chronique). 


Solution  balsamique  (Wolskem). 


Térébenthine 5S  gr. 

Jaunes  d’œufs n°  2 

Eau  de  chaux 175  gr. 


Mêlez  la  térébenthine  aux  jaunes  d'œufs  et  ajoutez  l'eau 
de  chaux. 

Eu  injections  dans  les  plaies  fistuleuses. 


Eau  de  Werner. 


Térébenthine  de  Venise... 1000  gr. 

Bicarbonate  de  soude 25  — 

Eau  distillée 10  litres. 


Faites  digérer  cinq  jours.  Contre  les  plaies  traumatiques. 


TÉRÉBENTHINE 


(if 


Breuvage  stimulant  contre  l’ obstruction  du  feuillet 
des  grands  ruminants  (Robellet). 


Essence  de  térébenthine 30,  45,  60  gr. 

Infusion  d'espèces  aromatiques 1 lit. 


Mélangez  au  moment  d’administrer. 


Éleduaire  d’essence  de  térébenthine. 

Essence  de  térébenthine 10  à 15  gr. 

Mélasse } aa  U’ 

F.  S.  A. 

Collyre  térébenthiné  (Laugier). 


Térébenthine  de  Venise 20  gr. 

Essence  de  térébenthine 10  — 


Mettez  la  térébenthine  dans  un  mortier  ; chauffez  lente- 
ment et  quand  la  térébenthine  est  fondue  ajoutez  l’essence 
par  petites  portions. 

Instillez  matin  et  soir  2 ou  5 gouttes.  Conjonctivites* 
kératites. 

Frictions  stimulantes  (Hayne). 


Essence  de  térébenthine 30  gr. 

Chlorure  de  chaux 8 — 

Mêlez. 


Liniment  stimulant  ,Hayne). 

Essence  de  térébenthine 1 ~ ,K  „„ 

Huile  de  laurier j ad  ]b  Sr- 

Poudre  de  cantharides 2 gr. 

Mêlez.  Révulsif  assez  énergique. 

Liniment  irritant  (Maury). 

Essence  de  térébenthine 90  gr. 

Ammoniaque  liquide 24  — 

Eau  de  vie  à 58°  centigr. . . 123  — 

Mêlez.  Distensions  synoviales  récentes. 


Bolchahdat.  — Form.  vétér. 


4 


62 


MÉDICAMENTS  STIMULANTS 


Uniment  de  Binz. 


Carbonate  de  potasse 60  gr. 

Essence  de  térébenthine 120  — 

Ammoniaque  liquide 90  — 

Alcool 350  — 


Plaies  de  mauvaise  nature. 

Poix  blanche  ou  Poix  de  Bourgogne  . — 

Cette  matière  vient  des  Vosges;  elle  est  recueillie 
sur  un  sapin,  la  pesse  ou  épicéa.  Elle  est  solidifiée 
par  l’évaporation  spontanée  d'une  partie  de  son 
essence. 

Employée  à l’extérieur  comme  stimulant  dans 
les  cas  d’engorgement  chronique,  la  poix  de 
Bourgogne  entre  dans  plusieurs  onguents  ou 
charges  très  employés. 

Galipot.  — C’est  le  produit  qui  s’est  concrété 
après  la  récolte  de  la  térébenthine  de  Bordeaux, 
par  évaporation  de  son  essence. 

Colophane.  — C’est  le  produit  fixe  résultant 
de  la  distillation  de  la  térébenthine.  On  la 
nomme  encore  brai  sec,  arcanson.  Elle  entre 
dans  plusieurs  emplâtres;  pulvérisée,  elle  est 
employée  pour  arrêter  les  hémorrhagies  légères. 

Pilules  diurétiques  (Hering). 

Sel  ammoniac 8 gr. 

Farine  de  lin 16  — 

Colophane  pulvérisée 15  — 

Faites  des  pilules  et  administrez,  en  une  seule  fois,  au 

cheval. 

» 

Poix-résine  ou  résine.  — Si,  lors  de  sa  fu- 
sion, on  brasse  la  colophane  avec  de  l’eau,  on 


TÉRÉBENTHINE  — GOUDRON  63 

obtient  la  résine  jaune,  qui  entre  dans  plusieurs 
onguents. 

Poudre  de  résine.  — On  connaît  sous  ce  nom 
soit  la  résine  réduite  en  poudre,  soit  la  colophane 
pulvérisée.  On  la  prescrit,  comme  diurétique  et 
expectorant,  au  cheval,  à la  dose  de  20  à lOOgram., 
mêlée  au  son,  soit  seule,  soit  associée  aux  autres 
poudres  diurétiques. 

Huile  de  poix;  Poix  noire.  — En  brillant  des 
éclats  de  tronc  de  pin  et  les  déchets  de  térében- 
thine, et  en  laissant  écouler  le  produit  résineux, 
qui  se  liquéfie,  dans  un  réservoir  extérieur,  on 
obtient  un  mélange  qui  se  sépare  en  deux  cou- 
ches : 1°  un  liquide,  c’est  l’huile  de  poix;  2°  une 
masse  molie  qu’on  solidifie  en  la  faisant  bouillir 
avec  de  l'eau,  c’est  la  poix  noire,  qui  entre  dans 
l’onguent  basiiicum  et  dans  quelques  autres  on- 
guents. 

Goudron.  — On  l’obtient  en  soumettant  à une 
espèce  de  distillation,  per  descensum,  les  par- 
ties les  plus  résineuses  de  plusieurs  espèces  de 
pins 

Le  goudron  et  l’huile  volatile  de  goudron  sont 
employés  depuis  longtemps  pour  combattre  plu- 
sieurs affections  de  la  peau  des  animaux,  et  les 
anciens  vétérinaires  avaient  bien  constaté  tout 
le  parti  qu’on  peut  en  retirer.  On  l’administre  à 
l’intérieur  dans  la  bronchite  chronique,  la  cys- 
tite. 

11  est  aussi  très  employé  pour  enduire  les  pan- 
sements faits  après  les  opérations  sur  le  pied. 


64 


MÉDICAMENTS  STI^LANTS 


Bol  dans  la  bronchite  chronique  Bracy-Clarck) . 


Poudre  de  réglisse 15  gr. 

Farine  de  lin  ou  d’orge 30  — 

Goudron 2 — 

Miel  ou  mélasse 2 — 

F.  S.  A. 

Un  bol. 


Pommade  de  goudron. 

Goudron d 00  gr. 

Axonge 300  — 

F.  S.  A.  une  pommade. 

(Affections  parasitaires  locales.) 


Onguent  de  pied  au  goudron  Godwin). 


Goudron 
Axonge  . 


j aa  Q.  S. 


Eau  de  goudron. 

Erduisez  de  goudron  un  vase  en  grès  et  remplissez-le 
d’eau,  liemeltez  de  l’eau  au  fur  et  démesure  que  le  vase 
se  vide. 

En  chargeant  l'eau  de  quelques  grammes  de  bicarbonate 
de  soude  la  dissolution  est  plus  facile. 

Affections  catarrhales  de  toutes  les  muqueuses. 


Sirop  de  goudron  (Pereire). 


Goudron 1000  gr. 

Eau  de  rivière 230  — 


Maintenez  le  tout  pendant  24  heures  à 60°,  agitez,  laissez 
refroidir,  décantez  et  filtrez.  Faites  dissoudre  à froid 
300  gr.  de  sucre;  filtrez. 

(Affections  catarrhales  des  muqueuses  chez  les  chiens  de 
luxe.) 


Emplâtre  de  poix. 

Cire  jaune 1 part. 

Poix  blanche 3 — 

Usité  pour  faire  des  emplâtres  excitants. 


TÉRÉBENTHINE  — POIX  — RÉSINE  65 

Emplâtre  agglutina  tif. 

Poix  blanche 250  gr. 

Résine  élérai 64  — 

Térébenthine 32  — 

Huile  de  laurier 32  — 

F.  S.  A. 

Bon  agglutinatif. 

Emplâtre  de  cire. 

Cire  .jaune 3 gr. 

Suif  de  mouton 3 — 

Poix  blanche 1 — 

F.  S.  A. 


Onguent  basilicum. 

Poix  noire ) 

Cire  jauue aa  1 part. 

Colophane ) 

Huile  d’olive 4 part. 

On  fait  liquéfier  la  poix  et  la  colophane;  on  y ajoute  la 
cire  et  l’huile,  et  on  passe  quand  tout  est  fondu.  Cet 
onguent  est  très  employé  comme  résolutif  pour  hâter  la 
cicatrisationdes  ulcères  indolents  et  pour  panser  les  sétons. 


Onguent  d'allhœu. 


Huile  de  mucilage 100  gr. 

Cire  jaune 250  — 

Poix  résine 123  — 

Térébenthine 125  — 

F.  S.  A. 


Employé  comme  dessicatif.  Dans  la  médecine  vétérinaire, 
on  préféré  des  formules  plus  simples,  que  nous  donnons 
plus  loin. 


Onguent  digestif  de  dater. 


Cire 

Térébenthine ) 

Poix  noire 

Piésine 

Huile  de  lin 


aa  100  gr. 

30  — 
200  — 
_ 50  - 


66 


MEDICAMENTS  STIMULANTS 


Faites  fondre.  Ajoutez  : 

Essence  de  térébenthine 120  gr. 

Mêlez.  Pour  le  pansement  des  plaies. 

Onguent  de  térébenthine  (Eckel). 

Onguent  simple  allemand 300  gr. 

Térébenthine 1000  — 

Faites  fondre  à un  feu  doux;  agitez  pendant  le  refroi- 
dissement. 

Uniment  adoucissant  avec  l'althœa  (Bourgelat). 

Onguent  d’althœa 100  gr. 

Huile  d'olives 100  — 

On  fait  fondre  à une  douce  chaleur  l’onguent  et  on 
ajoute  l’huile.  On  peut  remplacer  l’onguent  d’althœa  par 
la  pommade  de  peuplier.  Maturatif. 

Onguent  de  pied. 


Huile  blanche 1 kilogr 

Térébenthine ...  1 — 

Cire  jaune 1 — 

Axonge 2 — 


Coupez  la  cire  par  morceaux,  faites-la  fondre  dans 
l’huile  avec  Faxonge;  après  avoir  retiré  la  bassine  du  feu, 
ajoutez  la  térébenthine;  laissez  refroidir  l’onguent  en  ayant 
soin  de  l’agiter  par  intervalle. 

L’onguent  de  pied  sert  à entretenir  la  corne  du  sabot  et 
la  couronne  dans  un  état  de  souplesse  convenable;  il 
favorise  l’accroissement  de  la  muraille,  prévient  et  guérit 
les  crevasses.  Ou  noircit  à volonté  cet  onguent  avec  le 
noir  de  fumée. 


Onguent  de  pied  plus  économique. 


Graisse  de  cheval...; 2 kilogr. 

Cire  jaune 500  gr. 

Galipot 1 kilogr. 


Faites  fondre  à une  douce  chaleur;  passez. 


Onguent  de  pied  (Erdmann  et  Hertwig). 


Cire  jaune 2 part. 

Poix  liquide 3 — 


TÉRÉBENTHINE 


67 


Axonge  de  porc 
Suif  de  mouton 


ââ  12  part. 


A étendre  une  fois  par  jour  sur  le  sabot. 


Onguent  de  pied  (Lassaigne  et  Delafond). 

Graisse  de  porc I 

Huile  d'olive > ââ  500  gr. 

Térébenthine... \ 

Huile  de  pied  de  bœuf  ou  miel...  ) 

Après  avoir  fait  fondre  à une  douce  chaleur,  dans  une 
bassine  de  cuivre,  la  cire,  la  graisse  et  l’huile  mêlées  en- 
semble, on  retire  le  vase  du  feu  et  on  y ajoute  la  téré- 
benthine et  le  miel  en  remuant  jusqu’à  refroidissement 
de  l'onguent. 

Quelques  vétérinaires  le  colorent  en  noir  par  un  peu  de 
noir  de  fumée  ou  de  noir  d’os,  lorsqu’il  doit  être  appliqué 
immédiatement  sur  le  sabot. 

Nous  remplaçons  le  miel,  dans  cet  onguent,  par  l’huile 
de  pied,  parce  que  cette  huile  le  rend  plus  onctueux. 

Usages.  — Cet  onguent  est  surtout  employé  pour  graisser 
le  sabot  lorsque  la  corne  est  dure  et  desséchée. 

Onguent  de  pied  (Bracy-Clark). 

Suif 2000  gr. 

Cire  jaune 120  — 

Goudron 250  — 

Faites  fondre  le  tout  doucement  sur  le  feu,  et  remuez 
bien  l’onguent  lorsqu’il  commencera  à acquérir  de  la  con- 
sistance. 

Cette  préparation  est.  d’un  grand  service  pour  sécher  les 
talons  meurtris,  les  sabots  fendus  où  la  cutidure  a été 
enlevée  par  la  râpe  des  maréchaux:  elle  conserve  le  sabot 
dans  un  état  de  souplesse  et  d’élasticité  convenables. 

Topique  excitant. 

ââ  100  gr. 

10  — 

Mêlez  à une  douce  chaleur  et  appliquez  sur  les  engor- 
gements et  les  distensions  articulaires. 


Térébenthine 

Poix  de  Bourgogne 
Poudre  d’euphorbe. 


C8  MÉDICAMENTS  STIMULANTS 

Cataplasme  maluratif. 


Cataplasme  de  farine  de  lin 1 kilogr. 

Onguent  basilicum  . . 200  gr. 


Mêlez.  Au  lieu  du  cataplasme  de  farine  de  Un  on  ; ul 
prendre  de  l’oseille  cuite  et  hachée. 

Emplâtre  agglulinatif. 


Emplâtre  simple. 8 part. 

Poix  blanche  de  Bourgogne 3 part. 


Faites  liquéfier  à une  douce  chaleur,  passez  à traveis 
une  toile  claire,  laissez  refroidir,  et  diviser  en  magdab  ns. 

L’emplâtre  agglutinatif  est  employé  pour  réunir  les  lèvres 
des  plaies  sans  suture;  il  faut  qu’il  soit  d une  consistance 
molle. 


Onguent  fondant  (Girard). 


Térébenthine 384  gr. 

Deutochlorure  de  mercure 32  gr. 


On  réduit  le  deutochlorure  en  poudre  fine  dans  un  mor- 
tier de  verre  ou  de  porcelaine,  et  on  le  triture  peu  à peu 
avec  la  térébenthine.  La  proportion  du  sublimé  corrosif 
peut  être  augmentée  jusqu'à  un  huitième.  Employé  pour 
obtenir  la  résorption  des  liquides  épanchés  dans  des 
kystes  récents;  on  augmente  son  action  en  échauffant  la 
partie  avec  une  pelle  rouge  (?). 

Charge  ou  emplâtre  fortifiant  (Bracy-Clark) . 


Poix  de  Bourgogne 120  gr. 

Térébenthine. ISO  — 

Huile  d’olives 120  — 


Cet  emplâtre  de  poix,  sur  un  morceau  de  peau,  est  un 
excellent  remède,  lorsqu’il  est  appliqué  de  suite,  dans  les 
cas  d’articulations  ouvertes,  servant  à exclure  Pair,  quand 
l’application  est  bien  faite. 


Charge  résolutive. 

Goudron 

Suif  et  poix  de  Bourgogne...... 


| aa  100  cr. 


TÉRÉBENTHINE 


69 


Essence  de  térébenthine ) ~ 

Teinture  de  cantharides j dd  ,JU 

Faites  fondre  le  suif  à une  chaleur  modérée;  ajoutez  le 
goudron,  l’essence  et  la  teinture;  mêlez  exactement. 

Après  avoir  rasé  ou  coupé  le  poil  de  la  partie  malade, 
faites  une  forte  friction  avec  la  charge;  recouvrez  après 
avec  des  étoupes  trempées  dans  ce  même  médicament. 

La  charge  résolutive,  fortifiante,  s’emploie  communé- 
ment sous  forme  de  topique  sur  des  étoupes  : il  faut  avoir 
soin  de  bien  frictionner  la  partie  malade. 


Charge  résolutive  avec  la  poix  de  Bourgogne. 


Poix  de  Bourgogne 

Suif 

Essence  de  térébenthine 


. 200  gr. 

— 100  gr. 


Après  avoir  fait  dissoudre  la  poix  avec  le  suif,  ajoutez 
l’essence  et  appliquez  sur  la  partie  malade  rasée. 


Charge  résolutive  ammoniacale. 

Térébenthine 200  gr. 

Essence  de  térébenthine 100  — 

Camphre.. 20  — 

Ammoniaque  liquide 50  — 

Mêlez  la  térébenthine  avec  l'essence,  ajoutez  le  camphre, 
puis  l’ammoniaque. 

Charge  résolutive  avec  l’huile  de  laurier. 

Poix  de  Bourgogne 200  gr. 

Huile  de  laurier  épaisse  100  — 

Mêlez. 


Charge  résolutive  avec  le  savon. 

Savon  noir 200  gr. 

oa  100  gr. 

Mêlez  et  employez  comme  il  est  dit  ci-dessus. 


Térébenthine 

Essence  de  lavande 


Charge  résolutive. 

Térébenthine 

Huile  de  laurier 

Essence  de  lavande 


. . . 200  gr. 

| cùl  100  gr. 


70 


MÉDICAMENTS  STIMULANTS 


On  mêle  par  agitation  ces  trois  substances  et  on  applique 
la  charge  comme  ci-dessus. 


Charge  résolutive  fortifiante. 


Goudron 

Suif 

Essence  de  térébenthine 


. 250  gr. 

ââ  100  gr. 


Faites  fondre  le  suif  et  le  goudron,  retirez  du  feu  et 
mélangez  exactement  l'essence. 

Charge  de  Lebas  employée  à l’École  d’Alfort. 

Goudron 12  gr. 

Axonge  ou  suif 6 — 

Essence  de  térébenthine 1 . • - 

Teinture  de  cantharides ) 4 'J 


Acide  phénique.  — Produit  de  la  distillation 
du  goudron  de  houille  ou  coaltar,  c’est  le  plus 
précieux  des  désinfectants;  il  tue  les  ferments 
organisés  (microbes).  Il  est  aussi  hémostatique  e‘ 
légèrement  caustique.  Solubilité  maxima  dans 
l’eau,  5 p.  0/0.  A l’aide  d’alcool  ou  fait  des  disso- 
lutions plus  concentrées. 

Coaltar  (goudron  de  houille)  renferme  un 
grand  nombre  de  principes  dont  le  plus  impor- 
tant est  l’acide  phénique. 

Eau  phéniquée  5 p.  0/0. 


Acide  phénique 50  gr. 

Eau  ordinaire 1000  — 

Dissolvez  à froid. 

Huile  phéniquée  (Nocard). 

Acide  phénique 4 gr. 

Huile 100  — 


ACIDE  PHENIQUE 


71 


Pommade  phcniquée  (Nocard). 

Acide  phénique 4 gr. 

Axonge  ou  vaseline 100  — 


Poudre  désinfectante. 


Plâtre  à mouleur 1 kil. 

Acide  phénique 10  gr. 


Mêlez  dans  un  mortier. 


Uniment  phéniqué. 


Acide  phénique 

...  2 

gr. 

Essence  de  térébenthine j 

Huile  d’olives i 

j aa  4 

gr. 

Huile  phéniquëe  (Lister). 

Acide  phénique 

...  l 

gr- 

Huile  de  lin  bouillie b — 

Pansements. 

Emplâtre  pliéniqué  (Lister). 

Acide  phénique ) ~ n c 

Carbonate  de  chaux ] dd  ' 

Pour  faire  un  mastic. 


Pour  laver  les  mains,  les  couteaux,  les  instruments,  les 
appareils  : 


Acide  phénique 1 gr. 

Eau 3 — 


Acide  phénique  alcoolisé. 

Alcool  à 90° ) ~ n o 

Acide  phénique  cristallisé j ad  ^ ' 

Caustique.  Piqûres  anatomiques.  Carie  dentaire  (Le- 
maire). 

Glycérine  phcniquée. 


Glycérine 10  gr. 

Acide  phénique 1 — 

(Eczéma.) 


72 


MÉDICAMENTS  STIMULANTS 


Breuvage  antiputride  (Trasbot . 


Acide  phénique 10  gr. 

Vin  rouge 1 lit. 

Infusion  de  plantes  aromatiques i — 


Faites  l’infusion,  mêlez  le  vin  et  l’acide. 

Dans  la  dernière  période  de  l’infection  purulente. 

On  peut  remplacer  le  vin  par  15  gram.  d’alcool. 

Phénate  sod.  solut.  (Bobœuf . 

Phénale  de  soude 1 gr. 

Eau 100  — 

Pansement  des  plaies  et  pour  combattre  les  hémor- 
rhagies. 

Pommade  phéniquée  (Bobœuf). 

Acide  phénique i gr. 

Axonge 10  — 

F.  S.  A. 


Poudre  de  coaltar. 


Plâtre  à mouleur 100  gr. 

Goudron  de  houille 1.  2.  3. 


Mêlez  dans  un  mortier.  Désinfecte  les  plaies  et  suppti-  j 
rations  fétides;  délersive  absorbante  (Corne  et  Des- 
maux). 

Teinture  coaltarée  (Lebceuf  . 

Goudron  de  houille 100  gr. 

Teinture  alcoolique  de  bois  de  Panama,  240.  De  10  à 20  gr. 
avec  500  gram.  d’eau  pour  panser  les  plaies  infectes. 

Saponinc  coaltarée  vétérinaire. 

Savon  vert 1 er. 

Eau 20  — 

Alcool 1 — 

Coaltar 1 — 

Dissolvez  le  savon  dans  l'eau  chaude,  ajoutez  l'alcool  , 
et  le  coaltar,  agitez  en  refroidissant. 


ACIDE  PHÉNIQUE 


73 


Acide  phénique 4 gr. 

Huile de  30  à 60  — 

Mêlez  pour  toucher  les  ulcères  aphtheux  (Forster). 


Acide  phénique 4 gr. 

Eau  distillée 360  — 


Collection  des  sinus  (Forster). 


Acide  phénique  cristallisé là  2 gr. 

Alcool 23  — 

Eau  distillée 60  — 

F.  S.  A.  une  solution. 


Une  cuillerée  à café  tous  les  jours  dans  l’oreille  (la 
chien  atteint  de  catarrhe  auriculaire  (Adam). 

Bains  antipsoriques  phéniqués  (Zundel). 


Acide  phénique 1300  gr. 

Chaux  vive 1000  — 

Carbonate  de  soude 3000  — 

Savon  vert 3000  — 

Dissolvez  dans  260  litres  d’eau  chaude.  Pour  100  moutons. 

Solution  phéniquée  pour  pulvérisation  (Nocard). 

Acide  phénique 4 gr. 

Glycérine 20  — 

Eau 80  — 

(Pour  spray  phéniquée.) 


Salol.  — Combinaison  d’acide  phénique  et 
d'acide  salicylique.  C’est  un  excellent  antisep- 
tique à employer  intus  et  extra.  A l’intérieur  en 
effet  le  salol  se  dédouble  en  ses  deux  compo- 
sants et  produit  l’antisepsie  intestinale  (diarrhées 
rebelles)  et  aussi  celle  des  voies  urinaires 
(néphrites,  cystites). 

Boucuarimt.  — Form.  vétér.  5 


74 


MÉDICAMENTS  STIMULANTS 


Il  est  insoluble  dans  l’eau. 

On  peut  le  donner  à l’intérieur  à la  dose  de 
10  à 12  grammes  par  jour. 

Pour  l’usage  externe  le  mélanger  à de  la 
poudre  d’amidon. 

Huile  volatile  de  corne  de  cerf.  — Résidu  de 
la  distillation  de  la  corne  du  cerf,  peu  employée 
aujourd’hui;  elle  est  anthelmintique. 

Bourgeons  de  sapin.  — Us  doivent  leurs  pro- 
priétés excitantes  à la  térébenthine  qu’ils  con- 
tiennent dans  leurs  écailles.  On  les  emploie  en 
infusion. 

Naphtaline. — Suivant M.  Rossignol,  la  naph- 
taline possède  beaucoup  des  propriétés  physiques 
et  physiologiques  du  camphre.  Elle  peut  le  rempla- 
cer dans  l’art  de  guérir.  Elle  se  dissout  facilement 
dans  l’alcool  faible,  et  forme  ainsi  un  alcoolé  qui 
a toutes  les  propriétés  de  l’eau-de-vie  camphrée, 
sans  coûter  la  moitié  du  prix  de  cette  dernière. 

En  outre,  la  naphtaline  s’associe  parfaitement 
aux  corps  gras,  et  les  pommades  ainsi  obtenues 
peuvent  être  employées  en  frictions  dans  les  cas 
de  contusions,  d’entorses,  etc.  Déjà  même  on  a 
remplacé  le  camphre  parla  naphtaline,  dans  un 
grand  nombta  de  préparations  dont  cet  agent 
fait  partie,  c-c  leur  application  a été  suivie  des 
mêmes  sucres  : des  inflammations  chroniques 
des  paupières,  rebelles  à tous  les  autres  modes 
de  traitement,  ont  cédé  à la  seule  influence  de  la 
pommade  naphtalinée. 

La  naphtaline  en  dissolution  dans  q.  s.  d’éther, 
ou  en  poudre  remplace  avantageusement  l'iodo- 
forme  dans  le  traitement  des  plaies  (Rossignol, 
18901. 


CRÉOSOTE  — CHARBON  75 

Pommade  à la  naphtaline. 

Naphtaline 2 gr. 

Axonge 30  — 

Cette  pommade  peut  remplacer  la  pommade  de  gou- 
dron dans  le  traitement  des  dartres. 

Naphtol.  — Phénol  de  la  naphtaline.  On  con- 
naît le  naphlol  A et  le  naphtol  B.  Ce  dernier  est 
seul  employé. 

Excellent  antiseptique  intus  et  extra.  A l’exté- 
rieur dans  les  mêmes  cas  que  la  naphtaline.  A 
1 intérieur  mélangé  au  salicylaLe,  de  bismuth  il  est 
très  employé  pour  produire  l’antisepsie  intesti- 
nale. 

De  5 à 8 grammes  par  jour,  grands  animaux; 
1 gramme  chez  les  petits. 

Le  naphtol  est  aussi  parasiticide  (voir  parasi- 
ticides). 

Créosote.  — La  créosote  pure,  mise  en  contact 
avec  les  tissus,  agit  à la  manière  des  rubéfiants; 
elle  détermine  une  inflammation  plus  ou  moins 
vive;  administrée  à l’intérieur,  elle  peut  même 
empoisonner. 

La  propriété  dont  jouit  la  créosote  de  coagu- 
ler l’albumine  la  rend  propre  à arrêter  certaines 
hémorrhagies  capillaires.  On  l’a  employée  contre 
les  plaies  récentes,  les  hémorrhagies  traumatiques. 
C’est  à elle  que  Veau  cle  Binelli  doit  ses  propriétés. 

La  créosote  étendue  d’eau,  appliquée  sur  les 
ulcères  de  mauvais  caractère,  en  change  assez 
promptement  l’aspect,  y détermine  un  travail  éli- 
minatoire. On  a employé  l’eau  de  créosote  con- 
tre les  brûlures,  la  gale,  les  dartres,  la  gangrène, 
la  carie  des  os,  les  ulcères. 


F 

76  MÉDICAMENTS  STIMULANTS 

La  créosote  a une  action  des  plus  remarqua- 
bles sur  la  muqueuse  pulmonaire.  Elle  arrête  les 
sécrétions  bronchiques  (bronchite  chronique). 
Bouchard  a démontré  qu’elle  est  le  meilleur 
agent  contre  la  phtisie  pulmonaire,  car  elle 
détruit  facilement  le  microbe  de  Koch. 

D’un  emploi  difficile  à l'intérieur  à cause  de 
son  mauvais  goût. 


Pilules  de  créosote. 

Créosote  de  hêtre..- 10  gr. 

Savon  médicinal  desséché  et  pulvérisé.  25  — 

F.  S.  A.  100  pilules  de  5 à 10  par  jour. 

Bronchite  chronique  du  chien. 

Eau  de  créosote. 

On  ajoute  goutte  à goutte  une  solution  alcoolique  de 
créosote  à de  l’eau  distillée  jusqu'à  ce  que  le  mélange 
commence  à perdre  sa  transparence  après  avoir  été  agité. 
On  l’applique  à l’aide  de  plumasseaux  de  charpie  "sur 
les  surfaces  saignantes,  les  plaies,  les  ulcères. 

Onguent  de  créosote. 

On  mélange  la  créosote  à la  dose  de  1/20  à la  graisse 
de  porc  ou  à l’onguent  populéum.  Employé  pour  panser 
les  plaies  de  mauvaise  nature. 

Suie.  — On  a employé  les  préparations  de 
suie  comme  antivermineuses,  antispasmodiques. 
On  s’en  est  servi  dans  le  traitement  des  dartres; 
on  les  a préconisées  contre  les  ulcères,  les  ophtal- 
mies, etc.  On  donne  la  suie  à la  dose  de  100 
grammes  aux  grands  animaux. 

Charbon.  — Appliqué  à l'extérieur,  le  charbon 
Deut  agir  de  deux  manières  : 1°  en  absorbant  les 


BENJOIN  — BAUMES  77 

gaz  putrides  et  en  s’opposant  aux  progrès  de  la 
putréfaction;  2°  en  stimulant  mécaniquement 
les  surfaces  ulcérées  où  languit  l’action  vitale. 
C’est  ainsi  qu’on  l’emploie  pour  combattre  les 
ulcères  accompagnés  d’une  odeur  fétide,  la  gan- 
grène proprement  dite. 


Poudre  de  charbon  et  de  quinquina. 

Charbou  de  bois  en  poudre 100  gr. 

Poudre  de  quinquina de  10  à 20  — 

Sur  les  plaies  de  mauvaise  nature. 

Décoction  de  suie  (Marinas). 

Suie  tamisée 40  gr. 

Eau 100  — 

Pour  désinfecter  les  plaies. 

Cataplasme  au  charbon  (Cazenava). 

Charbon  de  bois  en  poudre ) 

Farine  de  lin | aa  Q.  S. 

Eau  chaude ) 

Plaies  ulcéreuses. 


Créosote 5 à 10  goût. 

Alcool 30  gr. 

Eau  distillée 300  — 

Collection  des  sinus  (Forstsr;. 


Chlorure  de  chaux 25  gr. 

Charbon  de  bois  en  poudre 45  — 


F.  S.  A.  une  poudre.  — Parties  gangrénées. 


Créosote  . . . 
Eau  distillée 


4 gr. 
20  — 


78 


MÉDICAMENTS  STIMULANTS 


F.  S.  A. 

Eczéma  iHertwig). 

Baies  de  genièvre.  — Elles  possèdent  des 
propriétés  stimulantes  et  diurétiques. 

On  les  employait  beaucoup  autrefois  en  poudre,  à 
l’intérieur,  brûlées  sur  un  réchaud  en  fumigation. 

Copahu . — Jouit  des  mêmes  propriétés  que 
la  térébenthine,  mais  se  recommande  surtout 
par  une  action  spéciale  très  prononcée  sur  l’ap- 
pareil génito-urinaire.  Peut  être  employé  dans 
l’uréthrite  du  chien. 

Sirop  de  copahu  (Puche) . 


Copahu SO  gr. 

Gomme  en  poudre 20  — 

Eau 50  — 

Essence  de  menthe  poivrée 32  gouttes. 

Sirop  de  sucre 400  gr. 


On  émulsionne  le  baume  de  copahu  avec  l'eau  et  la 
gomme,  on  ajoute  l'essence,  puis  le  sirop.  De  8 a 60  gr. 
(Uréthrite  aiguë  du  chien.) 

Pilules  de  copahu. 

Copahu ) __ 

Térébenthine  de  Bordeaux > aa  20  gr. 

Magnésie ) 

F.  S.  A.  des  bols  de  30  centigr.  De  5 à 20  pour  le  chien 

dans  les  uréthrites  et  les  maladies  de  la  vessie. 

Benjoin.  — Baumes  de  Tolu  et  du  Pérou.  — 

Ce  sont  des  pectoraux,  leur  action  est  celle  de 
la  térébenthine  qui  les  remplace  d'ailleurs  en 
médecine  vétérinaire.  On  peut  cependant,  les 

employer  pour  les  chiens  du  luxe. 


79 


Sirop  de  baume  de  Tolu. 


Baume  de  Tolu 50  gr. 

Eau  pure , 500  — 

Sucre  blanc 1000  — 


Faites  digérer  le  baume  de  Tolu  avec  l’eau  au  bain-marie 
couvert  pendant  12  heures  en  ayant  soin  d’agiter  de  temps 
en  temps.  Filtrez,  ajoutez  le  sucre  en  laissant  dissoudre  à 
une  douce  chaleur  en  vase  clos.  Filtrez  au  papier. 

Breuvage  expectorant  pour  le  bœuf  (Clater). 

Réglisse  concassée 50  gr. 

Faites  bouillir  dans  un  litre  d’eau  jusqu’à  réduction  d’un 
quart.  Passez;  ajoutez  : 

Poudre  de  scille 10  gr. 

Résine  de  gaïac ^ Tn  iq  sr 

Teinture  de  baume  de  Tolu j L s 

Miel 100  gr. 

Dans  les  affections  catarrhales  chroniques. 

On  prépare  la  teinture  de  baume  de  Tolu  avec  1 de  baume 
de  Tolu  et  4 d’alcool  rectifié. 

Benzoate  de  chaux. 

A employer  contre  les  hématuries  du  chien  surtout 
celles  dues  à la  diathèse  urique  et  la  çravelle.  Il  désin- 
fecte également  la  vessie  dans  le  cas  où  les  urines  sont 
ammoniacales. 

Dose  de  1 à 2 grammes. 

Pilules  balsamiques  pour  les  chiens  (Blaine). 

Gomme  ammoniaque 

Scille 

Baume  du  Pérou. . . 

Acide  benzoïque 

Baume  de  soufre. . . 

F.  S.  A.  40  pilules. 

On  en  donne  une  ou  deux  chaque  matin  aux  chiens; 
contre  les  affections  chroniques  du  poumon. 


10  gr. 
1 — 
6 — 
2 — 
Q.  S. 


80  MÉDICAMENTS  STIMULANTS 


Teinture  balsamique  composée  { baume  du  Commandeur). 


op  Racine  d’angélique 15  gr. 

Fleurs  d’hypericum 30  — 

Alcool  à 80°  cent 1125  — 


Faites  digérer,  à une  douce  chaleur,  eu  vase  clos  et  en 
agitant  de  temps  en  temps,  pendant  huit  jours;  passez 
avec  une  forte  expression  et  ajoutez  à la  liqueur  : 


Myrrhe. 

Oliban. 


) 

i 


aa  15  gr. 


Faites  digérer  comme  il  a été  dit  précédemment  ; ajoutez  : 

Aloès 15  gr. 

Baume  de  Tolu 
Benjoin 

Cette  teinture  mélangée  à 4 fois  son  poids  d'eau  est 
employée  à l’extérieur  comme  hémostatique,  substitutif  et 
cicatrisant. 


aa  100  gr. 


Poivre  long,  poivre  noir,  poivre  cubèbe.  — 

Le  poivre  noir  est  un  stimulant  énergique  que 
l’on  peut  employer  en  mastigadour  et  que  l'on  a 
fait  entrer  dans  quelques  électuaires  stimulants. 

Le  cubèbe  est  peu  employé  en  vétérinaire:  on 
pourrait  l’utiliser  dans  l’urétbrite  du  chien. 

Électuaire  de  cubèbe. 


Cubèbe  en  poudre 15  gr. 

Sirop  de  sucre Q.  "S. 

En  3 prises. 

Mastigadour  au  poivre  (Hayne  . 

Poivre  noir  en  poudre ) 

Sel [ aa  50  gr. 

Miel  ou  mélasse Q.  S. 


Faites  une  pâte  que  vous  étendrez  sur  un  linge  que 
vous  roulez  autour  d'un  morceau  de  bois  que  vous 
placez  dans  la  bouche  en  guise  de  mors. 


OMBELLIFÈRES 


81 


Absinthe.  — Camomille.  — L’absinthe  est  un 
stimulant  des  forces  digestives  en  même  temps 
qu’un  anthelmintique  (voir  Antbelmintiques).  La 
camomille  agit  comme  l'absinthe,  mais  elle  n’est 
pas  anthelmintique.  On  l’emploie  contre  les  co- 
liques. 

Breuvage  de  camomille. 


Camomille 10  gr. 

Eau 1 lit. 


Infusez. 

(Contre  les  coliques.) 


Fleurs  de  camomille 45  gr. 

Faites  une  infusion  de 720  — 


Ajoutez  huile  de  baies  de  genièvre  2 à 4 gram.  En  une 
seule  fois.  Répétez  d’heure  en  heure.  Fièvre  vitulaire 
(Spinola  . 


Poudre  de  camomille. 

Peu  usitée. 

De  20  à 50  gram. 

Infusion  de  camomille  (Hayne). 

Fleurs  de  camomille 60  gr. 

Infusez  dans  eau  Q.  S.  pour  avoir  un  1/2  litre  de 
colature. 

Espèces  pour  lavement  (Erdmann  et  Hertwig). 


Feuilles  de  mauve 2 gr. 

Fleurs  de  camomille.. 4 — 

Gâteau  de  graine  de  lin 6 — 


Mêlez,  concassez,  bouchez  et  conservez  pour  l’usage. 


Lavement  carminatif. 


Tètes  de  pavot N°  6. 

Camomille  romaine 2 poignées. 


82  MÉDICAMENTS  STIMULANTS 

Semences  d’anis 20  gram. 

Eau 2 litres  1/2. 

Décodez  les  pavots,  ajoutez  les  fleurs  et  les  semences, 
infusez  une  demi-heure,  passez  et  administrez  tiède. 

Ombellifères  aromatiques . — Les  racines 

des  ombellifères  ont  une  assez  grande  importance 
en  économie  domestique.  Les  plus  employées 
sont  les  racines  d’angélique,  d’ache,  de  carotte, 
de  charbon  roland,  de  fenouil,  d’impératoire,  de 
méum,  de  persil.  Les  racines  d’ombellifères  qui 
contiennent  une  grande  proportion  d'buile  essen- 
tielle, unie  à une  résine  molle  qui  la  retient, 
telles  que  celles  d’impératoire,  de  méum.  de 
cbervi,  sont  des  toniques  excitants  assez  énergi- 
ques. Celles  qui  contiennent  moins  d’essence, 
comme  les  racines  de  persil,  de  fenouil,  de  char- 
bon roland,  sont  employées  comme  diurétiques. 
Celles  qui  sont  succulentes  servent  d'aliments, 
comme  la  carotte,  le  panais,  le  céleri. 

Carotte  ( Daucus  carotta).  — Cette  racine  a une 
grande  importance  dans  l’alimentation  des  ani- 
maux domestiques.  Voici  comment  Delafond 
appréciait  son  utilité  : 

« Elle  est  mangée  avec  beaucoup  de  plaisir 
par  les  chevaux;  elle  leur  donne  un  poil  lustré 
et  couché,  diminue  la  dureté  des  matières  excré- 
mentitielles,  fait  cesser  et  devenir  grasses  les 
toux  sèches  et  opiniâtres  dont  ils  sont  souvent 
atteints. 

« Coupée  par  morceaux  et  unie  à la  farine 
d’orge,  elle  compose  des  mâches  excellentes  pour 
les  chevaux  qui  ont  souffert  d’un  long  travail  et 


LAURIER 


83 


dont  la  poitrine  est  délabrée.  Cette  racine  est 
surtout  très  précieuse  pendant  l'hiver;  elle  peut 
très  bien  remplacer  l’herbe  fraîche  qu’on  donne 
si  avantageusement  au  printemps  pour  les  che- 
vaux qui  sont  atteints  -de  quelques  maladies  cu- 
tanées  

« La  carotte  cuite,  réduite  en  pulpe,  délayée 
dans  l’eau  où  elle  a cuit,  puis  unie  à la  farine 
d’orge,  au  petit-lait,  constitue  une  provende  fort 
émolliente  et  un  peu  nourrissante,  que  les  porcs 
mangent  avec  délices . Elle  convient  surtout 
pour  les  jeunes  porcs  qui  sont  convalescents  de 
l’angine  et  d’inflammation  des  intestins. 

« Les  carottes  cuites  avec  une  tête  de  mouton 
ou  les  pieds  des  mêmes  animaux,  composent  un 
bouillon  excellent  pour  les  chiens  atteints  de 
bronchite,  de  pneumonie  et  de  gastro-entérite.  » 

Angélique  officinale  ( Angelica  archangelica ). 
— L’angélique  est  stimulante;  elle  excite  les 
forces  de  l’estomac.  On  la  réduit  en  poudre. 

Doses.  — De  20  à 130  gram.  pour  les  grands 
animaux,  10  à 20  gram.  pour  les  petits. 

Anis.  — C’est  un  puissant  stimulant  dont  on 
peut  faire  usage  dans  les  coliques  gazeuses  et 
dans  les  indigestions  d’eau  froide. 

Dose.  — De  20  à LO  gram.  pour  les  grands  ani- 
maux. 

Le  prix  trop  élevé  de  l’anis  vert  lui  fait  pré- 
férer souvent  les  graines  de  fenouil. 

Fenouil  ( Feniculum ).  — Ses  semences  ont  une 
saveur  chaude,  sucrée,  assez  semblable  à celle 
de  l’anis.  On  les  donne  avec  avantage  dans  les 


84 


MÉDICAMENTS  STIMULANTS 


coliques  gazeuses,  les  indigestions,  à la  dose 
de  50  à 100  grain,  pour  les  grands  animaux. 

Cumin,  Coriandre,  Carvi.  — Quant  aux  se- 
mences du  cumin  officinal  ( Cuminum  qjminum), 
de  la  coriandre  cultivée  ( Coriandrum  sativum),  du 
carvi  officinal  ( Carum  carvi),  elles  sont  rarement 
employées,  si  ce  n’est  dans  les  localités  où  on 
peut  récolter  ces  graines  à bon  marché.  Les 
graines  de  carvi  sont  souvent  mélangées  avec 
l’avoine  des  chevaux,  auxquels  elles  donnent 
beaucoup  d’appétit. 

Laurier  noble  (Laurus  nobilis) . — On  emploie 
en  médecine  vétérinaire  la  feuille  et  les  baies 
de  laurier,  et  l’huile  qu’on  extrait  de  ces  der- 
nières. 

Feuilles  et  baies  de  laurier.  — Elles  contien- 
nent une  huile  volatile;  elles  possèdent  des  pro- 
priétés stimulantes  actives. 

Huile  de  laurier.  — On  l'obtient  en  soumettant  a une 
forte  presse,  entre  des  plaques  échauffées,  les  baies  de 
laurier  réduites  en  poudre  et  exposées  à la  vapeur  d'eau 
bouillante. 

Onguent  de  laurier,  pommade  de  laurier.  — On  la  pré- 
pare en  faisant  fondre  à une  douce  chaleur  parties  égales 
d’huile  de  laurier  et  de  graisse.  Voici  une  recette  diffé- 
rente qui  est  donnée  par  le  Codex  : 


Feuilles  récentes  de  laurier 

Baies  de  laurier 

Graisse  de  porc 


| ââ  500  gr. 
. . 1000  gr. 


Contusez  les  feuilles  et  les  baies  de  laurier,  et  faites-les 
chauffer  avec  la  graisse  sur  un  feu  modéré  jusqu’à  ce  que 


SAUGE  — LAVANDE 


85 


toute  l’humidité  soit  dissipée;  passez  avec  une  forte 
expression,  laissez  refroidir  lentement,  séparez  le  dépôt, . 
liquéfiez  de  nouveau  la  pommade,  et  quand  elle  sera  à 
moitié  refroidie,  coulez-la  dans  un  pot. 

Cette  pommade  est  utile  pour  exciter  la  suppuration 
des  abcès. 

Cannelle.  — On  connaît  sous  ce  nom  la  se- 
conde écorce  du  Laurus  cinnamomum  de  la  famille 
des  laurinées.  Elle  est  peu  employée  en  médecine 
vétérinaire  à cause  de  son  prix  élevé;  on  préfère 
la  cannelle  de  Chine,  parce  qu’elle  coûte  beau- 
coup moins  que  celle  de  Ceylan. 

La  cannelle  est  très  stimulante  et  tonique.  On 
fait  dissoudre  souvent  ses  principes  actifs  dans 
le  vin  ou  le  cidre  en  la  décoctionnant  quelques 
instants  avec  ces  liquides.  On  l’administre  encore 
dans  les  indigestions,  dans  les  parturitions  dif- 
! ficiles  dues  à la  faiblesse  de  la  mère.  La  dose  est 
de  20  à 50  gram.  pour  les  grands  animaux,  et 
de  5 à 10  gram.  pour  les  petits.  La  poudre  est 
aussi  souvent  associée  au  son,  à l’avoine,  à la 
pro vende. 

L’écorce  de  Winter,  la  cannelle  blanche  sont 
employés  comme  succédanées  de  la  cannelle. 

Labiées.  — Elles  sont  stimulantes,  antispas- 
modiques et  légèrement  sudorifiques.  Utiles  pour 
faire  réagir  l’économie  contre  les  influences  mor- 
bides (refroidissement,  ingestion  trop  copieuse 
d’aliments,  etc.,  etc.)  ; pour  soutenir  les  forces  des 
I animaux  tombés  dans  le  coma  par  suite  de 
1 longues  maladies,  de  suppuration.  Certaines 
préparations  sont  usitées  à l’extérieur,  sur  les 
plaies  notamment. 


80 


MÉDICAMENTS  STIMULANTS 


Romarin  ( Rosmarinus , T.)-  — Le  romarin  offi- 
cinal est  peu  employé  : cette  plante  contient  une 
huile  essentielle  très  aromatique;  elle  se  prescrit 
quelquefois  en  infusion  dans  l’eau,  le  vin  ou  le 
cidre  : 20  gram.  pour  un  litre. 

Sauge  ( Salvia , L.).  — Les  feuilles  de  sauge  2 
officinale  donnent  une  infusion  aromatique  assez  ; 
agréable  qui  est  usitée.  La  sauge  intervient  dans 
plusieurs  préparations  aromatiques  composées. 
On  prépare  avec  elle  des  breuvages  stimulants 
avec  l’eau  ou  le  vin  ; 20  gr.  de  sauge  par  litre. 
On  l’emploie  contre  l’anémie  du  mouton. 

Infusion  de  sauge  (Eckel). 

Sauge 60  gr. 

Eau 1 litre. 

Faites  infuser.  Pour  injecter  clans  la  bouche  contre  les  ' 
aphtes  épizootiques. 

Marrube  (Marrubium) . — Les  sommités  de 
marrube  ont  été  vantées  par  les  anciens  dans  les 
bronchites  du  cheval;  elles  sont  à peine  usitées  . 
aujourd’hui. 

Hysope  ( Hyssopus ).  — Les  sommités  fleuries 
de  l’hysope  officinale  sont  employées  comme  ; 
expectorant  sous  forme  d’infusion. 

Lavande  ( Lavciiidula , L.).  — Les  sommités  de 
lavande  officinale  sont  riches  en  une  essence, 
appelée  essence  de  lavande,  qui  était  autrefois 
fréquemment  employée  en  vétérinaire. 

Alcoolat  de  lavande  ( eau-de-vie  de  lavande). 


Alcool  à 80° 30  part. 

Iluilè  volatile  de  lavande t — 


Mêlez.  Cet  alcoolat  peut  être  employé  aux  mêmes  usages 


VULNÉRAIRE  87 

que  l'eau-de-vie  camphrée  pour  l’extérieur.  Il  est  plus 
économique  et  tout  aussi  efficace. 

Menthe  ( Mentha , L.).  — Le  genre  menthe  four- 
nit différentes  espèces  qui  sont  employées  en 
médecine  vétérinaire,  Mentha  viridis,  sylvcstris, 
crispa,  pulegium , piperita. 

La  menthe  poivrée  est  la  plus  efficace;  on  la 
donne  en  infusion  à la  dose  de  20  gram.  pour 
1 litre  d’eau.  A l’extérieur  on  l’emploie  aussi  en 
infusion  pour  lotionner  les  plaies  de  mauvaise 
nature. 

Thym  (Thymus).  — - Le  thym  vulgaire  et  le 
thym-serpolet  sont  très  riches  en  huiles  essentiel- 
les ; ils  entrent  dans  les  espèces  aromatiques  et 
dans  tous  les  médicaments  composés  où  elles  in- 
terviennent. 

Méltsse  (Métissa).  — Les  feuilles  du  Métissa 
officinalis  fournissent  une  infusion  qui  s’adminis- 
tre en  breuvages  stimulants  : 20  gram.  pour 
1 litre  d’eau. 

Espèces  aromatiques  dites  vulnéraires,  ou  aromatico- 
vidnéraires. 

Mêlez  feuilles  de  sauge,  thym,  serpolet,  hysope,  men- 
the aquatique,  absinthe,  origan,  romarin  aa  parties  égales. 
Se  prescrivent  en  infusions  stimulantes,  à la  dose  d’une 
poignée  pour  un  litre  d'eau. 

Espèces  aromatiques  allemandes  (Eokel). 

Hysope,  rnarrube,  origan,  rue,  sauge,  sariette,  serpolet, 
ââ  parties  égales.  Mêlez. 


88  MÉDICAMENTS  STIMULANTS 

Alcoolat  vulnéraire.  — Eau  vulnéraire. 

Espèces  vulnéraires 1 gr- 

Alcool  à 60° 48  gr. 

Faites  macérer  pendant  8 jours,  retirez  à la  distillation 
32  parties  d’alcoolat. 

On  peut  le  préparer  en  dissolvant  1 d'essence  vulnéraire 
dans  30  d’alcool  à 80°. 

Essence  vulnéraire.  — On  l’obtient  en  distillant  les 
espèces  vulnéraires  avec  de  l’eau. 

Breuvage  contre  les  tranchées  du  cheval. 

Infusion  de  sauge 2 litres. 

Thériaque J aa  1UU  c 

Mêlez.  Administrez  en  deux  fois. 

Vin  aromatique.  — Faites  macérer  pendant  vingt- 
quatre  heures,  dans  1 litre  de  bon  vin  rouge,  123  gram. 
d’espèces  vulnéraires;  passez,  filtrez,  ajoutez  32  gram. 
d’alcoolat  vulnéraire.  C’est  un  vin  tonique  et  qui  s’emploie 
aussi  en  fomentations  à l’extérieur  contre  les  engorgements. 
On  peut  le  prescrire  comme  tonique  au  cheval  à la  dose 
d’un  litre. 

Vinaigre  aromatique.  — Se  prépare  de  même  que 
le  vin,  en  substituant  le  vinaigre  blanc  au  vin.  Employé 
coupé  d’eau  pour  combattre  les  démangeaisons  des  ani- 
maux. 


Baume  opodeldoch. 

Alcool  à 90° 

Essence  de  romarin 

Essence  de  thym 

Mêlez;  ajoutez  120  gram.  de  savon  animal  que  vous 
ferez  dissoudre  à la  chaleur  du  bain-marie:  ajoutez 
96  gram.  de  camphre,  et  quand  il  est  dissous,  40  gram. 
d’ammoniaque  liquide;  filtrez  à chaud,  et  recevez  dans  des 
flacons  allongés  à large  ouverture  ; fermez  avec  des  bou- 
chons trempés  dans  "la  cire  .ou  enveloppés  d'une  feuille 
d’étain,  et  qui  ainsi  sont  préservés  de  l’action  de  l’ammo- 


1000  gr. 
24  — 
8 — 


ALCOOL  8^ 

iliaque  et  des  essences.  Le  baume  opodeldoch  est  un 
excitant  assez  énergique. 

Liniment  contre  la  carie. 


Baume  opodeldoch 10  gr. 

Huile  de  lin 90  — 


Mêlez.  Pour  injection;  selon  le  degré  d’irritabilité  du 
sujet,  on  diminue  successivement  l’huile,  de  sorte  que, 
par  une  transition  insensible,  on  arrive  au  bout  d’un  cer- 
tain temps  à pouvoir  employer  le  baume  pur  (Van  den 
Broock; . 

Infusion  de  plantes  aromatiques . 


Plantes  aromatiques 100  gr. 

Eau 1 litre. 


(Stimulant.) 

Alcool.  — L’alcool  fut  découvert  par  Raymond 
Lulle,  professeur  à Montpellier;  on  l’employa 
d'abord  seulement  comme  médicament.  On  relire 
l'alcool  de  toutes  les  boissons  vineuses,  du  vin, 
du  cidre,  de  la  bière,  de  toutes  les  substances 
qui  peuvent  éprouver  une  décomposition  connue 
sous  le  nom  de  fermentation  alcoolique.  L’al- 
cool, tel  qu’on  le  trouve  dans  le  commerce, 
n’est  pas  pur;  pour  l’obtenir  tel,  on  soumet 
celui-ci  à plusieurs  opérations  connues  sous  le 
nom  de  rectification. 

L’alcool  anhydre,  appliqué  sur  la  peau,  déter- 
mine une  excitation  assez  vive  des  vaisseaux  ca- 
pillaires; il  y a rougeur  et  chaleur;  si  on  laisse 
séjourner  dans  la  bouche  une  certaine  quantité 
d’alcool  anhydre,  on  y éprouve  une  cuisson  vive, 
qui  se  change  promptement  en  une  sensation  de 
brûlure;  cette  première  action  parait  tenir  à ce 
qu'il  enlève  avec  beaucoup  d’activité  l’eau  pro- 


90 


MÉDICAMENTS  STIMULANTS 


pre  aux  tissus  vivants,  et  cette  action  peut  quel- 
quefois être  assez  vive  pour  éteindre  la  vie  dans 
ces  parties.  Après  l’effet  primitif,  la  sécrétion  ( 
muqueuse  est  considérablement  augmentée.  Si 
l’alcool  pur  est  introduit  dans  l’estomac  a la 
dose  de  10  à 20  gram.,  cet  organe  devient  immé- 
diatement le  siège  d’une  inflammation  assez  i 
vive;  une  sensation  brûlante  s’y  fait  sentir,  une  I 
vive  excitation  se  manifeste  qui  se  propane  ra-  J 
pidement  aux  autres  organes  et  particulièrement  | 
au  cervelet , suivant  les  observations  de  FJou- 
rens.  Lorsque  la  quantité  d’alcool  ingérée  est  ] 
plus  considérable,  l’excitation  cérébrale  est  plus 
grave,  le  délire  puis  une  sorte  de  coma  apoplec- 
tique se  déclarent,  et  la  mort  peut  même  en 
être  la  suite. 

L’action  de  l’alcool  est  beaucoup  plus  vive  chez  1 
les  animaux  carnivores  que  chez  l’homme:  le  N 
chien  peut,  être  empoisonné  par  une  dose  mo- 
dérée d’alcool  ; le  cheval  et  le  bœuf  supportent  I 
mieux  les  alcooliques.  Plusieurs  oiseaux  le  sup- 
portent très  bien. 

L’alcool  étendu  ou  l’eau-de-vie.  administrée  à ; 
l’intérieur,  à la  dose  de  10  à 50  centilitres,  est  i 
un  excitant  diffusible  fréquemment  usité  dans 
les  maladies  des  animaux.  On  le  donne  pour 
combattre  les  indigestions  du  cheval,  les  météo- 
risations des  ruminants,  et  surtout  les  coliques  ! 
dues  à l’ingestion  d’une  trop  grande  quantité  - 
d’eau  froide  dans  l’estomac. 

Dans  les  pneumonies  l'alcool  est  un  des  médi- 
caments des  plus  recommandables. 

A l’extérieur,  l’eau-de-vie  seule  est  employée 


VIN  — CAFÉ  — MOUTARDE 


91 


comme  résolutive  et  détersive,  et  comme  exci- 
tante pour  le  pansement  des  plaies  de  mauvais 
caractère . 


Potion  de  Todd. 


Eau-de-vie  de  France 80  gr. 

Sirop  de  fleurs  d’oranger 20  — 

Eau * 20  — 

Mêlez.  Pneumonies  adynamiques. 


A cause  des  droits  élevés  qu’il  supporte,  l’al- 
cool bon  goût  coûte  très  cher.  Pour  la  prépara- 
tion d’un  grand  nombre  de  teintures,  notam- 
ment pour  celles  exclusivement  destinées  à 
l’usage  externe,  on  peut  le  remplacer  par  de  l’al- 
cool dénaturé  qui  est  exempt  de  droits  ou  tout 
au  moins  qui  en  paye  fort  peu.  La  régie  déna- 
ture l’alcool  quand  la  demande  en  est  faite  dans 
les  formes  voulues.  Les  formules  de  dénatura- 
tion sont  différentes  suivant  l’usage  auquel  l’al- 
cool est  destinée. 

vin.  — Il  agit  par  l’alcool,  de  tannin  et  les 
éthers  qu'il  renferme. 

On  l’emploie  à l’extérieur  ou  à l’intérieur.  A 
l’extérieur,  il  est  donné  soit  pur,  soit  associé  à 
des  principes  actifs  tels  que  quinquina,  etc.  Les 
animaux  sont  très  sensibles  a son  action.  On  le 
donne  dans  les  états  anémiques;  pour  relever  les 
forces  des  animaux  qui  relèvent  d’une  longue 
maladie,  en  un  mot  chaque  fois  que  l’on  veut 
produire  une  excitation  rapide. 

Café.  — Thé.  — Ils  excitent  les  fonctions  diges- 
tives, le  système  nerveux.  Le  café  est  diurétique. 


92 


MÉDICAMENTS  STIMULANTS 


On  emploie  le  café  dans  l’anasarque  du  cheval, 
la  maladie  du  jeune  âge  des  chiens  (Trasbot). 

Recommandés  aussi  dans  les  indigestions;  on 
les  associe  alors  à l’alcool.  Le  thé  de  foin  est  plus 
employé  que  le  thé  ordinaire  chez  les  animaux. 

Le  café  est  employé  à haute  dose  dans  le  cas 
d’intoxication  narcotique. 

Le  principe  actif  du  café,  la  caféine  est  un 
diurétique  des  plus  puissants  en  même  temps 
qu'un  excitant  général.  A employer  chez  les 
petits  animaux  seulement,  dans  les  affections 
cardiaques  compliquées  d’hydropisie  à la  dose 
de  20  à 50  centigr.  On  peut  augmenter  la  dose 
jusqu’à  1 gramme. 

En  injection  sous-cutanée  on  peut  employer 


la  formule  suivante  : 

Caféine 5 gr. 

Benzoate  de  soude 5 — 


Eau  q.  s.  pour  faire  20  centimètres  cubes  de 
solution. 

Injecter  2 à 3 centimètres  cubes  par  jour. 

L’Arnica,  l’Ortie,  la  Muscade,  le  Gingembre, 
le  Galanga,  le  Curcuma.  le  Calamus  aromati- 
cus,  l’Ail,  sont  aussi  stimulants.  On  les  emploie 
peu  en  médecine  vétérinaire. 

Crucifères.  — Le  Raifort  sauvage,  le  Cochléa- 
ria  officinal  sont  peu  employés. 

Moutarde  noire.  — Peu  employée  à l’intérieur. 
On  utilise  surtout  la  farine,  à l’extérieur,  pour 
faire  des  sinapismes. 

Alcoolat  de  cochléaria  (esprit  ardent). 

Feuilles  de  cochléaria 3000  gr. 


93 


■ 

CHLORURE  DE  SODIUM 

Raifort  sauvage 400  — 

Alcool  à 80° 350  — 

F.  S.  A.  (stimulant),  se  donne  à l’intérieur. 

Mixture  antiscorbutique. 

Miel  rosat 50  gr. 

, Alcoolat  de  cochléaria ) ~ 10  a( 

Teinture  de  quinquina j c 8 

Pour  lotionner  les  gencives  malades  (gingivite  et  scor- 
but). 

La  farine  de  moutarde  traitée  par  les  huiles  légères  de 
pétrole  est  plus  active  que  la  farine  ordinaire. 

Les  sinapismes  ne  doivent  jamais  être  faits  avec  de 
l’eau  chaude. 

Papier  Rigollot. 

Farine  de  moutarde  dont  l’huile  grasse  a été  exprimée 
et  qui  est  fixée  sur  papier  fort  non  collé  à l’aide  d’une 
dissolution  légère  de  caoutchouc. 

Houblon.  — Noyer.  — Le  houblon  est  peu  em- 
ployé. Les  feuilles  de  noyer  sont  stimulantes  et 
détectives  et  peuvent  être  employées  vu  leur  bas 
prix  en  médecine  vétérinaire. 

Injections  de  noyer  intra-utérines. 

Feuilles  sèches  de  noyer Q.  S. 

Eau  bouillante — 

Faites  une  décoction. 

Chlorure  de  sodium.  — C’est  un  condiment 
très  recherché  des  animaux.  On  l’emploie  pour 
réveiller  l’appétit  (foin  légèrement  arrosé  d’eau 
salée).  Les  matchs  en  contiennent.  A haute  dose, 
il  est  purgatif  et  toxique. 

On  emploie  ainsi  l’eau  salée  dans  le  traite- 
ment des  plaies,  des  contusions. 

Très  recommandable  dans  l’anémie  concurrem- 
ment à la  médication  ferrugineuse  qu’il  rend 
plus  efficace. 


94 


MÉDICAMENTS  STIMULANTS 


Provende  tonique  et  nourrissante  (Delafond:. 


Farine  d’orge 500  gr. 

Sel  marin 30  — 

Avoine  concassée 500  — 


Mélangez  toutes  ces  substances  et  donnez  une  dose  en 
rapport  avec  l’âge  et  la  taille  de  l’animal. 


Provende  excitante. 


Orge  concassé 

Avoine  concassée 

Baies  de  genièvre  concassées 
Sel  marin 


aa  2000 

..  2000 
..  1000 


Mélangez  et  donnez  en  plusieurs  rations. 


gr. 

gr. 


Lavement  au  sel  (Hayne). 


Sel 120  gr. 

Décoction  de  lin 2 litres. 


A donner  en  lavement  contre  les  coliques  du  cheval. 


Lavement  irritant  (Bourgelat). 


Savon  noir... 
Sel  de  cuisine. 
Eau 


| aa  64  gr. 
....  2 litres . 


Faites  dissoudre  le  savon  noir  et  le  sel,  et  administrez 
au  cheval  et  aux  grands  ruminants,  contre  le  vertige  et 
les  coliques  stercorales. 


Lavement  purgatif  pour  le  cheval  i White) . 

Eau 2 lit. 

Sel  commun 250  gr. 


Lavement  purgatif  pour  le  cheval  (Chabertj. 

Séné 100  gr. 

Faites  infuser  dans  : 

Eau 1 litre. 

Passez,  ajoutez  : 

Sel  marin.. 


100  gr. 


CHLORE 


95 


Lavement  salé  pour  le  cheval  (Eckel). 


Racine  de  guimauve  concassée 50  gr. 

Faites  bouillir  un  quart  d’heure  dans  : 

Eau 1 litre. 

Ajoutez  : 

Fleurs  de  camomille 50  gr. 

Faites  reposer  un  quart  d’heure  en  vase  clos;  ajoutez  à 
la  colature  : 

Sel  de  cuisine 100  gr. 

Lavement  purgatif  drastique. 

Feuilles  de  séné 50  gr. 

— de  tabac 50  — 

Sel  marin 100  — 

Eau 3 litres. 


Faites  bouillir  quelques  minutes  le  séné  dans  l’eau  ; 
passez;  faites  dissoudre  le  sel;  administrez  en  deux  doses 
au  cheval. 


Collyre  au  sel  (Desmarres). 

Eau 10  gr. 

Sel  marin 5 centigr. 

1 goutte  6 fois  par  jour  entre  les  paupières  dans  la 
conjonctivite  catarrhale. 

Pommade  au  sel  (Aucelon). 

Sel ) 

Huile  de  lin > ââ  Q.  S. 

Axonge ) 

Mêlez.  Fondante  et  révulsive  (chiens). 

Chlore.  — Chlorure  de  chaux.  — Ils  sont 
surtout  désinfectants.  On  ne  les  emploie  guère 
qu’à  l’extérieur  contre  les  ulcères  de  mauvaise 
uature. 


D6  MÉDICAMENTS  STIMULANTS 

Fumigation  de  chlore  [fumigation  guytonienne). 


Sel  marin  en  poudre 3 gr. 

Bioxyde  de  manganèse.. 1 — 

Acide  sulfurique  à 66° 2 — 

Eau. 2 — 


Ajoutez  l’acide  en  dernier  lieu.  Ces  doses  suffisent  pour 
une  étable  de  111  mètres  cubes. 

Autre  plus  simple. 

Chlorure  de  chaux 180  gr. 

Versez  peu  à peu  dans  un  vase  de  terre  : 

Acide  chlorhydrique  pur 373  gr. 

Agitez  et  placez  dans  un  lieu  élevé.  Il  est  néces- 
saire que  le  chlore  reste  un  instant  dans  l'écurie  ou  l'étable, 
les  ouvertures  étant  fermées  et  les  animaux  sortis.  On 
aère  un  moment  avant  de  rentrer  ces  derniers. 

Solution  contre  les  ulcères 
(Erdmann  et  Hertwig). 

Chlorure  de  chaux 13  gr. 

Eau ISO  — 

Dissolvez.  Agitez  le  flacon  avant  chaque  usage. 

Électricité.  — Excitateur  puissant  qui  donne 
d’excellents  résultats  en  médecine  humaine  et 
qui  est  aussi  employé  depuis  quelques  années 
en  vétérinaire. 

Les  appareils  employés  sont  des  appareils  ma- 
gnéto-électriques. 

La  chorée  qui  suit  souvent  la  maladie  des  jeunes 
chiens,  les  paralysies,  sont  heureusement  modi- 
fiées et  même  guéries  par  l’action  de  l’électricité. 

Un  bain  électrique  1 ou  2 fois  par  jour. 

On  a employé  aussi  avec  succès  en  vétérinaire 
la  galvanocaustique  pour  l’extirpation  d’orcranes 
ou  de  tumeurs  (Nocard)  [amputation  du  pén  sj. 


IPÉCACUANHA 


97 


SIÉDICA.ME\TS  EXPECTORANTS 


Kermès  minéral. 


Prenez  : 


Sulfure  d’antimoine 1 gr. 

Carbonate  de  soude  cristallisé 32  — 

Eau  de  rivière 230  — 


Faites  bouillir  pendant  une  heure  dans  une  marmite  de 
fonte,  filtrez  bouillant  et  recevez  dans  des  terrines  chau- 
des. Recueillez  le  kermès  déposé  par  le  refroidissement, 
laissez-le  à l’eau  froide  et  séchez  avec  soin  (Cluzel). 

Il  est  surtout  expectorant.  On  l’a  recommandé 
aussi  comme  succédané  de  l’émétique  dans  la 
médication  contre-stimulante  (pneumonie)  [Trous- 
seau]. Employé  surtout  dans  la  bronchite. 

Dose.  — De  16  à 32  grammes  chez  le  cheval  ; 
on  peut  doubler  pour  le  bœuf;  chez  le  chien,  de 
2 à 4 grammes. 


Breuvage  kermêtisé. 

Kermès 

Eau 

Mélasse 

Poudre  de  réglisse ( ~ 

Poudre  de  guimauve \ ad 


20  gr. 
2 lit. 
100  gr. 

20  — 


Mêlez.  En  3 doses  en  ayant  soin  d’agiter  chaque  fois. 


Élecluaire  diaphorétique. 


Kermès  minéral 50  gr. 

Poudre  d’aunée 1 ~ ,û0  _ 

Poudre  de  baies  de  genièvre....  ) aa 
Mélasse Q.  S. 

Faites  un  électuaire. 

(bronchite  du  cheval.) 

Boccuardat.  — Form.  voter.  6 


98 


MÉDICAMENTS  EXPECTORANTS 
Pilules  anticatarrhales. 


Kermès 

Opium  brut 

Miel  ou  mélasse ) ~ 

Beurre  frais ] dd 

Poudre  de  guimauve 


20  — 
Q.  S. 


F.  S.  A.  des  pilules  de  la  grosseur  d'un  gros  pois. 
Roulez  dans  du  sucre  et  administrez  plusieurs  fois  par 
jour  dans  la  bronchite  du  chien. 


Julep  expectorant  (Sandras). 

Julep  béchique 100  gr. 

Sirop  diacode 20  — 

Tartre  stibié 5 centigr. 

Bronchites  du  chien.  1 cuillerée  toutes  les  heures. 


Espèces  expectorantes  Wurtemberg). 

Feuilles  de  guimauve 200  gr. 

Racines  de  guimauve 150  — 

— de  polygala. . . . 

— de  réglisse 

Fleurs  de  bouill.  blanc. 

Feuilles  de  pavot  rouge 

Incisez,  mêlez.  Pour  4 litres  d’infusion  qu’on  édulcore  à 
volonté. 

(Bronchites.) 

Ipécacuanha.  — Employé  comme  vomitif 
habituellement,  mais  jouissant  aussi  de  propriétés 
expectorantes. 

Sirop  d’ipécacuanha  composé  (Desessarts  . 


Ipéca  gris 30  er. 

Séné 100  — 

Serpolet 30  — 

Coquelicot 125  — 

Sulfate  de  magnésie 100  — 

Vin  blanc 750  — 

Eau  de  fleurs  d’orangers 750  — 


| aa  50  — 
! âa  25  — 


SEIGLE  ERGOTÉ 


99 


Ean 3000  gr. 

Sucre  blanc 3000  — 

F.  S.  A.  [Codex.) 

Line  cuilleree  à café  dans  la  bronchite  des  jeunes 
chiens. 

Soufre  doré  d’antimoine.  — Succédané  du 
kermès;  peu  employé  en  France. 

Sulfare  d’antimoine.  — Crocus  métallorum.  — 
Verre  d’antimoine.  — Foie  d’antimoine.  • — An- 
timoine diaphorétique . — Antimoine  en  pou- 
dre. — Ce  sont  des  altérants  peu  employés 
depuis  que  l’on  a renoncé  à essayer  de  guérir  les 
affections  morvo-farcineuses. 

Aunée.  — Tonique,  stimulant,  expectorant.  On 
emploie  surtout  la  racine  pulvérisée. 

En  infusion  dans  les  bronchites  du  chien. 

EMMÉXAGOGEES 

En  médecine  vétérinaire,  ce  nom  doit  être  ré- 
servé aux  seuls  médicaments  excitateurs  de  l’uté- 
rus, l’écoulement  menstruel  n’existant  pas  chez 
les  femelles  des  animaux  domestiques. 

Seigle  ergoté  ou  ergot  de  seigle.  — On  a cru 

que  le  seigle  ergoté  était  une  altération  des 
grains  produite  par  les  années  humides;  mais 
de  Candolle  a démontré  que  ce  produit  était  dû 
à l’envahissement  d’un  champignon,  sclerotüm 
clavus.  Ce  fait  est  prouvé  par  l’analyse  chimique 
qui  nous  y démontre  les  principes  ordinaires  des 
champignons. 

Des  populations  entières  se  nourrissent  de  seigle 


100 


EMMÉ.NAGOGL'ES 


contenant  de  l’ergot.  Quand  le  pain  en  renferme 
un  cinquième,  il  provoque  chez  l'homme  une 
espèce  d’enivrement.  L’usage  longuement  con- 
tinué cause  un  abrutissement  semblable  à celui 
des  ivrognes  et  des  mangeurs  d’opium;  un  autre 
phénomène  des  plus  remarquables,  c’est  le  spha- 
cèle  qui  s’empare  souvent  des  mains,  des  pieds, 
et  qui  peut  aussi  envahir  tous  les  membres  infé- 
rieurs. Les  animaux  sont  aussi  atteints  par  l’er- 
got de  seigle  pris  eu  grande  quantité.  Des  expé- 
riences de  M.  Payan  (d’Aix),  et  celles  de  M.  Bou- 
din, ont  prouvé  que  le  seigle  ergoté  possédait 
une  action  excitatrice  spéciale  sur  la  moelle  spi- 
nale. De  toutes  les  propriétés  de  l’ergot  de  seigle, 
la  plus  importante  et  la  mieux  constatée  est  celle 
de  solliciter  les  contractions  utérines  dans  le  cas 
d’inertie  de  la  matrice.  La  durée  de  l'action  du 
médicament  varie  d’une  demi-heure  à une  heure 
et  demie;  cette  action  va  en  s’affaiblissant  au 
bout  d’une  demi-heure;  mais  elle  reprend  son 
intensité  si  on  en  donne  une  nouvelle  dose, 
même  quand  les  contractions  sollicitées  par  la 
première  auraient  baissé.  L’emploi  du  seigle 
ergoté  est  indiqué  quand  le  travail  est  languis- 
sant et  que  la  dilatation  du  col  utérin  est  mani- 
feste. 

On  a encore  vanté  le  seigle  ergoté  dans  les 
cas  : 1°  de  délivrance  tardive;  2°  de  caillots  dans 
la  matrice;  3°  dans  les  hémorrhagies  utérines 
puerpérales  et  non  puerpérales;  4°  dans  les  cas 
de  paralysie  de  la  vessie  et  du  rectum. 

La  poudre  de  seigle  ergoté  est  la  meilleure  forme 
à employer  mais  comme  elle  s’altère  vite,  il  faut 


ERGOTINE  101 

la  faire  immédiatement  à mesure  du  besoin. 
Sans  cette  précaution,  on  court  risque  d’avoir  un 
médicament  infidèle.  Il  faut  aussi  avoir  du  seigle 
ergoté  qui  n’ait  pas  plus  d’un  an;  la  dose  est 
depuis  10  grammes  jusqu’à  20  grammes  pour  les 
grands  animaux,  et  2 à 4 pour  les  chiennes. 

Ergotine.  — (Extrait  aqueux  de  seigle  ergoté). 
On  épuise  par  l’eau  et  par  déplacement  de  la 
poudre  de  seigle  ergoté  et  l’on  chauffe  au  bain- 
marie  la  dissolution.  Sous  l’influence  de  la  cha- 
leur, tantôt  cette  dissolution  se  coagule  par  la 
présence  d’une  certaine  quantité  d’albumine, 
tantôt  elle  ne  se  coagule  pas.  Dans  le  premier 
cas,  on  sépare  le  coagulum  par  le  filtre,  on  con- 
centre au  bain-marie  la  liqueur  filtrée  jusqu’en 
consistance  de  sirop  clair;  puis  on  ajoute  un 
grand  excès  d’alcool  qui  précipite  toutes  les  ma- 
tières gommeuses.  On  abandonne  le  mélange 
au  -repos  jusqu’à  ce  que  toute  la  gomme  soit 
précipitée  et  que  le  liquide  ait  repris  sa  trans- 
parence et  sa  limpidité  et  l’on  décante  ensuite 
la  liqueur  pour  la  réduire  au  bain-marie  en  con- 
sistance d'extrait  mou.  Dans  le  second  cas,  on 
amène  la  solution  aqueuse  à un  état  demi-siru- 
peux, et  on  la  traite  par  l’alcool  comme  il  vient 
d’être  dit  pour  en  obtenir  l’extrait. 

Employée  contre  les  hémorrhagies. 

L’ergotine  est  préparée  en  solutions  que  l’on 
trouve  aujourd’hui  très  pures  dans  le  commerce. 
Or.  l’emploie  surtout  en  injections  hypodermi- 
ques contre  toutes  les  hémorrhagies  internes. 

Pour  les  petits  animaux  employer  la  formule 
suivante  : 


6. 


102 


EMMÉNAGOGUES 


Glycérine 15  gr. 

Eau 15  — 

Ergotine 4 — 

XX  gouttes  par  jour  dans  de  l'eau  distillée  en  injection 
(métrorrhagies). 

Safran.  — Les  stigmates  du  safran  sont  la 


partie  de  cette  plante  qu’on  emploie;  ils  perdent 
les  trois  quarts  par  la  dessiccation. 

A haute  dose,  le  safran  est  un  stimulant  éner- 
gique qui  agit  particulièrement  sur  l'utérus;  il 
est  d’un  prix  trop  élevé  pour  être  communément 
employé  dans  la  médecine  vétérinaire.  Il  entre- 
dans  quelques  collyres. 

Rue  odorante  (Ruta  graveolens,  L.).  — La  rue 
est  une  plante  fort  active  et  qui  demande  beau- 
coup de  prudence  dans  son  administration:  c’est 
un  stimulant  général  très  énergique,  qui  parait 
exercer  une  influence  particulière  sur  l'utérus. 
Elle  est  quelquefois  usitée  dans  les  cas  d'acci- 
dents qui  surviennent  après  l’accouchement  des 
animaux,  etc.  Elle  jouit  de  propriétés  vermifu- 
ges, mais  c’est  un  médicament  qui  n'est  guère 
employé  aujourd’hui. 

La  poudre  de  rue  est  quelquefois  usitée  pour 
déterger  les  vieux  ulcères. 

On  emploie  la  rue  en  infusion  à la  dose  de 
20  grammes  pour  1500  grammes  d'eau  pour  breu- 
vage, pour  les  grandes  femelles;  50  grammes 
pour  lavement  excitant. 

Sabine.  — On  emploie  les  feuilles  et  les  ra- 
meaux du  Juniperus  sabina;  elle  est  très  âcre,  et 
peut  produire  l’inflammation  de  la  peau  ; à l'in- 
térieur, elle  peut  empoisonner  en  déterminant 


EMET1QÜE 


103 


une  vive  inflammation  de  l’estomac;  à une  dose 
ménagée,  c’est  un  excitant  énergique  qui  a une 
action  spéciale  sur  l’utérus.  On  l’emploie  en 
poudre  à la  dose  de  20  grammes  pour  les  gran- 
des femelles,  dans  un  décilitre  de  vin. 

Plusieurs  faits  témoignent  de  l'efficacité  de  la 
Sabine  employée  dans  les  hémorrhagies. 

Teinture  utérine  de  Caramija. 


Alcool  à 90° 2000  gr. 

Sabine  pulvérisée 250  — 

Thériaque 190  gr. 

Cumin  en  poudre 125  — 

Essence  de  rue 80  — 

Essence  de  sabine 80  — 


On  met  les  quatre  premières  substances  dans  un  ma- 
fias et  on  les  laisse  exposées  pendant  un  mois  à une 
douce  chaleur. 

Au  bout  de  ce  temps  on  passe  avec  expression  et  l’on 
ajoute  les  essences.  On  conserve  dans  un  llacon  bouché  à 
l’émeri. 

La  dose  est  depuis  50  grammçs  jusqu'à  150,  adminis- 
trée dans  une  bouteille  de  vin  blanc  ou  rouge.  Quant  on 
veut  continuer  l’administration  pendant  plusieurs  jours,  il 
est  prudent  de  n’en  donner  qu’a  la  dose  de  60  grammes 
chaque  fois. 


MÉDICAMENTS  ÉMÉTIQUES 

On  désigne  ainéi  les  médicaments  qui  détermi- 
nent le  vomissement  et  qui  sont  administrés  dans 
ce  but. 

Émétique.  — Son  action  locale  est  essentielle- 
ment irritante.  Aussi,  appliqué  sur  la  peau  des 


104  MÉDICAMENTS  ÉMÉTIQUES 

animaux,  détermine-t-il  ordinairement  une  in- 
flammation plus  ou  moins  intense,  et  ordinaire- 
ment une  éruption  pustuleuse  d’un  aspect  parti- 
culier. Administré  au  chien  à petites  doses,  les 
premiers  effets  qui  en  résultent  sont  des  nausées 
suivies  de  vomissements  fréquents  et  quelquefois 
d’évacuations  alvines.  Ces  effets  ne  doivent  point 
être  attribués  à l’action  locale  de  l’émétique,  car 
des  expériences  précises  ont  prouvé  qu'ils  ont 
lieu  toutes  les  fois  qu’on  l'introduit  d’une  ma- 
nière quelconque  dans  le  torrent  de  la  circula- 
tion; ils  paraissent  donc  dépendre  d'une  action 
spéciale  de  ce  médicament  sur  le  canal  digestif. 
L’émétique  est  un  des  vomitifs  dont  l’emploi  est 
le  plus  sûr  et  le  plus  commode  pour  le  chien  et 
le  porc.  On  le  prescrit  pour  ces  animaux  comme 
purgatif,  en  l’administrant  à faible  dose  et  en 
dissolution  très  étendue.  A haute  dose,  l’éméti- 
que doit  être  considéré  comme  le  meilleur  des 
médicaments  contro-stimulants  et  agissant  en- 
core comme  purgatif  pour  le  cheval,  le  bœuf  et 
le  mouton. 

Employé  chez  le  cheval  dans  la  pneumonie. 
Chez  le  chien  et  le  porc,  l’émétique  détermine 
le  vomissement.  On  le  donne  dans  les  empoison- 
nements et  dans  la  pneumonie  aiguë. 

Dose.  — Pour  le  cheval  et  pour  le  bœuf,  la 
dose  est  de  6 à 12  grammes.  On  peut  aller  jus- 
qu’à f6  pour  le  bœuf. 

Pour  le  chien,  la  dose  de  l’émétique  est  de 
2 f/2  à 10  centigrammes,  selon  l’âge  et  la  force 
des  animaux  : comme  vomitif  pour  le  chien,  on 
peut  l’administrer  en  breuvage;  pour  le  porc. 


ÉMÉTIQUE  10Ü 

on  l’unit  ordinairement  aux  aliments  que  ces 
animaux  recherchent. 

Les  substances  végétales,  qui  renferment  du 
tanin  ou  de  l’acide  gallique,  comme  le  quin- 
quina, l’écorce  de  chêne,  la  noix  de  galle,  etc., 
donnent,  avec  l’émétique,  un  composé  insoluble 
qui  dénature  le  médicament  et  annule  ses  effets. 
De  cette  connaissance  résulte  l’indication  de  ne 
point  mettre  l’émétique  en  contact  avec  les  sub- 
stances dont  il  s’agit;  de  là  aussi  celle  de  bien 
laisser  les  animaux  à la  diète  lorsqu’on  leur  ad- 
ministre ce  sel,  parce  qu’il  peut  être  plus  ou 
moins  altéré  par  les  matières  alimentaires  végé- 
tales, renfermant  du  tanin,  contenues  dans  l'es- 
tomac ou  les  intestins. 

A l'extérieur,  l’émétique  a des  usages  nom- 
breux : en  dissolution  dans  l’eau,  et  en  lotion,  il 
est  employé  pour  combattre  la  gale  et  les  dartres. 
On  en  compose  aussi  une  pommade  qui  est  un 
bon  antipsorique  et  un  moyen  dérivatif  précieux. 


Breuvage  dans  la  bronchite  (Clater). 


Émétique 4 gr. 

Poudre  de  digitale 2 — 

Nitre ( 10  — 

Dans  un  litre  d’eau  d’orge  épaisse. 

Potion  stibiée  (Louis). 

Émétique 3 décigr. 

Infusion  de  tilleul  orangé ISO  gram. 

Sirop  diacode 30  — 


Par  cuillerée  toutes  les  heures.  (Pneumonie  du  chien.) 


Poudre  stibio-opiaeëe. 

Extrait  d’opium  en  poudre ) 

Émétique ) 


10  gr. 


106 


MÉDICAMENTS  ÉMÉTIQCES 


Sucre  de  lait 50  — 

Sucre 100  — 


12  paquets,  un  le  matin  et  un  le  soir  dans  de  l’eau  ou 
du  lait.  (Bronchite  chronique  du  chien.) 

Vin  stibié. 


Émétique 2 gr. 

Vin  de  Malaga 600  — 


Poudre  dans  la  bronchite. 

Émétique, 8 gr. 

Sulfure  d’antimoine 10  — 


Électuaire  contro-stimulant  (Strauss  . 


Sulfate  de  potasse 30  gr. 

Poudre  de  gentiane 15  — 

Émétique 4 — 


Avec  Q.  S.  de  farine,  faites  un  électuaire. 


Électuaire  émétisé. 


Tartre  stibié de  8 

Sulfate  de  soude de  250 

Poudre  de  guimauve l ~ 

— de  réglisse \ aa 

Eau  commune 

Faites  un  électuaire. 


à 15  gr. 
à 375  gr. 

30  gr. 

Q.  S. 


Électuaire  émétisé  camphré  (Hayne). 

Émétique 
Camphre 


aa 


o cr. 


Poudre  de  baies  de  genièvre 30  — 

F.  S.  A. 


Électuaire  contre  les  hydropisies  (Hayne). 


Émétique 4 gr. 

Poudre  de  digitale 2 — 

Poudre  de  baies  de  genièvre 30  — 


Farine  et  eau  Q.  S.  pour  un  électuaire. 

En  donner  2 par  jour  dans  les  hydropisies. 


ÉMÉTIQUE  1PÉCACUANHA 


107 


Autre  (Hayne). 

Émétique 4 gr. 

Essence  de  térébenthine R — 

Poudre  de  baies  de  genièvre 30  — 

Farine  et  eau (j.  s. 

F.  S.  A.  2 par  jour. 

Bols  cmétisés  (Strauss). 

Sel  gemme 30  gr. 

Émétique 6 — 

Farine  et  eau 0.  S. 


F.  S.  A.  4 bols,  de  2 à 4 dans  la  pneumonie,  la  pleu- 
résie, la  bronchite. 


Bol  altérant  (White). 

Aloès 

Émétique ; ~ 

Savon j cia 

F.  S.  A.  8 bols,  diurétique  et  altérant. 


4 gr. 

8 — 


Collyre  contre  les  laies  de  la  cornée  (Veller). 


Vin  stibiè 40  gr. 

Laudanum  de  Sydenham 10  — 

Teinture  d’aloès 5 — 


Mêlez.  1 goutte  sur  les  taies  de  la  cornée,  3 fois  par  jour. 


Bol  anticatarrhal  (White). 


Émétique o gr. 

Miel O.  S. 

Anis  en  poudre 15  gr. 


(Bronchite  du  cheval.) 

Bol  stibio- opiacé  (White). 

Émétique ' 

Opium  en  poudre I ~ „ 

Cannelle  en  poudre 1 du  o gr. 

Camphre  en  poudre 1 

Miel Q.  S 

(Bronchite  du  cheval.) 


108 


MÉDICAMENTS  ÉMÉTIQUES 


Pommade  d’Autenrieth. 


Émétique  porphyrisé 1 gr. 

Axonge ". 4 — 


Mêlez  sur  un  porphyre. 

Dérivatif  puissant  qu’il  faut  administrer  avec  précautb  .. 
Pommade  vésicanle  stibiée  Codex). 


Émétique  porphyrisé 1 gr. 

Bichromate  de  potasse 1 — 

Axonge 50  — 

F.  S.  A. 

(Pour  les  chiens.) 


Lotion  d’émétique. 

Émétique 50  gr. 

Eau t lit. 

Essence  de  lavande 10  gr. 

Dartres  rebelles. 

Ipécacuanha.  — Poudre  de  racine  d’ipéca- 
cuanlia.  Le  principe  actif  est  l’émétine.  Elle  agit 
aussi  comme  expectorant.  Elle  fait  vomir  moins 
sûrement  que  l’émétique. 

Peu  employée  chez  les  grands  animaux;  chez 
les  petits,  on  la  donne  à la  dose  de  10  centigram- 
mes à I gramme. 

Employée  pour  faire  vomir  et  aussi  pour 
arrêter  les  diarrhées  séreuses. 

Poudre  émétique. 

Ipécacuanha 1 gram. 

Emétique 10  ccntigr. 

Dans  les  empoisonnements  du  chien;  en  3 paquets,  à 
cinq  minutes  d’intervalle;  faire  boire  de  l'eau  tiède  entre 
chaque  prise. 


VÉRATRINE  — HUILE  DE  CROTON 


109 


Potion  antidysentérique. 

Ipéca  concassé 5 gr. 

Eau 200  - 

Faites  bouillir,  passez  et  administrez  en  3 fois.  (Chiens). 

Mixt.  ipéca  et  craie. 

Ipéca  en  poudre 23  centigr. 

Sirop  diacode 5 gr. 

Alcoolat  de  cannelle 10  — 

Mixture  de  craie 50  — 

En  une  seule  fois.  Répéter  tous  les  1/4  d’heure. 

Diarrhée  des  jeunes  chiens. 

L’Ellébore  noir,  la  Staphysaigre  sont  aussi 
émétiques.  La  staphysaigre  est  plutôt  employée 
aujourd’hui  pour  tuer  les  parasites  de  la  peau 
(poux,  puces,  etc.).  On  emploie  soit  la  poudre, 
incorporée  à de  l’axonge  (1/8),  soit  une  lotion  : 
32  de  poudre  de  staphysaigre  pour  1000  d’eau; 
faites  bouillir  et  passez. 

Apomorphine.  — C’est  le  chlorhydrate  obtenu 
par  l’action  de  l’acide  chlorhydrique  sur  la  mor- 
phine qui  est  employé.  3 à 10  milligr.  pour  les 
petits  animaux,  en  injection  hypodermique  dans 
q.  s.  d’eau,  produisent  le  vomissement.  A em- 
ployer dans  les  empoisonnements. 


Bouchardat,  — Form.  vétér. 


7 


MO 


MÉDICAMENTS  PURGATIFS 


MÉDICAMENTS  PURGATIFS 


On  donne  ce  nom  aux  médicaments  qui  augmen- 
tent d'une  manière  notable  les  évacuations  alvines. 

On  a établi  de  nombreuses  distinctions  dans 
la  classe  des  purgatifs  ; celle  qui  parait  au  pre- 
mier abord  la  plus  positive  dépend  de  leur  action 
spéciale  sur  différentes  parties  du  tube  intes- 
tinal. Ainsi,  les  uns  comme  le  colchique,  parais- 
sent agir  également  dans  toute  l'étendue  du 
canal  intestinal;  d’autres,  au  contraire,  portent 
particulièrement  leur  activité  sur  un  point  dé- 
terminé. L’aloès  affecte  surtout  le  gros  intestin, 
la  scammonée  et  la  gomme-gutte  l'intestin 
grêle.  Suivant  l’énergie  des  purgatifs,  on  leur 
donne  encore  différents  noms;  ainsi,  un  désigne 
sous  le  nom  de  drastiques  les  purgatifs  énergi- 
ques, dont  l’action  est  la  plus  violente.  On  con- 
naît sous  le  nom  de  minoratifs  ou  d 'cccoproii- 
ques,  ceux  dont  l’action  est  la  plus  douce;  enfin, 
les  cathartiques  tiennent  le  milieu  entre  les  dras- 
tiques et  les  minoratifs. 

Il  est  incontestable  que  tous  les  organes  sécré- 
teurs de  l'appareil  digestif  ne  sont  pas  également 
influencés  par  les  divers  purgatifs. 


HUILE  DE  CROTON 


111 


Les  uns  purgent  parce  qu’ils  déterminent  une 
irritation  locale  intense,  et  les  matières  qui  sont 
alors  sécrétées  en  plus  grande  abondance  par 
tout  le  canal  digestif  sont  ou  muqueuses,  ou  san- 
guinolentes. Les  autres  purgent  par  suite  d’une 
action  exosmosique  spéciale,  et  les  selles  pren- 
nent un  caractère  remarquable;  elles  deviennent 
séreuses;  les  purgatifs  agissent  alors  dans  le 
même  sens  que  la  saignée.  L’organe  sécréteur 
de  la  bile  peut  être  influencé  plus  fortement  par 
certains  purgatifs.  Les  selles  sont  alors  bilieuses. 
Certaines  substances  agissent  en  augmentant  la 
contractilité  intestinale  ; les  selles  sont  alors  so- 
lides et  essentiellement  formées  par  les  matières 
diverses  qui  se  rencontrent  dans  les  intestins. 

Nous  adopterons  pour  la  description  la  divi- 
sion suivante  : drastiques,  cathartiques,  laxatifs. 

Vératrine.  — Base  organique  très  âcre.  Con- 
tre la  pneumonie,  les  bydropisies,  les  rhuma- 
tismes articulaires,  aigus. 

En  injections  hypodermiques  contre  les  coli- 
ques; dans  la  pneumonie;  les  indigestions  chro- 
niques des  ruminants. 

Au  début  des  phlegmasies  elle  calme  la  fièvre. 
Cheval  : lo  centigr.  Chien  : 1 centigr. 

Le  vératre  vert,  les  ellébores  blancs  et  noirs 
purgent  par  la  vératrine  qu’ils  renferment. 

Huile  de  croton.  — D’après  Moiroud,  20  à 30 
gouttes  suffisent  pour  purger  un  gros  cheval;  15 
à 20  gouttes  purgent  un  cheval  de  moyenne  taille. 

D’après  le  même  auteur,  12  gouttes  injectées 
dans  les  veines  d’un  cheval  ont  produit,  quelques 


112 


MÉDICAMENTS  PURGATIPS 


instants  après,  des  évacuations  alvines.  Une  in- 
jection de  30  gouttes  a suscité  une  violente 
inflammation  intestinale  qui  a déterminé  promp- 
tement la  mort;  36  gouttes  unies  à 32  grammes 
d’aloès,  et  une  infusion  de  64  grammes  de  séné 
donnés  en  breuvage,  ont  amené  le  même  résul- 
tat chez  une  forte  jument  de  trait.  Ici  l'intestin 
grêle  était  plus  fortement  enflammée  que  le  gros. 

Employée  en  friction,  sur  les  parois  inférieures 
de  l’abdomen  d’un  petit  cheval,  à la  dose  de  bO 
gouttes  en  dissolution  dans  un  demi-décibtre 
d’alcool,  Moiroud  a vu  l'huile  de  croton  faire 
naître,  quelques  heures  après,  un  engorgement 
considérable.  Le  surlendemain,  il  est  survenu  des 
évacuations  alvines,  trois  à quatre  fois  plus  abon- 
dantes que  dans  l’état  normal;  elles  ont  continué 
près  de  deux  jours  : les  matières  avaient  con- 
servé leur  consistance  ordinaire.  Delafond  a été 
témoin  de  ces  expériences,  et  il  a pu  en  consta- 
ter les  résultats.  Ce  purgatif  énergique  peut  être- 
utilement  prescrit  contre  le  vertige,  soit  sympto- 
matique, soit  essentiel. 


Breuvage  purgatif  (Falke). 

Huile  de  croton 12  à 14  goutt. 

Baies  de  genièvre  pulvérisées...  ) ~ .c, 

Poudre  de  guimauve s ad  r 

Eau  ordinaire Q.  S. 

Pour  le  cheval. 


Ëlectuaire  purgatif. 


Huile  de  croton 20  goutt. 

Poudre  de  guimauve 10  gr. 

Miel  ou  mélasse Q.  S. 


Ou  verse  l'huile  sur  la  poudre  et  on  l'incorpore  ensuite- 
au  miel.  En  2 bols  et  en  une  seule  fois  au  cheval. 


GOMME-GUTTE  — JALAP 


113 


Électuaire  au  croton  (Moiroud). 


Huile  de  croton 20  goutt. 

Séné  en  poudre 15  er. 

■Miel Q.  S. 

F.  S.  A.  un  électuaire.  En  2 bols  au  cheval  à jeun. 
Purgatif  au  croton. 

Huile  de  croton 1 goutt. 

Pain Q."s. 

F.  S.  A.  un  bol. 


Au  chien  dans  les  constipations  opiniâtres. 

Coloquinte.  — Drastique  énergique  à em- 
ployer pour  produire  une  révulsion  puissante 
sur  l’appareil  digestif.  Peu  employé  en  méde- 
cine vétérinaire. 

Gomme-gutte.  — Daubenton  a vanté  ce  pur- 
gatif pour  les  moutons  dans  les  cas  de  cachexie 
aqueuse;  c’est  un  purgatif  difficile  à manier, 
3 grammes  purgent  infidèlement,  et  8 grammes 
ont  déterminé  chez  le  mouton  une  superpurga- 
tion mortelle.  A la  dose  de  80  grammes  pour  le 
'Cheval,  elle  produit  peu  d'elfet,  suivant  Moiroud, 
-•et  à la  dose  de  160  grammes,  elle  a empoisonné 
iune  vache.  Quoi  qu’il  en  soit,  M.  Boucha rdat 
ipense  que,  comme  dans  la  médecine  humaine, 
Ua  gomme-gutte  devra  rarement  être  employée 
■-seule  en  médecine  vétérinaire.  On  pourra  la 
n-éunir  aux  autres  purgatifs  sûrs  à la  dose  de  20  à 
-'30  grammes  pour  les  grands  animaux , 2 à 
3 grammes  pour  le  mouton,  et  30  centigrammes 
q>our  le  chien. 

Jaiap.  — Racine  du  Convolvulus  jalapa.  La 
Tacine  de  jaiap  est  un  purgatif  énergique  pour 


114 


MÉDICAMENTS  PURGATIFS 


l’homme  et  pour  le  chien.  Bourgelat  et  Moiroud 
ont  expérimenté  ce  purgatif  sur  le  cheval;  ils 
Font  donné  à cet  animal  à la  dose  de  60  a 100 
grammes  ; à une  hrebis  de  quatre  ans,  à la  dose 
de  60  grammes,  sans  produire  d’évacuation 
alvine  : seulement,  ainsi  que  l’avait  déjà  remar- 
qué Bourgelat,  l’effet  de  cette  racine  s’est  borné 
à déterminer  une  sécrétion  assez  abondante 
d'urine.  On  voit,  d’après  cela,  que  ce  purgatif  a 
peu  d’importance  dans  la  médecine  vétérinaire. 
11  en  est  de  même  pour  la  résine  dejalap , qui  est 
quelquefois  employée  pour  le  chien,  à la  dose  de 
20  ou  30  centigrammes. 

Scammonée.  — Gomme-résine  fournie  par 
cette  même  famille  de  Convolvulacées.  Encore 
moins  conseillée  en  médecine  vétérinaire  que  le 
jalap  ou  sa  résine,  parce  qu’elle  coûte  beaucoup 
plus  sans  avoir  un  mode  d’action  différent. 


Breuvage  purgatif  pour  le  chien. 


Poudre  de  racine  de  jalap 3 gram. 

Lait  tiède 1 verre. 


Délayez  et  administrez  en  une  fois. 


Potion  purgative  pour  le  chien. 

Scammonée 50  centigr. 

Lait 1/2  verre. 

Délayez  et  administrez. 


Bol  purgatif  (Erdmann  et  Hertwig). 


Poudre  de  jalap 

Sulfate  de  magnésie 
Miel  ou  mélasse . . . 

En  une  fois.  Chien. 


aa  2 £r. 


Q.  S. 


ALOÈS  1 I 5 

Aïoès.  — L’aloès  est  un  des  médicaments  les 
plus  importants  et  les  plus  employés  de  la  mé- 
decine et  de  la  chirurgie  vétérinaires.  C’est  le  pur- 
gatif qu'on  administre  le  plus  souvent  au  cheval; 
il  est  moins  sûr  pour  les  autres  animaux  domes- 
tiques; il  est  peu  fidèle  pour  le  hœuf  et  le  mouton. 

Les  bonnes  sortes  d’aloès  sont  rares  en 
France;  car  on  ne  veut  chez  nous,  comme  l’ob- 
serve M.  Guibourt  avec  beaucoup  de  raison,  que 
des  drogues  à bon  marché.  Cela  est  très  fâcheux, 
car  l’effet  purgatif  de  l’aloès  succotrin  vrai  est 
infiniment  plus  sûr  que  celui  de  ce  mauvais 
aloès  du  Cap,  qui  a usurpé  dans  nos  pharmacies 
le  nom  d’aloès  succotrin.  J’engage  beaucoup  les 
pharmaciens  à tenir  des  aloès  de  bonne  qualité. 
Avec  de  l’argent  et  de  la  bonne  volonté,  ils  en 
trouveront  dans  le  commerce.  Les  vétérinaires, 
qui  jadis  se  contentaient  d’aloès  caballin,  pres- 
crivent aujourd’hui  aux  chevaux  des  sortes 
d’aloès  infiniment  préférables  à celles  qu’on  dé- 
livre chez  nous  aux  humains.  En  Angleterre,  on 
n’emploie  que  de  bons  aloès  et  on  les  paye  conve- 
nablement. 

Le  meilleur  et  le  seul  aloès  à employer  est 
l’aloès  succotrin.  Malheureusement  il  est  rare  et 
ne  se  trouve  plus  guère  que  par  hasard  dans  le 
commerce. 

L’aloès  appliqué  localement  détermine  une 
irritation  spécifique,  qui  était  jadis  plus  souvent 
mise  à profit  qu’aujourd’hui,  comme  moyen  de 
substitution  dans  le  pansement  des  plaies  chro- 
niques; les  vétérinaires  prescrivent  encore  beau- 
coup la  teinture  d’aloès  dans  ce  but. 


116 


MÉDICAMENT  i PDRGATIFS 


L’aloès  est  un  de-  p irgatifs  les  meilleurs  et  les 
plus  employés.  Wedekind  prétend  qu'il  ne  porte 
pas  son  action  primitive  sur  les  intestins,  mais 
qu’il  agit  sur  le  foie,  dont  il  augmente  la  sécré- 
tion. Ce  qui  est  sûr,  c’est  qu'il  n'agit  qu’un  cer- 
tain temps  après  son  administration.  Un  autre 
résultat  de  l’emploi  de  l’aloès,  c'est  qu'il  agit 
particulièrement  sur  le  système  sanguin  de  la 
veine  porte,  et  que  son  administration  provoque 
la  congestion  des  vaisseaux  hémorrhoïdaux. 

Chez  les  grands  animaux,  la  purgation  par 
l’aloès  ne  s’opère  que  quinze  à vingt-quatre 
heures  après  son  administration.  On  en  fait 
usage  dans  la  constipation,  les  coliques  sterco- 
rales,  le  pica,  le  vertige  symptomatique,  et  toutes 
les  fois  qu’il  s’agit  de  débarrassser  l’appareil  di- 
gestif et  de  produire  une  révulsion  intestinale. 

On  doit  l’administrer  avec  précaution  aux  ani- 
maux irritables  et  aux  femelles  pleines. 

On  doit  aussi  considérer  l'aloès  administré  à 
dose  purgative  comme  vermifuge. 

Il  est  peu  de  substances  qui  aient  fourni  une 
série  plus  nombreuse  de  médicaments  qui  n’ont 
aucune  importance  sous  le  point  de  vue  pharma- 
ceutique, mais  seulement  par  des  associations 
variées  qui  modifient  ou  augmentent  l'effet  de 
l’aloès;  car,  s’il  s’agit  seulement  de  l'administra- 
tion de  ce  médicament,  peu  de  formes  suffisent 
à toutes  les  indications. 

Doses.  — L’aloès  des  Barbades  ou  calebasse  se 
donne  à la  dose  de  o à 30  grammes  pour  les 
grands  animaux,  et  à celle  de  1 à 5 grammes 
pour  les  petits.  L’aloès  du  Cap,  appelé  impro- 


ALOES 


HT 


prement  en  France  succotrin,  s’administre  à celle 
de  30  à 60  grammes  pour  les  grandes  espèces, 
et  2 à 10  pour  les  petites. 

Poudre  d'aloès.  — Elle  s’obtient  par  tritura- 
tion; elle  est  conseillée  pour  hâter  la  cicatrisation 
des  ulcères  indolents. 

Teinture  d’aloès.  — Elle  se  prépare  en  dissol- 
vant 1 p.  dans  8 p.  d’alcool  à 60°.  Cette  teinture 
est  particulièrement  prescrite  comme  détersive 
pour  les  plaies  indolentes  ou  de  mauvais  carac- 
tère. Elle  est  très  employée  dans  la  médecine 
vétérinaire,  et  mérite  de  l’être. 

Solution  d’aloès  (Morton). 


Aloès  du  Cap 1 gr. 

Eau 1 — 


Faites  dissoudre.  (Usage  externe.) 

Teinture  d’aloès  et  de  myrrhe  (Morton). 

Alcool  rectifié 3 lit. 

Eau 2 — 

Aloès ;‘n(>  gr- 

Myrrhe 20U  — 

Faites  digérer  pendant  15  jours  et  filtrez. 

Teinture  aloétique  camphrée  (Bourgelat). 

Teinture  d'aloès 128  gr 

Alcool  camphré 16  — 

Mélangez.  Recommandée  dans  les  plaies  qui  demandent 
à être  animées. 

Breuvage  purgatif  ordinaire. 


Aloès  des  Barbades 30  gr. 

Eau  ordinaire 1 ht- 

Miel  ou  mélasse 120  gr. 


Faites  dissoudre  et  délayez  l’aloès  dans  l’eau  tiède; 


118 


MÉDICAMENTS  PURGATIFS 


ajoutez  le  miel  ou  la  mélasse;  administrez  au  cheval  le 
matin  à jeun,  en  une  seule  fois. 

Breuvage  purgatif  avec  l'aloès  et  le  sulfate  de  soude. 


Aloès  des  Barbades 20  gr. 

Sulfate  de  soude 100  — 

Eau  tiède 1 lit. 


Faites  dissoudre  et  délayez  l’aloès  et  le  sel  dans  l'eau. 
Administrez  au  cheval  en  une  fois. 


Breuvage  purgatif  avec  l’aloès  et  le  séné. 

Aloès  des  Barbades I ~ 9f. 

Feuilles  de  séné i d c 

Mélasse 200  — 

Eau 1 lit. 

Faites  infuser  le  séné  dans  i’eau;  passez.  Ajoutez  l'alocs 
et  la  mélasse;  administrez  eu  une  seule  fois. 


Breuvage  purgatif  pour  le  bœuf  (Coenraetz). 


Follicules  de  séné 62  gr. 

Aloès  du  Cap 45  — 

Eau 1 lit. 


Faites  une  décoction  avec  les  follicules  de  séné,  et  dis- 
solvez l’aloès  dans  cette  décoction.  M.  Coenraetz  assure 
que  ce  breuvage  purge  parfaitement  le  gros  bétail. 


Breuvage  purgatif  pour  la  vache  (Carter). 


Aloès  du  Cap. . . 
Feuilles  de  séné. 
Eau 


aâ  50  gr. 
, ..  1 lit. 


Administrez  quotidiennement  jusqu'à  purgation  dans  les 
paralysies  qui  suivent  la  parturition,  concurremment  avec 
des  frictions  irritantes  sur  la  région  dorso-lombaire  et  de 
larges  saignées  (?). 


Infusion  de  sauge \ ~ 

Miel  rosat j aa 

Teinture  de  myrrhe 

Pour  badigeonner  les  gencives  (Forster). 
(Gingivite  du  chien.) 


15  gr. 

4 — 


ALOÈS 


119 

Breuvage  purgatif  (Clément). 


Sirop  de  nerprun 120  gr. 

Aloès  des  Barbades 10  — 

Eau  tiède 1 lit. 

Pour  le  cheval. 

Breuvage  purgatif  (White) . 

Aloès  des  Barbades 32  gr. 

Savon 10  — 

Sel  de  tartre 8 — 

Eau 1 lit. 

Apoplexies  et  vertiges. 

Miel  aloétique  (Lassaigne  et  Delafond). 

Aloès  des  Barbades  pulvérisé 64  gr. 

Miel  ou  mélasse 250  — 

Eau  de  rivière 500  — 


Faites  macérer  l’aloès  dans  l’eau  pendant  quarante- 
huit  heures,  en  remuant  de  temps  en  temps  ; passez  à 
travers  un  blanche!  pour  séparer  le  dépôt;  ajoutez  le  miel 
et  faites  cuire  jusqu’à  ce  qu’il  marque  35  degrés  bouil- 
lants. Refroidi  on  le  passe  à travers  un  blanchet  et  on  le 
renferme  dans  des  bouteilles  bouchées. 

Peut  remplacer  le  sirop  de  nerprun. 

Ëlecluaire  purgatif. 


Poudre  de  réglisse 50  gr. 

Aloès  des  Barbades 20  — 

Miel  ou  mélasse Q.  S. 


En  4 bols  qu’on  roule  dans  la  farine. 

Électuaire  purgatif  dans  la  méningite 

(Erdmann  et  Hertwig). 

Sulfate  de  soude 375  gr. 

Aloès  succotrin  en  poudre ) ~ , „ 

Poudre  de  guimauve j <ia  40 

Eau  de  fontaine Q.  S. 

Pour  un  électuaire. 

Par  quart  toutes  les  deux  heures,  chaque  fois  qu’il  faut 
produire  une  révulsion  sur  l’intestin. 


120 


MÉDICAMENTS  PURGATIFS 


Électuaire  purgatif  savonneux. 


Poudre  d’aloès  succotrin 

25  gr. 

Poudre  de  jalap 

15  — 

Savon  blanc  râpé 

30  — 

Miel  ou  mélasse 

S.  A. 

Électuaire  purgatif  (Trasboty . 

Q.  S. 

Aloès  succotrin 

Savon  vert 

— de  15  à 

30  gr. 

Mélasse 

Poudre  de  réglisse 

| aâ. 

Q.  S. 

On  incorpore  l’aloès  dans  le  savon  jusqu’à  consistance 
voulue,  on  roule  dans  une  pâte  faite  avec  la  poudre  et  la 
mélasse. 


Bol  purgatif  drastique. 

Aloès 15  gram. 

Gomme-gutte 8 — 

Graines  de  croton  concassées 50  centigr. 

Poudre  de  réglisse 15  gram. 

Miel  ou  mélasse Q S. 

Bol  purgatif  ou  aloitique. 

Aloès 25  gr. 

Coloquinte  pulv 2 — 

Savon  noir Q.  S. 

Pour  un  bol. 

Pilules  purgatives  (Eckei). 

Aloès  succotrin 5 gr. 

Sulfate  de  potasse 15  — 

Savon Q.  S. 


Faites  100  pilules  que  vous  roulez  dans  la  poudre  de 
réglisse. 

10  pilules  au  chien  le  matin  à jeun. 

Lavement  aloitique. 


Sel  marin 200  gr. 

Eau 1 lit. 

Aloès  finement  pulvérisé 20  gr. 


ALOÈS  121 

Lavement  laxatif  (Gouatta). 

Aloès  des  Barbades 30  gr. 

Eau 2 lit. 

Lavement  purgatif. 

Aloès '..  50  gr. 

Sel  marin 100  — 

Mélasse 200  — 

Eau  tiède 1 lit. 

Dissolvez  et  administrez. 

Lotion  détersive. 

Infusion  de  sauge 1 lit. 

Teinture  d’aloès 100  gr. 

Pour  panser  les  ulcères  de  mauvaise  nature. 

Pommade  aloétique. 

Aloès  en  poudre 20  gr. 

Mêlez  entièrement  avec  : 

Axonge 200  — 

Essence  de  lavande 2 — 

Pour  panser  les  plaies  de  mauvaise  nature. 

Pommade  au  populéum  aloétique. 

Aloès  en  poudre 10  gr. 

Onguent  populéum - 200  — 

Pour  les  plaies  rebelles  à la  cicatrisation. 

Collyre  détersif. 

Teinture  d'aloès 10  gr. 

Infusion  de  sureau 100  — 

Mêlez. 

Collyre  contre  les  taies  de  la  cornée  (Boerhaave). 

Aloès  succotrin 3 dôcigr. 

Sucre 4 grain. 

Pulvérisez  et  mêlez.  Soufflez  une  pincée  à l’aide  d’un 
tuyau  de  plume  entre  les  paupières  écartées. 


122 


MÉDICAMENTS  PURGATIFS 


Collyre  de  Brun. 


Aloès  hépatique  en  poudre 4 gr. 

Faites  bouillir  pendant  un  quart  d’heure  dans  : 

Vin  blanc 30  gr. 

Ajoutez-y  : 

Eau  de  roses 30  gr. 

Teinture  de  safran 30  goutt. 

Agitez  chaque  fois. 

(Ulcères  des  paupières.) 


Digestif  antiseptique  (Boerhaave  . 


Térébenthine 50  gr. 

Jaune  d'œuf n°  1 

Onguent  basilicum 50  gr. 

Aloès 10  — 


Mêlez.  Pour  panser  les  plaies  de  mauvaise  nature. 


Calomel.  — Calomélas.  Mercure  doux.  Proto- 
chlorure de  mercure. 

Employé  comme  purgatif  et  vermifuge.  Son 
application  dans  le  cas  d’inflammation  des 
grandes  séreuses  donne  d’excellents  résultats,  4 
à 12  grammes  pour  les  grands  animaux,  de 
O,  25  à 4 grammes  pour  les  petits. 


Potion  contre  l'ictère  (formule  anglaise). 


Calomel 6 gr. 

Opium 2 — 

Gingembre 8 — 

Décoction  d’orge  peu  délayée Q.  S. 

(Ictère  du  cheval.) 


Autre  pour  le  bœuf  (Clater). 

Calomel 

Opium 

Mêlez  dans  de  Forge  bouillie  un  peu  épaisse 


aa  1 gr. 


CALOMEL  123 

Poudre  purgative  (Delwart). 

Calomel  à la  vapeur 60  centigr. 

Jalap  en  poudre 16  — 


Mêlez.  En  4 doses. 

(Helminthes  du  chien.) 

Poudre  vomitive  et  laxative. 

Tartre  stibié | aa  10  centigr. 

Sucre  blanc  en  poudre 50  

(Affections  vermineuses  du  chien.) 

Poudre  contre  l’entérite  (Erdmann  et  Hertwig). 

Calomel 4 gr_ 

Sulfate  de  potasse 60  — 

Farine  de  graine  de  lin 30  — 

A donner  avec  400  gr.  d’eau. 

Affection  inflammatoire  de  l’intestin,  du  foie.  Dans  la 
péritonite  et  la  pleurésie,  cette  préparation  est  d’un  bon 
usage  (Trasbot). 


Calomel 2 gr. 

Opium  en  poudre 1 gr.  25 

Farine  de  lin 15  gr. 

F.  S.  A.  un  bol. 

(Péritonite.) 


Tartine  purgative  (Delafond). 


Pain  coupé  en  tartines 60  gr. 

Calomel  à la  vapeur 1 _ 

Crème  fraîche O.  S. 


Saupoudrez  la  tartine  avec  le  calomel  et  étalez  la  crème. 
(Constipation  des  veaux.) 

Klectuaire  au  calomel  au  camphre  (Hayne). 

Calomel 1 ~ , 

Camphre j aa  k Sr> 


124 


MEDICAMENTS  PCRGATIFS 


Farine  de  lin 500  gr. 

Farine  et  eau Q.  S. 


Pour  un  électuaire.  2 doses  semblables  par  jour. 
(Entérite  du  cheval.) 

Bol  contre  l’hépatite  (Blaine). 


Calomel 4 gr. 

Sulfure  d’antimoine 8 — 

Aloès 12  — 

Sirop  ou  mélasse Q.  S. 


1 toutes  les  quatre  ou  cinq  heures  jusqu’à  ce  que  le 
ventre  soit  libre. 


Pilules  contre  les  accès  épileptiformes  des  chiens. 
(Blaine.) 


Calomel 

Digitale  pourprée  en  poudre 
Mélasse  ou  miel 


cia  ! gr. 
..  Q.  S. 


Pour  vingt  pilules.  De  1 à 2 par  jour  le  matin. 
(Accès  épileptiformes  dus  à l’helminthiase.) 


Lotion  noire  (Morton). 


Calomel 8 gr. 

Eau  de  chaux 1/2  lit. 


Contre  les  dartres. 


Pilules  contre  l'hydropisie. 


Calomel 

Scille I 

Rhubarbe j 

Sirop  des  5 racines 


5 décigr. 


aa  2 - 
Q.  S. 


F.  S.  A.  4 pilules,  à donner  dans  une  journée. 
(Ascite  du  chien  et  du  chat.) 


Pommade  mercurielle  blanche. 


Savon  blanc  râpé 1 part. 

Huile  d’olive 2 — 

Protochlorure  de  mercure  à la  vapeur..  1 — 

On  ajoute  au  savon  le  huitième  de  son  poids  d'eau,  et 
on  le  ramollit  au  bain-marie.  On  le  délaye  dans  l’huile, 


PROTOCHLORURE  DE  MERCURE  125 

et  l’on  ajoute  le  mercure  doux  à froid.  Employée  comme 
antipsorique,  chez  le  chien. 

Protochlorure  de  mercure  par  précipitation 

( précipité  blanc).  — Ce  produit  bien  préparé  est 
identique  avec  le  calomel,  mais  bien  plus  actif  à 
cause  de  son  extrême  division  ; il  est  inusité  à 
l’intérieur,  où  il  ne  faudrait  pas  le  prescrire  à 
des  doses  égales  à celles  du  calomel.  Il  est  em- 
ployé à l’extérieur,  soit  dans  le  traitement  des 
dartres  sècbes,  soit  pour  faciliter  la  cicatrisation 
d’anciens  ulcères. 

Pommade  contre  les  dartres. 

Précipité  blanc,  1 p.  pour  8 p.  d’axonge.  Mêlez.  On 
ajoute  souvent  à cette  pommade  1 p.  de  camphre  en 
poudre. 

Cette  pommade  est  utile  dans  presque  toutes  les  varié- 
tés d’affections  eczémateuses,  dans  tous  les  cas  des  plaies 
superficielles  à surface  grisâtre  d’aspect  cancéreux,  tant 
qu'il  n’y  a pas  de  décollement  de  la  peau,  de  sinuosités 
dans  leïond  de  l’ulcère.  Cette  pommade  est  un  incarnatif, 
un  siccatif,  un  des  meilleurs  topiques  qu’on  puisse  em- 
ployer pour  hâter  la  cicatrisation  des  solutions  de  conti- 
nuité, plus  étendues  en  surface  qu’en  profondeur,  soit 
qu’elles  paraissent  être  entretenues  par  quelques  disposi- 
tions internes,  soit  qu’elles  tardent  à se  cicatriser  à cause 
de  l’état  local. 

Sulfate  de  soude  (sel  de  Glauber).  — Le  plus 
économique,  le  meilleur  des  sels  neutres  purga- 
tifs, celui  qui  est  le  plus  employé  dans  la  méde- 
cine vétérinaire. 

Ce  sel  est  un  excellent  purgatif  pour  les  porcs 
et  les  chiens.  On  le  donne  en  solution  dans  l’eau 
pure  ou  dans  de  l’eau  miellée.  Il  purge  après 
six,  huit  ou  dix  heures  au  plus  de  son  adminis- 


1 

426  MÉDICAMENTS  PURGATIFS 

tration.  Il  occasionne  des  selles  muqueuses  et  sé-  H 
reuses. 

Doses.  — Pour  les  grands  animaux  la  dose 
est  de  500  grammes,  pour  le  mouton  de  20  à 
100  grammes,  et  pour  le  chien,  de  10  à 4-0 
grammes  au  plus.  On  l'unit  souvent  à l'aloès,  au 
séné,  à la  rhubarbe,  à la  manne. 

Sulfate  de  magnésie  (sel  d'Epsom,  de  Sedlitz, 
d'Egra,  sel  cathartique  amer).  — Ce  sel  jouit  des 
mêmes  propriétés  que  le  sulfate  de  soude. 
Comme  il  est  plus  cher  et  qu'il  ne  vaut  pas 
mieux,  il  faut  préférer  celui-ci. 

Doses.  — Mêmes  doses  que  le  sulfate  de 
soude. 

Breuvage  purgatif  minoratif  pour  les  poulains. 
(Darreau.) 

Sulfate  de  soude 90  à 150  gr. 

Miel  ou  mélasse 125  — 

Eau 1/2  lit 

Mêlez  et  faites  dissoudre.  Pour  rendre  l’action  du  pur- 
gatif plus  énergique,  M.  Darreau  conseille  d’ajouter  au  sel 
de  Glauber  8 à 10  gr.  d’aloès  succotrin. 

(Arthrite  des  jeunes  poulains.) 

Breuvage  purgatif. 


Sulfate  de  soude 200  gr. 

Eau 1 lit. 

Sirop  de  nerprun 100  gr. 


Dissolvez  le  sel  dans  l’eau,  ajoutez  le  sirop. 
En  une  fois  au  cheval. 

Éleduaire  purgatif. 


Sulfate  de  soude 375  gr. 

Poudre  de  guimauve 45  — 

Eau  de  fontaine Q.  S. 


SULFATE  DE  MAGNESIE 


127 


Élecluaire  laxatif. 


Manne  grasse 150  gr. 

Miel  ou  mélasse Q.  S. 

Sulfate  de  soude 200  gr. 

En  une  seule  dose  au  cheval. 

Potion  purgative  (Eckel). 

Sulfate  de  soude 15  gr. 

Poudre  de  rhubarbe  de  Chine 5 — 

Eau  de  fontaine 100  — 

Mêlez.  En  une  seule  fois  au  chien. 


Bols  purgatifs. 

Sulfate  de  soude 

Emétique 

Manne  grasse 

Miel 

Poudre  de  réglisse 

Cinq  bols.  Le  matin  au  cheval  à jeun. 


100  gr. 
1 — 
100  gr. 

aa  Q-  S. 


Lavement  purgatif. 


Sulfate  de  soude 300  gr. 

Eau Q.  S. 

Feuilles  de  mauve 1 poignée. 


Décodez  les  feuilles,  ajoutez  le  sel. 

Élecluaire  laxatif  (Delafond). 


Miel  ou  mélasse 500  gr. 

Son 1 lit. 

Sulfate  de  magnésie 125  gr. 


Le  sirop  et  le  sel  sont  mélangés  au  son,  on  fait  cuire 
dans  Q.  S.  d’eau. 

En  une  fois  au  cheval. 


Eau  de  Sedlitz  artificielle  (Yvon). 


Sulfate  de  magnésie 20  gr. 

Eau 40  — 

Essence  de  menthe 2 goutt. 


Dans  un  demi-verre  d’eau. 
(Laxatif  pour  les  chiens.) 


128 


MÉDICAMENTS  PCRGATIFS 


Magnésie  ( magnésie  calcinée,  magnésie  déear- 
bonatèe).  — La  magnésie  calcinée  jouit  de  ]<;•>- 
priétés  purgatives,  mais  son  action  est  lente  ; 
elle  ne  purge  guère  que  dix  à douze  heure*-  et 
plus  après  son  administration.  Elle  agit  plus 
sûrement  lorsqu’on  l’associe  à une  dose  conve- 
nable de  sucre  ou  de  miel;  elle  ne  détermine 
point  de  coliques.  Cependant,  lorsqu’on  en  con- 
tinue longtemps  l’usage,  elle  peut  donner  lieu  à 
du  ténesme  rectal. 

La  magnésie  calcinée  est  rarement  employée 
en  médecine  vétérinaire;  cependant  on  pourrait 
en  faire  un  usage  utile  pour  les  jeunes  animaux 
atteints  de  météorisation  et  d’une  lècère  consti- 
pation. Étant  sans  odeur  et  sans  saveur,  les  ani- 
maux la  prennent  très  bien  avec  une  petite 
quantité  d’aliments  choisis,  comme  le  lait,  le 
beurre  ou  le  miel. 

Doses.  — S à 20  grammes  pour  les  jeunes  pou- 
lains et  les  veaux,  et  de  2 à S grammes  pour  le  chien. 

Carbonate  de  magnésie  ( magnésie  blanche). 

Doses.  • — Ce  sel  jouit  des  mêmes  propriétés 
que  la  magnésie  calcinée,  et  est  employé  aux 
mêmes  usages  et  à une  dose  double. 

Le  citrate  et  le  tartrate  de  magnésie  sont 
peu  usités  en  vétérinaire.  On  peut  cependant  les 
employer  pour  les  chiens  de  luxe. 

Médecine  de  magnésie. 


Lait 60  gr. 

Sucre 50  — 

Magnésie  calcinée 5 — 


Broyé  <lan;  un  mortier  la  magnésie  et  le  lait;  chauffez 
’ dans  u po'dm  en  agitant. 


EAUX  SALINES  PURGATIVES 


129 


Retirez  du  feu,  ajoutez  le  sucre,  dissolvez-le,  passez. 
En  une  seule  fois  au  chien. 

Limonade  purgative  au  citrate  de  magnésie. 


Acide  citrique 30  gr. 

Hvdro-carbonate  de  magnésie 18  — 

Eau 300  — 

Sirop  de  sucre  incolore 100  — 

Alcoolature  de  zestes  de  citron 1 — 


Dissolvez  l’acide  citrique  dans  l’eau,  ajoutez  le  carbo- 
nate de  magnésie  et  lorsque  la  réaction  sera  terminée,  fil- 
trez la  solution  dans  la  bouteille  même  qui  contiendra  le 
sirop  aromatisé. 

EAUX  SALINES  PURGATIVES  ARTIFICIELLES 


Eau  de  Sedlitz. 

Sulfate  de  magnésie  cristallisée 30  gr. 

Eau  pure 630  — 

Autre  (Codex). 

Sulfate  de  magnésie 30  gr. 

Bicarbonate  de  soude 4 — 

Acide  tartrique 4 — 

Eau 650  — 


Crème  de  tartre  soluble  (tcirlro-borüte  de  po- 
tasse). — La  crème  de  tartre  soluble  est  un 
excellent  purgatif  tempérant  qui  irrite  fort  peu 
le  canal  intestinal.  On  doit  surtout  en  faire 
usage  pour  les  jeunes  animaux. 

Doses.  — De  20  à 120  grammes  pour  les 
jeunes  poulains,  les  génisses  et  les  moutons; 
pour  les  chiens,  elle  est  de  10  à 20  grammes. 

Breuvage  purgatif  minoratif  (Darreau). 


Tartro-borate  de  potasse 60  à 15  gr. 

Eau 3 à 4 lit. 


Miel  ou  mélasse  Q.  S.  pour  édulcorer. 
Contre  l’entcrite  diarrhéique  des  poulains. 


MÉDICAMENTS  PURGATIFS 


130 

On  donne  la  dose  indiquée  ci-dessus  en  boisson  toutes 
les  heures  pendant  12  ou  15  heures.  Si  l’animal  refuse  de 
boire,  on  la  fait  prendre  de  force  à la  dose  d'un  demi- 
litre.  On  doit  continuer  cette  préparation  jusqu’à  ce  que  la 
diarrhée  ail  cessé. 

Rhubarbe.  — La  racine  de  rhubarbe,  à 
grande  et  à petite  dose,  agit  comme  tonique  sur 
les  grands  animaux  domestiques  et  ne  les  purge 
pas.  Tiedemann  en  administra  200  grammes  à 
un  cheval,  qui  ne  fut  point  purgé;  mais  ses  uri- 
nes se  colorèrent  en  jaune.  La  rhubarbe  est  ra- 
rement ordonnée  seule  aux  grands  animaux;  elle 
ne  sert  que  d’adjuvant.  Pour  le  chien,  on  l'admi- 
nistre en  poudre  à la  dose  de  1 gramme  comme 
tonique,  et  de  10  grammes  comme  purgatif. 

Sénés.  — On  connaît  sous  le  nom  de  séné  les 
folioles  de  plusieurs  espèces  du  genre  Cassia.  On 
distingue  dans  le  commerce  plusieurs  variétés  de 
séné  : le  séné  de  la  palte,  séné  d’Alep,séné  de  Tripoli. 

Grabeaux  de  séné.  — On  désigne  ainsi  un 
mélange  pulvérulent  provenant  des  débris  du 
séné,  auquel  on  ajoute  souvent  des  feuilles 
étrangères  : parmi  ces  falsifications,  la  plus  cou- 
pable est  celle  qui  s’effectue  avec  les  feuilles  de 
redoul,  Conaria  myrti folia , de  la  famille  des 
Coriarées.  On  cite  plusieurs  cas  d'empoisonne- 
ment produits  par  un  pareil  séné. 

Les  praticiens  doivent  veiller  à sa  pureté;  car, 
étant  plus  économique,  il  est  parliculièrement 
employé  en  médecine  vétérinaire. 

Doses.  — Le  séné  se  prescrit  à la  dose  de  30  à 
60  grammes  pour  les  grands  animaux,  et  de  5 à 
10  gramnjes  pour  les  chiens. 


SÉNÉ  131 

Breuvage  purgatif. 

Séné GO  gr. 

Infusez  dans  1 litre  d’eau. 

Ajoutez  : 

Sel  marin 200  gr. 

Miel  ou  mélasse 200  — 

Breuvage  purgatif  (Bourgelat). 

Séné 30  gr. 

Faites  bouillir  dans  500  grammes,  passez  et  délayez  : 

Aloès  en  poudre 30  gr. 

Potion  purgative  pour  le  chien. 

Séné 5 gr. 

Infusez  dans  100  gr.  d’eau  et  ajoutez  r 

Sirop  de  nerprun 30  gr. 

Lavement  purgatif  pour  le  cheval  (Clater). 

Séné 30  gr. 

Faites  infuser  dans  1 litre  1/2  d’eau. 

Passez,  ajoutez  : 

Sel  marin 30  gr. 

Huile 100  — 

Agitez  et  administrez. 

(Coliques,  constipation.) 

Nerprun.  De  la  famille  des  Rhamnées.  — On 
donne  le  nom  de  nerprun  au  fruit  du  Rhamnus 
catharticus.  Il  est  doué  de  propriétés  purgatives 
assez  énergiques.  23  ou  30  de  ces  fruits  suffisent 
pour  purger  un  chien  ; et  il  faut  au  contraire 
plus  de  30  grammes  de  suc,  ce  qui  prouve  que 
la  matière  purgative  est  peu  soluble  dans  l’eau. 
On  n’emploie  guère  actuellement  que  le  sirop 
de  nerprun.  On  le  prépare  en  faisant  fondre 


132  MÉDICAMENTS  P13KGATIFS 

1 p.  de  sucre,  dans  1 partie  de  suc,  et  en  évapo- 
rant en  consistance  sirupeuse;  pour  obtenir  le 
suc  on  laisse  fermenter. pendant  trois  jours  les 
fruits  écrasés;  on  passe  et  on  conserve.  Le  sirop 
de  nerprun  est  un  purgatif  doux;  il  puige  le  clnen 
à la  dose  de  60  grammes. 

Huile  de  ricin.  - C’est  un  bon  purgatif  pour 
le  cliien  ; utile  encore  pour  les  grands  animaux 
dans  leur  jeunesse  ou  affaiblis  par  les  maladies 
Doses  — 200  à 500  grammes  pour  les  grands 
animaux,  10  à 50  grammes  pour  les  chiens. 

Breuvage  laxatif  (Moiroud). 

350  gr. 

Décoction  de  guimauve ° 

En  une  fois  au  cheval. 

Potion  dans  l'entérite  chronique  (Blaine). 

Huile  de  ricin = _ 

Ipécacuanha  en  poudre j 

Opium — •.;••••••:: o*i0  

Décoction  claire  d amidon 

P, énétez  ce  médicament  une  ou  deux  fois  à des  imervalles 
de  six  heures!  puis  substituez  une  décoction  , amidon. 

Émulsion  purgative. 

30  ffr. 

Huile  de  ricin o 

Gomme  arabique  en  poudre _ 

Eau  de  menthe i'o  — 

Eau  commune j0  _ 

Sirop  simple 

F.  S.  A. 

Au  chien,  en  une  fois. 

Mannes.  - Elles  découlent  de  deux  espèces 
de  frênes  de  la  famille  des  jasminèes.lesfraxmus- 


RICIN 


MANNES 


i 33' 


oruns  et  rotundifolia.  On  les  récolte  en  Sicile  et 
en  Calabre;  on  en  trouve  dans  le  commerce  trois 
sortes  : 1°  la  manne  en  larmes;  2°  la  manne  eiv 
sorte;  3°  la  manne  grasse.  C’est  celte  dernière 
qu'on  préfère  dans  la  médecine  vétérinaire, 
parce  qu’elle  purge  aussi  bien  que  les  autres  et 
coûte  beancoup  moins. 

La  manne  grasse  est  un  purgatif  doux  poul- 
ies chiens  et  même  pour  les  chevaux.  Pour  l’ad- 
ministrer, on  la  fait  dissoudre  dans  du  lait  ou 
de  l’eau.  On  l’emploie  avec  avantage  pour  les 
petits  animaux,  dans  les  constipations  et  le  dé- 
but de  la  maladie  des  chiens.  Administrée  unie 
au  miel  et  donnée  sous  forme  d’électuaire  aux 
jeunes  chevaux  qui  toussent,  elle  procure  un 
soulagement  assez  prompt. 

Doses.  — Pour  les  grands  animaux,  on  la 
donne  à la  dose  de  100  à 200  grammes,  et 
pour  les  petits  à celle  de  13  à 40  grammes. 

Casse  (pulpe  de).  — Se  prescrit  quelquefois 
comme  purgatif  pour  le  chien,  à la  dose  de  30 
grammes. 

Tamarin  (pulpe  de).  — S’emploie  à la  dose  de 
30  grammes  pour  300  grammes  de  petit-lait, 
pour  relâcher  le  chien. 

Miels.  — Ils  purgent  moins  que  les  mannes. 
Ce  n’est  qu’à  la  dose  de  200  à 500  grammes 
qu'on  obtient  un  etfet  purgatif  peu  décidé  chez 
les  grands  animaux. 

Pruneaux.  — On  emploie  comme  un  excipient 
de  tisane  laxative  une  décoction  de  200  grammes, 
de  pruneaux  dans  un  litre  d’eau. 

Bouchardat.  — Form.  vétér. 


8 


134 


MÉDICAMENTS  PURGATIFS 


Podophyllin.  — Résine  tirée  de  la  racine  du 
podophyllum  peltatum.  Contre  la  constipation  des 
petits  animaux. 

Podophyllin 3 gr. 

Poudre  de  gingembre 

Miel  ou  mélasse,  q.  s. 

F.  S.  A.  100  pilules.  1 à 2 chaque  jour.  Constipation 
opiniâtre  du  chien. 

Podophyllin 30  centigr. 

Extrait  belladone 13  — 

— jusquiame. 30  — 

F.  S.  A.  30  pilules.  1 à 3 par  jour.  Même  usage  que 
les  précédentes. 


Purgatifs  mécaniques.  — On  peut  désigner 
sous  ce  nom  les  substances  telles  que  la  mou- 
tarde blanche , qui  peut  s’administrer  aux  chiens 
constipés  à la  dose  de  deux  cuillerées  abouche 
chaque  matin,  etle  soufre , qui  purgent  par  suite  de 
leur  masse  et  d’une  très  légère  irritation  qu  elles 
déterminent. 


■Sirop  de  chicorée  composé. 


Rhubarbe  de  Chine 200  gr. 

Racine  de  chicorée 200  — 

Feuilles  de  chicorée 300  — 

Fumeterre 100  — 

Scolopendre 100  — 

Baies  d’alkekenge 58  — 

Cannelle  de  Ceylan 20  — 

Santal  citrin 20  — 

Sucre  blanc 3000  — 

Eau  distillée Q.  S. 


Purgatif  laxatif  employé  dans  la  médecine  du  chien. 
Dose  de  10  à 15  grammes. 


PURGATIFS  1 35 

Eaü-de-vie  allemande. 

(Teinture  de  Jalap  composée.) 


Jalap 40  gr. 

Turbith 10  — 

Scammonée  d’Alep 80  — 

Alcool  à 60° 960  — 


De  5 à 10  grammes  comme  purgatif  drastique  contre 
les  hydropisies.  (Chien.) 


» 


436  médicaments  sldokifiqces 


MÉDICAMENTS  SI  DÜIIIFIQI  I S 
OC  DIAPIIORÉTIQCES 

On  donne  le  nom  de  sudorifiques  aux  médi- 
caments qui  augmentent  la  transpiration  cu'.a- 
née.  Cet  effet  peut  être  déterminé  par  des  sub- 
stances appartenant  à différentes  classes,  pourvu 
qu’elles  soient  administrées  dans  un  véhicule 
chaud  et  abondant.  La  plupart,  des  sudorifiques 
classiques  ne  doivent  leurs  propriétés  qu'a  l'eau 
qui  leur  sert  de  véhicule;  mais  il  est  certain  que 
plusieurs  agents  ont  une  action  manifeste  sur  la 
peau  : c’est  particulièrement  ceux  qui  sont  éli- 
minés par  cette  voie. 

On  distinguait  autrefois  les  sudorifiques  en 
diaphor étiques  et  en  sudorifiques  proprement  dits, 
selon  qu’ils  se  bornaient  à augmenter  l’exhala- 
tion naturelle  de  la  peau  ou  qu  ils  allaient  jus- 
qu’à déterminer  la  sueur.  Cette  distinction  est 
abandonnée  parce  qu  elle  reposait  moins  sur  une 
différence  entre  ces  médicaments  que  sur  la  tem- 
pérature et  l’état  hygrométrique  de  l'air  ambiant. 

On  peut  dire  d’une  manière  générale  que  pour 
faciliter  l’action  des  sudorifiques  on  doit  les  pres- 
crire dans  un  véhicule  aqueux  abondant,  et  qu  il 
faut  placer  l’animal  dans  une  température  douce 
et  à l’abri  des  courants  d’air,  en  l’enveloppant 
de  bonnes  couverture  de  laine. 

Ammoniacaux. 

Les  préparations  ammoniacales  ont  repris  de- 
puis quelques  années  une  faveur  marquée;  Tarn- 


ammoniacaux 


137 


mo1  iaque  liquide  et  plusieurs  sels  ammoniacaux 
sont  journellement  employés  aujourd  hui,  tant  à 
l'intérieur  qu’à  l’extérieur.  L’ammoniaque  liquide 
est  un  médicament  très  important  pour  la  méde- 
cine vétérinaire. 

Le  carbonate  d’ammoniaque  est  un  médica- 
ment dont  les  propriétés  alcalines  et  stimulantes 
sont  très  précieuses,  trop  peu  utilisé  dans  la  mé- 
decine vétérinaire;  on  prescrit  davantage  le  chlo- 
rhydrate d’ammoniaque  et  quelquefois  l’acétate. 

Ammoniaque  liquide  ( ülccili  volutil).  C est 
un  des  médicaments  les  plus  importants  de  la 
médecine  vétérinaire,  un  de  ceux  qu’on  emploie 
fréquemment. 

Usage  interne.  — A l’intérieur,  l’ammoniaque 
concentrée  agit  comme  un  poison  irritant  très 
violent;  étendue  d’eau  c’est  un  agent  stimulant 
diaphonique  et  sudorifique  d’une  grande  puis- 
sance, qui  peut  rendre  de  grands  services.  On 
l’administre  avec  succès  dans  les  fièvres  ataxi- 
ques. Administrée  aux  animaux  herbivores  qui 
sont  affectés  d’un  gonflement  excessif  quand  ils 
ont  mangé  du  trètle  vert,  elle  les  rétablit  pres- 
que instantanément. 

Mêlée  dans  un  breuvage  aqueux,  a la  dose  de 
lf)  à lo  grammes  pour  le  cheval,  30  gram.  pour 
le  bœuf,  et  20  à 24  gouttes  pour  le  mouton,  elle 
est  le  plus  puissant  stimulant  des  propriétés 
vitales  ; elle  accélère  la  circulation,  relève  les 
forces 

Usage  externe.  - Appliquée  sur  la  peau  des 
animaux,  l’ammoniaque  liquide  à 22»  produit 
rapidement  une  rougeur  assez  vive,  quelquefois 

8. 


138 


MÉDICAMENTS  SUDORIFIQUES 


des  phlyctènes,  et  même  une  eschare  quand  le 
contact  est  assez  prolongé.  On  l'emploie  comme 
rubéfiant  dans  les  rhumatismes  chroniques,  les 
tumeurs  froides,  les  névralgies,  les  engorgements 
récents  des  mamelles,  etc.  On  s'en  sert  comme 
dérivatif  et  révulsif  dans  une  foule  d’affections 
diverses.  Outre  ces  usages,  on  a vanté  comme 
résolutifs,  ou  comme  excitants , des  mélanges 
qui  dégagent  continuellement  du  gaz  ammoniac. 

Breuvage  contre  la  météorisation  des  ruminants 
(Erdmann  et  Hertwig). 


Ammoniaque 30  gr. 

Alcool 60  — 

Infusion  de  camomille 750  - 

En  2 fois  dans  l’espace  d une  demi-heure. 

Pommade  de  Gondret  ( caustique  ammoniacal. 

Suif 32  gr. 

Graisse  de  porc 32  — 

Ammoniaque  liquide  à 23° 64  — 


Faites  liquéfier  le  suif  et  l’axonge  dans  un  flacon  à large 
ouverture,  ajoutez  l’ammoniaque;  fermez  le  flacon  et  tenez 
le  plongé  dans  l’eau  froide,  en  avant  soin  d'agiter  de 
temps  en  temps  jusqu’à  ce<  que  la  pommade  soit  re- 
froidie. Cette  pommade  est  très  active;  en  l’étendant  sur 
la  peau  et  en  recouvrant  d’une  compresse,  elle  produit 
une  vésication  assez  rapide. 

Uniment  ammoniacal  ( Uniment  volatil ) . — Mêlez 
64  gram.  d’huile  d’olive  avec  8 gram.  d'ammoniaque  li- 
quide à 22°. 

Ce  Uniment  est  un  excitant  fort  actif  qui  rougit  la  peau 
et  peut  même  produire  une  vésication.  Quand  on  veut  un 
effet  plus  actif,  on  double  la  dose  d’ammoniaque;  on  la 
diminue  au  contraire  quand  on  veut  obtenir  une  action 
plus  douce.  Ce  Uniment  est  surtout  employé  dans  les 
douleurs  rhumatismales;  on  y ajoute  souvent  du  camphre, 
4 gram.;  du  laudanum,  4 gram.,  etc. 


AMMONIACAUX 


139 


Uniment  ammoniacal  camphré  (Strauss). 


Eau-de-vie  camphrée 30  gr. 

Ammoniaque  liquide... 15  — 


'Mêlez.  Frottez  la  peau  de  l’animal  malade. 


Uniment  ammoniacal  (Uniment  volatil)  (Erdmann). 


Huile  de  navette 125  gr. 

Ammoniaque  caustique  liquide 20  — 


Agitez  dans  un  vase  de  terre  clos  jusqu’à  ce  que  le 
mélange  soit  intime.  11  est  demi-fluide;  le  mélange  n’est 
pas  détruit  par  le  repos. 

Uniment  ammoniacal  camphré  ( Uniment  volatil 
camphré ) (Erdmann). 


Huile  camphrée 3 part. 

Ammoniaque  caustique  liquide 1 — 

Mêlez. 


Uniment  stimulant  (Strauss). 


Huile  de  térébenthine ] gv,  30 

Huile  d'olive j 1 c 

Ammoniaque  liquide 15  gr. 

Mêlez. 

Uniment  irritant  (Strauss). 

Ammoniaque  liquide 30  gr. 

Espnt-de-vin 60  — 

Essence  de  térébenthine 30  — 

Mêlez. 

Uniment  volatil  (Strauss). 


Huile  d’olive 60  gr. 

Ammoniaque  liquide 30  — 

Mêlez. 


Mixture  contre  les  affections  rhumatismales, 
les  paralysies  (Erdmann  et  Hertwig). 

Ammoniaque  liquide » ~ ->i\ 

Essence  de  térébenthine j dtl  ® 


U o 


MÉDICAMENTS  SUDORIFIQUES 


Alcool  camphré ) ~ 

Alcoolè  de  savon  alcoolisé j dd 

Mêlez.  En  friction  sur  les  parties  malades. 

Eau  sédative  (Raspail). 

Eau 

Alcool  camphré 

Ammoniaque  liquide 

Sel  marin 

Dissolvez  le  sel  dans  l'eau  et  mélangez. 

Charge  résolutive  ammoniacale. 


Térébenthine 250  gr 

Alcool  camphré 100  — 

Ammoniaque  liquide  à 22° 100  — 


On  ajoute  l’alcool  camphré  à la  térébenthine  et  l'on 
■mêle  ensuite  peu  à peu  l’ammoniaque  par  tritura- 
tion. 

Carbonate  d’ammoniaque  ( sel  volatil  de  corne 
de  cerf).  — Ce  sel,  qui  a l’odeur  de  l’ammonia- 
que  liquide,  possède  aussi  ses  propriétés.  On 
l’emploie  comme  stimulant  diffusible  dans  toutes 
les  conditions  où  l’ammoniaque  est  prescrite. 
Comme  il  est  moins  actif  que  celte  dernière,  on 
s’en  sert  rarement.  Il  n’est  recommandable  que 
lorsqu’on  prescrit  les  ammoniacaux,  soit  sous 
forme  d'électuaire,  soit  sous  celle  de  pilules.  La 
dose  varie  de  20  à 50  grammes  pour  le  bœuf  et 
le  cheval,  et  de  2 à 10  grain,  pour  le  chien  et  le 
mouton. 

Étectuairc  diaphonique. 


Carbonate  d’ammoniaque 20  gr. 

Thériaque 50  — 


Mêlez.  En  3 fois  dans  la  journée. 


500  gr. 
60  — 
130  — 
120  — 


AMMONIACAUX  141 

Collyre  ammoniacal  (poudre  de  Leayson). 

Chaux  éteinte 32  gr. 

Poudre  de  sel  ammoniac 4 — 

— de  charbon  végétal 1 — 

— de  canelle 1 — 

— de  girofle 1 — 

— de  bol  d’Arménie 2 — 

Mêlez  dans  un  flacon  bouchant  bien. 

(Opthalmies  chroniques.) 

Chlorhydrate  d’ammoniaque.  — Peu  em- 


ployé. 11  jouit  cependant  de  propriétés  excitantes 
diffusibles. 

Acétate  d’ammoniaque  ( esprit  de  Mindere- 
rus).  — Ce  produit,  quoique  possédant  une  action 
moins  puissante  que  l’ammoniaque  liquide  ou  le 
carbonate  d’ammoniaque,  est  cependant  assez 
souvent  encore  employé  en  médecine  vétérinaire; 
il  est  prescrit  comme  diaphorétique  stimulant 
dans  les  affections  typhoïdiques,  dans  les  cas  de 
gangrène  graves.  On  le  prescrit  encore  dans  l’in- 
lluenza.  A l’extérieur,  il  est  employé  pour  hâter 
la  résolution  des  tumeurs  indolentes. 

11  faut  l’administrer  au  début  de  toutes  les 
affections  internes  qui  s’annoncent  avec  une  forme 
adynamique. 

Doses.  — 100  à 250  grammes  pour  les  grands 
animaux,  dans  un  breuvage,  et  o a 10  grammes 
pour  les  petits. 

Breuvaye  stimulant. 


Acétate  d'ammoniaque 100  gr. 

Infusion  de  sauge 1 lit. 

Solution  stimulante  (Percival). 

Alcool 123  gr. 

Eau 1/2  lit. 

Solution  d’acétate  d’ammoniaque 123  gr. 


142 


MÉDICAMENTS  SÜDORIFIQÜES 


Breuvage  antiseptique. 

Racine  d’aunée 1 

Quinquina I aa  100  gr. 

Acétate  d’ammoniaque ) 

Camphre 20  gr. 

Ether 20  - 

Eau  commune  . . 2 lit. 

Décodez  l’année  et  le  quinquina  dans  l’eau,  passez, 

ajoutez  l’acétate  et  l’éther,  ensuite  le  camphre  divise 

d’abord  dans  un  jaune  d’œuf  ou  un  peu  de  miel. 

En  2 doses. 

Soufre.  — Le  soufre,  et  surtout  ses  prépara- 
tions constituent  des  médicaments  des  plus  fré- 
quemment employés  en  médecine  vétérinaire,  et 
de  ceux  qui  rendent  des  services  indubitables.  — 
Le  soufre,  administré  à l’intérieur  à hautes  do- 
ses, est  purgatif;  en  quantité  moindre,  son  action 
première  le  rapproche  des  médicaments  stimu- 
lants : il  accélère  le  pouls,  augmente  la  chaleur 
animale,  active  les  sécrétions  cutanée,  bron- 
chique, rénale.  Il  parait  aussi  avoir  une  action 
excitante  spéciale  sur  tout  le  système  cutané. 
Une  partie  du  soufre  qui  est  ingéré  parait  être 
absorbée  et  subir  des  transformations.  Plusieurs 
observations  confirment  ce  fait  : ainsi  la  sueur, 
l’haleine,  et  les  autres  sécrétions,  acquièrent 
l’odeur  fétide  particulière  au  gaz  hydrogène  sul- 
furé. C’est  cette  action  générale,  par  suite  de 
l’absorption,  qui  rend  le  soufre  précieux  dans 
certaines  affections  catarrhales,  dans  les  engor- 
gements et  dans  plusieurs  autres  maladies  chro- 
niques. 

L’usage  le  plus  général  du  soufre  et  celui  qui 
est  le  moins  contesté,  est  dans  le  traitement  de 


SOUFRE 


i 43 


la  gale,  de  différentes  dartres  et  de  plusieurs 
autres  affections  cutanées.  Dans  plusieurs  de  ces 
conditions,  le  soufre  passe  pour  un  spécifique. 
L’influence  qu’il  exerce  alors  est  d’une  nature 
particulière;  il  change  pour  ainsi  dire  le  mode 
de  vitalité  de  cette  membrane;  dans  la  gale  il 
tue  rapidement  l’acarus. 

Toutes  les  affections  non  sécrétantes  delà  peau 
qui  causent  de  la  démangeaison  peuvent  être 
traitées  par  les  sulfureux. 

On  emploie  à l'intérieur  le  soufre  lavé  à la  dose 
de  30  à 100  grammes  pour  le  cheval,  et  de  2 à 
20  grammes  pour  les  moutons,  les  porcs  et  les 
chiens. 

Lorsqu’on  veut  l’administrer,  on  l’incorpore 
au  miel  ou  à une  substance  farineuse,  pour  en 
confectionner  des  pilules  ou  des  électuaires  qu  on 
donne  aux  grands  herbivores.  On  le  met  en  sus- 
pension dans  le  lait,  le  bouillon  ou  la  soupe, 
pour  les  carnivores. 

Sulfure  de  potasse  (foie  de  soufre).  — Ce  mé- 
dicament a beaucoup  plus  de  puissance  que  le 
soufre  sublimé.  Donné  à la  dose  de  60  gram.  à 
un  cheval,  il  l’a  empoisonné. 

Les  sulfures  de  potasse  ou  de  soude  secs  ou 
liquides,  administrés  à haute  dose,  sont  des  poi- 
sons corrosifs  très  énergiques.  Leur  administra- 
tion imprudente  a causé  des  accidents;  à petites 
doses,  ils  stimulent  tcrus  les  org;anes;  mais, 
comme  le  soufre,  ils  paraissent  avoir  une  action 
spéciale  sur  les  organes  de  la  circulation,  les 
poumons  et  la  peau.  Peu  employés  à l’intérieur, 
les  sulfures  alcalins  pourraient  cependant  servir 


144  MÉDICAMENTS  SUDORIFIQUES 


à faire  des  eaux  sulfureuses  artificielles  à donner 
dans  les  maladies  chroniques  de  l'appareil  res- 
piratoire. 

Us  servent  surtout  dans  les  affections  de  la 
peau,  en  bains,  lotions,  etc.  La  solution  se  fait 
à 4 0/0 


Bols  pour  la  bronchite  chronique  du  cheval  Hinds  . 

Sulfure  de  potasse \ 

Réglisse  en  poudre ( ~ on 

Térébenthine  de  Venise i dd  = * 

Asa  fœtida ! 

Pour  4 bols,  1 par  jour  le  soir. 

Eaux  sulfureuses  artificielles. 


Monosulfure  de  sodium 13  centigT. 

Chlorure  de  sodium 13  — 

Eau  bouillie 650  gr. 


Faites  dissoudre,  conservez  bouché.  (Codex i. 

Cette  formule  est  économique,  facile  à exécuter  et.  à tous 
ces  titres  mérite  d’ètre  essayée  dans  le  traitement  des 
affections  de  l’appareil  respiratoire  des  animaux. 

Poudre  pour  eau  sulfureuse  (Pouillet). 

Sulfure  de  sodium  . . 

Bicarbonate  de  soude 

Sulfate  de  soude 

Sulfate  de  potasse. . . 

Gomme  arabique 

Acide  tartrique 

Séchez  et  mêlez. 50  cenligr.  pour  t litre  d'eau. 
Conservez  la  poudre  dans  un  récipient  bouché. 

Mêmes  remarques  que  pour  la  précédente. 


aa  part,  ég 


Jaborandl  et  Pilocarpine.  — La  pilocarpine 
est  l’alcaloïde  du  jaborandi.  Leur  administration 
provoque  la  sueur  et  la  salivation.  On  les  a van- 
tés dans  la  bronchite,  la  pleurésie  (VulpianJ. 


PILOCARPINE 


145 

Le  chlorhydrate  de  pilocarpine  en  solution  dans  l’eau 
et  administré  en  injections  sous  cutanées  à la  dose  de  15 
à 25  centigr.  donne  d’excellents  résultats  dans  les  cas  de 
congestion  intestinale  (Nocard). 

La  salsepareille?  la  squlne,  le  gaïac,  le  sas- 
safras sont  inusités  en  vétérinaire. 

Les  fleurs  de  sureau,  la  bardâne,  la  patience, 
la  chicorée,  le  pissenlit,  la  saponaire,  le  fume- 
terre,  l’orme  pyramidal,  sont  plutôt  dépuratifs 
que  sudorifiques.  Leur  usage  est  peu  important 
pour  la  médecine  des  animaux. 


MÉDICAMENTS  DIURÉTIQUES 

On  donne  le  nom  de  diurétiques  à des  médi- 
caments qui  sont  absorbés  et  qui  ont  une  action 
spéciale  sur  les  reins,  dont  ils  augmentent  la 
sécrétion.  Cette  action  spéciale  trouve  une  expli- 
cation très  rationnelle  dans  ce  fait,  dont  l’ex- 
périence a constaté  l’exactitude  : c’est  que  les 
médicaments  diurétiques  sont  éliminés  avec  les 
urines.  Un  autre  fait  non  moins  intéressant,  c’est 
que  les  agents  diurétiques  ne  sont  point  volatils 
sans  décomposition. 

Les  diurétiques  sont  d’héroïques  médicaments 
auxquels  on  a journellement  recours  dans  la  mé- 
decine vétérinaire.  On  peut  les  diviser  en  deux 
séries  bien  naturelles  : 1°  diurétiques  fournis  par 
le  règne  minéral;  2°  diurétiques  fournis  par  le 
règne  végétal.  Occupons-nous  des  premiers.  Ils 

9 


Bouchardat.  — Form.  vétér. 


146 


MÉDICAMENTS  DIURÉTIQUES 


forment  deux  sections  distinctes  : A,  les  diuréti- 
ques salins;  B,  les  diurétiques  alcalins.  Parmi  les 
diurétiques  salins,  c’est  le  nitrate  de  potasse  qu’on 
emploie  presque  exclusivement  ; on  prescrit  encore 
de  temps  en  temps  le  nitrate  de  soude:  mais  on 
pourrait  également  ordonner  la  plupart  des  sels 
neutres,  tels  que  les  sulfates  de  potasse,  de 
soude,  de  magnésie,  le  phosphate  de  soude.  Ces 
sels  neutres,  administrés  à faihle  dose,  n'agissent 
plus  comme  purgatifs;  ils  sont  absorbés,  trans- 
portés dans  le  torrent  de  la  circulation,  élimi- 
nés par  les  reins,  dont  ils  augmentent  l’activité. 
Les  diurétiques  alcalins  forment  un  ordre  de  mé- 
dicaments spéciaux  sur  lesquels  nous  nous  éten- 
drons bientôt. 

Les  diurétiques  végétaux  constituent  également 
deux  sections  : les  uns  ont  une  incontestable 
énergie;  les  autres,  au  contraire,  n'agissent  que 
par  l’eau,  qui  leur  sert  de  véhicule.  Dans  notre 
première  section,  se  trouvent  trois  remarquables 
agents  qui,  habilement  maniés,  peuvent  rendre 
de  grands  services,  et  qui  se  ressemblent  sous  le 
plus  d’un  rapport,  ce  sont  la  digitale,  la  scillc  et  le 
colchique.  Administrés  à dose  suffisante,  ils  pro- 
voquent, et  les  uns  et  les  autres,  une  révolte  de 
l’estomac,  d’où  des  vomissements  et  des  selles 
abondantes  chez  les  carnivores.  Introduits  dans 
l’économie  par  voie  d’absorption,  ils  diminuent 
l'énergie  des  fonctions  vitales,  et  quelquefois 
avec  une  puissance  telle  qu’ils  peuvent  causer  la 
mort  à presque  tous  les  animaux  : ce  sont  de 
bien  énergiques  contro-stimulants.  La  réaction 
se  manifeste  du  côté  des  reins;  l'activité  de  ces 


RÉFLEXIONS  GÉNÉRALES 


147 

organes  est  augmentée.  On  ne  peut  pas  dire 
jusqu'ici  que  le  principe  actif  de  ces  plantes  soit 
éliminé  par  les  urines,  comme  cela  arrive  pour 
les  autres  diurétiques,  mais  cela  est  très  pro- 
bable. 

Les  autres  diurétiques  que  le  règne  végétal 
nous  donne,  et  que  nous  avons  placés  parmi  les 
agents  équivoques,  sont  très  nombreux  : la  pa- 
riétaire, la  doradille,  les  queues  de  cerise , la  tur- 
quetle,  Y arrête-bœuf,  Y asperge,  le  petit  houx,  le 
pareira  brava,  le  célérach , Yalkékenge,  le  câprier 
épineux,  etc.,  etc.  Tous  ces  diurétiques  peuvent 
réussir  quand  les  trois  conditions  suivantes  sont 
réunies  : 1°  véhicule  aqueux  abondant;  2°  action 
convenable  de  l’appareil  digestif,  et  absorption 
suffisante;  3°  activité  modérée  des  fonctions  de 
la  peau. 

Nous  devons  ajouter  encore  que  plusieurs  médi- 
caments peuvent  provoquer  une  abondante  sécré- 
tion urinaire  d’une  façon  toute  spéciale.  Si  les 
reins  fonctionnent  mal  par  suite  d’altération  du 
sang,  les  agents  qui  rétabliront  ce  liquide  vital 
dans  les  conditions  normales  pourront  être  re- 
gardés comme  des  diurétiques.  Ainsi  on  a vu 
des  urines  abondantes  dans  les  hydropisies  après 
l'administration,  soit  des  drastiques,  soit  des 
toniques,  soit  des  acides.  Nous  expliquons  cette 
heureuse  intluence  parce  que  ces  médicaments, 
convenablement  administrés,  ont  rétabli  le  sang 
dans  un  état  favorable,  et  que  les  reins  peuvent 
alors  librement  séparer  de  la  niasse  du  sang  les 
matériaux  qui  constituent  les  urines. 

Plusieurs  médicaments  que  nous  avons  placés 


148 


MÉDICAMENTS  DIURÉTIQUES 


dans  la  classe  des  stimulants  généraux,  presque 
tous  ceux  qui  sont  fournis  par  le  règne  végétal, 
et  en  particulier  les  huiles  essentielles,  les  bau- 
mes, les  résines,  modifient  d’une  manière  sou- 
vent très  remarquable  les  qualités  de  l’urine  ; mais, 
comme  ils  n’en  augmentent  pas  évidemment  la 
quantité,  on  doit  les  distinguer  des  vrais  diuré- 
tiques. Il  ne  faut  pas  non  plus  confondre  sous  ce 
nom  tous  les  médicaments  dont  l’administration 
peut,  dans  quelques  conditions,  être  suivie  de 
diurèse;  car,  dans  certains  cas  d’irritation,  les 
émollients  peuvent  avoir  cet  effet.  Les  toniques 
peuvent  se  comporter  de  même  dans  quelques 
cas  de  débilité;  mais  il  faut  réserver  le  nom  de 
diurétiques  aux  médicaments  qui  ont  une  action 
spécifique  bien  évidente  sur  les  reins,  et  qui.  le 
plus  ordinairement,  augmentent  la  sécrétion  de 
ces  organes. 

Les  diurétiques  s’administrent  ordinairement 
en  dissolution  dans  un  véhicule  aqueux  abon- 
dant, pour  favoriser  leur  action  en  augmentant 
la  masse  des  liquides  en  circulation.  Cette  pra- 
tique est  surtout  utile  lorsqu’il  s’agit  de  débar- 
rasser le  sang  de  quelque  principe  anormal, 
comme  dans  plusieurs  fièvres  graves,  etc.  ; et 
que  le  rein  doit  être  chargé  de  cette  élimination; 
mais  quand  on  a pour  but  de  diminuer  la  masse 
des  liquides,  alors  il  faut  prescrire  autant  qu'on 
le  peut  les  diurétiques  sous  forme  de  pilules  : 
c’est,  ainsi  qu’on  doit  se  comporter  dans  les  cas 
d’hydropisie. 

Avant  de  commencer  l’histoire  particulière  des 
diurétiques,  insistons  encore  sur  un  point  impor- 


RÉFLEXIONS  GÉNÉRALES 


149 


tant.  Ces  médicaments  ne  sont  point  volatils 
sans  décomposition  : cette  propriété  intéressante 
les  distingue  des  stimulants  généraux,  qui  sont 
presque  tous  volatils.  Voici  une  autre  distinction 
qui  paraît  être  sous  la  dépendance  de  cette  pro- 
priété : les  médicaments  diurétiques  entrent  tous 
dans  cette  vaste  série  d’agents  contro-stimulants 
sur  lesquels  les  médecins  de  l’école  italienne  ont 
tant  insisté.  Est-ce  à dire  pour  cela  que  cette 
action  hyposthénisante  sera  à la  fois  générale  et 
constante?  Non,  on  ne  saurait  élever  cette  pré- 
tention. Suivant  les  animaux,  suivant  les  doses, 
suivant  les  modes  d’administration,  cette  action 
contro-stimulante  pourra  n’apparaître  par  aucun 
phénomène;  mais  ce  qu’on  peut  dire  de  toujours 
vrai,  le  voici  : Lorsque  les  médicaments  diuréti- 
ques, ou,  pour  parler  d’une  façon  plus  générale, 
lorsque  tous  les  médicaments  contro-stimulants, 
dont  plus  tard  nous  tracerons  l’histoire,  sont 
pris  en  quantité  suffisante,  ils  sont  absorbés, 
transportés  dans  le  sang,  et  ils  causent  des  trou- 
bles très  variés  dans  les  grands  appareils  de  la 
circulation  et  de  la  nutrition;  ces  troubles  sont 
suivis  ou  accompagnés  d'un  effet  contro-stimu- 
lant,  mais  qui  est  beaucoup  moins  général  qu’on 
ne  s’est  plu  à le  dire. 

Les  diurétiques  sont  très  usités  dans  la  méde- 
cine des  animaux,  et  ils  rendent  de  grands  ser- 
vices à la  thérapeutique,  dans  les  bydropisies, 
les  œdèmes,  les  résorptions  purulentes,  et  dans 
quelques  affections  des  organes  génito-urinaires. 

Seule  et  Digitale.  — Nous  plaçons  en  tôle  de 
la  médication  diurétique  la  scille  et  la  digitale, 


\ 50  MÉDICAMENTS  DIURÉTIQCES 

deux  médicaments  qui  présentent  entre  eux  de 
grands  rapprochements  sous  le  point  de  vue  de 
l'action  physiologique  et  des  usages  thérapeuti- 
ques, et  qui  se  rapprochent  également  du  col- 
chique. 

Appliquées  localement,  la  scille  et  la  digitale 
déterminent  une  très  forte  irritation:  introduites 
en  quantité  élevée  dans  l'appareil  digestif,  elles 
peuvent  causer  l’une  et  l'autre  des  vomissements 
et  des  superpurgations  séreuses:  absorbées  en 
quantité  suffisante,  elles  déterminent  des  troubles 
dans  la  circulation,  qui  se  manifestent  souvent 
par  un  abaissement  notable  dans  le  nombre  des 
pulsations,  des  syncopes  qui  peuvent  être  suivies 
d’affaiblissement  dans  les  fonctions  de  la  respi- 
ration, et  même  par  la  mort.  Ce  sont  des  agents 
dont  la  puissance  nuisible  se  porte  surtout  sur 
les  appareils  de  la  vie  de  nutrition,  en  n’ébran- 
lant que  faiblement  les  appareils  de  la  vie  de 
relation.  Ces  médicaments  n’en  sont  que  plus 
dangereux  à bien  manier,  plus  traîtres  dans  leur 
emploi  inconsidéré.  C est  le  rein  qui  est  cbariré 
d’éliminer  ces  principes  perturbateurs,  et  ses 
fonctions  en  reçoivent  une  activité  nouvelle;  la 
quantité  d’urine  rendue  dans  les  vingt-quatre 
heures  augmente.  Mais  qu’on  n aille  pas  imaginer 
que  ce  soit  un  effet  constant  : les  meilleurs  diu- 
rétiques sont  toujours  capricieux.  On  ne  com- 
mande pas  aux  reins  comme  aux  différentes  par- 
ties de  1 appareil  digestif,  qu’on  peut  ébranler  .à 
volonté,  soit  par  des  émétiques,  soit  par  des  pur- 
gatifs. 

Les  préparations  de  scille  et  de  digitale  ren- 


SCILLE 


loi 


dent  de  grands  services,  comme  agents  contro- 
stimulants,  dans  les  maladies  du  cœur  et  dans 
les  affections  chroniques  de  l’appareil  respira- 
toire. Comme  diurétiques,  elles  sont  surtout  utiles 
dans  les  hydropisies  chroniques. 

Scille.  — La  poudre  de  bulbe  de  scille  s’emploie 
comme  la  digitale , dans  les  œdèmes  et  les 
hydropisies  anciennes;  de  plus,  on  la  prescrit 
comme  expectorant.  On  l’administre  à la  dose 
de  20  à 50  grammes  pour  les  grands  animaux, 
et  de  1 à 5 grammes  pour  les  petits. 

Poudre  contre  l’ascite  des  chiens  (Blaine). 

Poudre  de  digitale j ~ , 

Antimoine  en  poudre j 6 

Nitrate  de  potasse 5 gr. 

Divisez  en  20  paquets.  Un  à quatre  chaque  jour. 


Potion  expectorante  (Beasley). 


Digitale 1 gr. 

Emétique 2 — 

Nitre 12  — 

Scille 4 — 

Opium 1 — 

Décoction  d’orge 1/2  litre. 

Teinture  de  scille. 

Scille  sèche 1 gr. 

Alcool  à 60° 4 — 

De  20  à 24  gouttes  pour  le  chien. 

Vin  scillitique. 

Scille  sèche 1 gr. 

Vin  généreux 16  — 

1 cuillerée  à café. 

Ascite  du  chien. 


MÉDICAMENTS  DICRETIQCES 


152 


Vinaigre  scillitique. 

Scille  sèche 1 gr. 

Vinaigre  fort 16  — 

Laissez  macérer,  comme  pour  les  précédents,  8 ou  10 
jours. 

Employé  en  friction. 

Oxymel  scillitique. 

Vinaigre  scillitique 1 gr. 

Miel  pur 2 — 

Le  meilleur  procédé  pour  obtenir  un  produit  limpide 

consiste  à délayer  le  miel  dans  le  vinaigre  scillitique,  a y 
ajouter  une  Q.  S.  d’eau  pour  que  le  mélange  puisse  sé 
filtrer,  et  à évaporer  au  bain-marie  jusqu  a consistance 
sirupeuse. 

Dose.  — 30  à 100  gram.  pour  les  chiens,  100  à 200 
pour  les  grands  animaux. 

Pilules  diurétiques  hydragogues. 


Scille ) 

Digitale > aa  5 gr. 

Scammonée ) 

Sirop  de  gomme Q.  S. 


F.  S.  A.  100  pilules. 

On  en  conseillera  de  2 à 12  par  jour  jusqu’à  effet  diu- 
rétique et  purgatif  bien  prononcé  pour  le  chien. 

Ces  pilules  sont  très  efficaces  contre  les  hydropisies. 


Poudre  diurétique  pour  les  chiens  (Blaine). 

Scille  et  digitale  en  poudre ) ~ , _ 

Magnésie j aa  1 gr> 

Crème  de  tartre  soluble 5 gr. 

Mêlez  et  divisez  en  20  doses.  On  en  donnera  2 à 6 par 
jour  aux  chiens  affectés  d’hydropisie. 


Poudre  diurétique  fondante , imitée  d'après  la  composition 
de  la  poudre  de  Lchas  (Roupp). 


Bol  d’Arménie. 
Colophane 


l 


aa  ISO  gr. 


COLCHIQUE  D’AUTOMNE 


153 


Safran  de  Mars. . . . 

Scille  rouge 

Garance 

Ecorce  de  sassafras 
Azotate  de  potasse. 


aa  62  gr. 

. . 90  gr. 

. . 30  — 

..  75  — 


Mélangez  et  divisez  par  paquets  de  32  à 62  grammes 
pour  l’usage.  (Il  convient  d'ajouter  1 gramme  d’émé- 
tique. B.  ) 


Squames  de  scille 4 gr. 

Faites  bouillir  pendant  1 quart  d’heure  avec  eau  de 
fontaine  Q.  S. 

Pour  faire  180  gr.  de  colature  ajoutez  : 

Sulfate  de  magnésie 15  gr. 

Une  cuillerée  à soupe  de  2 en  2 heures. 

Ascite  du  chien  (Haubner). 


Feuilles  de  digitale  pourprée 0 gr.  55 

Squames  de  scille 0,75  — 


Pulvérisez.  Ajoutez  crème  de  tartre  8 gr.  ; faites  20  pi- 
lules, une  matin  et  soir. 

Ascite  du  chien  (Duttenhofer). 

Digitale.  — Employer  la  poudre  de  feuilles. 
Il  est  nécessaire  que  cette  poudre  soit  de  prépa- 
ration récente. 

Le  principe  actif  est  la  digitaline. 

La  poudre  se  donne  à la  dose  de  2 grammes 
(cheval);  1 centigramme  (chien)  : deux  fois  par 
jour.  Ne  pas  continuer  plus  de  3 jours. 

La  forme  à employer  est  la  macération. 

La  digitaline  se  donne  aux  doses  : 5 milli- 
grammes, cheval;  1 mdligramme,  chien. 


MÉDICAMENTS  DIURÉTIQUES 


1 54 


Colchique  d’automne.  — Drastique  et  diuréti- 
que; empoisonne  à dose  élevée.  Employé  dans  les 
hydropisies , même  celles  des  séreuses  articu- 
laires. 


Teinture  de  colchique.  — Le  Codex  la  fait  préparer  avec 
1 partie  de  bulbes  secs  de  colchique  et  4 parties  d'alcool 
à 60°.  Dose  : 1 grain,  par  jour  pour  le  chien,  dans  les 
hydropisies. 

Vinaigre  de  colchique.  — Il  se  prépare  en  faisant  ma- 
cérer pendant  un  mois  1 partie  de  bulbe  frais  de  colchique 
dans  12  parties  de  vinaigre  très  fort.  Ce  vinaigre  sert  à 
préparer  l’oxymel  colchique.  Une  partie  de  ce  vinaigre  est 
mélangée  à 2 parties  de  miel;  on  fait  cuire  en  consistance 
convenable.  Employé  pour  le  chien  à la  dose  de  30  gram. 
pour  combattre  les  hydropisies. 

Les  préparations  qui  ont  pour  base  les  semences  de 
colchique  sont  préférées  maintenant  à celles  qui  ont  pour 
base  les  bulbes;  on  obtient  des  médicaments  d’un  effet 
plus  certain. 


Pilules  diurétiques. 


Poudre  de  colchique 8 er. 

Azotate  de  potasse 12  — 

Miel  ou  mélasse Q.  S. 

Administrez  matin  et  soir  au  cheval. 

Élecluaire  diurétique. 

Poudre  de  colchique 10  srr. 

Mitre 32  — 

Miel  ou  mélasse Q.  S. 


Le  Genêt  en  décoction  dans  l'eau  constitue  un 
bon  diurétique. 

Splrea  ulmaria.  Acide  salycilique.  Salyci- 
late  de  soude. 

La  spirée  ulmaire  agit  par  l'acide  salycilique 
qu’elle  renferme. 


NITRATE  DE  POTASSE 


15o 


L’acide  salvcilique  et  surtout  le  salycilate  de 
soude  sont  très  employés  contre  les  rhumatismes 
articulaires  aigus,  la  fièvre  typhoïde,  les  affections 
paludéennes. 

Les  autres  diurétiques  végétaux  énumérés  pré- 
cédemment sont  peu  certains  et  par  conséquent 
peu  employés. 


Sirop  des  cinq  racines. 


Racines  d’ache 100  gr. 

— de  fenouil 100  — 

Racines  de  persil 100  gr. 

— d’asperges 100  — 

— de  petit  houx 100  — 

Sucre 2000  — 

Eau 3000  — 


(Codex). 

Ajoutez  pour  augmenter  son  action  1 gramme  d’acétate 
de  potasse  pour  20  de  sirop. 

Solution  contre  les  dartres  humides  du  chien  (Nocard). 


Salicylate  de  soude 10  à 13  gr. 

Eau 100  — 


En  lotion. 

La  sécrétion  tarit  en  quelques  jours  et  la  douleur  se 
calme. 

Le  salicylate  de  soude  s’emploie  dans  la  fièvre  typhoïde 
du  cheval. 

De  10  à 20  grammes  par  jour  associé  au  sulfate  et  au 
bicarbonate  de  soude 

Nitrate  de  potasse  ( mitre , sel  de  nitre,  sal- 
pêtre). — Ce  médicament  est  très  important  dans 
la  médecine  vétérinaire 

Administré  à haute  dose,  le  nitrate  de  potasse 
irrite  assez  vivement  la  muqueuse  gastro-intesti- 
nale. Il  peut  produire  des  vomissements  chez  les 


156  MÉDICAMENTS  DIURÉTIQUES 

carnivores,  des  évacuations  alvines.  Administré  à 
dose  modérée,  il  ne  produit  aucun  effet  sensible; 
mais  il  est  absorbé  et  réagit  immédiatement 
d’une  manière  évidente  sur  la  circulation.  Il  ra- 
lentit et  diminue  la  chaleur  animale.  Sous  ce  rap- 
port, il  doit  être  placé  dans  un  rang  très  utile 
parmi  les  médicaments  contro-stimulants.  C’est 
cette  propriété  du  nitre  qui  l’a  fait  employer  pour 
combattre  la  plupart  des  maladies  inflamma- 
toires. Une  action  secondaire  non  moins  impor- 
tante est  celle  qu’il  exerce  sur  les  reins;  c’est  par 
eux  que  l’économie  se  débarrasse  du  nitre  qui  a 
été  absorbé;  en  les  traversant,  il  les  excite  d'une 
manière  particulière,  il  augmente  leur  sécrétion  : 
c’est  ce  qni  l’a  fait  placer  par  beaucoup  d'auteurs 
à la  tête  des  médicaments  diurétiques , et  c’est 
sous  ce  rapport  qu’il  est  le  plus  fréquemment 
employé  en  France. 


Emulsion  nitrée  (Eckel). 

Lin 50  gr. 

Eau 1 litre. 

Nitre 30  gr. 

Pilez  le  lin,  ajoutez  l’eau  peu  à peu  et  dissolvez  le  sel. 
En  une  seule  fois  au  cheval. 

Poudre  diurétique  (Erdmann  et  Hetwig). 

Nitre 60  gr. 

Sulfate  de  soude 180  — 


Mêlez.  Par  moitié  dans  un  verre  de  décoction  d'orge. 

Potion  diurétique  (Eckel). 

P.acine  de  guimauve  concassée la  gr. 


Fleurs  de  camomille 30  — 

Nilre 30  — 

Sulfate  de  potasse 30  — 

Eau 1 litre. 


NITRATE  DE  POTASSE  1 57 

Faites  bouillir  la  guimauve  dans  l’eau  jusqu’à  réduction 
aux  3/4,  ajoutez  la  camomille  et  faites  infuser  1/4  d'heure. 

Passez  et  ajoutez  les  sels;  3 cuillerées  a bouche  toutes 
les  deux  heures  au  chien. 

Êlectuaire  diurétique  (Strauss). 


Sel  de  nitre 13  gr. 

Sulfate  de  potasse 45  — 

Poudre  de  baies  de  genièvre 30  — 

— de  digitale 2 — 

Farine  et  eau  Q.  S. 


F.  S.  A.  un  êlectuaire. 


Nitre. 
Camphre 
Alcool.. . 
Ether.. . . 
Eau 


Eau  diurétique  camphrée 

200  gr. 

15  — 

| aâ  100  gr. 

1 litre 


Dissolvez  le  camphre  dans  le  mélange  d’alcool  et  d’éther, 
le  nitre  dans  l’eau  et  mélangez. 

100  gram.  dans  un  breuvage. 


Breuvage  diurétique  camphré. 


Décoction  de  lin 4 litres. 

Camphre 10  gr. 

Jaunes  d’œuf n°  2 

Nitre 50  gr. 

Miel  ou  mélasse 200  — 


Divisez  dans  un  mortier  le  camphre  dans  les  jaunes 
d’œuf.  Dissolvez  le  nitre  dans  la  décoction  de  lin;  ajoutez 
le  camphre,  les  œufs  et  le  miel. 

En  3 doses. 


Êlectuaire  contro- stimulant  (Strauss). 


Nitre 

Sulfate  de  potasse . . 

Camphre 

Poudre  de  digitale.. , 
Eoudre  de  guimauve 


30  gr. 
90  — 


aa2  gr. 
30  gr. 


1S8 


MÉDICAMENTS  DIURÉTIQUES 


Mêlez  et  faites  avec  Q.  S.  d’eau  un  électuaire. 
4 doses  semblables  par  jour. 


Poudre  diurétique  (U.  Leblanc). 


Mitre ) ~ ... 

Résine  en  poudre j aa  îuo  gr. 

3 paquets,  1 par  jour  au  cheval. 


Piss  bols. 


Savon  blanc 1000  gr. 

Poix  blanche 1000  — 

Nitre 250  — 

Carbonate  de  potasse 250  gr. 

Essence  de  genièvre 60  — 

Poudre  de  réglisse 120  — 

F.  S.  A.  des  bols  de  60  gram.,  de  2 à 4 par  jour. 

Bol  diurétique  (White). 

Savon  blanc 120  gr. 

Térébenthine 50  — 

Poudre  d'anis 50  — 

Carbonate  de  magnésie Q.  S. 


F.  S.  A.  6 bols  à donner  dans  les  24  heures. 


Bols  diurétiques  (Bracy-Clark). 


Nitre 500  gr. 

Savon 250  — 

Térébenthine 600  — 

Farine  d’orge 1250  — 


Pilez  dans  un  mortier  pour  avoir  une  masse  compacte 
que  vous  divisez  en  bols  de  30  grammes. 

Poudre  diurétique  (Lebas)  imitée  d'après  l’analyse 
(Lassaigne). 


Nitre 32  gr. 

Résine  en  poudre 32  — 

Bioxyde  de  fer 4 — 

Protoxyde  de  fer 2S  — 

Emétique 1 — . 


■ 


ALCALINS  1 b!) 

Pulvérisez  séparément  chaque  substance,  mêlez  les  pou- 
dres dans  un  mortier  et  divisez  en  paquets  de  62  à 125  gr. 


Electuaire  diurétique. 


Résine  en  poudre 

Nitrate  de  potasse 

Poudre  de  réglisse... 

Camphre 

Émétique 

Miel 

Pulvérisez  le  camphre  avec  un  peu  d’alcool,  ajoutez  les 
poudres  et  le  miel. 

En  2 doses. 

Chlorate  de  potasse.  - — On  l’emploie  avec 
succès  à l’intérieur  contre  les  aphtes,  les  affec- 
tions du  larynx , les  stomatites  : à l’extérieur 
sur  les  plaies,  notamment  sur  les  cancroïdes  de 
la  peau  après  leur  ablation. 


Chlorate  de  potasse 

Eau-de-vie 

Eau  de  fontaine 


aa  30  gr. 
. 300  gr. 


Pour  toucher  les  ulcères  aptheux  (Forster). 


Chlorate  de  potasse 12  gr. 

Glycérine 120  — 

Alcool 60  — 


F.  S.  A.  Panser  les  plaies;  cicatrisant. 

Alcalins. 

Nous  comprenons,  en  thérapeutique,  sous  le 
nom  de  médicaments  alcalins,  les  composés  sui- 
vants : 1°  la  potasse,  la  soude  et  la  chaux  caus- 
tique; 2°  les  carbonates  de  potasse  et  de  soude; 
3°  les  bicarbonates  de  potasse  et  de  soude,  les 


160  MÉDICAMENTS  DIURETIQUES 

savons,  les  citrates,  malates,  tartrates , acétates  de 
potasse  et  de  soude,  etc. 

Les  carbonates  de  potasse  et  de  soude  ont  une 
action  caustique  peu  puissante  ; cependant,  comme 
leur  emploi  intérieur  n’est  pas  sans  danger,  on 
les  a remplacés  par  les  bicarbonates  de  potasse  et 
surtout  de  soude,  qui,  sans  avoir  leurs  inconvé- 
nients, possèdent  tous  leurs  avantages.  Ils  sont 
facilement  absorbés  et  modifient  d’une  manière 
puissante  la  composition  du  sang  : ils  sont  ébminés 
en  grande  partie  par  les  urines.  On  les  a vantés 
dans  les  hydropisies,  les  engorgements  viscéraux. 

Voici  une  vieille  observation  qui  peut  servir 
à montrer  l’utilité  des  alcalins  contre  les  calculs 
biliaires  : — « Les  bouchers  avaient  remarqué 
qu’on  trouvait  des  calculs  dans  la  vésicule  du 
üel,  chez  les  bœufs,  depuis  le  mois  de  novembre 
jusqu’au  mois  de  mars,  temps  pendant  lequel 
ces  animaux  ne  mangent  que  de  la  paille,  du 
foin  et  des  graines;  mais  que  les  autres  mois, 
où  ils  se  nourrissent  en  liberté  d'herbes  fraî- 
ches, ils  n’étaient  pas  sujets  à cette  maladie.  » 
— Cette  singularité  est  très  facile  à expliquer. 
L’herbe  fraîche  contient  des  sels  alcalins  à acides 
organiques,  que  ne  renferment  pas  la  paille  et 
les  graines  mûres.  Quand  les  animaux  mangent 
de  l’herbe  fraîche,  ils  ingèrent  donc  des  citrates, 
malates,  etc.,  alcalins  qui  se  transforment  en 
bicarbonates  alcalins. 

Les  médicaments  alcalins,  employés  sous  forme 
de  bains  ou  de  lotions,  rendent  de  grands  ser- 
vices dans  le  traitement  de  beaucoup  de  mala 
dies  de  la  peau. 


H)  J J 


LESSIVE  DE  CENDRES  NEUVES  161 

carbonate  de  potasse.  — On  emploie  en  mé- 
decine vétérinaire  deux  carbonates  de  potasse  : 
le  carbonate  neutre,  appelé  autrefois  sous-carbo- 
nate, et  le  bicarbonate;  on  se  sert  le  plus  souvent 
en  médecine  vétérinaire  de  la  potasse  du  com- 
merce, qui  est  du  carbonate  de  potasse  mêlé  de 
plusieurs  oxydes  ou  de  sels. 

( Sous-carbonate  de  potasse,  sel  de  tartre).  — Ce 
sel,  donné  à trop  haute  dose,  pourrait  empoi- 
sonner comme  la  potasse  caustique.  Administré 
à dose  modérée,  c’est  un  puissant  diurétique 
qu’on  peut  employer  dans  les  hydropisies.  Doses  : 
10  à 40  grammes  pour  le  cbeval  et  le  bœuf,  soit 
en  dissolution  dans  1 ou  2 litres  d'eau,  soit  sous 
forme  d’électuaire,  et  à la  dose  de  5 à 10  gram- 
mes pour  le  mouton  et  le  chien. 

Lessive  de  cendres  neuves.  — C’est  une  dis- 
solution impure  de  carbonate  de  potasse.  On 
l’emploie  souvent  pour  nettoyer  la  peau  des 
animaux  affectés  de  dartres  et  de  gales. 


Éleduaire  de  digitale  alcalin  (Hayne). 


Carbonate  de  potasse 

Poudre  de  digitale 

Camphre 

Poudre  de  baies  de  genièvre 


15  gr. 
4 — 

30  — 


Mêlez  avec  farine  et  eau  Q.  S.  pour  un  électuaire. 
2 doses  semblables. 

(Hydropisies.) 


Éleduaire  de  térébenthine  alcalin  (Hayne). 

Carbonate  de  potasse 15  gr. 

Poudre  de  digitale j ~ . 

Essence  de  térébenthine j dcl 

Baies  de  genièvre  en  poudre 30  — 


52  MÉDICAMENTS  DIURÉTIQUES 

F.  S.  A.  avec  farine  et  eau  un  électuaire.  2 doses  par  jour. 
(Hydropisies.) 

Collyres  contre  taies  de  la  cornée  (Maître-Jean). 


Potasse  caustique  en  poudre 60  décigT. 

Huile  de  noix 15  grain. 

Touchez  les  taies  avec  un  pinceau. 

Autre  (Gimbernat). 

Potasse  à la  chaux 1 décicr. 

Eau  distillée 40  gram. 

Instillez  1 ou  2 gouttes. 

3 fois  par  jour. 


Carbonate  de  soude  ( sel  de  soude).  — S'em- 
ploie comme  le  carbonate  de  potasse  et  aux 
mêmes  doses.  Comme  le  carbonate  de  soude  du 
commerce  est  à très  bas  prix,  la  médecine  vété- 
rinaire peut  souvent  l'utiliser  dans  les  maladies 
de  peau  des  animaux,  soit  sous  forme  de  bains, 
soit  de  lotions.  Lassaigne  a proposé  le  carbonate 
de  soude  pour  purifier  les  eaux  séléniteuses  et 
les  rendre  propres  à la  boisson  des  animaux 
domestiques.  On  fait  dissoudre  4 grammes  de 
ce  sel  dans  1 litre  de  liquide.  Le  sulfate  de  chaux 
devient  carbonate  de  chaux  insoluble  qui  se  pré- 
cipite et  il  reste  un  peu  de  sulfate  de  soude  dis- 
sous dans  l’eau. 

Bicarbonate  de  soude.  — C’est  le  sel  qui 

forme  la  partie  active  des  eaux  de  Vichy  et  des 
autres  eaux  alcalines.  C’est  un  diurétique  puis- 
sant, trop  peu  employé  dans  la  médecine  vétéri- 
naire. Il  peut  être  utilisé  dans  les  circonstances 
variées  oh  les  diurétiques  rendent  des  services. 
Doses  : 20  à SG  gram.  pour  le  cheval  et  le  bœuf; 
2 à 10  gram.  pour  les  petits  animaux. 


CHAUX  VIVE  1 63 

Bain  alcalin. 

Sel  de  soude  du  commerce  sec.. . 250  à 500  gr. 

Eau . 30  lit. 


Pour  combattre  les  dartres  sèches  rebelles.  Ou  peut 
employer  cette  liqueur  en  lotions. 

Pommade  alcaline. 


Carbonate  de  soude 10  gr. 

Axonge 50  — 

F.  S.  A. 


Au  lieu  d’axonge,  il  vaut  mieux  employer  du  savon 
ramené  en  consistance  convenable  avec  un  peu  d’huile 
blanche.  Contre  les  dartres  sèches. 


EAUX  ALCALINES  ARTIFICIELLES 
Poudre  pour  l’eau  de  Vichy. 


Bicarbonate  de  soude 5 grain. 

Chlorure  de  sodium 20  'ccutigr. 

Sulfate  de  soude 50  — 

— de  magnésie 15  — 

— de  fer 1 — 

Mêlez.  Pour  : 

Eau 125  — 


(Entérite  chronique  des  chiens.) 

Chaux  vive.  : — C’est  un  remède  économique 
qu’on  trouve  partout,  et  qui  a de  l’efficacité.  On 
l’emploie  en  médecine  vétérinaire,  tant  à l’inté- 
rieur qu’à  l’extérieur  : à l’intérieur,  la  chaux  est 
utile  pour  combattre  certaines  diarrhées  rebelles; 
à l’extérieur,  elle  est  très  efficace  pour  dessécher 
les  eaux  aux  jambes.  On  l’administre  à l’inté- 
rieur aux  grands  animaux  aux  doses  de  10  à 30 
grarn.,  et  à la  dose  de  1 à 5 gram.,  pour  les 
petits. 


164 


MÉDICAMENTS  DIÜBÉTIQCES 


Elle  réussit  très  bien  contre  le  piétin  lorsqu’on 
fait  passer  les  troupeaux  sur  une  couche  de  cette 
substance  étendue  à l’entrée  des  bergeries. 

Eau  de  chaux  (Erdmann). 

Chaux  récemment  préparée 375  gr. 

Eau  commune 1125  — 

Versez  doucement  l’eau  sur  la  chaux,  agitez,  laissez  re- 
poser, décantez  la  partie  claire  et  conservez  dans  des  flacons 
bien  bouchés. 

On  peut  encore  laisser  de  l’eau  en  contact  avec  de  la 
chaux  dans  un  flacon  bien  bouché,  agiter  de  temps  en 
temps,  se  servir  de  la  partie  liquide  en  la  décantant  quand 
elle  est  redevenue  claire  et  en  ajoutant  de  nouveau  de  l'eau 
pour  remplacer  celle  disparue. 

Boisson  calcaire  (Hayne). 

Chaux  vive 60  gr. 

Eau 1000  — 

En  une  seule  fois  au  bœuf  tympanisé,  à défaut  d'ammo- 
niaque. 

Mélange  contre  la  diarrhée  du  veau  (Clater). 


Chaux 8 gram. 

Opium  en  poudre 5 décigr. 

Cachou  en  poudre 2 gram. 

Gingembre 2 — 

Essence  de  menthe  poivrée 5 goutt. 

Mêlez.  En  2 fois  dans  la  journée. 

Uniment  oléo-calcaire. 

Huile 1 gr. 

Eau  de  chaux 8 — 

Mêlez  l’huile  dans  l’eau  et  agitez. 

(Contre  les  brûlures.) 


Sirop  de  chaux  (Trousseau). 
Sirop  de  sucre 


1000  gr. 


SAVONS 


165 


Chaux  vive 10  

Eau 100  — 

Délitez  la  chaux,  ajoutez  le  mélange  au  sirop,  f 
oouillir,  filtrez  au  papier  et  ajoutez  : 

Sirop  de  sucre 4000  gr. 

(Diarrhées  rebelles  des  jeunes  chiens.) 


Savons.  — Le  savon  le  plus  employé  en  vété- 
rinaire est  le  savon  vert.  11  sert  à l’extérieur  et  à 
'intérieur.  A.  l’extérieur,  ses  usages  sont  nom- 
breux; à l'intérieur,  on  ne  l’utilise  guère  qu’en 
lavements  ou  comme  excipient  pour  les  poudres 
purgatives  à administrer. 

Lavement  de  savon  (Hayne). 


Savon  blanc 60  gr. 

Eau 1 iit. 


Dans  les  affections  intestinales. 


Autre  (Bracy-Clark). 

Savon  vert 60  gr. 

Eau 2 lit. 

Même  usage  que  le  précédent. 

Borate  de  soude  (borax).  — Employé  dans 
les  affections  de  la  bouche  (stomatites)  ; il  est 
aussi  parasiticide  et  désinfectant.  Il  jouit  éga- 
lement de  propriétés  emménagogues. 

On  emploie  aussi  l’acide  borique  pur. 

Injection  d’acide  borique  (Guyon). 

Acide  borique là  5 gr. 

Eau 30  — 

Faites  la  dissolution  en  quantité  suffisante  pour  injecter 

dans  la  vessie  dans  la  cystite  sous  la  dépendance  du  fer- 

ment ammoniacal. 


166 


MÉDICAMENTS  DIURÉTIQUES 


Borax  pulvérisé 

Vinaigre  de  vin ) 

Miel.: ) dd 

Ulcérations  de  la  bouche  (May). 


15  gr. 
60  — 


Miel  de  borax. 


Borax  en  poudre 4 gr. 

Miel  ou  mélasse 30  — 

Mêlez. 

(Aphtes). 

Borax 30  gr. 

Eau  de  fontaine 360  — 


P.  S.  A.  lotions. 
Eczéma  (Gerlach). 


Collyre  boraté  (Desmarresi. 


Eau  distillée 120  gram. 

Eau  distillée  de  laurier-cerise 5 — 

Borax 10  à 50  centigr. 


Dissolvez,  filtrez.  Tiède  dans  la  conjonctivite. 


Collyre  boralé  (Dannecyi. 

Borax i gr. 

Glycérine  pure 10  — 

Eau  dist.  de  laurier-cerise 5 — 

Eau  distillée 84  — 

(Ophtalmies  chroniques.) 

Pommade  à l’acide  borique  (NocardU 

Acide  borique 10  gr. 

Axonge  ou  vaseline 100  — 

Mêlez  intimement  l'acide  finement  pulvérisé  à l’exci- 
pient. 

Dans  les  conjonctivites  et  kératites  du  chien. 

I .'acide  borique  en  poudre  s’emploie  contre  certaines  formes 
de  catarrhe  auriculaire.  On  remplit  le  conduit  auditif  externe 
et  on  ferme  avec  un  tampon  de  ouate.  (Nocard.l 


MÉDICAMENTS  CONTRÛ-STIMCLANTS 


167 


Injection  à l’acide  thymique  (Nocard). 

Acide  thymique 2 gr. 

Glycérine 100  — 

Eau 900  — 

F.  S.  A. 

En  injection  dans  les  synoviales  ouvertes,  avec  l’appareil 
Dieulafoy. 

Les  acétates  de  potasse  et  de  soude  sont  peu 
employés  quoique  diurétiques  assez  bons. 


MÉDICAMENTS  CONTRO-STIMl  JLANTS 

On  donne  le  nom  de  médicaments  contro-sti- 
mulants  à ceux  qui  ont  pour  effet  de  diminuer 
le  stimulus  morbide  et  le  mouvement  fébrile. 
Si  l’on  analyse  avec  soin  l’action  physiologique 
d'un  grand  nombre  d'agents  thérapeutiques  on 
voit  qu’à  une  action  stimulante  succède  une 
période  de  eollapsus  qui,  elle-même,  est  quelque 
fois  remplacée  par  une  réaction  fébrile.  Suivant 
que  l'un  ou  l’autre  de  ces  effets  domine,  on  ran- 
gera la  substance,  ou  parmi  les  stimulants,  ou 
au  contraire  parmi  les  contro-stimulants.  Les 
médecins  italiens  ont  singulièrement  élargi  cette 
dernière  catégorie;  en  France  on  l’a  peut-être 
trop  restreinte;  mais  nous  nous  bornons  ici  à 
donner  les  formules  contro-stimulantes  généra- 
lement employées. 

Tous  les  médicaments  rangés  parmi  les  diuré- 
tiques actifs  et  les  émétiques,  lorsqu’ils  sont 
administrés  à haute  dose  peuvent  être  consi- 


168  MÉDICAMENTS  C0NTR0-ST1MÜLANTS 

dérés  comme  des  contro-stimulants.  Ces  médi- 
caments ne  peuvent  être  employés  les  uns  pour 
les  autres;  ils  ont  chacun  leur  application  spé- 
ciale. Ainsi  les  antimoniaux  sont  particulière- 
ment prescrits  pour  combattre  les  inflamma- 
tions aiguës  qui  ont  principalement  pour  siège 
les  organes  respiratoires  ; la  scille  et  la  digitale, 
pour  s’opposer  aux  maladies  chroniques  de  l'ap- 
pareil circulatoire;  le  nitrate  de  potasse  à haute 
dose,  pour  combattre  le  symptôme  inflammatoire 
dans  le  rhumatisme  articulaire  aigu,  dans  la 
fièvre  continue  dite  inflammatoire. 

Froid.  — fie  froid  est  un  des  plus  puissants 
sédatifs  dont  le  médecin  ou  le  vétérinaire  puis- 
sent disposer  ; l’action  sédative  immédiate  est 
suivie  d’une  action  opposée  qu’on  met  souvent 
à profit,  ce  qui  constitue  le  froid  un  des  agents 
les  plus  héroïques  de  la  médication  tonique. 

L’eau  froide  et  la  glace  sont  les  moyens  les  plus 
ordinaires  que  la  thérapeutique  mette  en  usage 
pour  produire  les  effets  de  la  médication  sédative. 
Le  plus  souvent,  c’est  sur  la  peau  qu’on  agit,  soit 
localement,  soit  d’une  manière  générale. 

Le  froid  en  applications  locales,  (de  la  glace 
dans  une  vessie,  )est  un  excellent  moyen  à em- 
ployer dans  les  méningites.  Un  mélange  à par- 
ties égales  de  glace  et  de  sel  , est  un  excel- 
lent anesthésique  local.  Les  irrigations  continues 
d’eau  froide  sont  indiquées  dans  les  brûlures, 
les  grandes  plaies  par  arrachement , dans  les 
fractures  comminutives,  les  plaies  de  la  tète,  les 
ouvertures  des  synoviales. 


FROID  169 

Voici  des  formules  de  mélanges  réfrigérants 
faciles  à faire  et  économiques. 

Sulfate  Je  soude  non  effleuri  et  pul- 


vérisé  2000  gr. 

Acide  sulfurique  à 41° 1500  — 


(Boutigny.) 

L’acide  à 41°  résulte  d’un  mélange  de  7 parties  d’acide 
du  commerce  et  de  5 parties  d’eau  qu’on  fait  refroidir  en 
plaçant  le  vase  qui  le  contient  dans  l’eau  fraîche. 

On  place  un  vase  en  fer  blanc  contenant  l’eau  à refroidir 
au  milieu  du  mélange.  Ce  vase  doit  être  large  et  peu 
haut  de  bords.  3 doses  du  mélange  ci-dessus  peuvent,  en 
opérant  à 10°  solidifier  1500  gr.  d’eau. 


Sel  ammoniac  (chlorhydrate) 1 

Azotate  d’ammoniaque > aa  Q.  S. 

Eau ) 


Sulfate  de  soude 300  gr. 

Acide  azotique  étendu 200  — 


On  refroidit  par  ce  mélange,  de  6». 

L’appareil  est  le  même  pour  utiliser  ces  deux  derniers 
mélanges  que  pour  le  premier. 


Antipyrine.  — Produit  de  substitution  du 
groupe  quinizique. 

Antithermique  puissant,  mais  à action  rapide- 
ment épuisée. 

On  la  donne  au  cheval  à la  dose  de  4 grammes 
par  jour,  3 fois  par  jour. 

Ce  médicament  est  cher  et  ne  peut  être  guère 
employé  que  chez  le  chien  à la  dose  de  2 gram. 
en  24  heures. 


Bocchardat.  — Form.  vétér. 


10 


170  MÉDICATION  ANTIPHLOGISTIQUE 

Elixir  d l'antipyrine  : 


Antypirine 12  gr.  50 

Alcool  à 90° 50  grammes 

Sirop  d’écorce  d'oranges  amères 200  grammes 

Eau  distillée 125  grammes 


Chaque  cuillerée  à bouche  renferme  50  ceniigr.  de 
principe  actif. 


Injection  hypodermique. 


Antipyrine " 5 gr. 

Eau  distillée 20  — 


Chaque  centim.  cube  renferme  25  eentigr. 


Sous-nltrate  de  bismuth.  — Employé  contre 
les  gastrites  chroniques  et  surtout  pour  arrêter 
les  diarrhées.  On  ne  peut  guère  l’employer  que 
chez  les  chiens  à cause  de  son  prix 


Potion  antidiarrhétique  pour  le  chien. 


Sous-nitrate  de  bismuth 4 gr. 

Sirop  de  coings 30  — 

Eau 120  — 


Par  cuillerée  à bouche  toutes  les  demi-heures. 


tNÉDHt  ATIOX  AATIPHLOGISTIQl’E 

Émissions  sanguines.  — Indiquées  au  début  de 
tou  les  les  congestions  actives. 

< loutre-indications  : l’anémie,  les  états  cachec- 
tiques. 

Médicaments  émollients  et  analeptiques. 

On  comprend  ordinairement  sous  ce  nom  des 


CORPS  GRAS 


HUILES  FIXES 


1 7 f 


médicaments  qui,  en  relâchant  le  tissu  des  orga- 
nes avec  lesquels  on  les  met  en  contact,  dimi- 
nuent leur  tonicité  et  tendent  à émousser  leur 
sensibilité.  On  a rangé  dans  la  classe  des  émol- 
lients des  agents  qui  se  comportent  d’une  ma- 
nière fort  dilférente,  et  que  Linné  avait  déjà  dis- 
tingués. En  etfet , les  uns  n’agissent  comme 
émollients  que  par  l’eau  qu’ils  peuvent  retenir. 
Ainsi  les  gommes,  les  farines,  sont  émollientes 
parce  qu’elles  peuvent  absorber  une  grande  quan- 
tité d’eau,  et  que,  par  leur  intermédiaire,  on  peut 
la  mettre  en  contact  pendant  un  temps  assez 
long  avec  les  tissus.  Les  substances  qu’on  devra 
regarder  comme  les  meilleurs  émollients  seront 
celles  qui,  à poids  égal,  pourront  contenir  une 
plus  grande  quantité  d’eau.  La  plupart  des  émol- 
lients donnés  à l’intérieur  agissent  comme  ana- 
leptiques ou  reconstituants.  Voici  les  substances 
qu’on  a rangées  dans  cette  section  : les  gommes, 
les  fécules,  Yalbumine,  la  gélatine , les  sucres  et 
les  matières  sucrées  ; plusieurs  produits  de  la  famille 
des  Malvacées , de  la  famille  des  Graminées , des 
Borraginêes,  le  lin,  le  lichen. 

Puis  enfin  dans  l’autre  section  des  émollients,, 
les  huileux , sont  les  corps  gras  d’une  saveur 
douce,  plusieurs  huiles  fixes , Yaxonge,  le  suif, 
le  beurre , la  cétine,  etc.  Ils  ont  une  toute  autre 
action  que  les  mucilagineux.  Appliqués  sur  la 
peau  et  sur  les  membranes  muqueuses,  ils  peu- 
vent les  adoucir,  les  distendre,  mais  ils  ne  peuvent 
opérer  cette  imbibition  qui  combat  d’une  manière 
si  efficace  les  intlammations  générales. 

On  voit  par  l’énumération  que  nous  venons  de 


172 


MÉDICATION  ANTIPHLOGISTIQUE 


iaire  desprincipaux  médicamentsémollients,  qu'ils 
ont  pour  la  plupart  la  même  constitution  que 
les  meilleurs  aliments,  et  qu'ils  remplissent  effec- 
tivement ce  rôle;  c’est  pour  cette  raison  que  nous 
avons  réuni  les  émollients  et  les  analeptiques, 
ces  derniers  se  rapprochent  par  les  ferrugineux 
des  médicaments  toniques. 


Corps  gras.  — Huiles  Oses. 

On  appelle  corps  gras  des  substances  liquides 
ou  solides  qui  peuvent  se  liquéfier  à une  tempé- 
rature peu  élevée,  qui  tachent  le  papier,  qui  sont 
insolubles  dans  l’eau,  solubles  dans  l'alcool  et 
dans  l’éther,  surtout  à chaud,  qui  brûlent  facile- 
ment, et  qui  en  général  forment  des  combinai- 
sons solubles  avec  les  alcalis. 

Si  les  corps  gras,  administrés  d'une  manière 
inconsidérée,  peuvent  déterminer  les  accidents 
signalés  par  MM.  Gluge  et  Thiernesse,  leur  appli- 
cation bien  entendue  peut  rendre  de  grands  ser- 
vices dans  plusieurs  maladies;  nous  allons  cher- 
cher à les  résumer  ici. 

Appliqués  à l’extérieur,  soit  seuls,  soit  associés 
à des  cataplasmes  émollients,  les  corps  gras  agis- 
sent puissamment  en  diminuant  la  tension  et 
l’irritation,  en  calmant  les  douleurs. 

Les  corps  gras  qu’on  emploie  ainsi  à l’exté- 
rieur doivent  avoir  un  point  de  fusion  inférieur  à 
la  température  des  animaux.  Ils  doivent  n’être 
pas  rances.  L'onguent  populéum  est  la  prépara- 
tion grasse  la  plus  convenable  en  chirurgie  vété- 


CORPS  GRAS  — HUILES  FIXES  173 

rinaire,  car  elle  se  conserve  indéfiniment  sans 
altération.  De  plus,  par  les  essences  qu’elle  ren- 
ferme, elle  est  quelque  peu  antiseptique. 

La  farine  de  lin  ne  l’emporte  sur  les  autres 
farines  résolutives  que  parce  qu’elle  contient  une 
très  grande  quantité  d’huile  grasse  et  de  muci- 
lage. Il  faut  toujours  employer  la  graine  de  lin 
nouvellement  pulvérisée  : il  faut  bien  se  garder 
d’y  mêler  du  tourteau. 

Nous  allons  nous  occuper  maintenant  de  l’ad- 
ministration des  corps  gras  à l’intérieur  : nous 
les  considérerons  sous  le  double  point  de  vue  de 
leur  action  locale  et  de  leur  absorption.  Les 
huiles  douces,  administrées  par  la  bouche,  tra- 
versent l’estomac  sans  être  nullement  absorbées, 
ni  modifiées  : les  travaux  de  MM.  Bouchardat  et 
Sandras  l’ont  démontré  ; bientôt  parvenues  dans 
le  duodénum , elles  déterminent  par  leur  pré- 
sence l’afflux  de  la  bile.  Si  elles  sont  adminis- 
trées en  faible  quantité  , émulsionnées  par  ce 
liquide  et  surtout  par  le  suc  pancréatique,  elles 
sont  absorbées  par  les  chylifères;  mais  si  la  pro- 
portion en  est  trop  élevée,  elles  traversent  tous 
les  intestins,  elles  facilitent  le  glissement  et  l’éva- 
cuation des  matières  fécales.  Les  huiles  grasses 
peuvent  donc  être  considérées  comme  le  plus  doux 
des  purgatifs,  agissant  ainsi  par  une  double  rai- 
son, parce  qu’elles  favorisent  l’évacuation  de  la 
bile  et  l’expulsion  des  excréments.  On  voit  faci- 
lement les  indications  variées  qui  naissent  de 
cette  double  action.  Il  faut  ordinairement  de  30 
-à  200  grammes  d’une  huile  douce  pour  détermi- 
ner un  ell'et  purgatif  chez  le  cheval. 


10. 


174 


MÉDICATION  ANTIPHLOGISTIQUE 


Les  corps  gras,  lorsqu’ils  sont  absorbés,  jouent 
un  rôle  d’une  très  grande  importance  dans  la 
nutrition  des  animaux;  aucune  substance  ali- 
mentaire ne  peut  les  remplacer  exclusivement; 
ils  interviennent  dans  la  nutrition,  non  seulement 
de  l’homme  et  des  carnivores,  mais  encore  dans 
celle  de  tous  les  mammifères,  et  peut-être  de 
tous  les  animaux. 

Dans  plusieurs  maladies  qui  sont  sous  la  dé- 
pendance d’un  vice  de  la  nutrition,  les  corps 
gras  sont  très  utiles. 

Les  corps  gras  doivent  être  administrés  en 
proportion  modérée  ; ils  doivent  avoir  une  con- 
sistance telle  qu’ils  puissent  former  une  bouillie 
liquide  dans  l’appareil  digestif. 

Huile  d’olive.  C’est  une  des  meilleures  que 
l’on  puisse  employer,  car  elle  a une  bonne  con- 
sistance et  rancit  difficilement;  malheureusement 
son  prix  est  généralement  trop  élevé  pour  être 
journellement  prescrite  dans  la  médecine  vété- 
rinaire. 


Onguent  simple  ou  cérat. 

Huile  d’olive 10  part. 

Cire  jaune 4 — 

Faites  fondre  sur  un  feu  doux,  agitez  jusqu'à  ce  que  ce 
soit  refroidi.  Il  est  d’une  teinte  jaune  verdâtre. 

Huile  de  pavot  ou  d’œillette.  — Quoiqu’un 
peu  siccative,  elle  remplace  avantageusement 
l’huile  d’olive. 

Huile  d’amande.  — Émolliente,  douce,  mais 
trop  coûteuse. 


ÉMOLLIENTS  MUCILAGINEUX 


i7î> 


Huile  de  lin.  — Siccative,  mais  adoucissante 
quand  elle  est  fraîche.  Il  en  est  de  même  des 
huiles  de  noix,  de  colza,  de  chénevis. 

Huile  de  pieds  de  bœuf.  — Très  adoucis- 
sante; convient  parfaitement  comme  émolliente; 
elle  peut,  additionnée  de  1 à 2 grammes  d’io- 
dure  de  potassium,  remplacer  l’huile  de  foie  de 
morue. 

Cérat  simple  vétérinaire. 


Cire  jaune 125  gr. 

Huile  d’olive 375  — 


Faites  fondre  la  cire  dans  l’huile  à une  douce  tempé- 
rature, versez  dans  un  mortier,  triturez  jusqu’à  refroidis- 
sement. 

Lavement  purgatif  (Eckel). 


Fleurs  de  camomille 50  gr. 

Eau  bouillante 1 litre. 

Huile  de  lin 60  gr. 


Infusez  la  camomille,  laissez  refroidir  en  vase  clos, 
ajoutez  l’asa  fœtida  et  l’huile. 

Au  chien  toutes  les  demi  heures  en  agitant  chaque  fois. 

Lavement  huileux  calmant. 

Graines  de  lin 50  gr. 

Tètes  de  pavot n°  4 

Huile  d’œillette 200  gr. 

Eau 2 litres  1/2 

Faites  bouillir  les  tètes  de  pavot  pendant  7 ou  8 mi- 
nutes, ajoutez  les  graines  et  continuez  l’ébullition  5 ou  6 
minutes,  passez  et  ajoutez  l’huile. 

Émollients  mucilagineux  analeptiques. 

Les  émollients  mucilagineux  sont  aussi  em- 
Dloyés  dans  la  médecine  vétérinaire  que  dans  la 


476  MÉDICATION  ANTIPHLOGISTIQÜB 

médecine  humaine;  mais,  comme  ils  ont  très 
•peu  d’importance  thérapeutique  bien  réelle,  on 
doit,  en  médecine  vétérinaire,  prescrire  de  pré- 
férence les  plus  économiques.  Les  émollients 
mucilagineux  peuvent  être  considérés  comme 
des  aliments  très  légers;  ils  agissent  surtout  par 
l’eau  qu’ils  contiennent.  Ils  tempèrent,  relâchent 
les  tissus.  On  les  administre  dans  toutes  les  ma- 
ladies aiguës  : ils  forment  l’entourage  obligé  de 
toute  médecine  expectante.  Il  n'est  pas  d'agents 
pharmaceutiques  plus  innocents,  il  n’en  est  pas 
non  plus  auxquels  on  ait  plus  souvent  recours. 
Les  indications  des  différentes  préparations 
émollientes  sont  si  généralement  connues,  que 
nous  nous  abstiendrons  de  les  indiquer. 

Les  principaux  émollients  sont  : la  gomme 
arabique,  la  gomme  adragante,  les  fécules,  la 
dextrine  qui  peut  remplacer  la  gomme  arabique 
trop  chère  pour  l’usage  vétérinaire,  le  lichen 
privé  de  son  principe  amer,  les  mauves  et  la  gui- 
mauve, le  lin,  la  consolide,  la  réglisse,  Yorge,  le 
chiendent,  le  riz , le  gruau,  la  mie  de  pain,  le  sucre, 
le  miel,  les  amandes  douces  et  autres  semences 
émulsives,  le  sucre  de  lait,  les  laits,  la  gélatine, 
la  chair  des  animaux,  etc. 

La  poudre  de  viande  introduite  depuis  quel- 
ques années  dans  la  médecine  de  l'homme  serait 
un  excellent  analeptique  pour  le  chien,  mais  elle 
est  d’un  prix  élevé;  on  peut  cependant  en  fabri- 
quer qui  ne  coûte  pas  très  cher.  On  prend  de  la 
viande  de  cheval  de  bonne  qualité:  on  la  dessè- 
che à l'étuve  à une  douce  chaleur  de  100  à 110°; 
quand  elle  est  dure  et  friable  on  la  pulvérise  et 


ÉMOLLIENTS  MÜCILAGINEUX 


177 


on  la  renferme  dans  des  flacons  bien  bouchés  qui 
en  contiennent  environ  50  grammes. 

En  ajoutant  de  1 à 2 grammes  de  phosphate 
de  chaux  on  aura  une  excellente  préparation  à 
donner  dans  du  lait  ou  du  bouillon  aux  jeunes 
chiens  rachitiques. 

Espèces  émollientes  (Lebas). 

Feuilles  sèches  de  guimauve 

— de  mauve 

Feuilles  de  bouillon  blanc... 

— de  pariétaire 

Feuilles  de  mercuriale 

— de  morelle 

Mêlez  exactement  toutes  ces  substances. 

On  fait  avec  les  espèces  émollientes  de  fortes  décoctions 
à la  dose  de  deux  à trois  poignées  par  litre  d'eau.  Elles 
s’emploient  en  lotions,  fomentations,  bains,  injections  et 
lavements.  On  ajoute  souvent  à ces  derniers  du  miel,  de 
l’huile  de  lin  ou  d’olive,  de  l’onguent  populéum,  des 
jaunes  d’œufs,  de  la  teinture  anodine  ou  de  l’extrait 
d’opium.  Ces  mêmes  substances  réduites  en  poudre  et 
mêlées  avec  la  farine  de  lin  forment  la  poudre  émolliente 
composée  pour  cataplasmes. 

Il  faut  ajouter  à tous  les  cataplasmes  surtout  quand 
ils  doivent  être  appliqués  sur  la  peau  dépourvue  de  son 
épiderme,  de  l’eau  phéniquée,  ou  une  solution  borique,  ou 
mieux  de  la  liqueur  de  Van  Swieten. 

Espèces  émollientes  (Erdmann). 

Feuilles  de  mauve 

Tiges  de  bouillon  blanc. 

Racine  de  guimauve.. . . 

Gâteau  de  graine  de  lin 

Mêlez  après  avoir  haché  et  concassé.  F.  S.  A.  des 
■espèces.  Conservez  pour  l’usage  sous  le  nom  d’espèces 
émollientes. 


aa  parties  égales. 


| aa  2 part. 
| âa  1 part. 
| aa  1 part. 


178 


MÉDICATION  ANTIPHLOGISTIQUE 


Espèces  bécliiques  adoucissantes  Ltbisj. 

Fleurs  de  guimauve 

— de  mauve 

— de  pavots  rouges 

— de  tussilage  . . . 

Tètes  de  pavots  blancs. 

Racines  de  guimauve  . . . 

— de  réglisse 

Hacliez  les  racines  bien  menu,  écrasez  les  tètes  de 
pavots,  et  mêlez  le  tout  exactement. 

Ces  espèces  s'emploient  en  légère  décoction,  à la  ''ose 
d’une  forte  poignée  pour  un  litre  d’eau:  elles  servent  pour 
breuvage,  et  l’on  peut  y faire  entrer  le  miel,  l'oxymel 
simple,  l’oxymel  scil litique,  la  teinture  d’opium,  la  gomme 
arabique,  l'huile  d’olive  ou  le  beurre. 

Breuvage  adoucissant  (J.  Robinet  . 

Racines  fraîches  de  guimauve 30  gr. 

Coupez-les  en  petits  morceaux;  faites-les  bouillir  pen- 
dant sept  ou  huit  minutes  dans  3 litres  d’eau:  retirez-les 
du  feu.  Ajoutez-y  : 

Fleurs  de  mauve 1 poignée. 

Laissez  infuser  le  tout  .jusqu’à  ce  que  la  liqueur  soit 
froide;  passez-la  dans  un  iinge  et  faites  fondre  dans  cette 
liqueur  une  bonne  cuillerée  de  miel.  Vous  ferez  prendre 
au  bœuf  pour  une  dose. 

Ce  breuvage  calme  la  tonx:  il  convient  dans  les  maladies 
inflammatoires  de  la  poitrine. 

Breuvage  antidysentérique  (J.  Robinet). 


Eau  de  riz 2 litres. 

Gomme  arabique 60  gr. 


na  dose  de  riz  est  de  60  grammes,  qu’on  fait  bouillir 
jusqu’à  ce  qu’il  soit  crevé,  dans  une  suffisante  quantité 
d'eau  pour  fournir  2 litres. 

Eau  blanche  (J.  Robinet). 

Farine  d’orge  ou  de  seigle 


| aa  1 part. 

I aa  2 part. 


1 poignée. 


BREUVAGES  ADOUCISSANTS  179 

Délayez-la  peu  à peu  avec  de  l’eau  dans  le  fond  d’un 
seau,  que  vous  remplirez  d’eau  légèrement  tiède,  et  abreu- 
vez-en  le  bœuf. 

Cette  boisson  est  adoucissante;  elle  convient  lorsque 
les  nœufs  sont  épuisés  de  fatigue,  ainsi  que  dans  toutes 
les  maladies  inflammatoires. 

Si  le  bœuf  a une  bronchite  on  rendra  cette  eau  miellée, 
en  y faisant  dissoudre  250  grammes  de  miel. 

Eau  de  son  (J.  Robinet). 

Son  de  froment 2 poignées. 

Pétrissez-!e  k froid  dans  un  seau  d’eau,  jusqu’à  ce  que 
la  partie  farineuse  du  son  soit  sortie  et  donne  à l’eau  une 
couleur  blanche.  Abreuvez-en  le  bœuf.  Cette  boisson  con- 
vient aux  bœufs  malades  ou  harassés  que  l’on  veut 
rafraîchir;  elle  est  utile  dans  les  maladies  inflammatoires. 


Breuvage  nutritif. 

Œufs N°  10 

Lait 2 litres. 

Sel  marin 20  gr. 

Administrez,  au  cheval,  tiède. 

Breuvage  adoucissant. 

Racine  de  réglisse 50  gr. 

Miel  on  mélasse 150  — 

Espèces  émollientes b0  - - 


Faites  bouillir  les  espèces  et  la  racine  de  réglisse  dans 
un  litrî  d'eau;  passez,  et  ajoutez  à la  décoction  le  miel; 
faites  prendre  au  cheval  en  une  dose. 

Breuvage  adoucissant  avec  de  l’huile. 


Huile  d’olive 100  gr. 

Comme  arabique 50 

Miel  blanc 1 50  — 

Eau Q.  S. 


Pour  un  litre  de  breuvage. 

Après  avoir  mêlé  la  gomme  en  poudre  avec  l’huile, 
ajoutez  le  miel  à l’aide  d’un  mortier,  ensuite  l’eau,  par 
petites  portions;  le  tout  étant  mêlé  exactement,  on  admi- 
nistre tiède  au  cheval. 


180  MÉDICATION  ANTIPHLOGISTIQUE 


Breuvage  adoucissant  avec  la  guimauve. 


Miel 150  gr. 

Eau  ordinaire 1 litre. 

Racine  de  guimauve 50  gr. 


Faites  bouillir  la  racine  dans  l’eau;  passez,  ajoutez  le  miel. 


Breuvage  adoucissant  avec  la  graine  de  lin. 

Lin 40  et. 

Eau 1 litre. 

Mélasse 100  gr. 

Faites  infuser  le  lin  pendant  un  quart  d'heure,  en  re- 
muant par  intervalle;  passez  l'infusion;  ajoutez  la  mélasse; 
administrez  en  une  dose. 


Pain  Dailly. 

Résidu  de  pommes  de  terre 1 kilogr. 

Farine 2 — • 

Paille  hachée 1/2  — 

Sel  marin 40  gram. 

Pain  nourrissant  (Darblay). 

Farine  bise  de  froment } 

— de  féveroles aa  3 kilogr. 

— d’orge ) 

On  peut  y ajouter  : 

Sel  marin 60  gr. 

Soupe  émolliente  pour  le  gros  et  le  menu  bétail 
(Delafond). 

Pain  ordinaire 1 kilogr. 

Farine  d’orge 500  gram. 

Petit-lait  coupé  ou  crème  délayée  de 
moitié  d’eau 3 litres. 


Faites  bouillir  le  lait  ou  le  petit-lait,  coupez  le  pain, 
mélangez-le  dans  un  seau  avec  la  farine  d’orge,  et  versez 
dessus  le  lait  ou  le  petit-lait  bouillant. 

Cette  soupe  se  donne  tiède,  en  trois  rations,  aux  bêles 
bovines  et  ovines  qui  sont  convalescentes  de  maladies  de 
poitrine,  ou  qui  ont  été  atteintes  d'inflammations  gastro- 
intestinales. 


PAIN  STIMULANT 


181 


i 


Soupe  nourrissante  et  tonique  pour  les  bêtes  bovines, 
ovines  et  canines  (Deiafond). 

Pain  ordinaire 1000  gr. 

Sel  marin 32  — 

Vin  . 3 décil. 

Bouillon  de  viande  de  bœuf  ou  de 
basse  viande 2 litres. 

Faites  une  soupe  que  vous  donnerez  aux  animaux,  matin 
et  soir.  Moitié  dose  pour  les  bêtes  à laine  et  le  chien. 

Cette  soupe  convient  beaucoup  pendant  la  convalescence 
des  maladies  qui  ont  eu  une  marche  chronique  (entérites 
diarrhéiques). 

Pain  stimulant,  appelé  tourteau,  fabriqué  en  Suède 

(Feulard). 


Farine  d’avoine  non  blutée 2 kilogr. 

— d’orge  — 1 — 

— de  féveroles  — 2 — 

— de  froment  — 1/2  — 

Sel  marin 60  gr. 


Faites  une  pâte,  laissez  fermenter,  mettez  au  four  et 
faites  bien  cuire. 

Ces  pains  peuvent  se  conserver  huit  jours  sans  s’altérer, 
s’ils  sont  placés  dans  un  lieu  sec.  4 kiiog.  de  ce  pain  peu- 
vent nourrir  un  cheval  qui  se  porte  bien.  On  donne  ce 
pain  aux  chevaux  convalescents. 


Pâtée  restaurante  et  tonique  pour  Le  porc  (Deiafond). 

Basse  viande  hachée 1 à 2 kilogr. 

Huile  de  foie  de  morue 3 à 4 cuillerées. 

Bouillon  de  basse  viande Q.  S. 

Pour  faire  une  pâtée.  A donner  tous  les  cinq  jours  et  le 
matin  à jeun  au  porc  faible  et  présentant  des  engorge- 
ments de  nature  rachitique.  Continuer  ce  traitement  pen- 
dant un  à deux  mois. 

Un  peut  aussi,  si  l’on  désire  ne  faire  qu’une  très  faible 
dépense,  ajouter  l’huile  de  foie  de  morue  aux  aliments 
ordinaires.  On  peut  aussi  y ajouter  1 gr.  de  phosphate 
tnbasique  de  chaux. 


Bouchahdat.  — Form.  vétér. 


11 


182 


MÉDICATION  ANTIPHLOGISTIQUE 


Tartine  restaurante  et  excitante  (Delafondj. 


Pain  coupé  en  tartines 500  gr. 

Yiande  de  bœuf,  de  veau  ou  de  mou- 
ton, cuite,  desséchée  au  four  el 

pulvérisée ! .. . 150  — 

Mélasse  ou  miel 90  — 

Sel  marin 30  — 


Mélangez  la  viande,  desséchée  et  pulvérisée,  au  miel 
ou  à la  mélasse  et  au  sel;  étendez  le  tout  sur  la  tartine, 
recouvrez  d’un  peu  de  farine  d’orge  et  donnez  à manger 
plusieurs  fois  par  jour  à la  bête  à corne.  Les  animaux  qui 
ont  beaucoup  travaillé,  qui  ont  fait  usage  de  mauvais  ali- 
ments ou  qui  sont  convalescents  de  maladies  graves,  sont 
promptement  restaurés  par  l’usage  de  ces  tartines,  qu'ils 
dédaignent  d’abord  et  qu’ils  mangent  ensuite  avec  avidité. 


Tartine  restaurante. 

Pain  coupé  en  tartines Q.  S. 

seu .d! .pd.s!?n âa  i°o  gr. 
Farine  de  seigle Q.  S. 

Former  une  pâte  avec  l’huile,  le  sel  et  la  farine,  recou- 
vrir les  tartines.  Pour  les  animaux  épuisés  par  des  fatigues 
excessives  ou  de  longues  maladies. 


Mash  émollient  et  restaurant  (Delafond). 


Avoine  cuite 

Farine  de  graine  de  lin 

Carottes  crues  coupées  par  tranches. 

Farine  d’orge 

Eau  chaude 3 à 


2 litres. 
1/2  - 
2 kilogr. 
1/2  litre. 

4 — 


Jetez  l’eau  chaude  sur  toutes  ces  substances;  mélangez, 
laissez  refroidir  et  donnez  deux  fois  par  jour  au  cheval  ou 
au  bœuf  convalescent  d’une  maladie  aiguë,  ou  bien  atteint 
d’une  affection  chronique. 


Mash  restaurant  et  émollient  pour  les  ruminants 
(Delafond). 

Seigle  cuit 2 litres. 

Farine  de  lin  ou  tourteau  de  colza.  1/2  — 


POÜDRES  ADOUCISSANTES 


183 


Lentilles  ou  lèves  cuites 1/2  litre. 

Eau  chaude 2 à 3 — 

Faites  un  mélange,  et  servez  au  bœuf  et  au  mouton  pen- 
dant le  cours  des  maladies  avec  anémie,  des  affections 
putrides  ou  chroniques,  et  la  convalescence  des  maladies 
aiguës.  On  donnera  un  tiers  de  ce  mélange  au  mouton  et 
au  veau. 

Provende  tonique  et  reconstituante  pour  la  vache 


(Delafond). 

Avoine 1 litre. 

Son 2 — 

Marc  de  raisin 1 litre. 

Sel  marin 32  gr. 

Faites  un  mélange  et  donnez  à la  vache  maigre  et  affai- 
ie  qui  a fait  usage  d’une  alimentation  débilitante. 

Electuaire  adoucissant. 

Poudre  de  racine  de  guimauve 125  gr. 

— — de  réglisse 230  — 

Miel  commun  ou  mélasse Q.  S. 


Mêlez  bien  avec  une  spatule  les  poudres  au  miel.  Il 
faut  en  administrer  quatre  fois  au  cheval. 

Electuaire  adoucissant  à la  dextrine. 


Poudre  de  racine  de  guimauve 50  gr. 

— de  réglisse 50  — 

Dextrine 100  — 

Miel  commun 250  — 

Injection  adoucissante. 

Semences  de  lin ) _ 

Piacine  de  guimauve J aa  -0  gr. 

Tètes  de  pavot n°  4 

Eau 1 litre. 


Faites  la  décoction  de  ces  trois  substances;  passez  et 
employez. 

Cataplasme  émollient  (Wbite). 


Son 1 kilogr. 

Eau Q.  S. 


1 84  MÉDICATION  ANTIPHLOGISTIQUE 


Farine  de  lin 


250  gr. 


Cataplasme  émollient. 


Farine  de  graine  de  lin 4 poignées. 

Eau  ordinaire Q.  S. 


Mêlez  et  faites  cuire  un  instant  en  remuant  continuelle- 
ment pour  donner  au  cataplasme  la  consistance  d'une 
bouillie  épaisse;  après  l’avoir  disposé  convenablement  sur 
une  toile,  appliquez  chaud  sur  la  partie;  renouvelez  déni 
fois  dans  la  journée. 

On  remplace  souvent  la  farine  de  lin  par  de  la  mie  de 
pain  et  l’eau  par  la  décoction  de  mauve.  Avoir  soin  de 
mettre  un  liquide  antiseptique  comme  il  a été  dit  plus 
haut. 


Cataplasme  pour  entretenir  le  pied  des  chevaux 
(Godwin). 

Graille  de  lin  pilée  et  dont  l’huile 
n’aura  pas  été  exprimée 500  gr. 


Détrempez-la  dans  : 

Eau Q.  S. 


Pour  faire  une  pâte  que  vous  aurez  soin  de  maintenir  sons 
le  pied  à l’aide  d’une  compresse  convenablement  disposée. 


Formules  diverses. 

Eau  albumineuse. 

Blanc  d’œuf n°  1 

Délayez  dans  eau  froide  1000  gr. 

Empoisonnements  par  sels  métalliques. 

Sirop  de  gomme. 


Gomme  arabique 500  gr. 

Eau *•>» 

Sirop  simple 5000  — 


Dissolvez  la  gomme  e!  mêlez  au  sirop. 


FORMULES  DIVERSES 


185 


Potion  gommeuse  ou  julep  gommeux. 


Gomme  arabique 8 gr. 

Sirop  de  sucre 24  — 

Eau  de  fleurs  d’oranger 4 — 

Eau 125  — 

F.  S.  A. 


Excipients  pour  les  médicaments  à administrer  aux  chiens 
de  luxe. 


Lait  artificiel  (Liebig). 


Farine  de  blé 15  gr. 

Farine  de  malt 15  — 

Eau 30  — 

Lait  écrémé 150  — 


Solution  de  bicarbonate  de  potasse  préparée  en  dissol- 
vant 2 de  bicarbonate  dans  11  d’eau. 


Dexlrine  dans  le  traitement  des  fractures. 

Faire  un  mélange  de  100  de  dexlrine,  60  d’eau-de-vie 
camphrée  ou  simplement  d’eau-de-vie  ordinaire  et  cin- 
quante parties  d’eau  chaude. 

Mouiller  la  bande  avec  le  mélange  et  exprimer  l’excè- 
dent qui  la  mouille  inutilement. 

Bien  glacer  ou  vernir  l’appareil  avec  le  restant  du  mé- 
lange en  y passant  la  main  du  haut  en  bas,  dans  le  sens 
où  les  tours  de  baude  sont  imprégnés. 


Collyre  émollient. 

Racine  de  guimauve 4 gr. 

Faites  bouillir  dans  Q.  S.  d’eau  comme  pour  obtenir 
120  gram.  de  liqueur. 


Collyre  résolutif. 

Eau  de  roses ) ~ ... 

Infusion  de  mélilot j aa  6r- 

Au  début  des  pblegmasies  légères. 


186  MÉDICATION  ANTIPHLOGISTIQUE 

Les  corps  gras  sont  très  employés  comme 
excipients  dans  les  pommades,  les  liniments. 
Leur  inconvénient  dans  la  plupart  des  cas  est  de 
rancir  et  de  rendre  ainsi  dit Qcile  la  conservation 
des  médicaments  dans  lesquels  ils  entrent. 

Depuis  quelques  années  on  leur  substitue  la 
vaseline , produit  tiré  de  la  distillation  des  pétro- 
les. Ce  produit  mal  défini  chimiquement  est 
aujourd'hui  très  répandu  et  d’un  prix  peu  élevé. 

Phosphate  de  chaux.  — (Phosphate  tribasi- 
que). 

On  l’emploie  chez  les  jeunes  chiens  à la  dose 
maximum  de  1 gramme  dans  le  cas  de  rachi- 
tisme. 

De  même  chez  les  jeunes  porcs. 

Le  phosphate  gélatineux  est  préférable  à 
l’autre,  mais  il  est  d’un  prix  beaucoup  plus 
élevé. 

Bains.  Douches.  — Les  bains  tièdes  sont  émol- 
lients ; on  les  emploie  surtout  localement,  en 
vétérinaire,  pour  faciliter  le  gonflement  des 
tissus  dans  les  inflammations. 

Les  douches  tièdes  sont  peu  usitées,  les  froides 
sont  stimulantes. 

Glycérine.  — Elle  est  surtout  employée  à l'exté- 
rieur, soit  seule,  soit  comme  excipient;  dans  un 
lavement,,  elle  produit  rapidement  la  défécation. 

Glycêrat  simple. 


Glycérine 16  gr. 

Amidon 20  — 

Huile  douce s — 


Mélangez  au  mortier  (s'emploie  comme  le  cèrat). 


GLYCÉRINE 


187 


Glycérine  créosotée. 

Glycérine 32  gr. 

Créosote 15  gouttes. 

Pansements  sur  plaies  de  mauvaise  nature. 

Glycérine  phéniquée. 

Glycérine 32  gr. 

Acide  phénique 4 — 

Glycérine  iodée-iodurée. 

Glycérine 2 gr. 

Iode 1 — 

Iodure  de  potassium 1 — 


Glycérine  laudanisée. 

Glycérine 100  gr. 

Laudanum  de  Sydenham 5 — 

Glycérine  saturnée  (Zundel). 

Glycérine 2 gr. 

Extrait  de  Saturne 1 — 

Gerçures,  excoriations,  etc. 

Glycérine  iodée. 

Glycérine 4 gr. 

Teinture  d’iode 1 — 

Mêlez. 


MÉDICAMENTS  TEMPÉRANTS 

Ce  sont  ceux  qui  ont  pour  but  de  remédier  à 
l’excès  d’excitation.  Ce  sont  pour  la  plupart  des 
acides  minéraux  ou  organiques  étendus  d’eau 
pour  constituer  des  boissons. 


* * 


188  MÉDICAMENTS  TEMPÉRANTS 

Les  acides  organiques  étant  d'un  pris  élevé  ne 
sont  pas  employés  en  vétérinaire.  On  les  rem- 
place par  les  plantes  qui  les  contiennent  : L’acide 
citrique  par  le  citron  (usité  pour  les  petits  ani- 
maux seulement). 

L’acide  oxalique  et  l’oxalate  de  potasse  par  les 
diverses  variétés  d’oseilles. 

L’acide  acétique  par  le  vinaigre  ordinaire. 

L’acide  tartrique  par  le  verjus. 

Breuvages  avec  les  fruits  acides. 

Il  suffit,  pour  les  préparer,  d’écraser  les  fruits  acides  et 
d’y  ajouter  assez  d’eau  pour  faire  un  breuvage  ayant  une 
forte,  mais  agréable  acidité.  On  peut  les  employer  les  uns 
pour  les  autres,  indifféremment,  suivant  la  saison  et  leur 
valeur  dans  les  différents  lieux. 

Breuvage  acidulé. 


Feuilles  fraîches  d’oseille 2 poignées. 

Faites  bouillir  dans  : 

Eau i litre  U2. 

Ajoutez  : 

Sel 20  gr. 

Beurre 30  — 

Breuvage  tempérant  simple  (Moiroud  . 

Feuilles  fraîches  de  bourrache 200  gr. 

Faites  bouillir  dans  : 

Eau 2 litres. 

Ajoutez  : 

Oxymel  simple 230  gr. 

Administrez  en  une  seule  fois  au  cheval. 

Breuvage  tempérant  à l'oscille  (Moiroud). 

Oseille  fraîche 2 poignées. 


VINAIGRE 


18!> 


Faites  bouillir  dans  : 

Eau 2 litres . 

Ajoutez  : 

Miel 200  gr. 

Administrez  en  une  seule  fois  au  cheval. 

Acide  acétique.  — L’acide  acétique  pur  n’est 
point  prescrit  en  médecine  vétérinaire.  On  em- 
ploie quelquefois  celui  qui  est  extrait  du  bois,  ap- 
pelé acide  pyroligneux,  en  l'étendant  d’eau  jusqu’à 
agréable  acidité.  L’acide  acétique  appliqué  sur 
les  tissus  les  rubéfie  et  détermine  une  vive  cuis- 
son et  beaucoup  de  chaleur.  Administré  pur  à 
l’intérieur,  il  peut  empoisonner  les  animaux. 

Vinaigre  du  commerce.  — Il  est  rafraîchis- 
sant et  fréquemment  employé.  C’est  un  liquide 
utile  à la  médecine  vétérinaire. 

Étendu  d’eau  dans  une  proportion  telle  qu’il 
n’ait  qu’une  saveur  aigrelette  et  agréable,  il 
forme  des  breuvages  qui  portent  le  nom  A'oxy- 
crats,  dont  on  fait  un  grand  usage  dans  les  in- 
flammations de  la  bouche  et  du  canal  intestinal. 

Si  l’on  ajoute  à l'oxycrat  une  certaine  quantité 
de  miel,  on  compose  l’oxymel,  qui  forme  de 
très  précieux  breuvages  pour  les  animaux  qui 
sont  atteints  de  fièvre  à réaction  intense,  de  pis- 
sement de  sang. 

Le  vinaigre  pur,  froid,  et  surtout  chaud,  est 
souvent  conseillé  comme  révulsif. 

Boisson  acidulée. 

Vinaigre  ordinaire  ou  acide  sulfurique...  Q.  S. 

Eau.  Q-  S 

Pour  que  le  degré  d’acidité  soit  agréable  au  goût. 


11. 


190 


MÉDICAMENTS  TEMPÉRANTS 


Eau  acidulée  ou  vinaigrée  (J.  Robinet). 

Ce  breuvage  consiste  en  un  seau  d’eau  auquel  on  ajoute 
1 litre  de  vinaigre.  Cette  boisson,  qu'on  peut  présenter 
au  bœuf  différentes  fois  par  jour,  convient  dans  toutes  les 
maladies  inflammatoires.  La  dose  de  l’eau  acidulée  peut 
aller  à 12  litres  par  jour. 

Breuvage  tempérant  avec  le  vinaigre. 

Racine  de  carotte 500  gr. 

Après  l’avoir  coupée  par  morceaux,  faites-la  cuire  dans 
Q.  S.  d’eau  pour  obtenir  2 litres  de  décoction:  passez  et 
ajoutez. 

Vinaigre 200  gr. 

Miel  ou  sirop  de  fécule  ou  mélasse. . . 200  — 

Mêlez.  Administrez  en  deux  fois. 

Breuvage  tempérant  avec  la  laitue  et  le  vinaigre. 

Faites  bouillir  pendant  quelques  minutes  deux  ou  trois 
laitues  dans  2 litres  d’eau;  passez  la  décoction:  ajoutez  : 


Miel  ou  qiélasse 100  gr. 

Vinaigre 1 verre. 

Administrez  en  deux  fois. 

Breuvage  tempérant  (Pauleau). 

Miel  commun  ou  mélasse 500  gr. 

Vinaigre  ordinaire 1/2  îitre. 

Décoction  de  graines  de  lin 12  — 


Mélangez  et  administrez  aux  bêtes  bovines  atteintes 

d’entérite  aiguë,  à la  dose  d’un  litre  toutes  les  heures. 

Gargarisme  rafraîchissant. 

Orge 1 poignée. 

Miel  ou  mélasse 200  g"r. 

Vinaigre 200  — 

11  faut  faire  crever  l’orge  dans  1 litre  d'eau,  passer  la 
décoction  et  ajoutez  le  miel  et  le  vinaigre. 


VINAIGRE 


191 


Vinaigre  de  rue  (Eckel). 

P.ue 100  gr. 

Vinaigre 1 litre  1/2. 

F.  S.  A.  Employez  en  fomentations. 

Fomentation  saline  acidulée  (Eckel). 

Vinaigre  de  vin 2 litres. 

Sel  ammoniac ISO  gr. 

Mêlez  avec  un  litre  d’eau.  Trempez  des  linges  qui  ser- 
viront à envelopper  le  sabot  du  cheval  fatigué. 

Embrocation  contre  les  contusions  (White). 


Vinaigre  distillé 240  gr. 

Esprit-de-vin 180  — 

Chlorhydrate  d’ammoniaque 30  — 

Mêlez. 


Cataplasme  astringent  (Delafond). 

Suie  de  cheminée 1 

Terre  glaise ? aïi  Q.  S. 

Vinaigre ) 

On  délaye  toutes  ces  substances  et  l’on  fait  un  cataplasme 
excellent  pour  la  fourbure.  A défaut  de  terre  glaise,  on 
y ajoute  de  la  fiente  de  vache. 

Oxymel. 


Vinaigre 1 gr. 

Miel  ou  mélasse 2 — 


Vinaigre 

Miel 

Farine  de  seigle 
Eau  de  fontaine 


| âïi  120  gr. 

60  gr. 

10  à 80  — 


Mêlez  exactement. 

Badigeonnez  les  muqueuses  buccales  7 ou  8 fois  par 
jour  (stomatite)  [Haubner]. 


102 


MÉDICAMENTS  TONIQUES 


MÉDICAMEXTS  TOXIQUES 

Les  médicaments  toniques  constituent  une 
classe  nombreuse  d’agents,  qu'on  peut  divi-er 
en  : 1°  toniques  spécifiques;  2°  corroborants; 
3°  amers. 

Les  toniques  spécifiques  sont  encore  désignés 
sous  le  nom  de  toniques  radicaux,  d'antipério- 
diques, de  fébrifuges.  Ils  manifestent  surtout 
leur  puissance  lorsqu’ils  s'attaquent  à une  cause 
morbifique  intermittente.  La  quinine,  la  cincho- 
nine,  leurs  sels  et  les  quinquinas  qui  en  contien- 
nent, dominent  tout  à fait  par  leur  incontestable 
supériorité  sur  les  autres  médicaments  antipério- 
diques; ils  s’attaquent  à la  cause  du  mal  et  la 
détruisent. 

Les  corroborants  peuvent  agir,  parce  qu'ils 
sont  absorbés  et  modifient  heureusement  le  sang 
et  les  solides,  comme  le  fer  et  les  analeptiques, 
ou  bien  en  exerçant  immédiatement  sur  l'appa- 
reil gastro-intestinal,  une  action  stimulante  qui 
tend  à augmenter  l’appétit  et  à faciliter  la  diges- 
tion; la  nombreuse  série  des  médicaments  amers 
se  recommande  par  cette  propriété. 

Quinquinas,  quinine,  sels  de  quinine.  — Les 

écorces  de  quinquina,  la  quinine  et  ses  sels  ont 
beaucoup  moins  d'importance  dans  la  médecine 
vétérinaire  que  dans  la  médecine  humaine.  Ce- 
pendant, malgré  leur  prix  élevé,  on  les  prescrit 
encore  quelquefois  utilement,  au  cheval,  dans  les 
affections  typhoïdes.  On  les  emploie  encore  dans 
la  convalescence  de  la  maladie  des  chiens,  sur  le 
déclin  de  la  bronchite  et  contre  la  chorée. 


SULFATE  DE  QUININE 


1 93 


Il  faut  prescrire  les  Q.  Ca'vsaya,  variété  Led- 
geriaua;  les  Q.  hybrides  de  ..'uccirubra  cultivés 
de  l’Inde  sont  encore  plus  riches  et  de  prix  abor- 
dable. 15  à 120  grammes,  grands  animaux  ; 2 à 
20  chez  les  petits. 

Sulfate  de  quinine,  chlorhydrate  de  qui- 
nine, hydroferrocyanate  de  quinine.  — Excel- 
lents fébrifuges  pour  les  chiens  de  luxe.  Les  doses 
sont  les  mêmes  pour  les  trois  sels. 

Les  sels  de  cinchonidine  peu  coûteux  méritent 
d’être  essayés. 


Breuvage  au  sulfate  de  quinine  (Moiroud). 


Sulfate  de  quinine 2 gr.  1/2 

Dissolvez  à l’aide  de  quelques  gouttes  d’acide  sulfurique 
dans  la  décoction  suivante  : 

Écorce  de  saule 60  gr. 

Eau 1 lit. 

Contre  les  affections  typhoïdes. 

Bols  de  sulfate  de  quinine  (Moiroud). 

Sulfate  de  quinine 4 gr. 

Poudre  de  gentiane  30  — 

— d’écorce  de  chêne 30  — 

Miel  ou  mélasse Q.  S. 

F.  S.  A.  six  bols  que  vous  ferez  prendre  en  une  dose. 

Pilules  contre  la  chorée  du  chien. 

Sulfate  de  quinine 1 gr. 

Poudre  de  valériane 5 — 

Extrait  de  valériane Q S. 


F.  S.  A.  20  pilules.  De  deux  à cinq  par  jour. 


Lavement  antipériodique  et  anodin  (Raconnat) 


Sulfate  de  quinine 4 à 6 gr. 

Extrait  gommeux  d’opium 1 — 


194  MÉDICAMENTS  TONIQCES 


Jaune  d’œuf n°  1 

Eau  tiède 1 lit. 


Faites  dissoudre  l’extrait  gommeux  d’opium  dans  le 
jaune  d’œuf  et  le  sulfate  de  quinine  dans  l’eau,  puis  mé- 
langez. Administrez  en  lavement  au  cheval,  après  avoir 
vidé  le  rectum,  et  en  une  seule  dose. 

Quiniurtl  (A.  Labarraque;. 

Extrait  alcoolique  de  quinquina  à la  chaux  représentant 
le  tiers  de  son  poids  de  sulfates  d’alcaloides  fébrifuges 
(trois  quarts  quinine,  un  quart  cinchonine),  très  efficace 
pour  guérir  les  fièvres  intermittentes,  pour  reconstituer 
l’économie;  pilules  de  quinium  de  15  centigr.,  10  pilules 
contre  les  maladies  des  jeunes  chiens. 

Vin  de  quinium. 


Vin  blanc  généreux i litre. 

Quinium 4 gr.  50 

Alcool 50  — 


Doses  : 100  grain,  comme  fébrifuge,  20  grarn.  comme  re- 
constituant, pour  le  chien;  100  à 200  grarn.  pour  le  che- 
val. Dans  les  cas  d’anémie,  d’affections  septiques,  les  affec- 
tions typhoïdes. 

Décoction  de  quinquina  acidulée. 


Quinquina  calysaya  concassé 40  gr. 

Eau 2 iit. 

Acide  sulfurique  alcoolisé 4 gr. 


Faites  bouillir;  ajoutez  l’acide  avant  la  décoction. 

Cette  décoction  est  employée  avec  succès  dans  la  pé- 
riode qu’on  pourrait  appeler  "putride,  dans  certaines  affec- 
tions typhoïdes.  Donnez-en  deux  fois  au  cheval. 

Teinture  de  quinquina. 


Ecorce  concassée  de  quinquina  calysaya . 1 00  gr. 

Alcool  à 60°  centigr “.....  400  — 


Faites  macérer  pendant  quinze  jours  ; passez  avec  expres- 
sion; filtrez.  Doses  : 20  à 100  gr.,  dans  un  litre  de  vin  pour 
les  grands  animaux. 


QUINQUINA 


19b 


Vin  fébrifuge  de  quinquina  (Bouchardat). 


Quinquina  calysaya 125  gr. 

Ecorce  d’angusture  vraie 15  — 


Concassez  les  deux  écorces;  versez  dessus,  alcool  à 60°, 
250  grain.  ; laissez  en  contact,  dans  un  vase  fermé, 
pendant  vingt-quatre  heures;  ajoutez  1000  grain,  de  vin 
blanc  de  Bourgogne  commun,  mais  acide.  Faites  macérer 
pendant  un  mois  en  agitant  de  temps  en  temps;  tirez  au 
clair.  Doses  : 150  à 200  gram.,  comme  fébrifuge  pour  les 
grands  animaux. 

Ce  vin  contient  tous  les  principes  actifs  du  quinquina, 
car  l’alcool  et  les  acides  concourent  à les  dissoudre  ; il  se 
conserve  indéfiniment.  C’est  le  vin  de  quinquina  qu'on 
doit  prescrire  dans  la  médecine  vétérinaire,  de  préférence 
à celui  du  Codex.  Celui  de  quinium  est  encore  préférable. 

Ce  vin  de  quinquina  est  un  des  plus  précieux  médica- 
ments que  possède  la  médecine  vétérinaire;  il  s’emploie 
dans  les  mêmes  circonstances  que  la  teinture.  Dans  l’ané- 
mie du  cheval  et  du  mouton,  ce  vin  est  excellent.  On  doit 
aussi  en  recommander  particulièrement  l’usage  dans  le 
cours  des  maladies  qui  s’accompagnent  de  tendance  à la 
septicité,  comme  les  maladies  typhoïdes  parvenues  à leur 
période  d’état.  (Delafond.) 

Sirop  de  quinquina. 

On  peut  le  préparer  en  mélangeant  partie  égale  de  vin 
de  quinium  et  de  sirop  de  sucre. 

Le  sirop  de  quinquina  est  utile,  d’après  Dupuy,  à la 
dose  d’une  ou  deux  cuillerées  à bouche  chaque  jour,  contre 


la  maladie  des  jeunes  chiens. 

Breuvage  tonique  an  quinquina. 

Poudre  de  quinquina  royal 100  gr. 

— d’angusture  vraie 50  — 

Délayez  dans  : 

Vin  blanc 1 lit. 

Administrez  au  cheval  en  une  seule  fois. 

Breuvage  antiseptique  (Moiroud). 
Quinquina  rouge  concassé 60  gr. 


196  MÉDICAMENTS  TONIQCES 

Faites  bouillir  dans  : 

Eau 1 lit. 


Passez.  Ajoutez  : 

Acétate  d’ammoniaque 250  gr. 

Employé  dans  les  affections  typhoïdes  et  dansl’anasarque. 

Breuvage  fébrifuge  (J.  Robinet). 

Sommités  de  petite  centaurée ) ~ , • . 

- d’absinthe i aa  1 po,gnee- 

Faites  infuser  dans  un  litre  d’eau  ; retirez  du  feu,  passez  ; 
ajoutez  à la  colature  : 

Quinquina  calysaya  pulvérisé 30  gr. 

Sel  ammoniac 80  — 

Lorsque  l’infusion  sera  faite,  on  la  fera  avaler  au  bœuf. 

Breuvage  antiputride  (J.  Robinet). 

Crème  de  tartre  soluble  pulvérisée 30  gr. 

Ecorce  de  quinquina 12  — 

Faites  bouillir  le  tout  dans  un  litre  d’eau  pendant  une 
demi-heure.  Passez  dans  un  linge,  et  ajoutez  à cette  cola- 
ture  8 gr.  de  camphre  dissous  dans  un  peu  d’esprit-de-vin 
ou  d’eau-de-vie. 

Miel  ou  mêlasse 1 cuillerée. 

Donnez  froid  au  bœuf  pour  une  dose. 

Poudre  tonique  avec  le  quinquina. 

Poudre  de  quinquina  calysaya 100  gr. 

— de  gentiane 100  — 

Limaille  de  fer 50  — 

Hydrochlorate  d’ammoniaque 50  — 

Cette  poudre  est  utile  dans  les  maladies  anémiques  ou 
hydroémiques,  l'anasarque. 

Dose  : de  20  à 100  gr. 

Élecluaire  tonique  (Lebas). 


Quinquina  en  poudre 50  gr. 

Racine  de  gentiane  en  poudre 100  — 


QUINQUINA  — GENTIANE  197 

P.acine  de  gingembre  en  poudre 50  gr. 

Miel Q.  S. 


Mêlez  ces  quatre  substances  ensemble,  et  administrez  au 
cheval,  en  deux  ou  trois  doses  dans  la  journée  ou  en  deux 
jours. 


Électuaire  contre  les  a/fedions  gastro-intestinales 

(Erdmann  et  Hertwig). 


Sel  marin 

Poudre  de  racine  de  gentiane.  .. 

Farine  de  froment 

Eau  de  fontaine 


125  gr. 

45  — 

Q.  S. 


Pour  un  électuaire.  Mêlez.  Faites  prendre  par  quart 
toutes  les  quatre  heures. 


Électuaire  tonique  et  stimulant  (Delafond). 


Poudre  de  quinquina  jaune 128  gr. 

— de  cannelle 32  — 

— de  gingembre 32  — 

Camphre 24  — 

Jaunes  d'œufs n°  2 

Miel 500  gr. 


Après  avoir  pulvérisé  le  camphre  dansnn  mortier,  en  le 
triturant  avec  un  peu  d’alcool,  on  le  délaye  dans  les  jaunes 
d'œufs,  et  on  l’ajoute  au  miel  avec  les  poudres.  Cet  élec- 
tuaire est  ensuite  divisé  en  trois  ou  quatre  parties  qu’on 
administre  à différentes  époques  de  la  journée  au  cheval 
ou  au  bœuf. 


Topique  antiseptique  (Lebas). 
Feuilles  de  mauve  fraîches  pilées  et  ré- 


duites en  pâte 250  gr. 

Quinquina  en  poudre 50  — 

Alcool  ou  eau-de-vie  camphrée 1 00  — 


Charbon  végétal  en  poudre  fine,  une  suffisante  quantité 
pour  donner  au  topique  la  consistance  convenable. 

Mêlez  et  appliquez  sur  une  plaie  cancéreuse,  putride  ou 
de  mauvais  caractère. 


198 


MÉDICAMENTS  TONIQUES 


Écorces  des  saules  et  des  peupliers.  — Elles 
méritent  de  fixer  notre  attention;  elles  sont 
amères;  elles  contiennent  du  tannin,  de  l'acide 
pectique,  de  la  gomme,  de  la  corticine,  une  ma- 
tière grasse,  une  matière  colorante  et  des  ma- 
tières extractives;  mais  elles  doivent  particu- 
lièrement leurs  propriétés  à la  salicine  et  à la 
populine,  ou  à des  matières  analogues  incristal- 
lisables;  car  toutes  les  écorces  du  genre  salix 
sont  amères,  et  on  ne  retire  de  la  salicine  que 
d’un  petit  nombre  d’entre  elles,  et  toutes  peuvent 
être  employées  comme  fébrifuges. 

Les  écorces  de  ditîërentes  espèces  de  saules 
ont  été  employées  comme  fébrifuges  dans  la  mé- 
decine vétérinaire,  comme  toniques,  sous  forme 
de  poudre,  à la  dose  de  100  à 300  grammes  pour 
les  chevaux  et  les  bœufs,  et,  sous  forme  de  breu- 
vage, 100  grammes  d’écorces  pour  1 litre  d’eau. 

Vin  d'écorce  de  saule  (voir  Vin  de  gentiane,  la 
préparation  est  la  même). 

Gentiane  (racine  de  Gentiana  lutca).  — La 
grande  gentiane  est  le  plus  puissant  et  le  plus 
fréquemment  usité  de  nos  amers  indigènes;  elle 
exerce  sur  l’économie  une  action  franchement 
tonique. 

C’est  un  des  médicaments  les  plus  utiles  de  la 
médecine  vétérinaire;  il  est  à la  fois  efficace  et 
très  économique,  ce  qui  fait  qu'on  le  prescrit 
souvent  contre  les  dérangements  de  la  nutrition 
et  l’anémie. 

Doses  : aO  à 200  grammes  pour  les  grands  ani- 
maux : a à 20  pour  les  petits. 


GENTIANE 


109 


Poudre  de  gentiane. 

On  coupe  la  racine  par  tranches  ; on  la  sèche  à l’étuve 
et  on  la  pulvérise.  Doses  : 5 à 20  grammes  pour  les  petits 
animaux;  20  à 200  pour  les  grands.  C’est  une  bonne  pré- 
paration dont  les  vétérinaires  font  un  fréquent  usage  pour 
donner  de  l'appétit  aux  moutons  ou  aux  chevaux  épuisés 
par  de  mauvais  fourrages.  On  la  mêle  utilement  aux  pro- 
vendes. C'est  la  plus  simple,  la  plus  économique  des 
préparations  de  gentiane,  et  la  plus  digne  d’ètre  employée. 

Breuvage  de  gentiane. 


Gentiane  coucassée 20  gr. 

Eau l lit. 


Préparez  par  infusion.  L’eau  dissout  très  bien  le  prin- 
cipe amer  de  la  gentiane.  Donnez  au  cheval  en  deux  fois 
et  au  bœuf  en  une. 

Teinture  de  gentiane. 


Gentiane 1 part. 

Alcool  à 60°  cent 4 — 

F.  S.  A. 


L’alcool  faible  épuise  très  bien  la  gentiane  de  son  prin- 
cipe amer.  Doses  : 5 à 30  grain,  pour  les  petits  animaux, 
100  à 200  gram.  pour  les  grands. 

Vin  de  gentiane. 


Gentiane 120  gr. 

Alcool  à 60°  cent 250  — 

Vin  rouge 4 lit. 

F.  S.  A. 


Doses  : 50  à 100  gr.  pour  les  petits  animaux,  1/2  àl  litre 
pour  les  grands. 

Extrait  de  gentiane. 

Quoique  la  gentiane  soit  visqueuse  à cause  de  la  pectine 
qu’elle  contient,  on  prépare  son  extrait  par  lixiviation. 
Autrefois  on  employait  la  macération  à froid.  Dose,  50  cen- 
tigr.  à o gram.  pour  les  petits  animaux,  10  à 50  gram. 
pour  les  grands.  C’est  une  bonne  préparation  tonique  à 
employer  dans  la  médecine  vétérinaire. 


200 


MÉDICAMENTS  TO.NIQEES 


La  petite  Centaurée  ( sommités  fleuries),  le 
trèfle  d’eau  (feuilles).  — Possèdent  des  proprié- 
tés analogues  à la  gentiane  et  s'emploient  de 
même. 


Espèces  toniques  amères  (Lebasl. 

Racine  de  gentiane 

— de  chicorée 

— d’aunée 

— de  patience 

Sommités  ileuries  de  centaurée...  > 

Feuilles  de  chamædris [ aa  100  gr. 

Fleurs  de  camomille ) 

Après  avoir  coupé  les  racines,  on  hache  les  plantes,  et 
l’on  mêle  le  tout  ensemble.  Doses  : 20  gram.  du  mélange 
pour  1 litre  de  breuvage. 

Breuvage  tonique  simple  (Moiroud  . 


Racine  de  gentiane 150  gr. 

Eau  1 ht. 

Faites  digérer  deux  heures  et  passez. 

Breuvage  tonique  (Vatel). 

Gentiane 50  gr. 

Absinthe 20  — 

Petite  centaurée 20  — 


Faites  infuser  dans  un  litre  d’eau  et  passez. 

Breuvage  tonique  amer. 

Poudre  d’aunée  

— de  gentiane 

— de  baies  de  genièvre 

Délayez  dans  : 

Eau 2 lit. 

Ajoutez  : 

Eau-de-vie 

Administrez  au  cheval  en  deux  fois. 


aa  50  gr. 


! aa  300  gr. 


1 verre. 


GENTIANE 


201 


Breuvage  amer. 

Gentiane I âa  10O  (rr. 

Faites  infuser  les  racines  de  gentiane  et  les  feuilles 
d’absinthe  pendant  un  quart  d’heure  dans  Q.  S.  d’eau 
pour  avoir  un  litre  d’infusion.  Passez.  Administrez  au 
cheval  en  une  dose,  et  réitérez. 

Breuvage  tonique  (Moiroud). 


Racine  de  gentiane ) ^ 50  gr. 

Ecorce  de  saule j 

Faites  infuser  dans  : 

Eau » 1 

Ajoutez  : 

Acétate  d’ammoniaque 200  gr. 

Breuvage  tonique  pour  le  bœuf  (Clater). 

Racine  de  gentiane  en  poudre 16  gr. 

Gingembre  en  poudre •’ 

Sulfate  de  magnésie 

Mêlez  le  tout  dans  1/2  litre  d’eau  d’orge  chaude,  et 
faites  prendre  soir  et  matin. 


Éleçtuaire  appétissant  (Hayne). 

Sel  marin r?  y1' 

Poudre  de  gentiane iU  »r- 

Pour  faire  un  éleçtuaire.  A mélanger  avec  les  aliments. 
Donnez  une  dose  matin  et  soir. 

Éleçtuaire  île  sel  et  de  gentiane  (Hayne). 

Sel 100  gr. 

Poudre  de  gentiane o0  - 

Mêlez,  et  avec  Q.  S.  de  farine  et  d’eau,  faites  un  élec- 
tnaire.  Partagez  en  deux  doses.  Donnez  une  dose  le  matin 
et  une  le  soir,  contre  l'inappétence. 


202 


MÉDICAMENTS  TONIQUES 


Êlecluaire  contre  l'entérite  chronique 
(Erdmann  et  Hertwig). 

Sel  marin ) ~ 

Poudre  de  graine  de  moutarde.,  j aa  1-J  rr- 

Poudre  de  racine  de  gentiane 60  — 

Farine  de  seigle  et  eau  de  fontaine....  Q.  S. 

Pour  un  électuaire.  Mêlez.  Faites  prendre  par  sixième 
trois  fois  le  jour. 

Électuaire  tonique. 


Poudre  de  gentiane 15  gr. 

Poudre  de  genièvre 15  — 

Poudre  de  tanaisie 15  — 

Miel 150  — 


Antiseptique,  maladies  chroniques  de  l'intestin,  anémie. 


Poudre  cordiale. 

Baies  de  genièvre ) 

Racines  d’aunée > aâ.  1 kilog. 

— de  gentiane. 

— de  valériane. 

Semences  d’anis. . . 

Feuilles  de  sauge 1 kilog. 

Fer  en  poudre  line 500  grain. 

Réduire  chaque  substance  en  poudre  fine  et  mêlez.  Doses  : 
100  à 200  gr.  pour  les  grands  animaux,  et  20  pour  les 
petits.  On  mêle  la  poudre  cordiale  au  miel,  et  on  la  délaye 
dans  du  vin. 


| aa  500  gram. 


Le  Columbo,  le  Qnassia,  le  Simaronba,  1 An- 
gusture  vraie  sont  d’excellents  amers,  mais  leur 
prixestélevé,  on  ne  peut  guère  les  utiliser  que  dans 
la  médecine  des  petits  animaux  (chiens  de  luxe). 

Bols  de  rhubarbe  et  de  Colombo  (Eckel . 


Poudre  de  racine  de  Colombo 5 gr. 

— de  rhubarbe 2 — 

Extrait  de  brou  de  noix Q.  S. 


60  bols  que  vous  roulerez  dans  la  poudre  de  réglisse. 
Le  matin  et  le  soir  4 au  chien. 


FERRUGINEUX  203 

Breuvage  amer  (Bracy-Clarck). 

Quassia  en  copeaux 30  gr. 

Eau 2 fit. 


Faites  bouillir  jusqu'à  la  réduction  de  deux  tiers,  pour 
trois  breuvages  ; au  cheval  pour  les  cas  d’atonie  de  l’ap- 
pareil digestif. 

Breuvage  amer  avec  aromates  (Bracy-Clarck). 


Gingembre 16  gr. 

Eau , 2 lit. 

Quassia  en  copeaux 30  gr. 


Faites  bouillir  le  tout  dix  minutes,  puis  passez-le  pour 
deux  breuvages,  pour  le  cheval  dans  le  cas  d’atonie  du 
canal  digestif. 

Ferrugineux. 

Le  fer  est,  pour  les  animaux  mammifères,  le 
seul  métal  vraiment  normal  (il  est  bien  entendu 
qu’on  en  excepte  les  métaux  terreux  ou  alca- 
lins); tous  les  autres,  tels  que  le  cuivre,  le  plomb, 
qu’on  rencontre  habituellement  dans  le  foie  ou 
les  intestins  de  l’homme  et  des  animaux,  ne 
sont  nullement  utiles  à leur  constitution,  tandis 
que  la  présence  du  fer  est  intimement  liée  à la 
composition  du  sang.  Voici  quelques  remarques 
très  dignes  d’attention;  le  fer  ne  se  trouve  dans 
l’économie  animale,  d’une  façon  normale,  que 
dans  les  globules  du  sang;  il  y existe  en  propor- 
tion toujours  constante;  il  est  le  seul  élément 
qui  distingue  le  principe  immédiat,  caractéris- 
tique des  globules,  des  matières  albumineuses. 
L’énergie  des  fonctions  vitales  étant  en  raison 
directe  de  la  proportion  des  globules  dans  le 
sang,  on  comprend  sans  peine  combien  grande 
doit  être  l’importance  de  la  présence  d’une  quan- 
tité suffisante  de  fer  dans  l’économie.  Heureuse- 


204 


MÉDICAMENTS  TONIQUES 


ment  que  c'est  un  des  métaux  les  plus  répandus 
dans  la  nature,  qu’il  intervient  toujours  pour 
une  proportion  quelconque  dans  les  aliments  des 
animaux,  et  qu’il  est  difficilement  éliminé  de 
l’économie.  A l’état  ordinaire,  le  rein  n’en  sépare 
que  des  traces;  le  foie  n’en  élimine  que  l’excédent 
de  ce  qui  est  introduit  dans  la  circulation.  Un 
métal  dont  la  nature  est  si  prodigue  dans  ses 
productions  et  si  économe  dans  sa  dépense  peut 
cependant,  dans  certaines  condiiions,  faire  défaut 
dans  l’économie  vivante. 

On  prescrit  utilement  les  préparations  ferrugi- 
neuses aux  animaux  atteints  d’anémie;  elles  sont 
indiquées  dans  les  maladies  qui  s’accompagnent 
de  débilité.  On  reconnaît  l’opportunité  de  leur 
administration  à la  pâleur  des  conjonctives,  à 
l’engorgement  des  membres,  à la  chute  des  poils, 
à la  prédominance  de  la  matière  séreuse  du  sang 
sur  la  matière  colorante. 

Concurremment  aux  ferrugineux  administrer 
des  aliments  salés. 

11  est  difficile  de  dire  a priori  quel  est  le  meil- 
leur ferrugineux  à employer,  chaque  sujet  est  à 
étudier  à ce  point  de  vue  par  1 essai  successif  de 
diverses  préparations. 

Fer  (limaille  de).  — Assez  bonne  préparation 
ferrugineuse.  10  à 50  grammes  pour  les  grands 
animaux,  10  à 50  centigr.  pour  les  petits.  L’unir 
aux  provendes,  au  son , et  l’administrer  sous  forme 
de  bols,  en  lui  donnant  une  consistance  conve- 
nable à l’aide  d’extrait  de  genièvre  ou  de  gentiane. 

Eau  ferrée  OU  Eau  rouillèe.  — Elle  S obtient 
en  laissant  séjourner  quelques  poignées  de  vieux 
clous  dans  l’eau.  Elle  contient  du  carbonate  de  fer 


FERRUGINEUX  205 

en  dissolution  et  du  peroxyde  de  fer  en  suspen- 
sion. Elle  est  utile  pour  ranimer  les  forces  des  ani- 
maux qui  n’ont  point  une  alimentation  suffisante. 

Oxyde  noir  de  fer.  — La  dose  est  de  10  à 
50  grammes  pour  les  grands  animaux*,  et  de 
20  centigrammes  à 1 gramme  pour  les  petits. 
Assez  bonne  préparation. 

Safran  de  Mars  apéritif  ( hydrate  de  peroxyde 
de  fer).  — Même  dose  que  les  précédents.  Assez 
bonne  préparation.  Utile  pour  combattre  l’em- 
poisonnement par  l’acide  arsénieux. 

Carbonate  de  fer.  — Il  s’obtient  par  double 

décomposition  du  sulfate  de  fer  et  du  carbonate 
de  soude;  quand  on  le  défend  immédiatement 
de  l’action  de  l’air  par  du  miel,  c’est  une  très 
bonne  préparation.  Mêmes  doses  que  les  précé- 
dentes préparations. 

Sels  de  fer  solubles.  — Différents  sels  de  fer 
solubles  sont  employés  dans  la  médecine  vétéri- 
naire. Je  citerai  les  principaux  : sulfate  de  fer  ou 
vitriol  vert,  chlorure  de  fer,  acétate  de  fer,  tar- 
trate  de  potasse  et  de  fer  ou  boules  de  Nancy.  Ils 
sont  plus  actifs  que  les  préparations  insolubles, 
et  se  prescrivent  à la  dose  de  5 à 20  grammes 
pour  les  grands  animaux,  et  de  10  centigrammes 
à 1 gramme  pour  les  petits. 

Perchlorure  de  fer,  solution  à 30°  (Baume). 
— Ce  médicament  a été,  d’après  Pravaz,  fré- 
quemment employé  dans  les  conditions  les  plus 
diverses  dans  la  médecine.  Pour  le  préparer, 
selon  M.  Adrian,  on  traite  des  pointes  de  Paris 

Bocchahdat.  — Form.  vétér.  1 2 


MÉDICAMENTS  TONIQUES 


206 

par  l’acide  chlorhydrique.  On  fait  traverser  par 
un  excès  de  chlore  la  solution  de  protochlorure 
de  fer,  puis  on  évapore  à une  température  de  50°, 
de  façon  que  la  solution  froide  marque  30  degrés 
au  pèse-sel. 

Les  injections  de  perchlorure  de  fer.  dans  les 
veines  et  dans  les  artères,  ont  été  d abord  em- 
ployées pour  obtenir  la  cure  radicale  des  ané- 
vrismes des  veines. 

C’est  un  hémostatique  puissant,  prompt  et  sûr. 
11  produit  sur  les  plaies,  au  moment  de  son  ap- 
plication, une  sensation  douloureuse  vive,  mais 
il  ne  les  enflamme  pas,  il  les  protège  contre  l'irri- 
tation extérieure  et  contre  la  décomposition  pu- 
tride des  caillots.  Utile  en  injections  dans  les 
trajets  fistuleux  putrides,  et,  à l’intérieur,  contre 
les  débilités  des  grands  animaux. 


Injection  coagulante. 

On  peut,  selon  Pravaz,  coaguler  le  sang  dans  les  vais- 
seaux artériels  par  une  injection  de  quelques  gouttes  de 
perchlorure  de  ter  au  maximum  de  concentration.  Cette 
injection  doit  être  faite  avec  un  trocart  très  fin  d’or  ou  de 
platine,  qu’on  introduit  très  obliquement  à travers  les  pa- 
rois de  l’artère  par  un  espèce  de  mouvement  de  vrille.  A 
ce  trocart  se  trouve  ajustée  une  seringue  dont  le  piston  doit 
être  à pas  de  vis,  afin  que  l’injection  s’opère  sans  secousses 
et  que  la  quantité  de  liquide  injecté  puisse  être  mesurée 
avec  précision.  11  faut  eu  outre  arrêter  momentanément  le 
cours  du  sang  dans  le  vaisseau. 


Poudre  tonique  pour  les  grands  animaux. 

Solutum  de  perchlorure  de  fer  à 30°..  100  grain. 

Son j aa  1 kilog. 

Farine  d'avoine 1 


Mêlez.  Divisez  en  dix  prises,  à donner  une  par  jour, 
contre  les  débilités,  l'anémie,  les  hémorrhagies. 


FERRUGINEUX 


207 


Pilules  toniques  pour  le  chien. 
Solution  de  perchlorure  de  fer  à 30° 


(Baumé) 10  gr. 

Poudre  de  gluten  granulé Q.  S. 


Mêlez.  Divisez  en  100  pilules,  une  à quatre  par  jour, 
l’anémie,  les  hémorrhagies  passives. 

Breuvage  ferrugineux. 


Sulfate  de  fer  en  poudre 30  gr. 

Carbonate  de  soude  en  poudre 30  — 

Mêlez  avec  : 

Miel 200  gr. 

Ajoutez  : 

Eau 2 lit. 

Administrez  au  cheval  en  quatre  fois,  et  au  bœuf  en 
deux.  C’est  une  des  meilleures  préparations  ferrugineuses. 

Autre  : 

Carbonate  de  fer 10  centigr. 

Poudre  de  rhubarbe 20  — 

Bicarbonate  de  soude 10 

Pour  1 paquet. 


1 le  matin,  1 le  soir  au  chien  anémique. 

Breuvage  tonique  pour  le  mouton  (Gellê). 


Poudre  de  gentiane 6 gr. 

Protosulfate  de  fer 3 — 

Carbonate  de  soude 3 — 


Décoction  de  petite  centaurée  ou  d’absinthe.  2 décil. 

On  fait  dissoudre  le  sulfate  de  fer  et  le  carbonate  de 
soude  ; on  ajoute  la  poudre  de  gentiane  qui  est  tenue  en 
suspension  dans  le  liquide,  et  on  l’administre  à l’animal 
deux  fois  par  jour. 

Breuvage  tonique  et  nourrissant  (Vigney). 


Farine  de  blé 2 lit. 

F.au 6 — 


208 


MEDICAMENTS  TONIQUES 


Ajoutez  : 

Carbonate  de  f'er 30  gr. 

Ces  boissons  seront  données  froides  toutes  les  deux  ou 
trois  heures. 


Breuvage  ferrugineux  et  tonique. 


Infusion  de  sauge 2 lit. 

Tartrate  de  potasse  et  de  fer  (boules  de 

Nancy) 20  gr. 

Eau-de-vie 100  — 


Après  avoir  préparé  l’infusion  dans  l’eau  bouillante  et 
dans  un  vase  fermé,  passez  avec  expression:  ajoutez  l’al- 
cool; faites  dissoudre  ou  divisez  le  tartrate.  et  administrez 
en  quatre  fois  dans  la  journée  au  cheval,  en  deux  fois  au 
bœuf. 


Poudre  ferrugineuse  amère. 


Poudre  de  gentiane I kilog. 

Poudre  de  carbonate  de  soude  sec..  500  grain. 
Poudre  de  sulfate  de  fer  sec 500 


Mêlez.  Divisez  en  paquets  de  20  grain.  Donnez  I à 2 pa- 
quets au  cheval,  2 à 4 au  bœuf.  Contre  les  maladies  avec 
anémie. 

On  mélange  cette  poudre  avec  dix  fois  son  poids  de 
son,  et  l’on  donne  quelques  poignées  de  ce  mélange  aux 
moutons  anémiques. 

Celte  poudre  coûte  peu  et  est  efficace. 

Poudre  tonique  (Delafond). 


Baies  de  genièvre Ü5  gr. 

Peroxyde  de  fer 100  — 

Poudre  de  gentiane 250  — 

F.  S.  A. 

Poudre  tonique  avec  quinquina  (Delafondl. 

Poudre  de  quinquina  rouge 125  gr. 

— de  gentiane 125  — 

Peroxyde  de  fer 64  — 

Hydrochlorate  d’ammoniaque 64  — 


Ces  deux  poudres  toniques  sont  fréquemment  employées 
dans  les  maladies  anémiques  ou  hydroémiques.  Elles  sont 


FERRUGINEUX 


200 


administrées  à la  dose  de  16  à 64  gram.  Le  quinquina 
rouge  étant  très  cher,  on  peut,  dans  certaines  conditions, 
le  remplacer  par  123  grammes  de  poudre  de  tan.  (Bou- 
chardat.) 


Poudre  excitante  contre  l’atonie  stomacale  des  ruminants. 


Sous-carbonate  de  fer. 

l’oudre  d’ipéca 

— de  cannelle  . . 
Camphre  en  poudre. . 


120  gr. 
60  — 

8 — 


Mêlez  exactement,  et  divisez  en  quatre  parties  égales. 
Administrez  le  matin  à jeun,  soit  en  électuaire,  soit  en 
suspension  dans  un  litre  de  vin  rouge.  (Philippe  Festal.) 


Provende  nourrissante  et  tonique  (Delafond). 


Avoine  concassée 2000  gr. 

Poudre  de  gentiane 32  — 

Protosulfate  de  fer 8 — 

Carbonate  de  soude 8 — 

Paille  ou  foin  haché 1000  — 


Faites  un  mélange  que  vous  donnez  dans  l’auge  aux 
moutons  ou  aux  bêtes  bovines. 


Electuaire  ferrugineux  (Moiroud). 


Battitures  de  fer  pulvérisées 300  gr. 

Racine  de  gentiane  en  poudre 200  — 

Miel Q.  S. 


Administrez  chaque  matin  10  à 200  gram.  de  cet  ôlce- 
uaire. 


Électuaire  de  fer  composé  (Hayne). 


Éthiops  martial 8 gr. 

Farine  de  moutarde 1 ~ _ 

Poudre  de  racine  de  gingembre...  ) dd  10 


Mêlez,  et  avec  Q.  S.  de  farine  et  d’eau  faites  un  élec- 
tuaire. Donnez  deux  doses  semblables.  Deux  doses  par 
jour  pour  le  cheval. 


12. 


210  médicaments  toniques 

Êlccluaire  tonique. 

Éthiops  martial 2?.°  fr‘ 

Miel  ou  mélasse 

Poudre  de  gentiane "JU  o1. 

En  deux  doses  pour  le  cheval. 

Poudre  ionique. 

Baies  de  genièvre n il' 

Safran  de  Mars i..; 

Poudre  de  gentiane -J  - 

F.  S.  A.  une  poudre  que  vous  diviserez  en  6 do^e?, 

1 à 3 par  jour  pour  le  cheval. 

Êlccluaire  tonique. 

Safran  de  Mars ^ 

Poudre  de  gentiane °"u  - 

Extrait  de  genièvre 

En  S doses,  1 à 2 pour  le  cheval. 

Êlectuaire  ferrugineux  simple. 

Carbonate  de  soude  sec gr. 

Sulfate  de  fer  sec °“u  Q 

Miel  ou  mélasse  ou  sirop  de  fecule — h!-  -• 

C'est  une  excellente  préparation  ferrugineuse.  On  en  ad- 
ministre 20  à 40  gr.  par  jour  au  cheval,  et  40  a 100  au  bœuf. 

Êlccluaire  ferrugineux  amer. 

Sulfate  de  fer | âa  500  gram. 

Carbonate  de  soude ) , 

Poudre  de  gentiane n s 

Miel  ou  mélasse h!-  »• 

S'administre  aux  mêmes  doses  que  le  précèdent. 

Êlccluaire  tonique  (Delafond). 

Proto-acétate  de  fer ^2  ?r- 

Extrait  de  gentiane ^ 

Poudre  de  quinquina 

Faites  un  êlectuaire,  divisez  en  trois  bols.  En  une  seule 
dose  pour  le  cheval . 


FERRUGINEUX 


211 


Mash  restaurant  et  ferrugineux  (Delafond). 


Seigle  macéré  pendant  24  heures  . . 

Avoine  concassée  

Peroxyde  de  fer ] 

Carbonate  de  potasse ] 

Mélangez  et  donnez  au  cheval  affaibli. 


1 lit. 

2 

10  gr. 


Pain  tonique  ferrugineux  (Delafond). 

Farine  de  blé  non  blutée 1 kilog. 

— d’avoine  non  blutée 2 — 

— d'orge 1 — 

Sulfate  de  1er  pulvérisé I n~n  q0  eranl 

Carbonate  de  soude  pulvérisé.,  j aa  gran1’ 


Faites  une  pâte  que  vous  laisserez  fermenter  ; laissez 
bien  cuire  au  four;  administrez  2 kilog.  de  ce  pain  par 
jour,  1 kilog.  le  matin  et  1 kilog.  le  soir,  au  cheval  et  au 
gros  bétail,  et  500  gram.  aux  moutons  dont  le  sang  est 
appauvri,  et  sous  le  coup  de  1 anémie  et  de  1 hvdroémie. 
Ce  pain  est  aussi  bon  pour  composer  la  nourriture  des 
jeunes  animaux,  poulains,  veaux,  agneaux  et  porcs,  atteints 

d’entérite  chronique.  , 

On  peut  substituer  au  sulfate  de  fer  et  au  carbonate  de 
soude  60  gram.  de  tartrate  de  potasse  et  de  fer.  Ce  pain 
ferrugineux  est  même  préférable  au  premier,  mais  il  est 
plus  cher. 


Lotion  de  sulfate  de  fer  (Hayne). 

Sulfate  de  fer „ $ gr. 

Eau  commune °00  — 

Mêlez.  Pour  toucher  les  ongles  malades.  Dans  le 
piétin. 

Cataplasme  astringent  (Delafond). 


Protosulfate  de  fer 120  gr. 

Terre  alumineuse  ou  glaise 1 ^ q S- 

Vinaigre ) 


On  dissout  le  sulfate  de  fer  dans  le  vinaigre,  après  l’avoir 
pulvérisé;  on  ajoute  la  terre  glaise,  et  l’on  fait  de  tout  une 
bouillie  épaisse  et  consistante.  Contre  la  Courbure  récente 
de  tous  les  animaux  domestiques. 


212 


Sirop  d'iodurc  de  fer. 


Iode 

Limaille  de  fer 

Eau  distillée 

Sirop  de  gomme 

Sirop  de  fleurs  d'oranger 


2 grammes 
iO  grammes 
788  grammes 
20U  grammes 


4 gr.  25 


F.  S.  A. 

A employer  chez  les  chiens  débiles  à la  dose  d'une 
cuillerée  à soupe  matin  et  soir.  Employer  concurremment 
les  autres  toniques. 

Pommade  astringente  (Philippe  Festal). 

Protosulfate  de  fer 5 gr. 

Axonge 30  — 

Faites  une  pommade.  Velpeau,  en  médecine  humaine, 
ayant  recommandé  cette  pommade  contre  les  érysipèles, 
M.  Philippe  Festal  en  a fait  usage  avec  succès  pour  com- 
battre l’érysipèle,  le  psoriasis  du  bœuf  et  les  eaux  aux 
jambes  récentes  du  cheval. 


Solution  de  perchlorure  de  fer  à 30D ...  20  gr. 

Axonge Î0  — 

Mêlez,  employez  dans  les  conditions  indiquées  dans  la 
formule  précédente. 


Pommade  astringente. 


Liqueur  caustique. 


Eau  distillée 

rerchlorure  de  fer. 
Acide  chlorhydrique 


16  — 

S — 


Ajoutez  l’acide  et  le  sel  à l'eau. 

Pour  détruire  les  virus  dans  les  plaies. 


fin  chalijbê. 


Tartrate  ferrico-potassique 


32  gr. 
1 lit. 


Ain  blanc 


EAUX  FERRUGINEUSES  ARTIFICIELLES  213 
Teinture  de  Mars  tartarisée. 


Tartrate  ferrico-potassique 32  gr. 

Alcool  faible 500  — 

Dissolvez. 


Les  boules  de  Nancy  et  de  Molsheim  sont  à base  de 
lartrate  de  fer  et  de  potasse  que  l’on  associe  à des  infu- 
sions de  plantes  aromatiques  et  à la  gomme.  Les  dernières 
renferment  de  la  térébenthine. 


Boules  de  Mars 

Sel  de  cuisine 

Farine 

Eau 

Auémie  du  cheval  (Haubner). 


| aa  12  gr. 
| aa  Q-  S. 


Liqueur  de  Fowler Il)  gr. 

Tartrate  ferrico-potassique 10  — 

X Gouttes  avant  chaque  repas.  — Anémie  des  chiens. 

Pyrophosphate  de  fer.  (Leras.) 

Ean  distillée 600  gr. 

Pyrophosphate  de  soude 30  — 

Sulfate  de  fer 22,396 

En  opérant  à une  température  ne  dépassant  pas  13°, 

on  obtient  un  précipité  se  dissolvant  dans  le  pyrophos- 
phate de  soude. 

Utilisable  dans  la  médecine  des  petits  animaux  de  luxe. 
Constipe  moins  que  les  autres  ferrugineux. 


EACX  FERRUGINEUSES  ARTIFICIELLES 
Eau  de  Spa. 

Carbonate  de  soude  cristallisé....  13  centigr. 

Carbonate  de  chaux 3 — 

Carbonate  de  magnésie 1 — 

Prolochtorure  de  fer 5 — 

Alun  cristallisé 1 — 

Eau  bouillie  et  gazeuse 623  grammes. 

Dissolvez  le  carbonate  de  soude  dans  un  peu  d’eau  et 


214 


MÉDICAMENTS 


ASTRINGENTS 


délayez  les  carbonates  de  chaux  et  de  magnésie.  Dissolvez 
l’alun  et  le  sel  de  fer  dans  une  autre  portion  de  l’eau; 
mélangez  les  deux  solutions.  Mettez  en  bouteille  et  rem- 
plissez avec  de  l’eau  gazeuse. 


MÉDICAMENTS  ASTRINGENTS 

Ce  sont  des  substances  qui  ont  pour  propriété 
de  déterminer  le  resserrement  des  tissus  sur 
lesquels  on  les  met  en  conctact.  Les  toniques 
jouissent  de  la  propriété  de  rendre  turgides  les 
vaisseaux  de  la  partie  dénudée  sur  laquelle  on 
les  applique  ; l’action  définitive  de  ces  deux  classes 
de  médicaments  se  rapproche,  car  au  resserre- 
ment occasionné  par  les  astringents  succèdent  la 
turgescence  et  le  développement  du  réseau  ca- 
pillaire. 

On  a beaucoup,  selon  M.  Bouchardat,  exagéré 
l’action  astringente  d’une  foule  de  substances, 
qui  doivent  être  plutôt  considérées  comme  des 
parasilicides  ou  des  agents  de  substitution.  On 
explique  ainsi  d’une  manière  beaucoup  plus  heu- 
reuse les  résultats  avantageux  qui  suivent  leur 
emploi  bien  ordonné. 

On  peut  distinguer  les  astringents  en  deux 
séries  bien  naturelles.  La  première  comprendra 
les  astringents  fournis  par  le  règne  végétal  ; la 
seconde  sera  composée  des  astringents  minéraux 
qui  très  souvent  pourront  être  considérés  comme 
des  agents  substitutifs,  et  qui  tous  ont  une  action 
distincte  et  spécifique.  Ainsi  l’action  des  astrin- 
gents à base  de  plomb,  qui  diffère  de  celle  des 


TANNIN 


CACHOU 


•21 0 


astringents  à base  d’argent  et  diffère  complète- 
ment de  l’action  des  acides  et  de  l’alun. 

Tannin.  — On  donne  le  nom  de  tannin  ou 
à' acide  tannique  à un  acide  organique  qui  préci- 
pite la  gélatine,  et  qui  donne  avec  les  sels  de 
peroxyde  de  fer  un  précipité  vert  ou  bleu  noir. 

Le  tannin  est  l’astringent  le  plus  puissant 
que  l’on  connaisse  : c’est  un  médicament  énergi- 
que , mais  qui  est  trop  cher  pour  être  employé 
communément  dans  la  médecine  vétérinaire.  On 
prescrit  les  substances  qui  en  contiennent. 

Cachou  ou  terre  du  Japon.  — C’est  un  extrait 
composé  en  grande  partie  de  tannin , préparé 
dans  les  Indes  orientales,  en  faisant  bouillir  dans 
l’eau  le  fruit  de  l 'acacia  catéchu,  de  la  famille  des 
Légumineuses. 

Le  cachou,  à raison  de  la  grande  quantité  de 
tannin  qu’il  contient,  peut  être  considéré  comme 
un  des  astringents  les  plus  puissants.  Il  en  existe 
des  sortes  commerciales  riches  en  tannin,  et  à 
un  assez  bas  prix  pour  être  prescrites  avec  avan- 
tage dans  la  médecins  vétérinaire  : il  est  très 
utile  contre  la  diarrhée,  l’hématurie  (?) 


Collyre  de  tannin. 

Tannin 1 gr. 

Eau  distillée 100  — 

Eau  de  laurier-cerise 20  — 

Filtrez.  Ophthalraies  rebelles. 

Pommade  de  tannin. 

Axonge 30  gr. 

Tannin 1 — 

Eau  pure o — 


Dissolvez  le  tannin  dans  la  quantité  d’eau  prescrite,  en 


216 


MÉDICAMENTS  ASTRINGENTS 


ies  triturant  ensemble  dans  nn  mortier  de  verre:  ajoutez-v 
la  graisse  et  mêlez  exactement.  On  se  sert  de  cette  pom- 
made pour  remédier  à l’atonicité  des  plaies. 

Électuaire  contre  les  pissements  de  sang,  etc.  (Erdmami 


et  Hertwig.) 

Tannin 30  gr. 

Poudre  de  racine  de  gentiane 93  — 

Farine  de  seigle Q.  S. 


pour  faire,  avec  eau  de  fontaine,  Q.  S.,  un  électuaire. 

Mêlez.  A faire  prendre  par  quart  de  deux  heures  en 
deux  heures,  ou  de  quatre  en  quatre  heures.  Contre  les 
pissements  de  sang,  les  diarrhées  violentes. 

Breuvage  de  cachou. 


Cachou  choisi 10  st. 

Eau  bouillante 1 litre. 


Faites  infuser  douze  heures,  passez  sans  expression. 
Donnez-en  une  seule  fois  au  cheval  et  à plusieurs  reprises 
au  chien.  Contre  les  diarrhées. 


Potion  astringente  pour  le  cheval  (Clater). 


Écorce  de  chêne. 

Cachou 

Opium 

Décoction  d’orge 


16  gr. 

10  — 

50  centigr. 
1/3  de  litre. 


Bols  astringents  (Clater). 


Cachou S gr. 

Opium 2.  — 

Farine  de  lin 8 — 

Mélasse assez  pour  former  5 bols. 


A prendre  soir  et  malin,  et  si  ces  bols  rendent  les 
évacuations  plus  rares,  il  faut  y ajouter  5 grammes 
d’aloès. 

Bols  astringents  (White). 

Cachou 

Alun 

Cascarille 


15  cr. 
12  — 
S — 


Farine . 
Mélasse 


TAN 


NOIX  DE  GALLE 


217 


8 gr. 

Q.  S. 

Lotion  de  cachou  contre  les  ulcères  de  la  bouche  (Clater) 
Cachou 60  gr. 

Infusez  avec  un  litre  d’eau  bouillante  pendant  une  heure, 
puis  filtrez  et  ajoutez  30  grammes  d’alcool. 

Tan  ( écorce  du  chêne).  — C’est  un  astringent 
fort  énergique;  on  l’emploie  souvent  en  médecine 
vétérinaire.  Cette  écorce  est  digne  de  l’attention 
des  praticiens  parce  qu’elle  ne  coûte  presque 
rien.  On  prépare  pour  l’art  du  tannage  la  poudre 
d’écoi'ce  de  chêne,  connue  sous  le  nom  de  tan. 
Quand  on  prend  la  poudre  du  commerce,  il  faut 
la  passer  au  tamis  de  soie.  Cette  poudre,  mélan- 
gée au  charbon  pulvérisé,  est  très  utile  pour  pan- 
ser les  plaies  de  mauvais  caractère.  On  prépare 
une  décoction  de  tan  en  en  faisant  bouillir  20  gram. 
dans  1 litre  d’eau.  Cette  décoction  est  employée 
comme  injection  astringente  ou  comme  breuvage 
astringent. 

A l’intérieur,  la  dose,  pour  les  grands  animaux, 
est  de  50  à 120  gram.,  et,  pour  les  moutons,  de 
30  gram. 

Noix  de  galle  ( galle  des  teinturiers ) . — C’est 
une  excroissance  arrondie,  dure,  solide,  pesante, 
qui  se  développe  sur  les  feuilles  du  chêne  à galle, 
quercus  infectoria  (Oliv.),  arbre  indigène  de  l’Asie 
Mineure,  et  qui  est  produite  par  la  piqûre  d’un 
insecte  de  l’ordre  des  Hyménoptères,  famille  des 
Pupivores,  diplolepsis  gallæ  tinctoriæ  (Oliv.),  qui 
y dépose  ses  œufs.  La  meilleure  noix  de  galle 
est  connue  dans  le  commerce  sous  le  nom  de 

BoücuAacAT.  — Form.  vétér.  a q 


218  médicaments  astringents 

galle  noire  ou  galle  verte  d'Alep , à cause  de  sa 
couleur,  et  parce  qu’elle  vient  des  environs  d Alep. 

La  noix  de  galle  est  un  des  astringents  les  plus 
puissants.  On  en  fait  des  décoctions,  à J aide 
desquelles  on  pratique  des  injections,  des  lotions, 
sur  les  parties  qui  sont  le  siège  d’altérations  pa- 
thologiques anciennes,  comme  dans  les  cas  de 
catarrhe  nasal  chronique  , d’eaux  aux  jambes, 
d’ulcères  anciens  du  tissu  cutané.  C'est  avec  pré- 
caution qu’il  faut  prescrire  cette  substance  à 
l’intérieur.  On  la  prescrit  à dose  double  que  celle 
du  tannin. 


Boisson  astringente  pour  le  bœuf  (dater). 

l'O  gr. 

Ecorce  de  chêne  en  poudre 30  — 

Cachou  en  poudre ” 

Opium  en  poudre - Pr-  1 — 

Gingembre  en  poudre 3 

Mêlez  et  faites  prendre  dans  un  litre  d'eau  d'orge  chaude. 
Contre  la  diarrhée. 


Électuaire  astringent. 

Poudre  d’écorce  de  chêne 

Poudre  de  historié 

— de  noix  de  galle 

Miel 

Contre  les  diarrhées  rebelles. 


Collyre  astringent  (ü 

Feuilles  de  plantain 

Jeunes  pousses  de  ronce 

Écorce  de  chêne  concassée. . . 

Sel  commun 

Eau 


Leblanc). 

2 poignées. 

i/2  poignée. 

45  gr. 

4 — 

1 litre. 


Y ^ \ 

Employé  dans  les  cas  d’ophthalmies  dues  à la  présence 
de  corps  étrangers. 


RACINE  DE  BISTORTE  210 

Injection  astringente. 

Alun 20  gr. 

Eau 1 lit.  1/2. 

Ecorce  de  chêne 100  gr. 

Après  avoir  fait  la  décoction  de  l’écorce  de  chêne  et 
l’avoir  passée,  faites  dissoudre  l’alun  et  employez. 

Cataplasme  astringent. 

Poudre  de  sauge 2 poignées. 

— de  tan  ou  écorce  de  chêne...  2 — 

Alun.. 50  gr. 

Vinaigre Q.  S. 

Mêlez  les  poudres  avec  le  vinaigre  pour  former  un  cata 
plasme. 

Solutum  astringent  avec  la  noix  de  galle  (Reynal). 

Noix  de  galle  pulvérisée 30  gr. 

Eau  ordinaire 4 dècilit. 


Faites  une  décoction,  et  laissez  réduir  .à  2 décilitres 
contre  le  catarrhe  auriculaire  du  chien. 


Poudre  d écorce  de  chêne 

Alun 

Charbon  de  bois  en  poudre 15  gr. 

F.  S.  A. 

Une  poudre.  Plaies  de  mauvaise  nature  (Hertwig). 


| aa  30  gr. 


Poudre  d’écorce  de  chêne ) ~ . 

Poudre  d’aloès j aa  10  £r- 

Mêlez.  Plaies  de  mauvaise  nature  (Forster). 


Racine  de  bistorte  (polygonum  bistorta).  — ■ 
Plante  vivace,  indigène.  La  racine  debislorle  est  un 
astringent  trop  négligé  aujourd’hui.  Si  la  bistorte 
nous  venait  d’Amérique, elle  serait  très  employée. 

Doses.  — 30  à 50  gram.  pour  les  grands  ani- 
maux, et  5 à 10  pour  les  petits. 


220 


MÉDICAMENTS  ASTRINGENTS 


La  potentille  et  la  tormentille  fournissent 
aussi  des  racines  astringentes. 

Ratanhla,  racine  du  Krameria  triandra.  On 
emploie  surtout  l’extrait  (aqueux  ou  alcoolique  . 

C’est  un  astringent  puissant  à employer  contre 
les  diarrhées  chroniques,  les  hémorrhagies  pas- 
sives et  les  écoulements  muqueux. 

Brou  de  noix.  — Les  écorces  vertes  des  noix, 
connues  sous  le  nom  de  brou  de  noix , possèdent 
une  action  astringente  puissante.  Le  brou  de  noix 
frais  pilé  sert  à préparer  un  cataplasme  astrin- 
gent, employé  pour  entourer  le  pied  des  animaux 
fourbus.  Les  décoctions  qu'on  prépare  avec  cette 
même  substance  sont  utiles  pour  lotionner  les 
eaux  aux  jambes,  les  crevasses  du  paturon;  elles 
sont  également  prescrites  en  injections  dans  les 
fosses  nasales  des  chevaux,  pour  tarir  le  llux 
catarrhal  ancien  dont  elles  sont  souvent  le  siège. 

Quand  on  manque  delarou  de  noix,  on  le  rem- 
place par  les  feuilles  fraîches  du  même  arbre 
dont  nous  avons  déjà  parlé. 

Substances  incompatibles . 

Les  alcalis,  leurs  carbonates,  les  sels  métalliques,  surtout 
ceux  de  fer  et  d’antimoine,  l’albumine,  la  gélatine,  les 
émulsions  ne  peuvent  pas  être  employées  avec  les  astrin- 
geuts  végétaux. 

Êlecluaire  astringent  absorbant. 


Craie 20  gr. 

Poudre  de  racine  de  bistorte îiO 

Miel (J.  S. 

F.  S.  A.  Un  électuaire. 


SANG-DRAGON  — BENJOIN  221 


Breuvage  antidysentérique. 

Racine  de  bistorte 100  gr. 

Faites  bouillir  pendant  un  quart  d'heure  dans  eau  Q.  S. 
pour  avoir  2 litres  de  décoction;  passez  et  ajoutez  : 

Mélasse 150  gr. 

Eau  de  Rabel 15  — 


En  2 fois  dans  la  journée. 

Espèces  astringentes. 

Racine  de  benoîte 1 

— — bistorte [ aa  2 gr. 

— de  consoude.. ) 

Feuilles  de  chêne I 

— de  noyer > aa  1 gr. 

— de  plantain ; 

Fleurs  de  genêt ) ~ , 

— de  rosier \ aa  % ' 


Sang-dragon.  Benjoin.  — Le  sang-dragon  est 
un  astringent  hémostatique  employé  depuis  un 
temps  immémorial. 


Eau  hémostatique  balsamique. 

Sang-dragon 100  gr. 

Térébenthine 100  — 

Eau 1 litre. 


Faites  digérer  12  heures  et  filtrez. 

Eau  hémostatique  (Pagliari). 

Benjoin 250  gr. 

Alun 500  — 

Eau 5000  — 

Faites  bouillir  en  remplaçant  l’eau  qui  s’échappe  par  de 
l’eau  bouillante.  Filtrez. 


Acétate  et  carbonate  de  plomb.  — L’acétate 
neutre  est  employé  contre  des  diarrhées  colliqua- 


, 


1222  MÉDICAMENTS  ASTRINGENTS 

tives  , les  hémorrhagies  passives  , la  pneumo- 
nie, les  dyssenteries  (en  lavement). 

Le  sous-acétate  est  employé  comme  substitutif 
(à  l’extérieur). 

Le  carbonate  de  plomb  est  employé  comme 
dessicatif. 

L’azotate  est  employé,  en  poudre,  sur  les  plaies 
de  mauvaise  nature. 

Incompatibles  : acide  sulfurique,  sulfates  et  car- 
bonates alcalins , tannin  et  astringents  végé- 
taux. 

Pommade  de  carbonate  de  plomb  ( onguent  blanc 


de  Rhazis). 

Carbonate  de  plomb 4 gr. 

Axonge 20  — 

Mêlez.  C’est  un  cicatrisant  assez  actif. 

Onguent  siccatif  (White). 

Axonge 200  gr. 

Carbonate  de  plomb  en  poudre  fine..  50  — 


Mêlez.  Contre  les  ulcères  qui  succèdent  aux  eaux  aux 
jambes. 

Pommade  de  céruse  (Strauss). 


Axonge  fraîche 500  gr. 

Céruse 250  — 

Mêlez.  A oindre  les  plaies. 

Emplâtre  de  céruse  (Eckel). 

Huile  d'olives 1500  gr. 

Céruse 2500  — 

Eau Q.  S 


Faites  cuire  en  consistance  d'emplâtre. 


ACETATE  DE  PLOMB 


223 


Onguent  astringent  eu  mixture  'astringente  (Hekmelger). 


Acétate  de  plomb  cristallisé 4 gr. 

Térébenthine 10  — 

Un  jaune  d’œuf. 


Faites  un  mélange  intime,  après  avoir  parfaitement 
pulvérisé  l’acétate  de  plomb. 

Usages.  — Cet  onguent  est  excitant  et  dessicatif. 
M.  Hekmelger  le  recommande  pour  les  contusions  produites 
par  la  selle  sur  le  garrot.  Il  remploie  également  dans  le 
pansement  des  plaies  avec  carie  du  ligament  cervical,  des 
apophyses  épineuses,  etc.  On  débride  préalablement  les 
fistules  et  les  clapiers  pour  faire  écouler  le  pus.  Il  faut 
faire  plusieurs  pansements  par  jour. 

Mixture  astringente  (Clément). 


Vin  rouge 200  gr. 

Acétate  de  plomb  cristallisé 10  — 

Sel  gris, > 50  — 


Nettoyez  l’oreille  du  chien  et  injectez  trois  fois  par 
jour.  Catarrhe  de  l'oreille. 

Mixture  astringente  contre  le  catarrhe  auriculaire  du 
chien  (Clément). 

Acétate  de  plomb  cristallisé 5 gr. 

Jaune  d’œuf 15  — 

Pulvérisez  l’acétate  de  plomb,  et  triturez-le  dans  un 
mortier  avec  le  jaune  d’œuf,  jusqu’à  ce  que  le  mélange 
soit  bien  homogène.  Lavez  bien  l’oreille  malade;  séchez 
bien  l’intérieur  de  l’oreille  avec  un  chilTon,  du  coton  ou 
de  l’étoupe,  et  introduisez  la  préparation  dans  l'intérieur 
de  l’oreille,  en  l’étalant  exactement  sur  toutes  les  parties 
malades,  et  laissant  une  couche  à sa  surface.  Pansez  deux 
fois  par  jour,  jusqu’à  guérison  complète. 

Extrait  de  Saturne. 


Acétate  neutre  de  plomb 3 gr 

Litharge 1 — 

Eau  distillée 0 — 


Faites  bouillir  les  2 substances  dans  l’eau  et  concentrez 
jusqu'à  ce  que  la  dissolution  marque  30°  Baurné. 


224 


MÉDICAMENTS  ASTRINGENTS 


Vinaigre 100  gr. 

Litharge 10  — 

Dissolvez  à chaud  jusqu’à  ce  que  la  liqueur  marque 
28  à 30°  Baumè. 

Lotion  d'acétate  de  plomb  ( eau  de  Goulard. 
eau  végéto-minérale). 


Sous-acétate  de  plomb  liquide 16  part. 

Eau  de  rivière 940  ' — 

Alccol  à 80°  cenligr 64  — 

Cette  eau  est  laiteuse. 

Cérat  de  Goulard  (cérat  de  Saturne). 

Cèrat  de  Galien 8 part. 

Sous-acétate  de  plomb  liquide 1 — 

Mêlez. 


Injection  astringente. 


Eau  distillée 500  gr. 

Sous-acétate  de  plomb  liquide 5 — 

Mêlez. 


Collyres  d’acétate  de  plomb  ; leurs  inconvénients).  — 
Il  y a quelques  substances  nuisibles,  dans  certaines  affec- 
tions oculaires,  qui  sont  journellement  prescrites  et  indi- 
quées dans  les  ouvrages  : telles  sont  les  préparations  d’eau 
de  Goulard,  les  eaux  chargées  de  différents  sels  de  plomb, 
qui  agissent  défavorablement  sur  les  ulcères  de  la  cornée; 
elles  arrêtent  ou  diminuent  la  sécrétion  sans  modifier  fa- 
vorablement la  surface  malade,  et  laissent  déposer  sur  les 
ulcères  de  la  cornée  une  couche  blanchâtre:  c’est  alors  le 
carbonate  de  plomb  ou  l'oxyde  de  plomb,  suivant  que  le 
collyre  est  resté  ou  non  exposé  à l'air  ambiant,  qui  se 
précipite  et  s’incruste  dans  la  plaie,  d’où  résulte  quel- 
quefois une  taie,  une  opacité  plus  ou  moins  forte,  que 
l'on  a plus  tard  la  plus  grande  difficulté  à faire  dispa- 
raître. Ces  effets  sont  visibles  soit  à l’œil  nu,  soit  à la 
Ion pe  ; les  érosions,  les  ulcères  de  la  cornée,  sont  donc 
suivis  de  facettes  opaques  d'autant  plus  étendues  que  l'on 
a fait  usage  de  préparations  saturnines  plus  concentrées, 
et  pendant  un  temps  plus  long. 


ACÉTATE  DE  PLOMB 


225 


I.'addition  du  laudanum  ou  de  l’opium  au  sous-acétate 
de  plomb  liquide  ne  fait  que  favoriser  la  décomposition  du 
collyre  (Cunier). 

Lotion  astringente  détersive  (Bourgelat). 


Alcoolé  de  camphre 16  gr. 

Sous-acétate  de  plomb  liquide 4 — 

Eau  de  chaux 500  — 


On  mêle  ces  divers  liquides;  il  se  forme  un  précipité 
blanc  dû  il  une  partie  de  l’acétate  de  plomb  décomposé  par 
l'eau  de  chaux,  et  la  précipitation  d’une  portion  du  cam- 
phre de  l’alcoolé. 

Lotion  antiphlogistique  (Taplin). 


Sous-acétate  de  plomb 30  gr. 

Vinaigre 60  — 

Alcool  camphré 100  — 

Eau 1 litre. 

Embrocation  contre  les  cors  (White  . 

Extrait  de  Saturne 10  gr. 

Vinaigre  distillé 90  — 

Esprit  de  vin 120  — 

Mêlez. 


Mixture  astringente  et  escharotique. 

Acétate  de  plomb  cristallisé 100  gr. 

Sulfate  de  zinc  cristallisé 1 

Sulfate  de  cuivre  cristallisé J ad  J 

Acide  acétique  du  bois, concentré 200  — 

Eau 800  — 

Mêlez  l’acide  acétique  et  l’eau.  Dissolvez  dans  la  moitié 
du  mélange  l’acétate  de  plomb  cristallisé.  Dissolvez  dans 
l’autre  moitié  les  sulfates  de  zinc  et  de  cuivre.  Mêlez  les 
deux  dissolutions.  Laissez  former  le  précipité  qui  consiste 
en  sulfate  de  plomb,  décantez  le  liquide  et  conservez-le 
pour  l’usage.  Cette  préparation  contient  les  mêmes  élé- 
ments que  la  ligueur  de  Villate.  Sa  composition  est  plus 
uniforme  à cause  de  la  variabilité  du  vinaigre  employé  dans 
de  cette  dernière  et  plus  économique,  car  outre  que  l’acide 

13. 


226 


MÉDICAMENTS  ASTRINGENTS 


acétique  étendu  d’eau  coûte  moins  que  le  vinaigre  d’Orléans, 
l’acétate  neulre  de  plomb  est  la  matière  première  qui  dans 
les  pharmacies  sert  à préparer  le  sous-acétate.  Voici  des 
détails  sur  l’utilité  de  la  liqueur  de  Yillate  que  nous  croyons 
devoir  donner  et  qui  s’appliquent  à la  mixture  astringente  : 

« M.  Villate  a conseillé  la  liqueur  de  sa  composition 
pour  changer  la  nature  des  plaies  blafardes  sécrétant  beau- 
coup de  pus  et  ne  tendant  point  à la  cicatrisation,  cauté- 
riser les  fausses  muqueuses  des  fistules,  la  carie  des 
ligaments  des  cartilages  et  même  des  os:  il  a conseillé 
et  utilisé  sa  liqueur  dans  le  traitement  du  jacart  cartila- 
gineux commençant . 

« Pour  obtenir  la  guérison,  il  faut,  dit  M.  Villate,  avoir 
le  soin  de  dilater  préalablement  la  fistule,  afin  d'introduire 
jusque  sur  la  partie  cariée  des  plumasseaux  imbibés  du 
mélange.  » 

L’expérience  a démontré  combien  la  liqueur  de  Villate 
était  utilement  employée  dans  les  maladies  contre  les- 
quelles son  inventeur  a conseillé  d'en  faire  usage 

M.  Mariage,  vétérinaire  à Bouchain,  a surtout  préconisé 
le  soluttim  de  Villate  pour  la  guérison  du  jacart  cartila- 
gineux. M.  Mariage  conseille  d injecter  quotidiennement  la 
liqueur  dans  la  listule  et  de  la  faire  pénétrer  jusqu  a la 
partie  du  cartilage  atteinte  par  la  caiie.  Beaucoup  de  pra- 
ticiens distingués,  et  notamment  H.  Bouley.  sont  venus 
appuyer,  par  de  nombreux  faits  de  guérison,  les  bons 
résultats  obtenus  par  M.  Mariage. 

Aujourd’hui  les  praticiens  sont  convaincus  de  l’utilité 
incontestable  de  l’emploi  de  cette  liqueur  pour  la  guérison 
du  javart  cartilagineux.  Nous  avons  aussi  fait  usage  de 
ce  procédé,  et  nous  n’avons  qu’à  nous  en  louer.  La  condi- 
tion, qui  nous  a paru  nécessaire  pour  faire  obtenir  la 
guérison,  est  que  la  liqueur  pénètre  jusqu'au  fond  de  la 
tisluleet  touche  la  carie.  Or,  pour  atteindre  ce  but,  il  est 
souvent  utile  de  débrider  la  tistule  (Delafond). 

Cataplasme  saturnin  (Wliite). 

Son  fin t litre. 

Converti  en  pâte  claire  avec  la  lotion  saturnine  chaude, 
ajoutez  : 

Farine  de  graine  de  lin Q.  S. 

pour  lui  donner  une  consistance  convenable. 


EXTRAIT  DE  SATURNE 


227 


Cataplasme  astringent  résolutif  (Delafond). 

Pulpe  de  pomme  de  terre  ou  de  carotte..  1 kilogr. 

Sous-acétate  de  plomb Q.  S. 

On  râpe  la  pomme  de  terre  ou  la  carotte  avec  une  râpe 
à main,  et,  après  avoir  étendu  cette  pulpe,  on  l’arrose 
avec  une  certaine  quantité  de  sous-acétate  de  piomb, 
d'eau-de-vie  camphrée,  ou  d’une  solution  de  chlorhydrate 
d’ammoniaque. 

On  compose  encore  d’autres  cataplasmes  astringents  en 
remplaçant  la  pulpe  de  pomme  de  terre  par  de  la 
farine  de  seigle  ou  de  la  suie  qu’on  délaye  dans  du  vi- 
naigre ordinaire  pur  ou  en  partie  saturé  par  du  carbonate 
de  chaux.  Ce  dernier  moyen  a été  indiqué  par  Solleysel  ; 
c’est  à la  présence  de  l’acétate  de  chaux  formé  dans  cette 
circonstance  qu’il  faut  attribuer  les  propriétés  médicamen- 
teuses de  cette  préparation. 

Pommade  de  Saturne  (Lebas). 


Onguent  populéum 6 part. 

Extrait  de  Saturne 1 — 


Mêlez  exactement  à froid.  Cette  pommade  est  résolutive, 
adoucissante  et  siccative;  elle  calme  les  inflammations  et 
irritations  superficielles,  cicatrise  les  plaies  simples,  les 
écorchures,  et  convient  dans  les  brûlures. 


Autre  pommade  de  peuplier  saturnée  (Reynal). 


Pommade  de  peuplier 
Extrait  de  Saturne. . . 


aa  30  gr 


Mettez  la  pommade  dans  un  mortier  de  marbre,  versez 
goutte  à goutte  l’extrait  de  Saturne  sur  le  populéum,  et 
faites  un  mélange  intime.  Par  cette  incorporation,  la  pom- 
made de  peuplier  prend  une  teinte  jaune  et  acquiert  plus 
de  consistance. 

M.  Iteynal  s’est  convaincu  que  les  crevasses  cutanées  qui 
se  manifestent  sur  les  chevaux  du  Nord,  pendant  la  période 
de  l’acclimatement,  sont  très  bien  desséchées  et  prompte- 
ment guéries  par  des  embrocations  faites  avec  cette  pom- 
made. 


228 


MÉDICAMENTS  ASTRINGENTS 


Onguent  astringent  (Wtute  . 


Saindoux 120  gr. 

Extrait  de  Saturne 15  — 

Huile  volatile  de  térébenthine 60  — 


Mêlez. 

Sulfate  d’alumine  et  de  potasse  (alun).  — 
L’alun  est  un  astringent  très  énergique  ; admi- 
nistré à l’intérieur,  il  occasionne  souvent  une  sen- 
sation douloureuse  dans  l’estomac  ; quand  les 
doses  sont  élevées,  il  peut  donner  lieu  à des 
coliques.  On  l’emploie  dans  les  hémorrhagies 
qui  ne  sont  point  accompagnées  d’iutlammation, 
dans  certaines  diarrhées  séreuses.  On  prescrit 
souvent  l'alun  sous  forme  de  collutoire  pour  com- 
battre les  inflammations  chroniques  de  l'arrière- 
bouche;  sous  forme  de  collyre  dans  les  inflam- 
mations également  chroniques  de  la  conjonctive  ; 
en  un  mot,  on  l’a  recommandé  toutes  les  fois 
que  les  astringents  énergiques  sont  utiles  pour 
s'opposer  aux  ulcérations  superficielles  , aux 
aphthes. 

L’alun  est  très  utile  pour  tarir  les  anciens  flux 
des  cavités  nasales,  arrêter  la  sécrétion  des  eaux 
aux  jambes,  et  des  récents  ou  anciens  catarrhes 
auriculaires.  A l’intérieur,  on  l'administre  surtout 
clans  les  diarrhées  chroniques  et  dans  le  pisse- 
ment de  sang. 

Cet  astringent  se  rencontre  partout  et  à bon 
marché.  On  devrait  dans  beaucoup  de  cas  lui 
accorder  la  préférence.  Associé  au  vinaigre  et  au 
miel,  l’alun  convient  dans  le  début  des  inflam 
mations  du  pharynx  des  porcs. 


ALUN 


CAMPHRE 


22ft 


L’alun  est  très  usité  à l’extérieur  dans  la  mé- 
decine vétérinaire;  beaucoup  moins  à l’intérieur. 
On  le  prescrit  dans  de  l’eau  pour  faire  des  breu- 
vages acidulés  astringents,  aux  grands  animaux 
à la  dose  de  10  à 40  grammes  pour  un  ou  2 
litres  d’eau,  et  aux  petits  à la  dose  de  S à 15* 
grammes. 

Petil-lait  aimé  contre  la  dysenterie  du  bœuf  (Clater) . 


Alun 13  gr. 

Lait 2 litres. 


Faites  bouillir  pendant  dix  minutes  et  passez.  Ce  re- 
mède peut  être  administré  deux  fois  par  jour. 

Poudre  styptique  (White). 

Prenez  alun  avec  un  poids  égal  ou  double  de  farine. 
Électuaire  aluni  (Hayne). 


Alun 5 gr. 

Farine  et  eau Q.  S. 

Poudre  d’écorce  de  chêne 30  gr. 


Pour  faire  un  électuaire.  Une  dose  matin  et  soir,  dans 
la  dysenterie  chronique  du  cheval. 

Électuaire  d’alun  et  de  camphre  (Hayne). 


Alun 3 gr. 

Camphre 4 — 

Poudre  de  saule 30  — 

Eau  et  farine Q.  S. 


Pour  faire  un  électuaire.  En  deux  fois,  par  jour,  dans 
l’hématurie  atonique  du  cheval. 

Electuaire  d'alun  composé  (Hayne). 


Alun 60  gr. 

Écorce  de  chêne  pulvérisée 30  — 


Mêlez,  et  avec  Q.  S.  de  farine  et  d’eau,  faites  un  élec- 
tuaire. Donnez  deux  doses  semblables.  Deux  doses  par 
jour  contre  l’hématurie  du  cheval. 


230 


MÉDICAMENTS  ASTRINGENTS 


Gargarisme  astringent  (Roche-Rubin). 

Alun 60  et. 

Miel 120  — 

Eau 1 'Ore. 


Faites  dissoudre  l’alun  dans  l'eau,  et  ajoutez  le  miel.  En 
injections  dans  le  fond  de  la  bouche  du  cheval  et  du  bœuf 
atteints  d’angine  aiguë  au  début.  Ajoutez  à ce  moyen 
l’insufflation  dans  le  pharynx,  à l’aide  d'un  tube,  de  la 
poudre  d'alun. 


Colhjre  aluné  (Strauss). 

Décoction  de  guimauve 300  gr. 

Alun 

Eau-de-vie  camphrée 1 — 

Mêlez.  Collyre  à employer  vers  la  fin  de  l'inflammation. 


Collyre  styptiquc  et  anodin  (H.  Bouley  . 


Alun ^ £r- 

Laudanum 13  a -0  gouttes. 

Eau  ordinaire 1 litre. 


Contre  l’inflammation  de  la  conjonctivite  granuleuse. 
Après  avoir  enlevé,  à l’aide  de  l’énucléation  et  du  bistouri 
les  Granulations  fibrino-calcaires  qui  sont  enchaionnees 
dans°  le  tissu  de  la  conjonctive,  et  modifié  la  sécrétion 
catarrhale  dont  cette  membrane  est  le  siège  en  prome- 
nant rapidement  à la  surface  un  crayon  d'azotate  d argent, 
M.  Bouley  termine  le  traitement  par  1 emploi  du  collyre 
styptique. 

Lotion  contre  la  conjonctivite  Bracken  . 

Alun 

Sulfate  de  zinc 
Eau  bouillante 


30  er. 

30  — 

2 litres. 


Lotion  d'alun  {Haynei. 


1 litre. 

Alun 

Pour  l’usage  externe,  dans  les  aplilhcs. 


ALUN 


23  i 


Lotion  astringente  (White). 

Alun  en  poudre 30  gr. 

Acide  sulfurique 4 — 

Eau  pure 1/2  litre. 


Poudre  caustique  contre  les  ulcères  (Erdmann 
et  Hertwig.) 


Alun  en  poudre 

Écorce  de  chêne  pulvérisée 
Charbon  de  bois  pulvérisé. 


aa  30  gr. 
. . . 15  gr. 


Mêlez  pour  l’usage  externe;  à étendre  largement  sur 
les  ulcères  présentant  un  caractère  putride  ou  gangréneux 
et  une  sécrétion  exagérée. 


Charge  astringente  résolutive  (Delafond). 

Blancs  d'œufs n°  6 

Alun  pulvérisé 63  gr. 

Alcool 90 

Miel  ou  mélasse 240 


On  mêle  par  le  battage  les  trois  premières  sub- 
stances et  on  les  incorpore  peu  à peu  dans  le  miel. 


Onguent  détersif  contre  le  piétin. 

Alun  pulvérisé 2 gr. 

Sous-acétate  de  cuivre 1 — 

Camphre 1 

Térébenthine ° ~ 

Nettoyez  l’ulcère  et  pansez  avec  cet  onguent. 


Onguent  astringent  (White). 

Térébenthine  de  Venise 

Saindoux 

Alun  réduit  en  poudre  line 

Mêlez. 


Acide  sulfurique  ( huile  de  vitriol , acide  vitrio - 
iique).  — L’acide  sulfurique  concentré  est  un 


232 


MÉDICAMENTS  ASTRINGENTS 


violent  caustique,  et,  par  conséquent,  un  poison 
très  énergique;  étendu  d’eau,  il  agit  à l'extérieur 
comme  styptique  et  astringent;  â l'intérieur,  on 
l’administre  à la  dose  de  20  à 30  gouttes  pour 
1 litre  d’eau;  il  constitue  alors  la  limonade  sulfu- 
rique, ou  minérale,  qui  ressemble  beaucoup  aux 
acidulés  : Elle  active  les  fonctions  digestives  et  la 
sécrétion  urinaire;  elle  diminue  la  chaleur,  étan- 
che la  soif  et  ralentit  la  circulation.  Ces  propriétés 
la  rapprochent  des  tempérants  ; mais  elle  aait 
surtout  en  augmentant  la  tonicité  des  organes. 
On  dit  que  son  usage  trop  longtemps  continué 
détermine  l’amaigrissement  et  une  profonde  alté- 
ration des  forces  digestives.  On  administre  la 
limonade  sulfurique  dans  les  fièvres  typhoïdes  et 
dans  les  dysenteries  et  les  diarrhées  chroniques, 
les  hémorrhagies  passives.  Elle  est  encore  utile 
dans  le  début  des  maladies  inflammatoires,  et 
pendant  la  période  de  réaction  qui  suit  les  opé- 
rations graves.  On  prescrit  encore  la  limonade 
sulfurique  dans  les  cas  de  fourbure. 

Acide  sulfurique  alcoolisé  (eau  de  Babel  , 
alcool  sulfurique).  — Il  se  prépare  en  mêlant  peu 
à peu  I p.  d’acide  sulfurique  à 66°  à 3 p.  d'alcool 
à 90°.  La  liqueur  se  trouble  par  la  précipitation 
du  sulfate  de  plomb  que  contient  toujours  l'acide 
du  commerce.  L’eau  de  Rabel  se  prescrit  à une 
dose  quatre  fois  plus  élevée  que  l’acide  sulfurique. 
La  liqueur  de  Haller  contient  p.  ég.  d'acide  sul- 
furique et  d’alcool.  On  emploie  quelquefois  à l'ex- 
tcrieur  l’acide  sulfurique  étendu  comme  excitant 
de  la  peau  dans  quelques  affections  chroniques 
de  cet  organe;  il  sert  aussi  comme  caustique. 


ACIDE  SULFURIQUE 


233. 


Limonade  sulfurique  (Hayne). 

Décoction  de  son 1 litre. 

Acide  sulfurique  étendu Q.  S. 

On  en  ajoute  r la  boisson  pour  l’aciduler  agréablement. 

Acide  sulfurique  étendu.  — Il  se  prépare  en 
Allemagne  en  mélangeant  1 p.  d’acide  concentré 
avec  6 d’eau;  la  densité  du  mélange  est  de  1,090. 

Emploi  de  l'acide  sulfurique  étendu. 

Acide  sulfurique  étendu Q.  S. 

Pour  aciduler  agréablement  les  boissons. 

Breuvage  tempérant  ( Bouillon-Lagrange ). 


Décoction  d’orge 1 litre. 

Miel  ou  mélasse 60  gr. 

Acide  sulfurique Q.  S. 


jusqu’à  agréable  acidité.  Donnez-en  une  seule  dose  au 
cheval. 


Breuvage  astringent  'Pottier  . 


Eau  de  Piabel 30  gr. 

Eau 1 litre. 


Mélangez.  Donnez-en  deux  fois  dans  la  journée. 

M.  Pottier  assure  avoir  guéri  de  l'hématurie  ou  pisse- 
ment de  sang  plus  de  200  bœufs  ou  vaches  par  l’admi- 
nistration de  cette  potion  astringente,  lorsqu’elle  est 
administrée  dès  le  début  de  la  maladie.  Si  douze  heures 
après  les  premières  administrations  la  bête  bovine  ne  pisse 
plus  le  sang,  il  est  inutile  de  renouveler  la  dose  du  mé- 
dicament. Par  contre,  si  l’hématurie  continue  après  la 
seconde  dose  du  breuvage,  il  faut  réitérer  l’administra- 
tion et  augmenter  la  dose  d’eau  de  P.abel  d’un  tiers.  Nous 
trouvons  déjà  forte  cette  dose  de  30  grammes  pour  un 
litre  d’eau.  .Nous  étions  tentés  de  la  réduire  des  2/3; 
mais  il  faut  s’incliner  devant  l’observation. 


234 


MÉDICAMENTS  ASTRINGENTS 


Injection  astringente  avec  Valcool  sulfurique. 


Décoction  d’orge 1 litre. 

Alcool  sulfurique  (eau  de  P.abel) 20  gr. 

Miel 100  - 


Mêlez  l’alcool  et  le  miel  dans  la  décoction  après  l'avoir 
passée,  et  employez  pour  injection. 

Solution  caustique  contre  l'exomphale  des  poulains 
(Hertwig  . 

Acide  sulfurique  étendu 30  gr. 

On  cautérise,  matin  et  soir,  pendant  deux  jours,  la  por- 
tion de  peau  qui  recouvre  la  hernie  ombilicale  ou  exom- 
piiale  des  poulains.  Le  troisième  et  le  quatrième  jour,  on 
cautérise  seulement  une  fois.  Le  cinquième  jour  on  fait 
une  embrocation  avec  la  mixture  suivante  : 


Huile  de  lin 38  gr- 

Essence  de  térébenthine 14  à 29  — 


Chaque  jour  on  nettoie  la  partie  cautérisée  avec  de  l’eau 
tiède  jusqu’au  dixième  ou  douzième  jour.  La  cure  est 


opérée  en  quinze  à vingt  jours. 

Liqueur  de  Mercier. 

Essence  de  térébenthine 40  gr. 

Acide  sulfurique — 

Mélangez  avec  précaution.  Fourchette  pourrie,  piétin,  etc. 

Mixture  contre  les  ulcères. 

Goudron - Par*- 

Essence  de  térébenthine 1 

Acide  chlorhydrique j — 

Sulfate  de  cuivre 4 — 


Tour  les  moutons,  etc.  Deux  pansements  par  jour. 


Onguent  d’acide  sulfurique  (H.  Beastleyï. 

Acide  sulfurique 4 

Saindoux 

Mélangez. 


ACIDE  NITRIQUE  23  5 

Lotion  contre  les  malandres  et  solandres  (White). 

Sulfate  de  cuivre 60  gr. 

Alun 90  — 

Eau 300  — 

Acide  nitrique 4 — 


Mêlez  et  appliquez  tous  les  jours  sur  la  partie  malade, 
après  l’avoir  nettoyée. 


Onguent  caustique  (Clater). 


Axonge 

Saindoux . . .. 

Essence  de  térébenthine 
Acide  sulfurique 


| aa  2 kilogr. 


200  gr. 
6-0  — 


Mêlez  avec  soin.  Utile  contre  les  plaies  de  mauvaise 

nature. 


Caustique  noir. 


Noir  d’jvoire 100  gr. 

Acide  sulfurique  pur Q.  S. 


Pour  faire  une  pâte  molle  qu’on  appliquera  pour  cautériser 
les  ulcères  de  mauvaise  nature,  les  ulcérations  du  piétin. 
On  peut  remplacer  le  noir  d’ivoire  par  du  noir  de  fumée. 


Acide  nitrique  (acide  azotique,  esprit  de  nitre , 
eau-forte).  — L’acide  nitrique  concentré  est  un 
des  caustiques  les  plus  violents.  Il  désorganise 
presque  immédiatement  toutes  les  parties  qu’il 
touche  en  les  colorant  en  jaune.  On  le  conseille 
quelquefois  pour  cautériser  les  ulcères  de  mau- 
vaise nature;  mais  c’est  un  caustique  si  énergi- 
que et  si  pénétrant,  qu’il  faut  une  grande  pru- 
dence dans  son  emploi.  — En  mélangeant 
4 grammes  d’acide  nitrique  avec  S00  grammes 
d’eau,  on  obtient  la  lotion  d’acide  nitrique  qu’on 
a recommandée  pour  laver  les  ulcères  de  mau- 
vaise nature. 


236 


MÉDICAMENTS  ASTRINGENTS 


Si  l’on  dégage  dans  une  pièce  de  120  mètres 
cubes  les  vapeurs  d'acide  nitrique  fumant,  en 
chauffant  un  mélange  de  : acide  sulfurique  à 
66°,  nitre,  g~à  64  grammes;  eau,  32  grammes, 
on  obtient  la  fumigation  d'acide  nitrique  ou  fumi- 
gation de  Smith , qui  a été  vantée  pour  désinfec- 
ter l’air. 


Lotion  astringente  (Blaine). 

Acide  nitrique 30  gr. 

Eau : 230  — 

Pommade  oxygénée,  onguent  oxygéné. 

Axongc  de  porc 8 part. 

Faites  fondre  sur  un  feu  doux  dans  un  vase  de  porce- 
laine assez  grand,  puis  ajoutez  peu  à peu  eu  remuant  con- 
tinuellement : 

Acide  nitrique 1 part. 

Laissez  sur  le  feu  jusqu'à  ce  que  des  vapeurs  rouges 
d’acide  hypo-azotique  commencent  à se  dégager.  Mettez 
alors  refroidir  l’onguent,  puis  conservez-le  dans  un  vase 
bien  clos.  11  est  d une  couleur  jaune  orange.  Contre  les 
dartres  légères. 

Acide  nitrique  contre  le  piétin  (Morel  de  Vindê). 

M.  Morel  de  Vindé  nettoyait  le  pied  de  l'animal  dès  qu'il 
apercevait  la  moindre  claudication,  cherchait  à découvrir  le 
petit  point  blanc  sous  la  corne,  amincissait  celle-ci  s'il  ne 
pouvait  pas  le  voir  sans  cette  précaution.  11  passait  en- 
suite sur  cette  place  blanche  les  barbes  d'une  plume  im- 
bibée d’acide  nitrique  ; l'eau-forte  pénétrait  à travers  la 
corne  jusqu’au  centre  du  petit  abcès  et  détruisait  le  prin- 
cipe contagieux;  sans  autre  précaution  la  bêle  se  trouvait 
guérie.  L’auteur  n'a  publié  ce  moyen  vraiment  efficace 
qn’après  une  expérience  d’une  année.  11  est  d’autant  plus 
: .antageux  qu'il  prévient  le  développement  de  la  maladie, 
en  borne  réellement  la  contagion,  et  permet  d'en  arrêter 
les  progrès;  ce  que  ne  peuvent  pas  les  traitements  cura- 


ACIDE  CHLORHYDRIQUE 


237 


tifs  consécutifs,  qui  ont  tous  l’inconvénient  de  ne  produire 
leurs  effets  qu’après  une  effrayante  diffusion  du  virus. 


Acide  chlorhydrique  ( esprit  de  sel,  acide  mu- 
riatique, acide  hydrochlorique). 

Propriétés  médicales.  — L’acide  chlorhydrique 
concentré  est  un  caustique  puissant  ; on  l’emploie 
aujourd'hui  très  rarement  à l'intérieur  ; cepen- 
dant on  l’a  vanté  à la  dose  de  3 grammes  pour 
un  litre  d’eau  ( limonade  hydrochlorique),  dans  la 
période  de  putridité  des  affections  typhoïdes,  et 
dans  certaines  affections  cutanées. 


Acide  chlorydrique  faible  (Eckel). 

Acide  chlorhydrique t Part- 

Eau  distillée 2 


Mêlez. 

Breuvage  contre  les  indigestions  chroniques  des  ruminants 
(Hering). 

Acide  chlorhydrique  faible 30  gr. 

Alcool 6°  - 

Eau  de  rivière 6 UI* 

A administrer  en  deux  breuvages  aux  bêtes  à cornes 
atteintes  d’indigestion  chronique.  Ces  breuvages  rappellent 
la  ru  inination. 


Collutoire  acide  (Eckel). 


Infusion  préparée  avec  60  gr.  de  sauge. 

Acide  chlorhydrique  affaibli 

Farine  de  seigle  

Miel  commun  ou  mélasse 


1 lit. 
30  gr. 
100  — 
2o0  — 


Mêlez.  Humectez  souvent  la  cavité  buccale  de  l’animal 


avec  ce  mélange. 


Collutoire  acidulé  (Eckel;  . 

Décoction  préparée  avec  30  gr.  d’écorce 
de  chêne  et  60  gr.  de  rue 


238 


MÉDICAMENTS  ASTRINGENTS 


Acide  chlorhydrique  affaibli 60  gT. 

Farine  de  seigle 150  — 

Miel  commun  ou  mélasse 500  — 

Mêlez.  Humectez  la  bouche  de  l’animal  avec  ce  collutoire 

Collutoire  acidulé  (Hayne). 

Acide  chlorhydrique 60  gr. 

Miel  commun 60  — 

Faites  un  collutoire  avec  Q.  S.  de  farine  et  d'eau.  A 


porter  dans  la  bouche  avec  un  pinceau,  contre  les  aphthes 
épizootiques. 


Acide  chlorhydrique 

Miel 

Eau 

F.  S.  A. 

En  collutoire. 

Aphthes  de  la  bouche  (Forster). 


Acide  chlorhydrique 

Miel 

Farine  de  seigle 

Eau  ordinaire 

Comme  le  précédent  (Forster). 


Acide  chlorhydrique. 

Alcool 

Miel 

Farine  de  froment 

Eau 

Même  usage  (Rychner) 


Acide  chlorhydrique 45  sr. 

Miel 360  — 

Farine  de  seigle 120  — 

Ecorce  de  chêne 60  — 

Eau Q.  s. 


Faites  1080  gram.  de  décoction  d’écorce  de  chêne,  à 
laquelle  vous  mêlerez  les  autres  substances. 

Même  usage  que  les  précédents  (Hertwig). 


aa  60  gr. 

120  — 

. . 1440  — 


8 er. 

60  — 
....  1440  — 

8 gr. 

| aa  30  — 

540  — 


MÉDICAMENTS  ALTERANTS 


239* 


MÉDICAMENTS  ALTÉRANTS 
PAR ASITICIDES  ET  SI  RSTUT  TII  S 

ün  donne  le  nom  d’altérants  a des  médica- 
ments à longs  effets,  qui,  sans  produire  d’action 
immédiate  sensible,  modifient  d’une  manière 
persistante  la  nature  du  sang  et  des  humeurs 
diverses.  Plusieurs  d’entre  eux  sont  des  parasiti- 
cides  puissants. 

La  plupart  des  substances  qui  composent  ac- 
tuellement cette  classe  sont  des  poisons  énergi- 
ques que  les  anciens  ne  considéraient  pas  comme 
altérants  et  qui  ne  doivent  encore  être  regardés 
comme  tels  que  lorsqu’ils  sont  administrés  à 
dose  altérante , c’est-à-dire  à dose  assez  petite, 
pour  qu'il  n’y  ait  pas  d’effet  immédiat  sensible 
et  cependant  suffisante  pour  qu’à  la  longue  iis 
fassent  éprouver  à l’économie  une  modification 
persistante.  Plusieurs  d’entre  eux  sont  des  para- 
siticides  puissants. 

La  formation  de  cette  classe  est  jusqu’ici  très 
arbitraire.  Plusieurs  médicaments  pourraient 
venir  s’y  ranger,  mais  ils  appartiennent  plus 
essentiellement  à d’autres  sections  et  plusieurs 
agents  que  quelques  auteurs  modernes  y ont 
classés  doivent  évidemment  en  être  distraits. 
Nous  y comprenons  les  préparations  de  mercure, 
d’arsenic  (celles  d’or,  de  platine  et  d’argent  qui  y 
entrent  naturellement  ne  sont  pas  utilisables  en 
vétérinaire  à cause  de  leur  prix  élevé). 

Dans  la  classe  des  altérants  se  trouvent  réunis 
les  agents  qui  témoignent  le  plus  et  le  mieux  de 
la  puissance  de  notre  art,  qui  demandent  dans 


MÉDICAMENTS  ALTERANTS 


•240 

leur  administration  ie  plus  de  tact  et  de  science. 

On  les  considère  généralement  comme  des 
spécifiques;  on  dit  qu’ils  guérissent  en  neutrali- 
sant les  virus  qui,  étant  introduits  dans  l'éco- 
nomie, ne  peuvent  facilement  être  éliminés.  C’est 
se  faire,  selon  M.  Bouchardat,  une  bien  fausse 
idée  de  la  puissance  de  ces  énergiques  agents 
thérapeutiques.  Paracelse  qui  les  a introduits 
presque  tous  dans  l’usage  médical  comprenait 
bien  mieux  le  mécanisme  de  leur  action,  et  il 
savait  se  rendre  compte  des  merveilleux  succès 
des  altérants  dans  ces  maladies  cruelles  contre 
lesquelles  la  médecine  des  galénistes  était  radi- 
calement impuissante.  Nous  savons  aujourd'hui 
que  ce  sont  les  plus  surs  parasiticides. 

C’est  dans  les  maladies  chroniques  que  les  al- 
térants réussissent  surtout. 

Si  nous  cherchons  à nous  rendre  compte  d’une 
■manière  générale  des  elfets  de  ces  puissants 
moyens  thérapeutiques,  nous  devons  considérer 
que  tous,  administrés  à doses  suffisantes,  agissent 
comme  poisons  sur  tous  les  êtres  de  l'échelle  orga- 
nique ; qu’ils  n’ont  pas  de  voie  spéciale  d’éli- 
mination; qu  introduits  dans  l’économie  à doses 
fractionniaires,  dites  altérantes,  ils  réagissent  sur 
tous  les  systèmes.  Ils  sont  éliminés  par  tous  les 
émonctoires,  la  peau,  les  reins,  les  glandes  sali- 
vaires, etc.,  avec  plus  ou  moins  de  rapidité,  mais 
en  ébranlant  vivement  tous  les  organes,  on  dé- 
terminant de  véritables  maladies  qui  sont  pas- 
sagères, qui  ont  un  terme  prévu  et  nécessaire  et 
qui  peuvent  avoir  une  influence  heureuse  pour 
provoquer,  par  substitution,  un  changement  favo- 


MERCURIAüX 


241 


rable  dans  ces  affections  lentes  et  stationnaires 
qu’on  ne  peut  attaquer  que  par  cette  médecine 
perturbatrice.  Ils  attaquent  avec  efficacité  les 
parasites  nuisibles,  mais,  poisons  énergiques, 
ils  demandent  beaucoup  de  prudence  dans  leur 
administration. 

Les  altérants  doivent  être  considérés  et  comme 
antiseptiques  et  comme  des  agents  de  substi- 
tution. 


Mercuriaux. 


Appliquées  localement,  Les  préparations  mercu- 
rielles solubles  agissent  en  cautérisant.  On  emploie, 
pour  atteindre  ce  but,  le  nitrate  acide  de  mercure. 
Administrées  à l'intérieur,  elles  agisent  différem- 
ment, suivant  la  dose  et  le  temps  d’administration. 

Les  préparations  mercurielles  sont  fréquem- 
ment employées  dans  la  médecine  vétérinaire; 
elles  y rendent  de  grands  services.  Plusieurs  pré- 
parations mercurielles  sont  d’excellents  causti- 
ques, de  très  bons  substitutifs.  Pour  détruire  les 
vers  intestinaux,  les  parasites  divers  qui  tour- 
mentent les  animaux,  les  micro-organismes  qui 
déterminent  les  maladies  contagieuses,  nul  médi- 
cament n’est  plus  efficace  que  les  préparations 
de  mercure. 

Mercure  métallique.  — Le  mercure  métalli- 
que est  un  des  plus  précieux  agents  de  la  théra- 
peutique vétérinaire.  On  le  prescrit  exclusivement 
à l’extérieur.  Voici  les  formes  sous  lesquelles^on 
l’administre  : 

Bouchakdat.  — Forai,  vétér. 


14 


242 


MÉDICAMENTS  ALTERANTS 


Pommade  mercurielle  (onguent  napolitain,  onguent  mer- 
curiel double).  — Elle  doit  être  rapportée  aux  pommades 
par  simple  mélange;  elle  se  prépare  par  un  procédé  par- 
ticulier, et  un  grand  nombre  de  moditicatious  ont  été  pro- 
posées pour  l’obtenir.  On  prend  parties  égales  de  mercure 
métallique  et  de  graisse  de  porc;  on  triture  le  mercure 
avec  le  quart  de  la  graisse  dans  un  mortier  de  marbre  ou 
de  fer  jusqu’à  ce  qu'un  peu  de  pommade  frottée  entre 
deux  morceaux  de  papier  gris  ne  laisse  apercevoir  aucun 
globule  métallique:  ou  ajoute  alors  par  parties  la  graisse, 
et  l’on  fait  un  mélange  exact.  En  employant  de  la 
graisse  rance,  on  facilite  beaucoup  l’extinction  du  mer- 
cure. 

Donovan  prétend  qu’une  partie  de  mercure  est  dissoute 
dans  la  graisse  à l’état  d’oxyde  de  mercure,  que  c’est  seu- 
lement cette  partie  dissoute'  qui  agit,  et  il  prescrit  alors 
de  préparer  la  pommade  mercurielle  avec  300  gr.  d’ajonpe 
et  24  gram.  d 'oxyde  mercureux,  que  l’on  a d’abord  trituré 
avec  un  peu  de  graisse.  On  fait  digérer  ce  mélange  pen- 
dant une  heure,  a une  température  de  150  à 160”  (si  l’on 
dépassait  200°,  l’oxyde  mercureux  se  convertirait  en  oxyde 
mercurique  et  en  mercure  métallique).  On  remue  ensuite 
jusqu’à  parfait  refroidissement.  Cette  pomqiade  contient 
alors,  selon  Donovan,  1 grain,  environ  d’oxyde  mercureux 
dissous,  le  reste  est  à l’état  de  mélange. 

Il  serait  très  important  que  des  médecins  vétérinaires 
suivissent  avec  grande  attention  l’emploi  comparé  de  la 
pommade  de  Donovan  et  celle  de  la  pommade  mercurielle 
ordinaire.  Si  ces  assertions  sont  fondées,  il  en  résulterait 
de  notables  économies  et  beaucoup  plus  de  sûreté  dans 
l’emploi  du  médicament;  car  on  conçoit  que,  suivant  le 
procédé  employé  pour  préparer  la  pommade  mercurielle 
double,  les  quantités  d’oxyde  mercureux  en  dissolution 
doivent  varier. 

La  pommade  mercurielle  est  très  efficace,  em- 
ployée en  frictions,  pour  résoudre  les  engorge- 
ments divers,  pour  faire  avorter  l’inflammation. 
Ou  l’administre  exclusivement  à l’extérieur  pour 
remplir  ce  dernier  but. 


MEHCÜRIAUX 


243 


Onguent  contre  la  kératite  (Erdmann  et  Hertwig). 


Onguent  mercuriel 

Carbonate  de  potasse  purifié.. 
Poudre  d’opium 


15  gram. 
50  centigr. 


Mêlez.  Employez  contre  les  obscurcissements  de  la 
cornée  et  les  inflammations  chroniques  de  la  conjonctive. 


Onguent  contre  les  lipomes  (Erdmann  et  Hertwig). 


Onguent  gris 30  gr. 

Savon  vert 15  — 

Carbonate  de  potasse  pur 8 — 

Mêlez. 


Onguent  pour  la  gale  du  cheval  (Clater). 


Mercure 

Baume  de  soufre 


aa  100  gr. 


Mêlez.  Ajoutez  : 

Savon  mou 500  gr. 

Essence  de  térébenthine 150  — 

Mêlez. 


Oxydes  de  mercure.  — Le  mercure  s’unit  à 
l’oxygène  en  deux  proportions,  et  forme  un  pro- 
toxyde et  un  deutoxyde. 

Oxyde  rouge  de  mercure  [peroxyde  de  mer- 
cure, deutoxyde  de  mercure,  oxyde  mercurique, 
précipité  rouge,  précipité  perse).  — L’oxyde  rouge 
de  mercure  est  classé  parmi  les  caustiques.  En 
effet,  on  ne  le  prescrit  de  nos  jours  qu’à  l’exté- 
rieur comme  escharotique  et  stimulant  pour  dé- 
truire les  chairs  fongueuses,  pour  exciter  les 
ulcères  indolents,  pour  combattre  les  ophthalmies 
chroniques  entretenues  par  l'ulcération  du  bord 
libre  des  paupières.  Il  est  ainsi  la  base  d’une 
foule  de  pommades  anli-ophthaimiques  très  effi- 


244 


MÉDICAMENTS  ALTÉRANTS 


caces  et  de  pommades  utilement  employées  con- 
tre les  diverses  dartres. 

Onguent  mercuriel  cantharide  (Blaine  . 


Onguent  mercuriel 30  gr. 

Onguent  vésicatoire 20  — 

Cérat 30  — 

Mêlez.  Employé  en  frictions. 

Onguent  mercuriel  composé  (Chabert  . 

Onguent  mercuriel  double 200  gr. 

Huile  de  laurier 100  — 

Fleurs  de  soufre 30  — 

Précipité  rouge  porphyrisè 10  — 

Mêlez  avec  soin. 

Pommade  mercurielle  simple  ( onguent  gris). 

Pommade  mercurielle  double 1 part. 

Graisse  de  porc 3 — 


Mêlez.  Particulièrement  employée  en  frictions  pour  dé- 
truire les  parasites  des  divers  animaux. 

Eau  phagédénique. 

Sublimé  corrosif 30  centigr. 

Eau  de  chaux 150  gram. 

On  fait  dissoudre  le  sublimé  dans  uue  très  petite  quan- 
tité d’eau;  on  mêle  avec  l'eau  de  chaux;  il  se  fait  un  pré- 
cipité de  peroxyde  de  mercure.  On  l'emploie  en  agitant 
chaque  fois  pour  panser  les  ulcères  de  mauvaise  nature. 

Pommade  de  Lyon  ( pommade  d'oxyde  de  mercure  rouge). 


Précipité  rouge 1 part. 

Onguent  rosat 16  — 


Mêlez.  Cette  pommade  est  très  célèbre  pour  combattre 
l’inllammalion  chronique  des  paupières. 

Pommade  du  Régent. 


Beurre  lavé  à l’eau  de  roses 18  gram. 

Camphre 10  centigr. 


MERCl’RIAUX 


245 


Oxyde  de  mercure  rouge 1 gram. 

Acétate  de  plomb  cristallisé 1 — 


Porphyrisez  avec  soin  l’oxyde  de  mercure  et  le  sel  de 
plomb;  ajoutez  le  camphre,  que  vous  aurez  pulvérisé  au 
moyen  de  quelques  gouttes  d’alcool,  puis  le  beurre,  un 
peu  d'buile  d’olive  et  broyez  très  longtemps  sur  un  por- 
phyre. C’est  une  pommade  d’une  grande  efficacité  dans 
les  ophtalmies  chroniques.  On  en  introduit  gros  comme 
la  tète  d'une  épingle  dans  l’œil.  On  peut  supprimer  l’acé- 
tate de  plomb  et  mettre  autant  de  camphre  que  d’oxyde 
de  mercure  rouge.  La  pommade  y gagne  en  efficacité. 

Pommade  de  Desault. 


Oxyde  rouge  de  mercure 4 gram. 

Tuthie  préparée 4 _ 

Acétate  de  plomb 4 — 

Alun  calciné 4 — 

Sublimé  corrosif. 6 décigr. 

Pommade  rosat 32  gram. 

Mélangez  et  broyez  longtemps  sur  un  porphyre.  Employée 
mtre  les  opthalmies  chroniques. 

Pommade  contre  l’ophtalmie  (Dupuytren). 

Oxyde  rouge  de  mercure 23  centigr. 

Sulfate  de  zinc 30  

Axonge 32  gram. 

Mêlez. 


Poudre  caustique  contre  les  ulcères 

(Erdmann  et  Hertwig). 

Écorce  de  chêne  pulvérisée ) ~ 

Charbon  de  bois  pulvérisé j aa  Sr- 

Oxyde  rouge  de  mercure  en  poudre 8 — 

Mêlez.  Pour  l’usage  externe,  à étendre  sur  les  ulcères 
présentant  de  la  fétidité  ou  une  suppuration  abondante. 


Onguent-pommade  au  précipité  rouge  ( baume 
ophtalmique  rouge). 


Oxyde  rouge  de  mercure 50  ccntigr. 

Axonge  de  porc  lavé 30  gram. 


Mêlez  exactement.  Couleur 
qu’au  moment  d’en  faire  usage 


aune  rouge.  Ne  préparez 


i 4. 


246 


MÉDICAMENTS  ALTÉRANTS 


Onguent  contre  les  inflammations  de  la  conjonctive 
(Erdmann  et  Hertwig). 

Oxyde  rouge  de  mercure  en  poudre  très 
fine 2 gram. 

Acétate  de  plomb  en  poudre  très  ) 
fine [ aa  50  centigr. 

Camphre  broyé ) 

Axonge  de  porc 30  gram. 

Mêlez  très  exactement. 

F.  S.  A.  un  onguent  ophtalmique.  En  étendre  matin  et 
soir  gros  comme  un  pois  entre  les  paupières. 

Onguent  antipsorique  (Bracy-Clark). 

Oxyde  rouge  de  mercure  porphyrisé..  15  gr. 

Saindoux 1000  — 

Mêlez  intimement  et  servez-vous-en  constamment  pen- 
dant quelques  semaines,  jusqu'à  ce  que  la  maladie  ait 
totalement  disparu,  même  encore  quelque  temps  après, 
pour  plus  de  sûreté,  car  le  moindre  vestige  de  croûtes  la 
reproduit. 


Pommade  ophtalmique  (U.  Leblanc). 


Oxyde  rouge  de  mercure 1 gram. 

Sulfure  rouge  de  mercure 50  centigr. 

Gérât 30  gram. 


Mêlez  intimement  par  une  longue  porphyrisation. 

Pour  appliquer,  dit  M.  U.  Leblanc,  les"  collyres  et  la 
pommade,  on  ouvre  la  paupière,  on  y laisse  tomber  le 
liquide  sur  la  surface  de  la  conjonctive  et  l'on  onclue  avec 
le  doigt,  que  l'on  a d'abord  chargé  de  pommade,  le  biseau 
des  paupières  où  l’on  introduit  à la  fois  la  grosseur  d'un 
grain  de  froment,  on  rapproche  les  paupières  et  l'on  frotte 
légèrement  les  bords  à la  face  externe  avec  le  bout  de  l'index 
afin  de  répartir  également  la  pommade. 

Pommade  ophtalmique  (Eckel). 


Beurre  récent  non  salé 50  gr. 

Cire  blanche 10  — 


Faites  fondre  à une  douce  chaleur.  Mêlez. 


MERCURIAUX 


247 


Oxyde  de  mercure  rouge  en  poudre  \ 

subtile [ aa  2 gr. 

Camphre J 

Poudre  d’opium 1 — 

Mêlez  sur  un  porphyre.  Introduisez  dans  l’angle  de  l’œil 
gros  comme  un  pois  par  jour. 

Onguent  de  précipité  et  d’euphorbe  (Eckel). 


Onguent  basilicum 60  gr. 

Poudre  d'oxyde  rouge  de  mercure.  ) .^  9_ 


Mêlez.  Faites  un  onguent  pour  oindre  chaque  jour  les 
abcès  du  cheval. 


Pommade  mercurielle  simple 13  gr. 

Iode  pur 3 à 6 — 

Mêlez. 

Adénite  non  spécifique.  (Forster.) 


Pommade  mercurielle  simple 13  gr. 

lodure  de  potassium 2 — 

Mêlez. 

Même  usage.  (Forster.) 


Axonge lo  gr. 

Teinture  de  cantharides 4 — 

Adénite  non  spécifique  pour  activer  la  suppuration. 
(Forster.) 


Pommade  mercurielle  simple 30  gr. 

Ammoniaque  caustique .....4à  8 — 

Comme  le  précédent.  (Forster.) 


Onguent  vésicatoire  mercuriel  (Vignardou). 


Onguent  vésicatoire 
Mercure 


aa  Q.  S. 


Incorporez  dans  un  mortier  le  mercure  à l’onguent  vé- 
sicatoire légèrement  ramolli  par  la  chaleur. 

Tumeurs  osseuses  au  début.  (Nocard.) 


248 


MÉDICAMENTS  ALTÉRANTS 


Pommade  mercurielle  double ) ~ , 

Onguent  vésicatoire $ da  F1811' 

Mêlez  dans  un  mortier. 

Tumeurs  osseuses  au  début.  (Trasbot.) 

Deutochiorure  de  mercure  (bichlorure  de  mer- 
cure, chlorure  mercurique,  muriate  oxygéné  de 
mercure,  sublimé  corrosif).  — Le  deutochiorure 
de  mercure  est  un  des  poisons  des  plus  violents. 
Il  peut  empoisonner  le  chien  à la  dose  de  20  à 
50  cenligr.  A la  dose  de  lo  gram.,  il  peut  faire 
faire  périr  un  cheval.  Il  est  employé  à lintérieur. 
Son  usage  à l’extérieur  a une  importance  beau- 
coup plus  grande  en  pharmacie  vétérinaire.  C’est 
peut-être  le  meilleur  des  parasiticides. 

Appliqué  sur  les  tissus  vivants,  il  donne  nais- 
sance à une  eschare  grise  imputrescible.  C’est 
un  caustique  substitutif  précieux  et  d'un  fréquent 
emploi.  On  s’en  sert  de  différentes  manières. 

Tantôt  c’est  la  poudre  de  sublimé  qu’on  incor- 
pore à de  la  graisse,  à de  la  pâle,  à de  la  téré- 
benthine, ou  bien  on  en  saupoudre  les  parties 
malades;  dans  quelques  cas  on  taille  un  morceau 
de  sublimé  en  forme  de  crayon,  et  on  l'introduit 
dans  le  fond  de  fistules  pour  cautériser  les  os, 
les  ligaments  jaunes  ou  le  tissu  cartilagineux  et 
fibro-cartilagineux,  pour  modifier  la  vitalité  des 
parties  sur  lesquelles  on  l’applique.  C'est  à la 
fois  un  agent  énergique  et  sûr. 

Liqueur  de  If  an  Swiclcn. 


Sublimé  corrosif i gr. 

Eau  distillée 000  — 

Alcool  rectifié 100  — 


Dissolvez  le  sublimé  dans  l’alcool  et  ajoutez-y  l'eau. 


MERCURIAUX 


249 


Le  sublimé  est  de  tous  les  antiseptiques  le 
plus  sûr,  le  meilleur.  La  liqueur  de  Van  Swieten 
est  aujourd’hui  universellement  employée  dans  la 
pratique  de  la  chirurgie  pour  la  désinfection  des 
plaies  et  celles  des  objets  non  métalliques  de 
pansement.  On  fait  des  solutions  de  sublimé  à 
divers  titres.  Il  ne  faut  pas  dépasser  5 p.  100  à 
cause  de  la  causticité  du  sel  et  surtout  les  dan- 
gers de  son  absorption. 


Collyre  au  sublimé  (Eckel). 

Sublimé  corrosif,  15  centigr.  ; Eau  distillée.. . 100  gr. 

Dissoudre.  Instillez-en  deux  fois  par  jour  dans  l’œil. 

Solution  mercurielle  (Blaine.) 

Sublimé  corrosif,  1 gr.  ; Eau  distillée 1 lit. 


C’est  la  même  formule  (liqueur  de  Wan  Svvieten). 

Pour  lotionner  une  ou  deux  fois  par  jour  le  chancre  qui 
a son  siège  sur  le  bord  de  l’oreille  du  chien  et  les  érup- 
tions herpétiques. 

Lotion  mercurielle  contre  les  poux  (Bracy-Olark). 

Sublimé  corrosif,  8 gr.  Esprit-de-vin,  60  gr.  Eau,  1 lit. 

Dissolvez  le  sublimé  dans  l’esprit,  puis  ajoutez  l’eau. 

Injection  de  sublimé  (Erdmann  et  Hertwig). 

Sublimé  corrosif,  4 gr.  Alcool  rectifié 45  gr. 

Faites  dissoudre.  Pour  injecter  dans  les  fistules  des 
cartilages. 

Solution  de  sublimé,  dite  mixture  de  Cherry  (Cherry). 

Deutochlorure  de  mercure,  4 gr.  Alcool  rectifié. . 30  gr 

Mettez  le  chlorure  mercuriel  dans  un  mortier  de  grès, 
et  réduisez-le  en  poudre  fine:  ajoutez  4 à 8 grammes 
d’alcool,  broyez  et  versez  la  liqueur  surnageante.  Ptépétez 


2o0 


MÉDICAMENTS  ALTÉRANTS 


la  même  manœuvre  avec  le  sédiment  aussi  longtemps 
qu’il  restera  du  sel  à dissoudre. 

Contre  les  mollettes,  les  vessigons,  l’éparvin  commen- 
çant, les  suros,  les  formes,  les  inflammations  carpiennes, 
l’es  courbes  et  les  jardons  récents,  comme  aussi  dans  tous 
les  cas  où  l’emploi  du  cautère  actuel  est  indiqué  et  où  le 
vésicatoire  esl  impuissant. 

La  liqueur  doit  être  appliquée  sur  la  partie  malade,  et 
sans  couper  les  poils,  avec  une  brosse  courte  à moitié  usée 
ou  avec  un  pinceau  commun  de  peintre  et  en  l'étalant  de 
la  même  manière  que  la  peinture;  mais  il  ne  faut  en 
mettre  que  juste  ce  qui  doit  imprégner  les  poils  et  péné- 
trer la  couche  superficielle  de  la  peau,  sans  aller  au  delà. 

Si  l’on  désire  obtenir  un  effet  puissant,  la.  partie  sur 
laquelle  la  liqueur  sera  appliquée  devra  être  préalable- 
ment bien  frottée  avec  la  main  ou  avec  une  brosse.  On 
peut  même  faire  une  friction  avec  le  bout  du  doigt  im- 
prégné de  la  liqueur.  Mais  cela  est  rarement  nécessaire. 

Les  effets  de  l’application  ne  se  manifestent  pas  tout 
d’abord  et  avec  promptitude.  11  n’y  a ni  douleur  ni  irri- 
tation apparentes.  Jamais  un  cheval  ne  mord  ou  ne  dé- 
chire, par  les  frottements,  la  partie  sur  laquelle  la  liqueur 
a été  appliquée. 

Les  premiers  signes  qui  témoignent  de  son  action  sont 
un  léger  gonflement  de  la  partie,  le  hérissement  des  poils 
et  une  exsudation  à la  surface  de  la  peau,  rarement  assez 
abondante  pour  mouiller  les  parties  déclives. 

Cette  exsudation  desséchée,  on  voit  se  détacher  ulté- 
rieurement de  la  surface  cutanée  une  eschare  mince  comme 
du  parchemin  et  traversée  par  les  poils  qu'elle  entraîne  en 
partie.  Une  nouvelle  exfoliation  plus  mince  suit  celte  pre- 
mière, et,  si  la  solution  a été  forte,  une  troisième,  moins 
épaisse  encore,  succède  à la  deuxième.  Tout  le  poil  n'est 
pas  entraîné  par  ces  exfoliations  successives.  La  peau  de- 
meure pendant  quelque  temps  indurée  et  un  peu  sen- 
sible : cet  état  se  prolonge  cinq  à six  semaines,  pendant 
lesquelles  il  n’y  a aucune  application  à faire.  Plus  tard, 
le  poil  repousse  et  l’animal  n'éprouve  aucune  tare. 

Après  la  pousse  du  premier  poil,  on  peut,  si  le  cas  le 
réclame,  avoir  recours  à une  nouvelle  application  ; mais 
ce  ne  doit  être  que  cinq  ou  six  semaines  après  la  pre- 
mière. 

Cette  mixture,  ne  produisant  pas  une  trop  forte  irrita- 


MERCÜRIAUX 


2b  1 


tion,  est  d’un  emploi  inappréciable,  dit  M.  Clierry,  dans  le 
traitement  des  maladies  que  nous  avons  énumérées,  et 
notamment  chez  les  poulains  qni  ont  tant  de  tendance  et 
de  facilité  à se  mordre  aux  endroits  où  on  leur  applique 
des  vésicatoires  (Delafond). 

M.  Cherry  recommande  en  outre  la  liqueur  en  applica- 
tions sur  le  bord  des  paupières,  pour  combattre  avec  succès 
les  ophtalmies  chroniques  ; mais  nous  la  regardons  comme 
beaucoup  trop  active  pour  cette  application. 

Lotion  antidartreuse  (Vatel). 


Deutochlorure  de  mercure 2 gr. 

Sous-acétate  de  cuivre 1 — 

Eau  commune 1 lit. 


On  triture  ensemble  dans  un  mortier  de  verre  le  chlo- 
rure de  mercure  et  le  sous-acétate  de  cuivre,  et  on  les  fait 
dissoudre  en  les  broyant  peu  à peu  avec  l’eau.  Cette  lotion 
doit  être  agitée  avant  de  s'en  servir. 

Pute  escharotique  contre  le  crapaud  du  cheval  (Bouley). 


Bichlorure  de  mercure 16  gr. 

Farine  de  froment 16  gr. 

Alcool Q.  S. 


Pour  faire  une  pâte.  La  même  préparation  sert  à en- 
duire les  casseaux  pour  la  castration. 

Onguent  très  irritant  et  caustique  (Cruzel). 

Onguent  basilicum 250  gr. 

Sublimé  corrosif 6 — 

Cantharides  en  poudre,  autant  qu'il  est  possible  d’en 
mélanger  à l’onguent  basilicum  sans  qu’il  devienne  trop 
consistant  pour  être  employé. 

M.  Cruzel  emploie  cet  onguent  contre  le  charbon  sym- 
ptomatique. 11  en  étend  une  couche  sur  toute  la  surface 
des  tumeurs  charbonneuses.  L’action  de  cette  préparation 
est  aussi  prompte  qu’énergique;  en  peu  de  temps  la  peau 
se  couvre  de  phlyctènes,  et  bientôt  elle  se  change  en  une 
eschare  épaisse  qui  circonscrit  la  tumeur  et  modifie  pro- 
fondément son  état.  Cette  eschare  se  détache  lentement 


2o2 


MÉDICAMENTS  ALTERANTS 


et  laisse  apercevoir  au-dessous  d’elle  une  plaie  de  bonne 
nature,  qui  se  cicatrise  très  lentement.  Nous  conservons 
cette  formule  pour  les  cas  où  le  traitement  des  tumeurs 
charbonneuses  doit  être  appliquée;  l’affection  dite  charbon 
symptomatique  ou  de  Chabert  est  destinée  à disparaître 
au  moins  quant  aux  accidents  consécutifs  auxquels  elle 
donne  lieu,  sous  l'influence  de  la  vaccination  préventive. 
(Voir  au  chapitre  vaccination.; 


Uniment  de  sublimé  (Hayne). 


Essence  de  térébenthine. 

Huile  de  laurier. 

Poudre  de  cantharides.. 
Sublimé 


aa 

âa 


30  er. 


Faites  un  Uniment.  Pour  l’usage  externe. 

Onguent  fondant  avec  le  sublimé  (Lebas'. 
Sublimé  corrosif 1 part. 


Térébenthine. . . 
Axonge  ou  suif. 


aa  2 — 


Réduisez  le  sublimé  en  poudre  très  fine  dans  un  mortier 
de  porcelaine,  mêlez  à la  térébenthine  et  à l’axonge  préa- 
lablement fondues  ensemble.  Cet  onguent  ressemble  beau- 
coup à l'onguent  fondant,  de  Girard,  et  s'emploie  dans  les 
mêmes  conditions. 


Oxymellitte  dessicalif,  dit  onguent  contre 
les  eaux  aux  jambes  (Roydor). 

M.  Roydor,  vétérinaire  à Auxerre,  a importé  d'Angleterre 
la  préparation  suivante  : 

Sublimé  corrosif 31  gr. 

Noix  de  galle  pulvérisée 62  — 

Sulfate  de  zinc ) ~ 

Acétate  de  cuivre  brut j aa 

Miel  blanc 7S6  — 

Faites  chauffer  le  miel  à petit  feu  : ajoutez  ensuite  les 
autres  substances  réduites  en  poudre  très  fine.  Remuez 
continuellement  le  mélange.  Retirez  du  feu,  et  ajoutez  peu 


MERCURIAUX  253 


à peu  le  sublimé  corrosif,  en  remuant  jusqu’à  ce  que  l’on- 
guent soit  refroidi. 

M.  Rey,  ancien  professeur  de  clinique  à Lyon,  a cons- 
taté l’efhcacité  de  cet  onguent,  qui  fait  disparaître  les 
eaux  aux  jambes  dans  le  plus  grand  nombre  des  cas. 
M.  Rey  fait  cependant  observer,  avec  juste  raison,  que 
son  application  est  fréquemment  suivie  de  métastases  fort 
graves  du  côté  des  organes  de  la  respiration. 


Bain  de  sublimé. 


Sublimé  corrosif. 
Sel  ammoniac. . . 


aa  10  gr. 


Faites  dissoudre  dans  500  gram.  d’eau.  Vous  ajouterez 
cette  solution  dans  l'eau  du  bain;  vous  emploierez  une 
baignoire  de  bois.  Ces  bains  sont  très  utiles  contre  les 
gales  et  affections  de  la  peau  rebelles  des  divers  animaux. 


Pommade  de  Cqrillo. 


Sublimé 1 gr. 

Axonge 8 — 


Mêlez.  Employée  en  frictions  sur  les  dartres.  Cette 
pommade  est  très  efficace.  11  est  souvent  avantageux 
de  diminuer  la  dose  de  sublimé. 


Trochisques  escharotiques. 


Sublimé  corrosif 5 gr. 

Amidon 10  — 

Mucilage  de  gomme Q.  S. 


Porphyrisez  le  sublimé:  mèlez-le  à l’amidon,  et  ajoutez 
le  mucilage  pour  obtenir  une  pâte  avec  laquelle  vous  ferez 
des  trochisques  en  forme  de  grains  d’avoine  du  poids  de 
13  centigr.  environ  : pour  cautériser  les  mauvais  ulcères. 

Trochisques  escharotiques  de  minium. 


Sublimé  corrosif 10  gr. 

Minium 5 — 

Mie  de  pain  tendre 40  — 

Eau  distillée Q.  S. 

Faites  une  pâte  que  vous  diviserez  en  trochisques  de 
15  centigr.,  auxquels  vous  donnerez  la  forme  de  grains 
d’avoine. 

3ouchardat.  — Form.  vétér.  l 'j 


254 


MÉDICAMENTS  ALTERANTS 


Sublimé  en  poudre 16  gr. 

Gomme  arabique Q.  S. 

Eau  distillée 52  — 


Mêlez  et  faites  une  pâte  dont  vous  enduirez  des  ficelles 
ou  des  mèches  d’étoupes;  laissez  sécher. 


Traitement  des  fistules  cartilagineuses  et  osseuses. 
Injection  de  sublimé  contre  les  plaies  fistuleuses,  maux 
de  garrot,  de  nuque  et  encolure  javart,  clou  de  rue. 
(Nocard.) 


Sublimé  corrosif 2 gr. 

Glycérine 1 — 

Eau 80  — 

F.  S.  A. 


Deutoiodure  de  mercure.  — Beaucoup  plus 


actif  que  le  protoiodure  mercuriel,  d’une  grande 
puissance,  et  très  digne  d’être  employé  par  les  vé- 
térinaires comme  fondant  des  tumeurs  osseuses. 

Pommade  au  deutoiodure  de  mercure. 


Deutoiodure  de  mercure 10  gr. 

Axonge 200  — 


Mêlez.  Employée  contre  les  dartres  rebelles  et  les  en- 
gorgements chroniques. 

Pommade  résolutive  (Rey). 

Deutoiodure  de  mercure 4 gr. 

Axonge 32  — • 

Contre  les  dilatations  des  gaines  synoviales,  les  engor- 
gements des  tendons,  les  engorgements  des  ganglions 
lymphatiques,  les  tuméfactions  de-  testicules,  de  l'épidi- 
dyme,  des  mamelles;  donnez  en  frictions  pénétrantes.  La 
quantité  de  pommade  à employer  varie  selon  la  nature 
et  surtout  l’ancienneté  du  mal.  11  est  parfois  utile  d'in- 
terrompre la  médication  pendant  quelque  temps,  puis  de 
la  reprendre  ensuite. 

MM.  Lord,  Wright  et  Wils  oui  préconisé  cette  pommade 


MERCURIADX 


255 

contre  les  vessigons,  les  tumeurs  dû  genou  et  les  suros. 
Persister  dans  l’emploi  de  cette  préparation  pendant  six 
semaines  à deux  mois  pour  obtenir  l’effet  désiré. 

Pommade  antipsorique  (Rey). 

Biiodure  de  mercure 1 gr< 

Contre  les  herpès  rebelles  de  la  tête  du  chien,  et  no- 
tamment lorsque  ces  herpès  ont  envahi  les  lèvres,  le  pour- 
tour des  paupières,  les  oreilles,  etc.  « On  fait  deux  fric- 
tions légères  en  vingt-quatre  heures.  Quelques  croûtes  se 
forment  le  lendemain  et  tombent  du  quatrième  au  cin- 
quième jour;  si  la  peau  parait  encore  être  malade,  on 
renouvelle  une  seconde  fois  l’application  du  remède.  « 

Onguent  mercuriel  iodurè  (Straub). 

Iodure  de  potassium 2 gr. 

Mêlez  exactement.  Une  ou  deux  frictions  journalières 
faites  avec  cet  onguent,  dit  M.  Straub,  provoquent,  après 
deux  ou  trois  jours,  la  rougeur,  la  chaleur  et  la  tuméfac- 
tion. Lorsqu  on  en  prolonge  l’usage,  la  surface  frictionnée 
suinte  et  forme  une  croûte  qui  tombe  avec  l’épiderme. 
Ces  phénomènes  sont  plus  prononcés  et  se  manifestent 
plus  tôt  quand  on  augmente  la  dose  de  l’iodure  ou  que 
l’on  diminue  celle  de  l’onguent  mercuriel.  Straub  recom- 
mande cette  préparation  : 1°  contre  les  indurations  de  la 
peau;  2°  les  tumeurs  tendineuses;  3°  les  suros  récents- 
4°  les  tumeurs  synoviales,  et  notamment  les  capelets  non 
indurés.  L’onguent  anciennement  préparé  est  bien  plus 
actif,  et  cela  parce  qu’il  se  forme  du  biiodure  de  mercure 
comme  M.  Bouchardat  1 a démontre  il  y a longtemps. 

Pommade  antipsorique  (Rey). 

Soufre  sublimé 25  gr 

Axonge..  ;;;;;;  joô 

Biiodure  de  mercure 5 décigr 

Cette  pommade  guérit  la  gale  ancienne  du  chien,  alors 
qu  elle  a envahi  le  dos  et  une  partie  du  ventre.  Il  faut 
dans  ces  cas,  dit  M.  Rey,  se  borner  à une  seule  friction, 
un  suintement  abondant  a lieu  sur  les  parties  frictionnées 


256  MÉDICAMENTS  ALTERANTS 


et  pioduit  des  croûtes  qui  tombent  au  bout  de  quelques 
jours,  en  laissant  la  peau  dénudée  avec  une  teinte  rosée. 
Les  poils  ne  tardent  pas  à reparaître.  Cette  pommade 
donne  toujours  de  bons  résultats  ; mais  cependant  ses 
effets,  dit  avec  beaucoup  de  raison  M.  Rey,  ne  sont  pas 
infaillibles.  L’affection  peut  reparaître  et.  dans  ce  cas, 
il  faut  recommencer  les  frictions.  (Delafond  ) 


Poudre  contre  l'angine  ((Erdmann  et  Hertwig  . 


lodure  de  potassium 

Calomel 

Feuilles  de  belladone  en  poudre 
Sucre  blanc  en  poudre 


4 er. 
8 — 
30  — 
60  — 


Mêlez.  Divisez  en  quatre  parties  égales  et  donnez  sur  la 
langue.  Contre  l’angine  du  cheval  et  du  gros  bétail,  quand 
les'animaux  ne  peuvent  pas  avaler  d'autres  formes  de  mé- 
dicaments, On  la  donne  aussi  contre  les  irritations  du 
larynx  et  les  adénites  non  spécifiques 


Pommade  rouge  (École  d'Aifort  , 

Biiodure  de  mercure 8 gr. 

Axonge  ou  vaseline 100  — 

Délayez  le  sel  dans  un  peu  d’huile,  incorporez  à l’axonge. 

Chromate  de  potasse.  — Légèrement  causti- 
que. C’est  un  fondant  recommandable. 


Chromate  neutre  de  potasse 60  centigr. 

Axonge 20  gram. 


F.  S.  A.  Frictions  le  long  du  tendon.  Répéter  le  cas 
échéant  après  quatre  ou  cinq  jours  ^Forster). 


Bichromate  de  potasse 4 gr» 

Axonge 30  — 

F.  S.  A.  Appliquer  sur  la  tumeur  une  mince  couche  de 
cette  pommade;  faire  ensuite  des  frictions  lentes;  si  1 effet 
est  insuffisant,  nouvelles  applications  plusieurs  jours  après, 
seulement  (Sclimid). 


PRÉPARATIONS  ARSENICALES 


257 


Bichromate  de  potasse 

Iodure  de  potassium 

Pommade  mercurielle 


250  centigr. 
30  gram. 


Néoplasies  osseuses.  En  frictions  répétées  (Schmid). 


Préparations  arsenicales. 

Les  préparations  arsenicales  sont  d’autant  plus 
dangereuses  qu’elles  sont  plus  solubles.  Les  plus 
grandes  précautions  doivent  toujours  présider  à 
leur  administration.  Leur  puissance  toxique  les 
avait  fait  à peu  près  abandonner  en  thérapeu- 
tique; mais,  avec  de  la  prudence,  on  peut  les 
employer  avec  sécurité,  et  maniées  avec  habileté 
on  peut  en  espérer  de  bons  résultats.  Les  arseni- 
caux constituent  donc  une  classe  de  médicaments 
de  la  plus  grande  importance;  ils  intéressent 
encore  le  médecin  vétérinaire,  parce  que,  dans 
beaucoup  de  recherches  de  toxicologie,  on  a,  en 
France  au  moins,  affaire  à ce  poison.  En  elfet, 
les  personnes  les  moins  éclairées  connaissent  les 
propriétés  vénéneuses  de  l'acide  arsénieux;  pres- 
que tous  les  cultivateurs  en  ont  pour  empoisonner 
les  rats,  les  souris  et  même  les  mouches,  pour 
chauler  le  blé;  dans  les  arts,  les  fabricants  de 
papiers  peints  et  plusieurs  fabricants  de  couleurs 
s’en  servent  également. 

Acide  arseiiieux  ( arsenic , oxyde  blanc  d'ar- 
senic). — L’acide  arsénieux,  appliqué  à l’exté- 


258 


PRÉPARATIONS  ARSENICALES 


rieur,  agit  comme  un  caustique  puissant  que  l’on 
a couseillé  avec  succès  dans  le  traitement  des 
ulcères  de  mauvaise  nature;  cet  agent  serait,  en 
effet,  très  recommandable  sous  ce  rapport,  si 
son  absorption  ne  déterminait  pas  souvent  de 
graves  accidents.  A l’intérieur,  l’acide  arsénieux 
produit  chez  l’homme  faible  des  coliques  atro- 
ces, des  vomissements  sanguinolents,  des  sueurs 
froides  et  bientôt  la  mort.  Chez  les  animaux, 
cette  action  est  moins  énergique  et  moins  nette, 
mais  les  résultats  définitifs  sont  les  mêmes  quand 
l’acide  arsénieux  est  absorbé;  les  carnivores  le 
vomissent,  c’est  pourquoi  ils  ont  pu  en  prendre 
souvent  des  doses  élevées  sans  périr.  Les  herbi- 
vores peuvent  également  en  ingérer  des  quan- 
tités proportionnellement  élevées  sans  succom- 
ber; mais  une  partie  doit  être  précipitée  et 
rendue  insoluble,  soit  par  les  sels  de  chaux,  soit 
par  les  matières  contenant  du  tannin  qui  se 
trouvent  dans  leurs  aliments;  ainsi  on  a vu  des 
moutons  avaler  plusieurs  grammes  d’acide  arsé- 
nieux sans  être  empoisonnés. 

On  prescrit  rarement  l’acide  arsénieux  à l’in- 
térieur aux  animaux.  On  le  donne  quelquefois 
aux  chevaux  à la  dose  de  2 grammes.  On  le  pres- 
crit à la  dose  d'un  demi-centigramme  par  jour 
aux  chiens  affectés  de  dartres  rebelles. 

Traitement  de  V empoisonnement  arsenical.  — 
Voici  les  contre-poisons  qu’on  peut  employer 
contre  l’acide  arsénieux  : 

Le  peroxyde  de  1er  hydraté  humide,  le  peroxyde 
de  fer  hydraté  sec  ou  safran  de  Mars  apéritif,  et 
le  persulfure  de  fer  hydraté  humide. 


OSAGE  EXTERNE 


25'J 


Quant  à la  manière  d’administrer  ces  contre- 
poisons et  aux  doses  qu’il  faut  donner,  nous 
pensons  que  le  moyen  le  plus  simple,  en  ce  qui 
regarde  les  magmas  de  peroxyde  de  fer  ou  de 
persulfure,  est  de  les  faire  avaler  sous  forme  de 
gelée,  comme  ils  sont  conservés  dans  les  phar- 
macies, en  les  délayant  dans  un  peu  d’eau  sucrée. 

Les  expériences  de  M.  Bouchardat  prouvent, 
en  ce  qui  regarde  les  doses,  que  60  grammes 
de  magma  de  persulfure  peuvent  suffire  contre 
30  centigrammes  d’acide  arsénieux  ; qu’il  faut 
120  grammes  de  magma  de  peroxyde  de  fer 
hydraté  humide  pour  obtenir  le  même  résultat 
contre  cette  dernière  substance.  80  grammes  de 
peroxyde  de  fer  hydraté  sec  nous  paraissent  suf- 
fisants pour  30  centigrammes  d’arsenic. 


Formules  des  préparations  arsenicales. 

Arrêtées  par  le  conseil  des  professeurs  de  l’école  vétérinaire 
il'Alfort  et  adoptées  par  le  gouvernement. 

PRÉPARATIONS  DESTINÉES  A l’üSAGE  EXTERNE 

Poudre  pour  bain  de  Tessier. 

Acide  arsénieux 2 kilog. 

Protosulfate  de  fer 20  — 

Peroxyde  de  fer  anhydre  (colcolhar).  800  gram. 
Poudre  de  racine  de  grande  gentiane 
(rjentiana  lutea) 400  — 

Mode  de  préparation.  — Triturez  séparément  dans  un 
mortier  l’acide  arsénieux  et  le  protosulfate  de  fer;  réu- 
nissez ensuite  ces  deux  substances  et  faites  un  mélange 
intime;  ajoutez  l’oxyde  de  fer  et  la  poudre  de  gentiane  ; 
mélangez  de  nouveau  très  exactement  toutes  ces  sub- 
stances. Conservez  cette  poudre  composée  dans  des  vases 
en  verre  bien  bouchés.  Cette  poudre  ne  peut  être  vendue 


200 


PRÉPARATIONS  ARSENICALES 


que  par  les  pharmaciens.  Elle  sert  à confectionner  le  bain 
dit  de  Tessier. 

Véritable  formule  de  Tessier. 

Acide  arsénieux  (arsenic  blanc).  1 kil.  500 

Prolosulfate  de  fer  (couperose 
verte) 10  — 

Pour  100  moutons. 


Bain  arsenical  (Trasbot). 


Acide  arsénieux 1000  gr. 

Sulfate  de  zinc  du  commerce 5000  — 

Aloès 500  — 

Eau 100  lit. 


Dissolvez  l’acide  arsénieux  dans  20  litres  d’eau  : dis- 
solvez l’aloès  et  le  sulfate  de  zinc  dans  10  litres  d'eau, 
mélangez  et  ajoutez  le  reste  du  liquide. 

Bain  de  Tessier. 

Poudre  pour  bain  de  Tessier 
n°  1 11  kil.  500 

Eau  ordinaire 100  lit. 

Mode  de  préparation.  — Mettez  la  poudre  dans  une 
grande  chaudière  en  fonte,  avec  les  1 00  litres  d'eau; 
faites  bouillir  jusqu’à  réduction  au  tiers;  remettez  autant 
d’eau  qu'il  s’en  est  évaporé,  ou  66  litres;  laissez  bouillir 
huit  à dix  minutes,  retirez  du  feu,  et  versez  dans  un 
cuvier  pour  un  bain,  qui  est  très  efficace  contre  les  gales 
anciennes  et  invétérées. 

Emploi.  — Tondez  la  bête  à laine.  Si  elle  est  recou- 
verte de  croûtes  de  gale  sur  toute  la  surface  du  corps, 
si  les  croules  sont  très  dures,  et  occupent  de  larges  sur- 
faces, plongez-la  dans  le  bain  d’eau  savonneuse  confec- 
tionné avec  ; 

Savon  vert 2 kilosr. 

Eau  100  lit. 

et  frottez  les  parties  atteintes  de  la  gale  avec  une 
brosse.  Ce  bain  ramollira,  détachera  les  croûtes  et  net- 
toiera la  peau.  Huit  jours  après  ce  Lain  de  propreté. 


BAIN  DE  TESSIER  261 

plongez  les  animaux  dans  le  bain  de  Tessier  de  la  ma- 
nière suivante  : 

Servez-vous  d’une  grande  baignoire  ou  d’un  grand  cu- 
vier pouvant  contenir  100  litres  d’eau  au  moins  et  mu- 
nissez-vous de  deux  brosses  rudes;  remplissez  le  cuvier 
de  50  à 60  litres  de  la  liqueur  préparée  et  à la  tempé- 
rature chaude;  placez  le  cuvier,  si  c’est  en  été  et  par  un 
temps  doux,  au  milieu  d’un  parc  disposé  sur  un  terrain 
labouré,  on  sur  tout  autre  terrain  où  les  moutons  ne 
trouveront  rien  à manger. 

Placez  dans  un  autre  parc  à côté  les  moutons  galeux 
préparés  à recevoir  le  bain.  Afin  que  l’opération  se  fasse 
vite  et  avec  facilité,  quatre  hommes  sont  indispensables. 
L’un  amène  les  moutons  qui  vont  être  baignés  ; les  trois 
autres  font  prendre  le  bain;  l’un  saisit  le  mouton  par  les 
membres  postérieurs,  l'autre  par  les  membres  antérieurs, 
le  troisième  par  la  tète  : le  mouton  est  renversé.  L’aide 
qui  tient  la  tète  recouvre  les  yeux  avec  les  oreilles.  Main- 
tenu dans  ceUe  position,  le  mouton  est  plongé  dans  le 
bain  de  manière  que  la  liqueur  le  recouvre  entièrement  et 
que  l’eau  le  recouvre  jusqu'à  la  tète.  L’animal  doit  être 
ainsi  maintenu  tranquille  dans  le  bain  pendant  deux  mi- 
nutes, puis  retourné  et  placé  sur  ses  quaire  membres 
dans  le  fond  de  la  baignoire.  Les  aides,  excepté  celui  qui 
tient  la  tète,  frottent  doucement  le  mouton  avec  la  brosse 
sur  toutes  les  parties  du  corps,  s’attachant  surtout  aux 
parties  galeuses,  qui  doivent  être  parfaitement  nettoyées. 
Cette  friction  doit  être  opérée  dans  l’espace  de  deux  à trois 
minutes.  Les  brosses  et  les  mains  seront  ensuite  passées 
en  exerçant  une  forte  pression  sur  toute  la  surface  du 
corps  et  des  membres  pour  faire  écouler  le  plus  possible 
du  liquide  composant  le  bain,  et  le  mouton  est  mis  en 
liberté  dans  le  parc.  On  passera  ensuite  à un  autre  animal 
amené  par  le  quatrième  aide. 

Le  bain  de  Tessier  réussit  très  bien,  mais  ce  procédé 
exige  plusieurs  aides,  il  réclame  l’emploi  d’une  substance 
toxique,  et  il  tache  la  laine.  Clément  a paré  à cet  incon- 
vénient en  remplaçant  le  sulfate  de  fer  par  le  sulfate  de 
zinc. 


262 


PRÉPARATIONS  ARSENICALES 


Bain  de  Tessier  au  sulfate  de  zinc  (Clément). 


Acide  arsénieux  en  poudre 1000  gr. 

Sulfate  de  zinc  du  commerce 3000  — 

Eau  commune. 100  lit. 


Il  ne  tache  ni  la  laine,  ni  les  vêtements.  Bien  que  nous 
n’attachions  aucun  prix  à la  substitution  du  sulfate  de 
zinc  au  sulfate  de  fer,  nul  avant  nous  n'ayant  donné 
cette  formule,  nous  la  revendiquons  exclusivement  pour 
nous  seul,  dit  Clément. 

Lotion  de  Tessier. 


Poudre  pour  bain  de  Tessier 1 kil. 

Eau  ordinaire  10  lit. 


Mode  de  préparation.  — Mettez  la  poudre  dans  une  chau- 
dière en  fonte,  avec  les  10  litres  d'eau  ; faites  bouillir  jus- 
qu’à réduction  au  tiers,  remettez  autant  d'eau  qu'il  s'en  est 
évaporé,  ou  6 litres;  laissez  bouillir  huit  à dix  minutes; 
retirez  du  feu;  versez  dans  un  vase  pour  laver  les  par- 
ties malades. 


PRÉPARATIONS  CAUSTIQUES 

Poudre  caustique  modifiée  sur  la  formule  du  frère  Cime. 

Acide  arsénieux 10  gr. 

Deutosulfure  de  mercure  (cinabre 
vermillon) 60  — 

Sang-dragon  1 gr.  2 déc. 

Mode  de  préparation.  — Réduisez  séparément  ces  trois 
substances  en  poudre  très  fine;  réunissez  et  faites  un  mé- 
lange intime  par  trituration. 

Observations.  — L'action  caustique  de  cette  poudre 
peut  être  augmentée  en  ajoutant  une  plus  forte  proportion 
d’acide  arsénieux.  Elle  peut  être  diminuée  en  augmentant 
celle  du  sulfure  de  mercure  et  de  sang-dragon.  Délayée 
dans  l’eau  gommée,  cette  poudre  sert  à"  confectionner  des 
bouillies  ou  des  pales  caustiques. 


USAGE  INTERNE 


263 


PRÉPARATIONS  ARSENICALES  POUR  L’USAGE  INTERNE 
Liqueur  de  Foivler. 

Acide  arsénieux 5 gr. 

Eau  distillée 500  — 

Carbonate  de  potasse 5 — 

Réduisez  l’acide  arsénieux  en  poudre,  ainsi  que  le  car- 
bonate. Faites  bouillir  dans  un  vase  en  verre,  jusqu'à  la 
dissolution  complète  de  l’acide  arsénieux.  Laissez  refroidir, 
filtrez  et  conservez  dans  un  flacon  bien  bouché. 

Ajoutez  à cette  liqueur,  au  moment  de  la  délayer  pour 
l’usage,  le  solutum  suivant  : 


Poudre  de  racine  de  gentiane 4 gr. 

Eau  ordinaire 250  — 


Faites  bouillir  pendant  vingt  minutes  la  poudre  de  gen- 
tiane dans  l’eau.  Ajoutez  ce  solutum  à la  quantité  de 
liqueur  de  Fowler  formulée  afin  de  lui  donner  une  saveur 
très  amère.  Dix  à douze  gouttes  pour  le  chien;  10  à 
50  grammes  pour  le  cheval. 

Liqueur  de  Pearson. 


Arséniate  de  soude  cristallisé 5 centig. 

Eau  distillée 30  gr. 


De  10  à 20  gouttes  par  jour  chez  le  chien,  comme  exci- 
tant de  la  nutrition. 

Solutum  d’arsénite  de  potasse  contre  la  gale  du  mouton 
{ Youatt). 


Acide  arsénieux 393  gr. 

Carbonate  de  potasse 393  — 

Eau 50  lit. 


Faites  bouillir  le  tout  pendant  une  demi-heure. 

A propos  de  l’usage  de  cette  solution,  voici  comment 
s’exprime  M.  Youatt  : 

« On  devrait,  dans  son  application,  avoir  plus  de  soin 
qu’on  n'en  prend  habituellement  pour  que  le  liquide 
puisse  bien  pénétrer  le  tissu  cutané.  Ce  résultat  s’obtient 


264  PRÉPARATIONS  ARSENICALES 

quand  on  a bien  soin  de  savonner  préalablement  la  peau. 
L’arsenic  qui  reste  dans  la  laine  après  l'évaporation  de 
l’eau  tue  les  acares,  quelque  nombreux  qu'ils  soient.  Si 
l’on  emploie  une  trop  grande  quantité  d’arsenic,  et  si  l'on 
prolonge  trop  l’application,  il  peut  en  résulter  un  em- 
poisonnement des  animaux.  » 

Soluhtm  contre  le  crapaud  (Erdmann  et  Hertwig). 

Arsenic  blanc 20  ceutigr. 

Potasse  caustique ) _ 

Aloès  en  poudre | aa  4 gram. 

Eau  commune 60  — 

Mêlez.  En  arroser  largement  les  surfaces  ulcérées  une 
ou  deux  fois  par  jour.  Contre  le  crapaud. 

Mixture  contre  les  eaux  aux  jambes  (Drouard  . 

Sulfate  de  cuivre 32  gr. 

Acide  arsénieux 16  — 

Vinaigre | ~ 

Eau.. j aa  500  - 

En  lotions. 

Rusma,  ou  pâle  épilatoire  des  Turcs.  — Délayez  dans 
p.  é.  de  blanc  d’œuf  et  de  lessive  de  savonniers.' 

Chaux  vive 8 g;. 

Orpiment l — 

On  applique  sur  les  parties  que  l’on  veut  épiler;  on 
laisse  sécher  lentement  et  on  lave  ensuite  à grande  eau. 

Onguent  dessiccatif  et  légèrement  cathèritique  (Reynal). 

Coaltar 50  gr. 

Acide  arsénieux 1 _ 

Mêlez. 

M.  Reynal  préconise  ce  mélange  comme  très  bon  pour 
dessécher  et  faire  cicatriser  les  crevasses  anciennes  (dites 
malandres  ou  solandres)  qui  se  montrent  si  fréquemment 
dans  le  pli  du  genou,  du  jarret  et  du  paturon  des  chevaux. 


POUDRE  CAUSTIQUE 


265 


Poudre  arsenicale  contre  les  eaux  aux  jambes. 

Acide  arsénieux  ou  oxyde  blanc  d’arsenic  2 gr. 

Résine 16  — 

Cinabre 32  — 

On  porphyrise  ces  trois  substances  ensemble  et  on  les 
conserve. 

On  délaye  ces  poudres  avec  de  l'eau  jusqu’à  consistance 
de  bouillie",  et  on  étend  celle-ci  en  couches  sur  la  partie 
malade  à l’aide  d’un  pinceau. 

On  ne  doit  faire  usage  de  cette  préparation  que  dans 
les  eaux  aux  jambes  chroniques  et  en  petites  proportions. 

Poudre  caustique  et  dessiccalive  (Schaack). 

Acide  arsénieux 2 gr. 

Sulfure  rouge  de  mercure.. 30  — 

Sang-dragon 15  — 

M.  Schaack  a employé  cette  préparation  avec  succès 
contre  les  eaux  aux  jambes  du  cheval  dans  le  cas  où  la 
maladie  marche  lentement  et  détermine  des  altérations 
successives  à la  peau,  qui  précèdent  de  plusieurs  mois 
et  parfois  de  quelques  années  l'écoulement  séreux  et 
l’excoriation  des  parties  malades.  C’est  seulement  lorsque 
le  suintement  est  bien  établi  et  que  la  peau  est  excoriée, 
que  la  préparation  a le  plus  de  succès:  en  un  mot,  c’est 
dans  la  période  d’état  qu’elle  réussit.  Le  travail  favorise 
son  action  curative. 

Après  avoir  coupé  les  poils  et  calmé  l’inflammation  par 
l’emploi  de  bains  et  de  cataplasmes,  on  enduit  toutes  les 
parties  malades  d’une  forte  couche  de  pâte  arsenicale 
qui,  au  préalable,  a été  réduite  à la  consistance  de 
bouillie  au  moyen  d’eau  chaude.  Il  faut  garder  l’animal 
au  repos  et  l’attacher  court  jusqu’à  ce  que  la  couche  arse- 
nicale soit  sèche,  ce  qui  arrive  au  bout  de  quelques 
heures. 

Tous  les  jours  on  doit  bassiner  les  croûtes  et  mettre 
des  cataplasmes  pour  détremper  les  eschares  que  l’on  doit 
enlever  sans  faire  saigner.  Si  l’animal  soullre  beaucoup, 
il  faut  le  mettre  à la  diète  et  appliquer  une  couche  de 
pâte  plus  délayée. 

Lorsque,  malgré  ce  traitement,  le  suintement  reparaît, 
il  faut  revenir  aux  émollients,  les  continuer  pendant  cinq 


266 


NITRATE  D’ARGENT 


à six  jours  et  revenir  à l'application  de  la  pâle.  Il  ne  faut 
pas  négliger  les  soins  de  propreté;  dans  quelques  cas,  on 
doit  avoir  recours  à l’emploi  des  sétons,  des  purgalils  (?),  etc. 


Acide  arsénieux ) ~ , 

Gomme  arabique j aa  l gr.  2o 

Cérat  simple 2 — 

F.  S.  A.  Appliquer  en  couche  mince  sur  les  verrues 
(Hertwig). 


Nitrate  d’argent  ( pierre  infernale).  — C’est 
un  caustique  très  efficace,  qui  serait  plus  fréquem- 
ment employé  qu’il  ne  l'est  dans  la  médecine  vé- 
térinaire, si  ce  n’était  son  prix  élevé  A l'intérieur, 
le  nitrate  d’argent  est  un  poison  assez  actif;  à 
l’extérieur,  le  nitrate  d’argent  est  le  cathéré- 
tique  le  plus  efficace.  Il  agit  lentement  sur 
la  peau  , mais  très  rapidement  sur  les  chairs 
vives;  l’irritation  qu’il  occasionne  est  ordinaire- 
ment de  peu  de  durée;  il  n’est  point  absorbé. 
L’eschare  qu’il  détermine  est  sèche  , grisâtre, 
légère.  On  s’en  sert  sous  forme  de  pierre  infernale 
pour  réprimer  les  chairs  fongueuses,  pour  cau- 
tériser les  plaies  de  mauvaise  nature. 

La  solution  de  nitrate  d’argent  dans  l’eau  dis- 
tillée est  employée  aujourd'hui  dans  un  grand 
nombre  de  phiegmasies  chroniques  de  toutes  les 
membranes  muqueuses  : ainsi,  les  phiegmasies 
des  conjonctives,  des  fosses  nasales  ont  été  effica- 
cement combattues  par  ce  moyen.  Beaucoup  d’in- 
flammations aiguës  ont  pu  être  également  mo- 
difiées par  le  même  agent  thérapeutique.  On  a 
encore  appliqué  des  solutions  de  nitrate  d’argent 


COLLYRES 


267 


plus  ou  moins  concentrées,  pour  changer  la 
manière  d’être  de  la  peau  dans  un  grand  nombre 
d'affections  cutanées,  chroniques  ou  rebelles. 

On  emploie  plus  particulièrement , dit  Delà- 
fond,  ce  caustique  argentique  pour  cautériser 
les  chancres  des  oreilles,  des  phalanges  du  chien, 
les  végétations  des  plaies  du  sabot  du  cheval, 
les  gerçures  du  pli  des  articulations.  On  in- 
troduit souvent  un  crayon  de  nitrate  d’argent 
dans  les  fistules  anciennes,  et  notamment  dans 
celles  provenant  de  la  carie  des  cartilages  du 
pied. 


Collyre  au  nitrate  d’argent. 

1°  Le  nitrate  d’argent  est  le  meilleur  topique  que  l'on 
puisse  employer  dans  un  grand  nombre  de  maladies  aiguës 
ou  chroniques  de  l'œil;  2°  dans  les  blépharites  de  nature 
diverse,  c’est  sous  forme  de  pommade  que  le  nitrate  doit 
être  employé  ; 3°  dans  les  inflammations  des  paupières, 
c'est  sous  forme  solide  qu’on  retire  de  plus  grands  avan- 
tages du  nitrate  d’argent;  4°  pour  les  conjonctives,  au 
contraire,  c’est  sous  forme  de  collyre  que  son  emploi  est 
préférable;  3“  pour  les  conjonctives  légères,  une  solution 
de  5 à 15  centigr.  de  nitrate  d’argent  dans  30  gram. 
d'eau  distillée,  suffit  en  général;  6°  dans  les  conjonctives 
purulentes,  la  dose  peut  être  élevée  de  1 à 2 gram.  pour 
30  gram.  d’eau;  7U  i’emploi  du  crayon  de  nitrate  d’argent 
peut  aussi  donner  de  bons  résultats,  mais  ce  moyeu  est 
dangereux;  8’  il  est  toujours  très  avantageux,  dans  le 
traitement  des  ophtalmies  , de  diminuer  et  d’augmenter 
alternativement  les  doses  de  nitrate  d'argent. 

Collyre  de  nitrate  d'argent  (Eckel). 

Nitrate  d’argent  fondu 1 gr. 

Eau  distillée  de  menthe 100  — 

Faites  dissoudre,  instillez  quelques  gouttes  trois  fois 
par  jour  dans  l'œil. 


268 


NITRATE  D’ARGENT 


Solution  de  nitrate  d’argent  (Eckel). 


Nitrate  d’argent 4 gr. 

Eau  distillée 250  — 

Alcool  camphré 15  — 


Faites  dissoudre,  mêlez.  Pour  imbiber  des  compresses 
qu’on  appliquera  sur  des  abcès  ; ou  en  injection  quand 
l’abcès  est  ouvert  et  que  la  cicatrisation  est  difficile. 

Pommade  ophtalmique. 

Nitrate  d’argent 5 centigr. 

Axonge 4 gram. 

On  emploie  encore  1 gram.  de  nitrate  d'argent  pour 
20  gram.  d’axonge  et  10  gram.  d’huile;  c'est  une  pom- 
made très  efficace  contre  les  ophtalmies. 

Onguent  pour  les  yeux  Morton). 

Nitrate  d’argent 50  centigr. 

Saindoux 32  gram". 

Porphyrisez  le  mélange.  La  grosseur  d’un  pois  sera 
introduite  entre  les  paupières  dans  l’ophtalmie  chronique. 


Uniment  contre  l'eczéma  (Erdmann  et  Hertwig  . 

Nitrate  d’argent  fondu 4 gr. 

Broyez  avec  quelques  gouttes  d’eau  distillée  et 

Huile  de  lin  (ou  de  colza) 125  gr. 

A frotter  les  parties  malades  avec  une  plume  à de 
courts  intervalles. 

Pommade  antiophtalmique  dans  la  fluxion  périodique 
des  chevaux  (Bernard  . 

Azotate  d’argent 10  centigr. 

Graisse  récente 8 gram. 

On  introduit,  tous  les  jours  ou  tous  les  deux  jours, 
gros  comme  un  pois  de  cette  pommade  à la  face  interne 
de  la  paupière  supérieure  du  cheval.  On  en  suspend  de 
temps  en  temps  l'usage,  on  y revient;  enfin  on  peut  en 


SELS  DE  CUIVRE  209 

continuer  longtemps  l’emploi  et  à peu  de  frais.  Calme  les 
accès.  

Azotate  d’argent 60  centigr. 

Eau 120  gr. 


Collections  des  sinus  (injections)  [Forster]. 


Azotate  d’argent 2 gr. 

Eau  distillée 60  — 

F.  S.  A.  Badigeonner  la  verge  deux  fois  par  jour 
Balanite  (Forster). 


Collyre  (Codex). 


Azotate  d’argent  cristallisé 10  centigr. 

Laudanum  de  Sydenham 1 gr. 

Eau  de  roses . .“ 124  — 

Dissolvez  (chiens  de  luxe). 


Sels  de  cuivre.  — Les  sels  de  cuivre  sont  des 
caustiques  et  des  substitutifs  efficaces  qui,  em- 
ployés à l’extérieur,  rendent  de  grands  services 
à la  médecine  vétérinaire. 

Sulfate  de  cuivre.  — Il  est  très  usité  à l’exté- 
rieur comme  cathérétique,  pour  cautériser  cer- 
tains ulcères  fongueux,  des  aphtes,  des  chancres 
atoniques.  En  dissolution  dans  l’eau,  on  La  em- 
ployé comme  styptique  dans  les  hémorrhagies 
extérieures  et  comme  stimulant  dans  les  opthal- 
mies  chroniques  entretenues  par  l’atonie  des 
membranes  muqueuses.  On  l’a  conseillé  comme 
émétique  dans  quelques  empoisonnements  . 
Comme  émétique  : 15  à 20  centigr.  en  disso- 
lution dans  200  grammes  d’eau,  voilà  la  dose 
convenable  pour  le  chien. 


270 


SELS  DE  CUIVRE 


Pierre  divine. 

Sulfate  de  cuivre 

Alun 

Nitrate  de  potasse 

Faites  fondre  à une  douce  chaleur;  mêlez  -4  gram.  de 
camphre  en  poudre;  coulez  sur  un  marbre  huilé.  On  dis- 
sout 4 gram.  de  pierre  divine  dans  un  litie  d'eau  pour 
obtenir  "un  collyre  liquide.  Utile  contre  les  ophtalmies 
chroniques. 

L’association  du  camphe  au  sulfate  de  cuivre  est  bonne, 
mais  dans  la  pierre  divine  le  camphre  est  en  proportion 
insuffisante,  et  il  se  volatilise  en  partie.  Voici  la  formule 
d'un  collyre  aux  sulfates  de  cuivre  et  de  zinc  el  au  camphre 


qui  est  très  efficace  contre  les  ophtalmies  chroniques  : 

Sulfate  de  cuivre 1 gr. 

Sulfate  de  zinc 2 — 

Camphe  en  poudre 1 — 

Eau 1000  — 

F.  S.  A. 

Liquide  employé  contre  lepiétin  (analyse  de  Lassaigne). 

Vinaigre  blanc 7S  part. 

Deutosulfate  de  cuivre 10  — 

Acide  sulfurique  à 66° 12  — 


Ou  pulvérise  le  deutosulfate  de  cuivre  qu’on  fait  dis- 
soudre dans  le  vinaigre,  et  l’on  ajoute  l'acide  sulfurique 
à 66°,  12  part.  On  passe  les  barbes  d'une  plume  imprégnée 
du  liquide  sur  la  partie  malade  après  avoir  enlevé  la  corne. 

D’après  M.  Véret,  vétérinaire  a Doullens.  une  seule  ap- 
plication de  ce  médicament  suffit  presque  toujours  pour 
obtenir  une  cure  radicale  au  bout  de  deux  ou  trois  jours, 
même  lorsque  le  sabot  est  décollé;  une  seconde  applica- 
tion devient  nécessaire  seulement  lorsque  la  plaie  saigne 
ou  que  l’animal  se  blesse  en  marchant  sur  la  paille. 

Bols  toniques  et  diurétiques  contre  la  pleurésie  Spoonen). 

Sulfate  de  cuivre 6 gr. 

Gingembre 1 ~ o 

Gentiane j aa 

Térébenthine  de  Venise Q S. 

Faites  deux  bols,  pour  le  cheval. 


âa  100  gr. 


POUDRES 


271 


Poudre  caustique  (Hayne). 


Sulfate  de  cuivre 15  gr. 

Vert-de-gris 2 — 


Mêlez.  A saupoudrer  l’ongle  malade  dans  le  piétiu  et 
les  ulcérations  aphteuses. 

Poudre  caustique  contre  les  ulcères 

(Erdmann  et  Hertwig). 


Sulfate  de  cuivre  pulvérisé B gr. 

Charbon  de  bois  pulvérisé ) 

Colophane  pulvérisée \ âk  15  — 


Gomme  arabique  pulvérisée ) 

Mêlez  exactement.  A employer  comme  la  suivante. 


Poudre  styptique  détersive. 


Alun 

Sulfate  de  fer 

— de  zinc 

— de  cuivre 

Chlorhydrate  d'ammoniaque 

Camphre 

Safran  en  poudre 


aa  8 part. 

...  4 — 

1 part.  1/2 


On  réduit  les  sulfates  et  le  chlorhydrate  en  poudre,  on 
les  fait  sécher;  on  y ajoute  ensuite  le  camphre  et  le  safran 
réduits  en  poudre  séparément  : on  mêle  exactement.  Cette 
poudre  doit  être  conservée  dans  un  vase  bouché. 


Eau  styptique  détersive,  dite  d’Alibour. 


Eau  commune 1 lit. 

Eau-de-vie 100  gr. 

Poudre  styptique  de  la  formule  précé- 
dente  50  — 


Après  avoir  mêlé  l’eau  avec  l’eau-de-vie,  on  y ajoute  la 
poudre  ; on  agite  pendant  quelque  temps  le  mélange  ; on 
tiltre  ensuite. 

L’eau  styptique  est  astringente  et  détersive.  Elle  con- 
vient pour  nettoyer  les  anciennes  plaies,  modérer  les  écou- 
lements morbides.  On  l'emploie  contre  les  eaux  aux  jambes, 
les  plaies  simples,  les  écorchures,  les  crevasses,  les  ma- 


272 


SELS  DE  CUIVRE 


landres.  On  applique  des  compresses  sur  la  partie  ma- 
lade. 


Collyre  à la  pierre  divine  (Strauss  . 


Pierre  divine 15  gr. 

Gomme  arabique 12  — 

Eau  de  fontaine 1 lit. 

Mêlez. 

Lotion  astringente  (White). 

Alun  en  poudre 120  gr. 

Sulfate  de  cuivre 15  — 

Eau  pure 1 lit. 

Mêlez. 

Mixture  contre  le  javart  cartilagineux  Mariage). 

Sous-acétate  de  plomb  liquide 120  gr. 

Sulfate  de  zinc 60  — 

— de  cuivre  cristallisé 60  — 

Vinaigre  blanc 1/2  lit 


On  fait  dissoudre  les  sulfates  de  cuivre  et  de  zinc  dans 
le  vinaigre;  on  ajoute  peu  à peu  l’acétate  de  plomb  en 
agitant  le  mélange. 

On  ne  se  sert  de  cette  liqueur  qu'après  l’avoir  agitée. 

On  injecte  plus  ou  moins  de  cette  liqueur  dansées  ou- 
vertures fistuleuses  du  javart,  ou  bien  l'on  en  imbibe  des 
plumasseaux  de  charpie  et  on  les  introduit  dans  les  fis- 
tules. 

On  en  cesse  l’usage  lorsque  le  pus  qui  sort  de  la  plaie 
a changé  de  nature,  et  que  la  plaie  elle-même  a changé 
d’aspect. 

Acétates  de  cuivre.  — On  emploie  en  méde- 
cine vétérinaire  deux  acétates  de  cuivre,  l’acétate 
neutre  et  un  acétate  basique  qui  a une  grande 
importance  pratique. 

Acétate  neutre  de  cuivre  ( cristaux  de  Vénus , 
verdet  cristallisé).  — On  s'en  sert  en  médecine 


ACÉTATES  DE  CUIVRE  273 

vétérinaire  dans  les  mêmes  cas  que  les  sulfates; 
son  action  caustique  est  moins  vive. 

Acétates  de  cuivre  basiques  ( vevdet , vert-de- 
gris ).  — L’oxyde  de  cuivre  forme,  avec  l’acide 
acétique,  quatre  combinaisons  basiques;  c’est 
l 'acétate  bibasique  qui  est  seul  employé  en  méde- 
cine vétérinaire.  Il  constitue  le  verdet  du  commerce 
ou  verdet  de  Montpellier. 

Le  verdet  est  conseillé  à l’extérieur,  comme 
escharotique,  pour  réprimer  les  chairs  fongueu- 
ses, pour  détruire  les  excroissances,  contre  le 
piétin,  contre  les  eaux  aux  jambes,  pour  cauté- 
riser certains  ulcères,  etc.  On  le  prescrit  tantôt 
en  poudre,  tantôt  en  dissolution  dans  l’huile, 
tantôt  incorporé  à un  corps  gras,  tantôt  associé 
au  miel.  — A l’intérieur,  il  agit  comme  le  sulfate 
de  cuivre. 


Onguent  vert. 


Verdet 1 part. 

Onguent  basilicum 15  — 


Mêlez.  Onguent  utile  pour  modifier  la  vitalité  des  vieux 
ulcères. 


Onguent  égyptiac  ( miel  escharotique). 


V Miel  blanc 44  part. 

Vinaigre  fort 22  — 

Verdet  pulvérisé 16  — 


Mélangez  toutes  ces  matières  dans  une  bassine  de  cuivre 
d’une  grande  capacité,  et  chauffez  en  remuant  continuel- 
lement, jusqu'à  ce  que  le  mélange  ait  acquis  une  couleur 
rouge  et  une  consistance  de  miel.  Cette  préparation  se 
sépare  en  deux  couches  quelque  temps  après  qu’elle  a 
été  obtenue.  Au  moment,  de  l’emploi,  il  faut  agiter  pour 
rétablir  l’uniformité  de  la  masse.  L’onguent  égyptiac  con- 


274  SELS  DE  CUIVRE 

tient,  comme  l’a  vu  M.  Henry,  du  miel  caramélisé,  du 
cuivre  réduit,  un  peu  d’acétate  de  cuivre,  avec  le  résidu 
du  vinaigre  à demi  altéré.  — On  s'en  sert  surtout  comme 
détersif  dans  la  médecine  vétérinaire. 


Egyptiac  de  Solleysel. 


Vert-de-gris 

Sulfate  de  zinc 

Litharge  pulvérisée 
Acide  arsénieux . . . 
Miel 


aa  240  gr. 


120  gr. 

8 eTam. 
1000  — 


Faire  cuire  comme  l’égyptiac  ordinaire. 

Contre  ke  crapaud  du  cheval. 

Après  l’enlèvement  des  débris  de  corne  et  arrêt  de 
l’hémorrhagie  possible,  on  applique  cet  onguent.  On 
renouvelle  le  pansement  au  bout  de  48  heures  et  cela 
jusqu’à  guérison. 


Solution  astringente  et  eseharotigue  (BouiUard  . 

Sulfate  de  zinc 1 

— de  cuivre aa  60  gr. 

Acétate  de  cuivre J 

Eau 1000  - 

Faites  dissoudre  à chaud.  Eaux  aux  jambes,  crevasses. 
Étendre  d’eau  si  les  crevasses  sont  profondes. 


Pâte  calhérélique  (Hugues  et  Chartier). 


Vert-de-gris 

Sulfate  de  cuivre 

— de  zinc 

Vinaigre 

Four  faire  une  pâte  (piétin). 


32  gr. 
64  — 
Q.  S. 


Pâte  contre  le  piétin  (Clément). 


Sous-acétate  de  cuivre 100  gr. 

Farine  de  froment 25  — 

Térébenthine 75  


Appliquez  sur  les  parties  malades. 


LIQUIDE  CONTRE  LE  PIÉTIN 


27b 


Onguent  détersif  contre  le  piétin  des  moutons  (Lebas). 


Alun  calciné 2 part. 

Acétate  de  cuivre  (vert-de-gris) 1/2  — 

Camphre 1/2  — 

Onguent  populéum 8 — 


On  réduit  les  trois  premières  substances  en  poudre 
fine,  et  on  les  incorpore  dans  l’onguent. 

Après  avoir  nettoyé  l’ulcère,  on  le  recouvre  avec  une 
petite  quantité  de  cet  onguent,  que  l’on  maintient  avec 
un  petit  tampon  d'étoupes  assujetti  par  un  bandage. 

Liquide  contre  le  piétin  (analyse  de  Braconnot). 

Pour  un  litre  de  cette  préparation,  on  prend  huit  dé- 
cilitres d’eau  dans  une  première  partie,  dans  lesquels  on  fait 
dissoudre  68  grain,  de  sulfate  de  cuivre  cristallisé  (vitriol 
bleu)  réduit  en  poudre.  D’un  autre  côté,  on  fait  calciner 
jusqu’au  rouge,  dans  un  creuset,  12  gram.  de  sulfate  de 
fer  (vitriol  vert  du  commerce),  puis  on  le  traite  avec  une 
deuxième  partie  de  l’eau,  afin  d'en  séparer,  par  le  filtre, 
la  partie  insoluble  de  celle  qui  est  dissoute;  on  mélange 
cette  dernière  à la  dissolution  cuivrique  ; on  prend  alors 
20  gram.  de  chaux  éteinte  à l’eau  et  passée  au  tamis,  on 
la  délaye  dans  un  mortier  de  cuivre  avec  peu  d’eau,  et 
l’on  y "ajoute,  en  agitant,  les  dissolutions  mélangées  de 
sulfate  cuivrique  et  ferrique.  On  fait  dissoudre  dans  le 
mélange  190  gram.  de  sel  commun,  et  l’on  y ajoute 
2 centilitres  de  vinaigre  de  bois  du  commerce  étendu  d’une 
quantité  d’eau  convenable  pour  compléter  un  litre.  Si  l’on 
n’a  pas  de  vinaigre  de  bois  à sa  disposition,  on  peut  y 
suppléer  par  du  vinaigre  blanc  ordinaire  en  quantité  suf- 
fisante pour  que,  par  le  repos,  la  liqueur  superstagnante 
prenne  une  légère  couleur  jaune  verdâtre,  mais  avec  la 
précaution  de  ne  pas  redissoudre  sensiblement  le  dépôt. 
Pour  se  servir  de  cette  préparation,  on  met  à découvert 
les  parties  affidées,  on  lave  la  plaie  avec  une  eau  très 
salée,  on  essuie,  et  enfin  on  étuve  avec  ladite  préparation, 
qu’on  a eu  le  soin  d’agiter  d’abord. 

Liquide  contre  le  piétin  (Duvillê  . 


Aloès 500  gr. 

Alcool  à 50"  cent 1 kil. 


SELS  DE  CUIVRE 


276 

Faites  dissoudre,  et  ajoutez  : 

Acide  sulfurique 600  gr. 

Antre  préparation  contre  le  piélin  (Leloup  i. 

Miel  ou  mélasse **75  gr. 

Acide  acétique  (vinaigre  de  bois] 4^0  — 

On  mélange  et  l’on  fait  cuire  dans  une  bassine  de  cuivre 
de  large  dimension  jusqu’à  ce  que  le  mélange  ait  acquis 
une  couleur  rouge  pourpre  et  une  consistance  de  miel 
léger;  on  ajoute  alors  au  mélange  ci-dessus,  et  maintenu 
sur  un  feu  très  doux  : 

Térébenthine  de  Venise 875  gr. 

On  a°ite  le  composé  pendant  un  quart  d heure  avec 
une  spatule  de  bois  pour  le  rendre  homogène  : on  le  coule 
encore  chaud  dans  des  pots  destinés  à le  recevoir.  Pour 
s’en  servir,  on  nettoie  avec  une  lame  de  fer  les  onglcms 
des  moutons;  puis  à l’aide  d’une  petite  spatule  de  bois, 
on  en  fait  une  ou  deux  applications  sur  les  crevasses,  a 
douze  heures  d’intervalle.  M.  Leloup  a fait  faire,  au  moins 
par  dix  bergers,  des  essais  avec  cette  préparation  sur  des 
moutons  affectés  de  piètin.  Vingt-quatre  heures  apres 
l’application,  ils  étaient  guéris.  Ce  médicament  adhéré 
parfaitement  aux  parties  crevassées  des  pattes  des  ani- 
maux, il  n’est  pas  enlevé  par  l’eau,  ce  qui  fait  qu  on  ob- 
tient un  prompt  résultat  de  son  emploi. 

M.  Leloup  nomme  sa  préparation  : oxymlhte  de  cuivre 

èrébenthinê. 

Pommade  contre  le  crapaud  (Wlii te). 

Acide  sulfurique f?0  ?r- 

Axonge lo°  — 

Faites  fondre  l’axonge,  incorporez  l'acide  suif,  et  mél. 

Solutum  astringe  t et  cscharotiquc,  dit  mixture  astrin- 
gente et  cschorotique  de  1 illate. 

Sous-acétate  de  plomb  liquide 120  gr. 

Sulfate  de  zinc  cristallisé... .. ..  I 60  _ 

Deutosulfate  de  cuivre  cristallisé,  j 

Vinaigre  blanc  d’Orléans 1 ht. 


DESSICCATIFS  277 

Après  avoir  pulvérisé  les  deux  sulfates,  on  les  dissout 
à froid  dans  le  vinaigre,  et  l’on  ajoute  à ce  solutum  le 
sous-acétate  de  plomb  qui  se  trouve  alors  entièrement 
décomposé  par  une  partie  des  deux  sulfates,  comme  l’a 
constaté  l’examen  chimique  qui  en  a été  fait  par  M.  I.as- 
saigne.  Ce  solutum  astringent  tient  en  suspension,  au  mo- 
ment de  sa  préparation,  du  sulfate  de  plomb  qui  ne  tarde 
pas  à se  précipiter  en  poudre  blanche  insoluble,  et  le 
liquide  verdâtre  qui  le  surnage  contient,  avec  l'excès  de 
vinaigre  employé,  du  deutosulfure  de  cuivre,  du  sulfate 
de  zinc,  de  l'acétate  de  cuivre  et  de  l’acétate  de  zinc.  Ces 
deux  derniers  sels  forment  environ  la  moitié  du  poids  des 
deux  sulfates  qui  restent  indécomposés. 

Usages.  — Ce  solutum  est  excellent,  dit  M.  Delafond, 
dans  le  pansement  des  anciens  maux  de  garrot  et  dans 
les  trajets  fistuleux  tapissés  p-r  une  muqueuse  acciden- 
telle. 


Uniment  dessiccatif  (Delabère-Biaine). 


Goudron 125  gr. 

Savon  vert 64  — 

Sous-acétate  de  cuivre 64  — 


Après  avoir  réduit  en  poudre  fine  le  sous-acétate,  on  le 
mélange  bien  par  trituration  avec  le  goudron  et  le  savon 
vert.  Contre  la  gale  récente  du  cheval. 

Pommade  dessiccative  (Eckel). 


Axonge 120  gr. 

Essence  de  térébenthine  30  — 

Sous-acétate  de  cuivre. . 15  — 

Sulfate  de  cuivre 12  — 


Mêlez.  Faites  un  onguent  pour  panser  chaque  jour  en 
1 étalant  sur  la  filasse.  Contre  les  eaux  aux  jambes  et  les 
ulcères  de  mauvaise  nature. 

Voici  trois  formules  analogues  que  nous  empruntons 
à l’ouvrage  de  Lassaigne  et  Delafond. 

Pommade  dessiccative. 

Sous-acétate  de  cuivre  brut 200  gr. 

Alun  calciné ) ~ ,0Q  _ 

Hydrochlorate  d’ammoniaque ...  j 

BoiciHAnDAT.  — Form.  vétér. 


16 


278 


SELS  DE  CUIVRE 


Camphre 

Pommade  de  peuplier 300  — 

On  pulvérise  à part,  d’abord  les  trois  première;  sub- 
stances, on  humecte  ensu  te  le  camphre  de  quelques 
gouttes  d’alcool  pour  en  opérer  à part  la  réduction  en 
poudre  ; puis  on  les  incorpore  peu  à peu  dans  la  p - 
made  de  peuplier  jusqu'à  ce  que  le  mélange  soit  bien 
exact. 

Pommade  dessiccative  contre  les  eaux  aux  jambes. 


Graisse  de  porc à00  gr. 

Onguent  ègyptiac 800  — 

Sulfate  de  zinc  cristallisé 100  — 


Après  avoir  réduit  en  poudre  fine  le  sulfate  de  zinc, 
on  l’ajoute,  par  trituration,  à la  graisse  et  à l'onguent 
ègyptiac  placés  dans  un  mortier  de  verre  ou  de  porce- 
laine, et  l’on  broie  le  tout  jusqu'à  ce  que  la  masse  soit 
homogène.  La  surface  de  cette  pommade  prend  avec  le 
temps  une  belle  teinte  verte,  qui  est  due  à l'oxydation 
du  cuivre  contenu  dans  l’égyptiac  et  à sa  transformation 
en  deutoacétate. 

Pommade  dessiccative  (Rodier). 


Sous-acétate  de  cuivre 100  gr. 

Axonge 100  — 

Miel Q.  S. 


Pour  donner  une  consistance  de  pommade. 

F.  S.  A. 

On  mélange  avec  soin,  et  l’on  conserve  pour  l'usage. 

Cette  pommade  est  excellente,  dit  M.  Delafond,  pour 
combattre  les  eaux  aux  jambes.  De  même  que  dans  le 
traitement  ordinaire,  on  fait  précéder  l’emploi  de  cette 
pommade,  notamment  chez  les  chevaux  fins,  de  bains, 
de  cataplasmes  émollients,  pendant  quelques  jours,  quand 
la  douleur  locale  est  très  vive;  puis  on  fait  des  applica- 
tions en  couches  aussi  peu  épaisses  que  possible,  et  de 
deux  ou  trois  jours  l’un,  jusqu'à  l'entière  dessiccation  de 
la  partie  malade.  On  devra  avoir  soin,  à chaque  nouvelle 
application,  de  diminuer  un  peu  l’activité  de  la  pommade 
en  y ajoutant  une  petite  quantité  de  miel,  lorsque  surtout 


SULFATE  DE  ZINC 


270 

on  commence  à s’apercevoir  des  bons  effets  qu’elle  pro- 
duit. Ou  devra  aussi  avoir  la  précaution,  avant  d’appli- 
quer une  nouvelle  couche,  d’enlever  la  précédente  avec 
une  dissolution  de  savon  vert.  On  devra  tenir  les  ani- 
maux sur  une  litière  bien  sèche. 

Delà  fond  a mis  en  usage  cette  pommade  avec  beaucoup 
de  succès,  et  la  recommande  aux  vétérinaires. 


Sulfate  de  cuivre 1 gr.  25 

Eau  distillée 120  — 


Injections.  Collections  des  sinus  (Forster). 


Sulfate  de  zinc  ( vitriol  blanc,  couperose  blan- 
che). — On  a quelquefois  employé  le  sulfate  de 
zinc  dans  certains  cas  d’empoisonnement  chez  le 
chien  pour  obtenir  un  vomissement  immédiat; 
à petite  dose,  il  agit  comme  astringent. 

Le  sulfate  de  zinc  est  presque  exclusivement 
employé  à l’extérieur  en  lotions  et  en  injections 
dans  les  ophtalmies,  les  ulcères  chroniques  et 
certaines  inflammations  et  ulcérations  superfi- 
cielles ; c’est  un  excellent  dessiccatif. 

A l' intérieur,  comme  émétique,  on  le  prescrit 
à la  dose  de  oO  centigrammes  à 1 gramme  pour 
les  chiens. 


Poudre  astringente  (Knaup). 

Sulfate  de  fer.. ) ~ 

Alun j aa 

Chlorhydrate  d’ammoniaque....  ) 

Sulfate' de  zinc ( âa 

Oxyde  de  cuivre ] 

Mêlez  le  tout  et  faites-le  fondre  à une  douce  chaleur. 
— Coulez  la  masse.  — Réduisez-la  en  gros  morceaux 
quand  elle  est  refroidie.  Ces  morceaux  pulvérisés  donnent 
la  poudre  de  Knaup,  uui  a été  employée  pour  concourir, 


500  gr. 
30  gr. 


■280 


SULFATE  DE  ZINC 


après  l'action  de  caustiques  actifs,  a dessécher  les  parties 
du  pied  atteintes  de  crapaud.  On  peut  aussi  I utiliser  avec 
avantage  contre  les  eaux  aux  jambes  du  cheval  et  les 
herpès"  humides  de  tous  les  animaux.  iDelafond.) 


Poudre  dessiccative  (Bracy-Clarckj. 


Sulfate  de  zinc  en  poudre  fine.. 

Poivre  blanc 

Craie  légèrement  calcinée 


aa  250  gT. 


Broyez  bien  ensemble. 

Toute  excroissance  légère  de  chair  peut  se  réduire  par 
le  moyen  de  cette  poudre,  en  comprimant  la  partie  uu 
non,  selon  le  cas.  En  général,  cependant,  . usage  du  cou- 
teau, en  touchant  en  même  temps  la  plaie  avec  un  cau- 
tère, peut  assurer  une  meilleure  réussite,  occasionnant 
auss’i  peut-être  moins  de  peine. 

On  se  sert  de  cette  poudre  mélangée  avec  une  quantité 
égale  de  farine  et  renfermée  dans  un  sac  fait  de  canevas, 
ou  de  telle  autre  matière  lâche,  pour  saupoudrer  les  chairs 
baveuses  dans  les  cas  de  couronnement  de  genoux,  ou  la 
végétation,  par  l’effet  des  onguents,  a ete  poussée  trop 

'°Cette  poudre  s’emploie  avec  de  grands  avantages  pour 
dessécher  les  eaux  aux  jambes  des  chevaux  et  les  dartres 
humides  des  chiens.  On  s’en  sert  aussi  dans  le  catairhe 
auriculaire  ancien  du  même  animal. 


Vinaigre  sternulatoire  (Mathieu). 

Sulfate  acide  d’alumine  et  de  po-  j 

tasse / _ 

Sulfate  de  zinc } aa  32  gr. 

Poivre  d’Espagne \ 

Huile  volatile  de  térébenthine  ...  J 

Camphre. ^ 

Fort  vinaigre  de  Bourgogne 1 ht. 

Réduisez  en  poudre  les  substances  solides;  unissez-les 
au  vinaigre  et  à l’huile  volatile  de  térébenthine,  faites 
macérer  pendant  huit  à dix  heures;  bouchez  bien  la  bou- 
teille et  remuez  fortement  le  tout  avant  la  prise  de  la  dose 
pour  l’usage. 


INJECTION  ASTRINGENTE  281 

Injection  astringente  (Rey). 

Sulfate  de  zinc 5 à 15  gr. 

Eau 1 lit. 

A injecter  dans  les  cavités  nasales  du  cheval,  dans  le 


cas  de  coryza  aigu  ; la  dose  doit  être  de  30  à 60  gram. 
de  sulfate  de  zinc  dans  la  même  quantité  d’eau,  contre  le 
coryza  chronique. 

Pour  faire  l'injection,  M.  P«ey  conseille  de  se  servir  d’un 
tube  en  cuir  noir  ayant  la  forme  d'un  siphon  dont  la  grande 
branche  présente  une  longueur  excédant  celle  des  narines 
et  se  termine  par  un  évasement.  La  branche  la  plus  courte 
doit  s’adapter  à l'orifice  d’une  des  cavités  nasales,  dans 
une  largeur  de  2 à 3 centimètres  seulement.  Lorsqu’on 
remplit  ce  siphon  avec  une  solution  saline,  le  liquide 
s’élève  à la  même  hauteur  dans  la  narine  correspondante, 
et  la  remplit;  le  trop-plein  s’élève  soit  par  la  bouche,  soit 
par  la  cavité  nasale  opposée.  Vingt-cinq  chevaux  atteints 
de  coryza  aigu,  traités  par  ces  injections,  ont  été  guéris 
en  peu  de  jours.  Généralement,  trois  ou  quatre  injections 
doivent  suffire.  Aucun  accident  n’est  à redouter^  même 
en  agissant  dès  le  début  de  la  maladie. 

M.  P.ey  conseille  encore  une  autre  injection  nasale, 
qu’il  considère  comme  préférable  aux  premières.  11  la 
formule  ainsi  : 

Alun la  gr. 

Eau 1 lit. 

Plusieurs  sujets  atteints  de  coryza  ont  été  guéris  en  vingt- 
quatre  heures.  L'ne  seule  injection  a suffi  pour  tarir  un 
jetage  abondant  qui  ne  s’est  pas  reproduit. 


10. 


282 


SULFATE  DE  ZINC 


Solution  astringente  (Bracy-Clarck). 


Sulfate  de  zinc 120  gr. 

Eau 1/2  lit. 


Solutions  contre  les  inflammations  des  yeux  iErdmann 
et  Hertwig). 

Sulfate  de  zinc  (ou  pierre 

divine) 50  centigr. 

Eau  de  fontaine 180  gr. 

Instillez  entre  les  paupières.  En  injecter  la  valeur  d'en- 
viron une  demi-cuillerée  à thé  toutes  les  deux  heures. 
Contre  les  inflammations  catarrhales  des  yeux  avec  sécré- 
tion muqueuse  abondante. 

Collyre  au  sulfate  de  zinc  Hayne). 


Sulfate  de  zinc 4 gr. 

Eau  distillée 500  — 

Teinture  d’opium  simple 15  goutt. 

Mêlez. 


Collyre  au  sulfate  de  zinc  (Hayne). 


Sulfate  de  zinc 5 gr. 

Eau 500  — 

Teinture  de  belladone 10  goutt. 

Mêlez. 


Collyre  au  sulfate  de  zinc  (Eckel). 


Sulfate  de  zinc 4 gr. 

Dissolvez  dans  : 

Eau 1/2  lit. 

Ajoutez  : 

Alcool  camphré 10  gr. 


Humectez  deux  fois  l'œil  de  l'animal  dans  la  jour 
née. 


COLLYRES 


283- 


Collyre  plus  actif  (Strauss). 

Sulfate  de  zinc 15  gr. 

Eau  de  fontaine 500  — 

Eau-de-vie  camphrée 4 — 

Mêlez.  On  se  servira  de  ce  collyre  quatre  fois  par  jour 


Collyre  au  sulfate  de  zinc  (Leblanc). 


Eau  de  roses 500  gr. 

Sulfate  de  zinc 15  — 

Alcool  vulnéraire 2 — 


Mêlez.  Dans  les  ophtalmies  chroniques. 


Collyre  pour  l'ophtalmie  des  chiens  (Blâme). 

Sulfate  de  zinc 1 gr. 

Eau-de-vie 10  — 

Infusion  de  sureau 100  — 

Mêlez.  Bassinez  les  yeux  avec  ce  collyre  quand  l’in- 
flammation commence  à céder. 


Collyre  astringent. 

Eau 500  gr. 

Sulfate  de  zinc ( ~ „ 

— de  cuivre ) aa  5 

Faites  dissoudre  les  sels  dans  l’eau. 

Solulum  astringent  (Blavette). 

Sulfate  de  zinc 32  gr. 

Alun 64  — • 

Camphre 16  — 

Réduisez  en  poudre  très  fine  les  sulfates  de  zinc  et 

l’alun;  faites  dissoudre  le  camphre  dans  une  petite  quantité 
d’huile;  enfin,  mêlez  le  tout  dans  un  demi-litre  d'eau 
commune. 

Ce  topique,  appliqué  sur  les  plaies  des  articulations, 
procure  une  prompte  et  sûre  cicatrisation.  On  en  imbibe 
des  plumasseaux  que  l’on  fixe  sur  l’articulation  ouverte, 
ïn  ayant  le  soin  de  les  arroser  constamment  avec  la  mix- 
tion. S’il  n’est  pas  possible  de  fixer  cet  appareil,  il  faut 
pratiquer  très  fréquemment  des  lotions  sur  la  plaie. 


284 


SULFATE  DE  ZLN'C 


Eau  d’Alibour. 

Sulfate  de  zinc  j ~ 4 

— de  cuivre ) ■ 

Camphre 5 décigr. 

Safran 2 — 

Faites  digérer  en  agitant  le  mélange  dans  : 

Eau  commune 120  gr. 

Après  vingt-quatre  heures,  filtrez.  Contre  les  contusions 
et  les  ophtalmies  chroniques. 

Ces  doses  sont  trop  fortes;  nous  préférons  les  sui- 
vantes : 


Sulfate  de  cuivre 

— de  zinc 

Camphre 

Safran  en  poudre 

Eau  de  pluie  ou  de  rivière 


35  ET. 

12  — 

6 — 

30  eentier. 
15  lit. 


Mêlez.  Agitez  à plusieurs  reprises  pendant  vingt-quatre 
heures.  Laissez  reposer,  décantez. 

Collyre  vanté  comme  une  panacée  contre  la  plupart  des 
ophtalmies.  11  est  utile  contre  les  ophtalmies  chroni- 
ques. 


Eau  de  Sl-Jcan. 


Sulfate  de  zinc.. 
— de  cuivre 

Eau 

Safran 

Camphre 

Alcool 


3 ET. 

1 — 

1000  — 

25  centigr. 
50  — 

Q.  S. 


Dissolvez  les  sels  dans  l'eau,  le  camphre  dans  l'alcool; 
mélangez  les  liquides . faites-y  macérer  quarante-huit 
heures  le  safran  ; filtrez  et  conservez  dans  un  flacon.  — 
Lésions  traumatiques. 


Collyre  astringent  ^Delafond  . 


Eau  distillée  de  roses 192  gram. 

Sulfate  de  zinc 4 — 

Camphre 6 décigr. 


ONGUENTS 


285 


Poudre  de  racine  d’iris  de  Florence  12  décigr. 

Blancs  d’œufs n°  2. 

\près  avoir  pulvérisé  le  camphre  à l'aide  d’une  goutte 
d’alcool,  on  l’ajoute  au  sulfate  de  zinc  réduit  en  poudre 
ainsi  qu’à  la  racine  d’iris,  on  broie  le  mélange  avec  les 
deux  blancs  d’œufs,  et  on  délaie  le  tout  dans  l’eau  dis- 
tillée jusqu’à  ce  que  les  parties  insolubles  soient  exacte- 
ment mélangées  au  liquide. 

Ce  collyre  s’applique  sur  les  yeux  à l’aide  de  com- 
presses. 

Collyre  contre  l’ophtalmie  (Codex). 


Sulfate  d’atropine 60  centigr. 

Sulfate  de  zinc  pur  cristallisé....  50  — 

Eau  de  roses 125  gr. 

Dissolvez. 

Onguent  de  sulfate  de  zinc  camphré  (Eckel). 

Beurre  récent  lavé 15  gr. 

Camphre 1 — V- 

Poudre  de  sulfate  de  zinc 4 — 


Mêlez.  Faites  un  onguent  pour  les  yeux.  Introduisez 
dans  l’angle  interne  de  l'œil,  gros  comme  un  pois. 

Onguent  contre  les  inflammations  catarrhales  des  yeux 
et  les  blennorrliées  (Erdmann  et  Hertwig). 

Sulfate  de  zinc  en  poudre  très 

line 30  centigr. 

Axonge  de  porc  (ou  beurre  frais).  15  gr. 

Mêlez  et  étendez  matin  et  soir,  chaque  fois  gros  comme 
un  pois. 

Mixture  contre  les  ulcères,  etc.  (Erdmann  et  Hertwig). 


Sulfate  de  zinc 2 gr. 

Acétate  de  plomb 4 — 

Eau  de  fontaine 150  — 


Mêlez.  A appliquer  trois  à quatre  fois  par  jour  après 
l’avoir  bien  remué.  Contre  les  ulcères  douloureux  et  ac- 
compagnés de  suppuration  abondante,  les  inflammations 
du  conduit  auditif  externe  des  chiens,  les  blennorrliées. 


286 


TODE 


BROME 


CHLORE 


Sulfate  (Je  zinc 1 ou  2 gr. 

Eau  distillée 4 20  gram. 

Injections.  Collections  des  sinus  (Forster). 


Iode.  Brome.  Chlore.  — Ces  trois  corps  pré- 
sentent de  grandes  ressemblances  au  point  de  vue 
chimique  ; l’action  que  ces  corps  exercent  sur 
les  êtres  vivants  présente  aussi  de  la  ressem- 
blance, mais  qu’il  ne  faut  point  exagérer.  Si  l'on 
prend  des  dissolutions  aqueuses  d iode,  de  brome 
ou  de  chlore,  ces  dissolutions  auront  une  action 
toxique  très  puissante  sur  tous  les  êtres  inférieurs. 
Les  expériences  de  M.  Bouchardat  sur  les  animaux 
qui  vivent  dans  l’eau  ont  prouvé  que  c’étaient  des 
poisons  qui  agissent  de  même  et  avec  beaucoup 
d’énergie;  à poids  égal,  le  chlore  plus  que  le 
brome  et  le  brome  plus  que  l’iode.  L’énergie 
toxique  est  en  raison  de  la  puissance  chimique. 
Si  ces  corps  sont  combinés  avec  des  métaux,  ils 
offriront  alors  des  différences  les  plus  pronon- 
cées, si  l’on  a égard  à ce  qui  se  passe  par  suite 
de  leur  administration  à l’homme  ou  aux  ani- 
maux qui  lui  ressemblent  le  plus.  Le  chlore,  en 
se  combinant  avec  les  métaux,  a perdu  toutes 
ses  propriétés  physiologiques,  et  la  combinaison 
ne  présente  plus  que  celle  du  métal  qui  est  uni 
au  chlore.  Ainsi  le  chlorure  de  potassium  agira 
à peu  près  comme  les  autres  sels  de  potassium, 
les  chlorures  de  fer  comme  les  autres  sels  de  fer. 
Dans  liodure  de  potassium,  dans  l’iodure  de  fer 
et  dans  les  autres  iodures  métalliques,  l’iode,  au 
contraire,  portera  ses  propriétés  caractéristiques, 
et  agira  toujours  comme  composé  iodique.  Cette 


TEINTURE  D’iODE  287 


différence  est  très  remarquable,  mais  elle  n’est 
pas  aussi  générale  qu’on  serait  tenté  de  le  croire 
au  premier  abord;  elle  est  vraie  seulement  pour 
l’homme  et  pour  les  animaux  qui  s’en  rappro- 
chent le  plus.  Les  expériences  de  M.  Bouchardat 
sur  les  animaux  qui  vivent  dans  l’eau  ont  prouvé 
que  l'iodure  de  polassium  n’agissait  guère  plus 
sur  ces  animaux  que  le  chlorure  de  potassium. 

Administré  à haute  dose,  l’iode  agit  comme  un 
poison  irritant;  à petite  dose,  il  exerce  une  in- 
fluence stimulante  générale  qui  se  fait  plus  par- 
ticulièrement sentir  sur  les  muqueuses  gastro- 
intestinale, pulmonaire  et  génitale.  Outre  cette 
action  générale,  l’iode  en  exerce  encore  une 
autre  très  remarquable,  pour  ainsi  dire  spécifi- 
que, sur  les  glandes  en  général,  les  glandes 
mammaires  et  les  corps  thyroïdes  en  particulier. 

On  emploie  l’iode,  en  médecine  vétérinaire, 
contre  les  engorgements  chroniques,  et  contre 
les  dartres  anciennes. 


Teinture  d'iode. 


Iode 1 gr. 

Alcool  à 90j 12  — 

Dissolvez  à froid,  filtrez  ou  décantez. 

Autre  (?)  (Tabourin). 

Iode 4 gr. 

Alcool  à 90° 12  — 

llème  préparation  que  ci-dessus. 


Solution  iodurée  pour  injections. 


Iode 5 gr. 

lodure  de  potassium 5 — 

Eau 100  — 

Alcool  à 90° 50  — 


288 


IODE 


BROME 


CHLORE 


Pommade  hydriodatée. 

Iodure  de  potassium i part. 

Dissolvez  dans  eau,  1 part.  ; mêlez  avec  8 part,  de 
graisse  récente. 

Cetle  pommade  est  très  fréquemment  employée  pour 
résoudre  les  tumeurs  indolentes.  En  frictions,  à la  dose 
de  S à 30  gram. 

Pommade  iodurée. 

Iode \ Part- 

Iodure  de  potassium 3 part. 

Eau.. 3 part. 

Axonge -■*  Part- 

Dissolvez  l’iode  et  l'iodure  dans  l’eau  ; mêlez  à Eaxonge. 
— Cette  pommade  a une  couleur  d’acajou:  elle  est  plus 
active  que  la  précédente.  Elle  s'emploie  également  comme 
fondant;  on  la  prescrit  encore  pour  panser  les  ulcérés. 


Lotion  iodurée  contre  la  gale. 


Iodure  de  potassium 

Iode. ....  

Eau  ordinaire 


tj  gr. 
3 — 
1000  — 


Faites  dissoudre. 


Onguent  contre  les  indurations  des  tendons  (Erdmann. 
et  Hertwig;. 


Iodure  de  potassium 
Savon  vert 


2 gr. 

13  à 30  gr. 


Faites  une  ou  deux  frictions  par  jour. 


Pommade  d'iodure  de  potassium  contre  le  goitre 
des  animaux  (Prévost). 

Iodure  de  potassium * £r- 

Axonge dU 

Faites  une  pommade. 

Pour  le  chien,  onctionnez  le  goitre  chaque  matin  avec 
1 "ram  30  de  pommade,  ei  enveloppez  la  partie  malade 
avec  de  la  flanelle.  On  peut  aller  jusqu’à  15  gram.  par 


IODOFORME 


280 


jour.  Pour  les  grands  animaux,  depuis  4 gram.  jusqu’à 
30  gram.  et  plus.  Cette  pommade  diffère  très  peu  de 
celle  du  Codex. 

Iodure  de  potassium  ( iodure  potassique).  — 
A l’intérieur,  on  prescrit  l’iodure  de  potassium 
dans  les  maladies  de  poitrine  du  cheval  et  du 
chien,  à la  dose  de  S à 12  grammes  pour  les 
grands  animaux  et  de  0 gr.  S à 2 grammes  pour 
les  petits. 

La  pommade  d’iodure  de  potassium  est  très 
utile  contre  les  engorgements  chroniques 

M.  Trasbot  emploie  l’iodure  de  potassium  dans 
la  bronchite  du  chien  à la  dose  de  0 gr.  S0  à 
1 gramme  par  jour. 

Iodure  de  fer.  — Il  agit  comme  les  prépara- 
tions de  fer  et  comme  l’iodure  de  potassium.  Il 
s’emploie  aux  mêmes  doses  que  ce  dernier. 

Iodure  de  plomb.  — Agit  comme  l’iodure  de 
potassium,  mais  il  est  moins  efficace  parce  qu’il 
n’est  pas  absorbé,  s’emploie  aux  mêmes  doses 
sous  forme  de  pommade. 

Iodoforme.  — Anesthésique  local,  parasiticide, 
désinfectant,  cicatrisant  par  excellence.  C’est  un 
médicament  malheureusement  cher  pour  les 
usages  vétérinaires.  Dissous  dans  l’éther,  il  s’étale 
très  bien  sur  les  plaies,  en  couche  mince,  lorsque 
le  dissolvant  est  évaporé. 

Pommade  d’iodoforme. 

Cérat  simple 30  gr. 

Iodoforme 2 à 4 gr. 

Cicatrisant,  parasiticide. 

Bouchardat.  — Forcn.  vélér.  i~ 


290  MÉDICAMENTS  HÉVCLSIFS 

Bromure  de  potassium.  — Peu  employé 
comme  altérant  en  vétérinaire.  Il  est  aussi  un 
puissant  sédatif  du  système  nerveux  et  un  anti- 
aphrodisiaque. 

Doses  : cheval  de 20  à 50  gram. 

Chien  de  0 gr.  50  à 6 gram. 

Huile  de  foie  de  morue.  — Modificateur  excel- 
lent, d’une  absorption  facile,  aliment  calorifique. 
Indiqué  dans  toutes  les  débilités.  On  peut  la 
remplacer  par  de  l'huile  de  pied  de  bœuf  ren- 
fermant de  l’iodure  de  potassium.  Pour  le  cheval 
il  faut  toujours  faire  cette  substitution,  l'huile  de 
foie  de  morue  étant  d’un  prix  élevé  ne  peut  être 
utilisée  que  pour  les  chiens  de  luxe. 


MÉDICAMENTS  RÉVULSIFS. 

Cantharides  ofücinales.  — Elles  forment  la 
hase  de  plusieurs  préparations  très  employées 
dans  la  chirurgie  vétérinaire. 

Les  cantharides  en  poudre,  mises  en  contact 
avec  la  peau  des  animaux,  surtout  là  où  elle  est 
fine,  déterminent  de  la  rougeur,  de  la  douleur, 
de  l’engorgement , et  bientôt  la  formation  de 
petites  vésicules  formées  par  l’épiderme  soulevé, 
et  remplies  de  sérosité. 

Administrées  à l’intérieur,  les  cantharides  irri- 
tent violemment  les  muqueuses  intestinales  et 
peuvent  causer  la  mort;  elles  stimulent  énergi- 
quement. les  organes  génito-urinaires  en  déter- 
minant des  érections  douloureuses,  de  la  dysurie 


CANTHARIDES  291 

et  même  de  la  strangurie.  L’administration  du 
camphre  remédie  à ces  accidents. 

Les  cantharides  forment  la  base  des  emplâtres 
vésicatoires  ; on  les  emploie  pour  graisser  les 
mèches  des  sétons,  afin  d’obtenir  promptement 
de  l'engorgement  et  de  la  suppuration.  On  pres- 
crit surtout  la  teinture  de  cantharides  en  frictions 
cutanées  contre  les  douleurs  rhumatismales. 

Les  cantharides  ne  sont  pas  les  seuls  insectes 
qui  possèdent  la  propriété  épispastique.  Presque 
tous  les  meloé,  comme  le  meloé  proscarcibé , que  les 
hippiatres  ont  nommé  scarabée  des  maréchaux,  in- 
secte qui  court  dans  les  champs  au  commencement 
du  printemps,  jouit  d’une  assez  forte  propriété 
vésicante.  Bourgelat  a composé  un  onguent  avec 
ces  scarabées  qu’il  appelle  onguent  de  scarabées. 

Le  mylabre  de  la  chicorée,  et  presque  toutes 
les  espèces  d'insectes  des  genres  lydus , decatoma, 
dices,  cerocoma,  snas,  tetraonix,  contiennent  de 
la  cantharidine.  Ces  insectes  pourraient  être  em- 
ployés en  médecine  vétérinaire. 

Teinture  de  cantharides. 


Poudre  de  cantharides 50  gr. 

Alcool  à 60° 400  — 


On  fait  digérer  à une  douce  chaleur  ou  à l’exposition  du 
soleil  pendant  huit  jours, en  remuant  de  temps  en  temps  le 
matras  où  sont  placés  les  poudres  et  l’alcool  ; ou  passe  en- 
suite avec  expression  et  l’on  filtre  le  produit  de  la  digestion. 

Teinture  de  cantharides  et  d'euphorbe  (Delafond  . 


Poudre  d’euphorbe 25  gr. 

Alcool  à 60» 600  — 

Poudre  de  cantharides 100  — 


Cette  teinture  se  prépare  par  digestion  comme  la  précé- 
dente. On  l’emploie  aux  mêmes  usages. 


292  MÉDICAMENTS  REVULSIFS 


Cataplasme  irritant  avec  la  teinture  de  cantharides. 

Poudre  de  sauge  3 poignées. 

Colophane  en  poudre ) ^ 100  eram. 

Teinture  de  cantharides ) 

Vinaigre Q* 

Mêlez  et  appliquez  a froid. 


Uniment  excitant. 


Huile 

Teinture  de  cantharides. 
Essence  de  térébenthine 


100  gr. 
50  — 


Mêlez.  Ce  médicament  est  ud  très  bon  résolutif  rubétiaut. 


Uniment  pour  les  genoux  couronnés  White  . 


Camphre 

Esprit-de-vin 

Cantharides  en  poudre 


15  er. 
120  — 
10  — 


Mêlez  dans  une  bouteille  et  déposez  dans  un  endroit 
chaud  pendant  huit  ou  dix  jours;  remuez  fréquemment; 
filtrez. 


Uniment  contre  les  foulures  iClater  . 


Essence  de  térébenthine 

Huile  d’origan 

Huile  d'olive 

Cantharides  en  poudre. 


1/4  lit. 

15  £TT. 
3/4  lit. 
30  gr. 


Mêlez  bien  le  tout,  secouez-le  souvent,  et  conservez 
dans  une  bouteille  pour  l'usage.  Frottez-en  bien  la  partie 
matin  et.  soir.  Il  n'est  pas  question  d’enlever  la  peau,  et 
si  par  l’eiïet  du  frottement  elle  devenait  rouge  et  doulou- 
reuse, on  diminuerait  la  force  du  Uniment  en  doublant 
la  quantité  d'huile  d’olive.  Pour  le  bœuf. 

Mêlez. 


Uniment  cantharide  (Eckeli. 

Essence  de  térébenthine 1 50  cr. 

Huile  de  laurier ) 

Poudre  de  cantharides 

Mêlez. 


O — 


CANTHARIDES 


293 


Friction  stimulante  (Hayne). 

Essence  de  térébenthine ) ^ 50  "r 

Huile  de  palme jLt  ® 

Poudre  de  cantharides 10  — 

Mêlez.  Faites  un  Uniment. 

Uniment  aux  cantharides  (Erdmann  et  Hertwig). 

Poudre  de  cantharides 8 gr. 

Essence  de  térébenthine ) ~ 

Huile  de  laurier j tia  u 

Mêlez.  Tenez  en  lieu  chaud  pendant  une  heure. 

Uniment  irritant  et  vésicant  d’après  l’analyse  (Boyer). 

Divers  liniments  sont  employés  en  médecine  vétérinaire 
pour  les  boiteries,  les  entorses,  foulures,  molettes, 
écarts,  etc.  Telles  sont  : la  liqueur  ignée  de  AJ.  Cabaret, 
le  feu  anglais,  le  feu  français  et  le  Uniment  Boyer.  Les 
essais  chimiques  auxquels  Lassaigne  a soumis  celte  der- 
nière préparation  lui  ont  fait  connaître  qu’elle  était  com- 
posée principalement  de  teinture  de  cantharides,  de  gou- 
dron, d’huile,  de  poudre  de  cantharides  et  d'une  petite 
quantité  de  bichlorure  de  mercure.  AI.  Lassaigne  reproduit 
un  composé  identique  au  Uniment  Boyer,  soit  pour  les 
caractères  physiques,  soit  pour  les  effets  qui  en  ont  été 
constatés.  Voici  cette  formule  (Delafund  et  Lassaigne)  : 


Teinture  de  cantharides 

Huile  d’olive 

Goudron 

Poudre  de  cantharides 

Bichlorure  de  mercure 

2 

9 

Feu  anglais. 

Essence  de  lavande 

Huile  d’olive  ou  d'œillette 

Poudre  de  cantharides 

— d’euphorbe 

| aa  31  — 

On  peut  filtrer  après  macération,  afin  de  séparer  les 
poudres  ou  les  laisser  en  suspension.  Contre  les  dilata- 
tions synoviales. 


294 


MÉDICAMENTS  RÉVULSIFS 


Feu  français  (Ollivier). 

Il  parait  être  un  liquide  huileux  tenant  en  dissolution 
les  principes  actifs  des  cantharides  et  de  l'euphorbe.  Le 
feu  suivant  s’en  approche  sensiblement. 

Feu  à la  benzine  (Clément). 


Huile  d’olive  ou  d’œillette 700  gr. 

Benzine 250  — 

Goudron 50  — 

Poudre  de  cantharides 35  — 

— d’euphorbe 35  — 


On  peut,  suivant  l’effet  qu’on  veut  obtenir,  conserver 
ces  proportions  ou  les  augmenter. 

Onguent  vésicant  Larroqne). 

Poudre  de  cantharides 24  gr. 

— d’euphorbe 24  — 

Térébenthine 32  — 

Essence  de  térébenthine 500  — 

— de  lavande 32  — 

Laissez  macérer  pendant  huit  jours  après  avoir  mélangé 

Coupez  les  poils  sur  la  partie  malade  et  faites  une  friction 
que  vous  renouvellerez,  s'il  est  nécessaire,  de  quinze  en 
quinze  jours.  Pour  remplacer  le  feu  anglais. 

Onguent  vésicant , ou  mixture  vésicante  pour  le  bœuf 
et  le  cheval  (Youatt). 


Cantharides  en  poudre 23  gr. 

Essence  de  térébenthine 125  — 


Laissez  digérer  pendant  quatorze  jours.  La  peau  du 
bœuf  et  du  cheval  frictionnée  avec  cette  préparation  se 
couvre  bientôt  de  grosses  vésicules  dues  au  soulèvemen* 
de  l’épiderme. 

Onguent  cantharidé  Hildacli). 

Cantharides  pulvérisées  finement.  1 

Térébenthine  commune [ âa  15  gr. 

Axonge ) 

Une  seule  application  de  cet  onguent  sur  la  peau  du 
cheval  produit  la  vésication.  Cette  préparation  est  très 


CANTHARIDES  295 

fréquemment  employée  par  les  vétérinaires  allemands 
dans  une  foule  de  cas.  Beaucoup  d’entre  eux  prétendent 
en  tirer  un  meilleur  effet  que  de  la  cautérisation  trans- 
currente.  Cet  onguent,  d’après  M.  Hildach,  ne  produit 
presque  pas  d'effet  sur  la  peau  du  bœuf. 

Contre  l’hydrarthrose  surtout  chez  les  poulains  (Fischer). 

Onguent  (le  cantharides  (Onguent  vêsicant)  (Erdmann 
et  Hertwig). 

Colophane ~0  gr. 

Cire  jaune 35  — 

Térébenthine  commune 140  — 

Axonge  de  porc .... 550  — 

Passez  lorsque  le  mélange  sera  liquéfié  par  une  chaleur 
douce,  puis,  lorsque  la  masse  sera  à demi  refroidie,  ajoutez, 
tout  en  remuant  : 

Poudre  de  cantharides 110  gr. 

F.  S.  A.  un  onguent  d’une  couleur  verdâtre. 

Onguent  vêsicant  pour  le  mouton  (Favre). 

Cantharides  pulvérisées 

Euphorbe 

Poix  noire • • 

Térébenthine  de  Venise 
Cérat  lavé 

Faites  un  onsuent,  contre  les  maladies  de  poitrine  des 
bêtes  à laine.  On  doit  arracher  la  laine,  étendre  l’onguent 
sur  un  morceau  de  peau  bien  blanche,  large  comme  la 
paume  de  la  main,  présenter  l’onguent  au  feu  pour  en 
ramollir  la  surface  et  le  rendre  agglutinatif,  puis  le  fixer 
par  une  bande  circulaire.  On  doit  réappliquer  l’emplâtre 
après  vingt-quatre  heures.  La  suppuration  doit  être  en- 
tretenue pendant  dix  à quatorze  jours.  Favre  assure  avoir 
emplové  cette  préparation  avec  succès  sur  plusieurs  cen- 
taines'de  moutons  mérinos  atteints  de  maladies  de  poi- 
trine. 


21  gr. 
30  — 
36  — 
28  — 
20  — 


MEDICAMENTS  REVULSIFS 


2V0 


Pommade  irritante  et  vêsicante  (Gellé). 

Soufre  sublimé ) - g3 

Axonge ) 

Cantharides  pulvérisées 21  — 

Mêlez  pour  faire  un  onguent.  Gellé  a préconisé  cet  on- 
guent contre  les  herpès  ou  dartres  ulcéreuses  du  gros  bé- 
tail. 


Pommade  vêsicante  pour  le  bœuf  Fergusson  . 


Cantharides  pulvérisées 125  gr. 

Huile  de  croton  tiglium 7 — 

Térébenthine  liquide  (essence  de) 31  — 

Axonge . 500  — 


Mêlez  et  faites  un  onguent.  M.  Fergusson  conseille 
cette  pommade  pour  irriter  violemment  la  peau  des  parois 
costales  des  bêtes  bovines  atteintes  de  maladies  de  poi- 
trine. Ces  applications  déterminent  rapidement  la  vésica- 
tion. Il  faut  en  oindre  une  large  surface  du  coté  de  la 
poitrine  correspondant  au  poumon  malade. 

Pommade  vêsicante  (Fischer  . 


Cantharides  pulvérisées 60  gr. 

Tartre  stibié  pulvérisé 3 — 

Huile  de  laurier 120  — 

Axonge. . . • 180  — 


Faites  une  pommade.  M.  Fischer,  dans  un  mémoire 
couronné  par  la  Société  vétérinaire  du  Calvados  et  de  la 
Manche,  assure  que  cette  pommade  est  excellente  pour 
combattre  les  tumeurs  synoviales.  11  faut  en  appliquer 
deux  fois  dans  la  même  journée  sur  la  tumeur,  et  réi- 
térer cette  application  de  douze  en  douze  jours:  mais  il 
faut  quelquefois  huit  mois  pour  faire  disparaître  un  gros 
vessigon. 


Onguent  êpispastiqve  (White). 


Cantharides  en  pondre 15  gr. 

Essence  de  térébenthine 30  — 

Axonge 120  — 

Mêlez. 


CANTHARIDES 


297 


Autre  (White). 


Cantharides  en  poudre. 
Essence  de  té  ébenthine 

Acide  sulfurique 

Axonge 

Mêlez. 


aa.  50 


o 

120 


gr. 


Autre  (White). 


Goudron 120  gr. 

Cantharides  en  poudre 90  — 

Acide  sulfurique 5 — 

Essence  de  lavande 15  — 

Axonge 50  — 

Mêlez. 


Onguent  vésicatoire  ordinaire  (White). 


Térébenthine 120  gr. 

Cantharides  en  poudre . 100  — 

Axonge 200  — 

Cire 60  — 

Résine  jaune 30  — 

Essence  de  lavande 13  — 

F.  S.  A. 


Onguent  vésicatoire  (Clater). 


Basilicum.. 30  gr. 

Cantharides  en  poudre 10  — 

Essence  de  térébenthine 8 — 

Mêlez  S.  A. 


Onguent  vésicatoire  (Codex). 

Poix  noire ) ~ 2nn 

Cire  jaune 150  — 

Huile 600  — 

Cantharides  en  poudre 300  — 

Euphorbe  en  poudre  üne 100  — 

Écrasez  les  poix,  coupez  la  cire  en  petits  morceaux, 
faites  fondre  dans  une  bassine,  ajoutez  l'huile  ; passez  à 
travers  une  toile  claire  ou  un  tamis  de  crin  ; mettez  les 

17. 


298 


MÉDICAMENTS  RÉVULSIFS 


cantharides  et  l’euphorbe  dans  la  bassine,  humectez  légè- 
rement avec  très  peu  d’eau,  ajoutez  la  moitié  à peu  près 
du  mélange  liquéfié  ; chauffez  pour  faire  évaporer  la  plus 
grande  partie  de  l’humidité  ; ajoutez  sur  la  fin  le  reste 
du  mélange,  faites  chauffer  encore  un  instant,  retirez  du 
feu,  laissez  refroidir. 

Il  faut  avoir  l’attention  de  remuer  l'onguent  jusqu'à  ce 
qu’il  ait  acquis  assez  de  consistance  pour  retenir  en  sus- 
pension les  poudres,  qui.  sans  cette  précaution,  se  préci- 
piteraient au  fond  de  la  bassine  (Lebas  . 

Le  mode  de  préparation  que  j'indique,  dit  Lebas,  n'est 
point  conforme  a celui  qu’on  trouve  dans  les  dispensaires; 
l’expérience  m’avait  prouvé  (Bouchardat i avant  l'impres- 
sion de  la  première  édition  de  mon  ouvrage,  qu’il  était 
préférable  à tous  les  autres.  Je  ne  l’ai  adopté  qu'après 
que  les  praticiens  lui  ont  reconnu  un  degré  de  supériorité. 

L’onguent  vésicatoire  est  un  médicament  très  utile  dans 
la  médecine  vétérinaire;  on  le  mitige  souvent  en  l'éten- 
dant de  son  poids  d’onguent  basilicum. 

Onguent  épispastique. 


Onguent  vésicatoire 100  gr. 

— basilicum 800  — 


Mêlez.  Cet  onguent  est  employé  pour  favoriser  et  en- 
tretenir la  suppuration  des  vésicatoires  ainsi  que  des  sé- 
tons. On  l’applique  légèrement  sur  la  surface  de  ces  exu- 
toires, ou  on  en  graisse  les  linges  qui  servent  à les  panser. 

Onguent  pour  panser  les  vésicatoires. 


Onguent  populéum 1000  gr. 

Poudre  de  cantharides 100  — 

Mêlez  et  employez  aux  mêmes  usages  que  le  précèdent. 

Onguent  irritant  ou  chaud  résolutif  Lebas  . 

Onguent  vésicatoire 800  gr. 

Pommade  mercurielle  double 400  — 

Savon  vert 200  — 

Huile  de  laurier 250  — 

Cire  jaune 150  — 


Faites  fondre  la  cire  à une  douce  chaleur,  ajoutez 
l’huile  de  laurier  et  l’onguent  vésicatoire.  Retirez  du 


CANTHARIDES 


299 


feu  quand  la  niasse  commence  à se  liquéfier,  incorporez 
au  moment  où  elle  va  se  solidifier  l’onguent  mercuriel 
et  le  savon  vert. 


Onguent  vésicatoire  non  dépitant  (Coculet). 

Onguent  vésicatoire ) ~ 

Pommade  mercurielle ) aa  ^uu 

Suie  de  cheminée 100  — 

Poudre  de  cantharides 15  — 

Mélangez  exactement. 

Pommade  cantharidée. 


Poudre  de  cantharides 32  gr. 

Axonge. 38  — 

Cire  jaune 64  — 


Faites  digérer  les  cantharides  dans  la  graisse  fondue, 
passez  avec  expression  et  ajoutez  la  cire. 

Huile  cantharidée. 


Poudre  de  cantharides 125  gr 

Huile  grasse  (œillette) 2000  — 


Euphorbe  (gomme -résine).  — C’est  un  irritant 
très  énergique,  qui  a été  employé  à l’intérieur 
comme  purgatif  drastique,  mais  qu’on  a aban- 
donné avec  raison.  Les  usages  pour  l’extérieur 
ont  plus  d’importance. 

La  poudre  d’euphorbe,  appliquée  sur  la  peau 
des  animaux,  aprè.en  avoir  rasé  les  poils,  déter- 
mine de  l’irritation,  puis  souvent  la  vésication. 
Cette  gomme-résine  n’irrite  pas  les  organes 
génito-urinaires.  Sous  ce  rapport  , l’euphorbe 
est  un  agent  épispastique  que  plus  d’un  vétéri- 
naire préfère  aux  cantharides. 


300 


CAUSTIQUES 


Cataplasme  rubéfiant  avec  l’euphorbe. 


Euphorbe  en  poudre 50  à 100  gr. 

Pâte  de  seigle  ou  de  froment  aigri.  Q.  S. 


On  saupoudre  la  pâte  avec  la  poudre  d'euphorbe  et 
l’on  applique  sur  la  peau  que  l'on  veut  rubéfier;  on  rem- 
place ainsi  les  vésicatoires  aux  cantharides,  qui  peuvent 
aussi  se  préparer  économiquement  en  saupoudrant  de  la 


pâte  avec  de  la  poudre  de  cantharides. 

Cataplasme  irritant. 

Farine  de  moutarde  noire 200  gr. 

Euphorbe  en  poudre 20  — 

Eau Q.  S. 

Mêlez  les  deux  premières  substances,  ajoutez  l'eau. 
Pommade  d’euphorbe. 

Euphorbe  en  poudre 2 gr. 

Axonge 32  — 

Incorporez.  Yésicant  rapide,  mais  peu  énergique. 
Huile  d’euphorbe. 

Euphorbe 15  gr. 

Huile  grasse 1000  — 


Faites  digérer  pendant  huit  jours  et  passez  à l'étamine 
(comme  la  pommade). 


CAUSTIQUES. 

Potasse  caustique  à la  chaux  ( pierre  à • <m- 
tcrc).  — La  potasse  à la  chaux,  de  même  que 
l’hydrate  de  potasse,  est  un  caustique  très  violent 
qui  décompose  rapidement  les  parties  avec  les- 


CAUSTIQUE  DE  VIENNE 


301 


quelles  il  est  rais  en  contact,  et  il  laisse  sur  la 
peau  des  animaux  une  eschare  molle,  grisâtre, 
qui  se  dessèche  lentement.  On  profite  de  cette 
action  caustique  pour  cautériser  les  dartres  re- 
belles, les  eaux  aux  jambes. 

Injection  alcaline  (Eckel). 


Potasse  caustique 4 gr. 

Dissolvez  dans  : 

Eau  distillée 1/2  lit. 

Ajoutez  : 

Teinture  d’aloès 15  gr. 


Pour  injecter  les  fistules  et  trajets  fistuleux. 

On  emploie  encore  la  potasse  caustique  pour 
ouvrir  quelques  abcès  froids  ou  accompagnés 
d’induration  des  parties  voisines,  pour  cautériser 
des  plaies  envenimées  ou  de  mauvais  carac- 
tère, etc.  On  reproche  à la  potasse  de  couler  sur 
la  peau  et  de  produire  une  eschare  qui  n’est  pas 
bien  circonscrite  et  quelquefois  plus  étendue  que 
celle  que  l’on  a voulu  obtenir. 

Caustique  de  Vienne  ( poudre  caustique  de 
Vienne).  — Le  mélange  caustique  connu  sous  le 
nom  de  poudre  de  Vienne  a un  pouvoir  cautéri- 
sant au  moins  égal  et  n’a  pas  les  mêmes  incon- 
vénients. Pour  le  préparer,  prenez  : potasse  caus- 
tique à la  chaux,  50;  chaux  vive,  60.  Réduisez  en 
poudre  les  deux  substances  dans  un  mortier 
chauffé,  mélangez-les  exactement  et  avec  rapidité, 
et  renfermez  le  mélange  dans  un  bocal  à large 
ouverture  bouché  à l’émeri.  Pour  l’employer. 


CAUSTIQUES 


302 

on  le  délaye  avec  un  peu  d’alcool,  de  manière  à 
le  réduire  en  une  pâte  molle  que  l'on  applique 
sur  la  partie  que  l’on  veut  cautériser.  Ne  faire 
durer  l’application  que  de  dis  à trente  minutes. 
— Tumeurs  indurées. 

Le  mélange  de  chaux  et  de  potasse  réduit  en 
poudre  est  encore  ulile  pour  dessécher  les  écou- 
lements sanieux  et  modifier  les  ulcères  cancé- 
reux. 

Administrée  à l’intérieur,  la  potasse  agit  à la 
manière  des  poisons  corrosifs:  on  la  cependant 
conseillée  en  dissolution  extrêmement  étendue, 
c’est-à-dire  20  centigram.  de  potasse  caustique 
pour  1 litre  d’eau,  comme  diurétique;  mais  on 
a recours  aujourd’hui  aux  bicarbonates,  qui.  sous 
tous  les  rapports,  sont  préférables.  On  a employé 
sous  le  nom  de  collyre  de  Gimbemat  une  solution 
de  S à 10  cenligr.  de  potasse  dans  30  gram. 
d’eau  distillée.  On  en  fait  pénétrer  quelques 
gouttes  dans  l’œil  de  l'animal  pour  détruire  les 
taies , et  on  lave  ensuite  avec  une  décoction 
épaisse  de  guimauve. 

chlorure  d antimoine  (beurre  d antimoine). 
— Excellent  caustique,  mais  qui  doit  être  manié 
avec  la  plus  grande  prudence,  car  il  se  liquéfie 
facilement;  appliqué  sur  un  point,  il  pourrait, 
si  l'on  n’y  prenait  garde,  étendre  son  action  aux 
points  voisins  et  produire  une  plaie  considé- 
rable. 


CHLORURE  DE  ZINC 


303 


Formule  usitée  à l'école  «l'AIf’oi-t. 

Caustique  de  Vivier. 


Protochlorure  d'antimoine 1 gr. 

Acide  chlorhydrique 10  — 

Dissolvez  et  bouchez. 

(Crapaud.) 


Lotion  contre  le  piétin  (Trasbot). 


Chlorure  d’antimoine 100  gr. 

Acide  chlorhydrique  du  commerce...  Q.  S. 

Eau 1000  gr. 


Triturez  dans  un  mortier  le  chlorure  d’antimoine  avec 
l’acide  chlorhydrique  et  ajoutez  l’eau  peu  à peu.  Il  ne 
doit  pas  se  produire  de  précipité  blanc  par  l’addition  de 
l'eau  si  l’on  a employé  une  quantité  d’acide  suffisante. 


Chlorure  de  zinc  (chlorhydrate  de  zinc , beurre 
de  zinc) . — C'est  un  sel  blanc  très  causlique, 
déliquescent;  on  l’emploie  exclusivement  comme 
caustique,  et  sous  ce  rapport  il  mérite  l’attention 
des  praticiens.  On  peut  l’étendre  de  12  à 30  par- 
ties d’eau  pour  former  des  solutions  caustiques 
détersives  et  siccatives. 

Pâte  escharotique  de  Canquoin. 

Chlorure  de  zinc. , 

Farine  de  froment 

On  mêle  le  chlorure  réduit  en  poudre  avec  la  farine,  et 
l’on  y ajoute  assez  peu  d’eau  pour  obtenir  une  pâte  très  • 
solide  qu’on  étend  sur  un  marbre  avec  un  rouleau  en 
couche  variant  de  1/2  ligne  à 4,  suivant  l’épaisseur  de 
l’eschare  qu’on  veut  produire.  On  coupe  la  pAte  de  la 
forme  de  l’eschare  qu’on  veut  obtenir;  on  l’applique  sur 
la  partie  dénudée,  soit  par  l'ulcère,  soit  par  un  vésicatoire. 
L'eschare  produite  par  cette  pâte  tombe  du  huitième  au 


1 part. 

9 


304 


CAUSTIQUES 


dixième  jour.  Elle  est  blanche,  très  dure,  épaisse.  L'ap- 
plication de  ce  caustique  est  commode.  Il  mérite  l’attention 
des  vétérinaires. 


Formule  allemande. 


Chlorure  de  zinc 4 gr. 

Farine  de  seigle 4 à 2 — 

Eau  distillée Q.  S. 


Faites  une  pâte.  (Forster.) 


Alun  calciné.  — Caustique  très  léger;  c’est 
surtout  comme  excipient  de  liquides  caustiques 
qu’il  est  usité. 

Pâle  caustique  (Plasse). 


Alun  calciné 100  gr. 

Acide  sulfurique Q.  S. 


pour  composer,  avec  les  100  grammes  d'alun  calciné,  une 
pâte  de  la  consistance  du  miel. 

Autre  (Fiasse). 


Alun  calciné 100  gr. 

Solution  styptique  de  Plasse Q.  S." 


pour  composer,  avec  les  100  grammes  d'alun  calciné,  une 
pâte  de  la  même  consistance  que  la  précédente. 

Pour  faire  ces  deux  pâtes  caustiques,  on  versera  les 
acides  en  petite  quantité  dans  un  vase  de  verre,  et  l'on 
agitera  de  temps  en  temps  le  mélange  jusqu'à  ce  qu'il  soit 
refroidi;  on  évitera  ainsi  la  formation  des  cristaux  qui 
nuiraient  à son  application.  Pour  la  cure  du  crapaud  du 
cheval,  on  devra,  avant  d'en  faire  usage,  parer  le  pied  à 
fond,  et  surtout  s’assurer  de  l'intégrité  du  tissu  sous-cu- 
tané des  arcs-boutants  sous  lesquels  le  mal  s'insinue  sou- 
vent. On  enlèvera  ensuite  les  plus  grands  filaments  cornés, 
mais  avec  attention  de  ne  pas  faire"  saigner.  On  appliquera 
ensuite  la  pâte  caustique  sur  toutes  les  parties  malades 
avec  une  spatule  de  bois  une  fois  par  jour,  pendant  cinq 
jours;  si  l'animal  va  dans  l'humidité,  il  sera  bon  de 
panser  matin  et  soir.  Le  sixième  jour,  on  enlèvera,  s’il 


PARAStTICIDES  305 

est  utile,  les  eschares  avec  la  feuille  de  sauge,  et  l’on 
continuera  l’application  de  la  pâte  encore  pendant  cinq 
jours,  et  ainsi  de  suite  jusqu’à  ce  que  l’épaisseur  des 
parties  malades  ait  disparu.  Les  plaies  prennent  alors 
un  aspect  favorable. 

L’ammoniaque,  le  nitrate  d’argent,  l’acide 
arsénieux,  les  acides  sulfurique,  azotique,  le 
sublimé  corrosif,  le  bi-oxyde  de  mercure  sont 
aussi  caustiques;  on  trouvera  aussi  les  formules 
dans  lesquelles  ils  entrent  à ce  titre  à la  suite  de 
celles  où  ils  sont  employés  à cause  de  leurs  autres 
propriétés. 


MÉDICAMENTS  PAR  VSITICIDES. 

Le  mot  parasiticide  a été  introduit  dans  la 
langue  médicale  par  Regnier.  On  désigne  sous 
ce  nom  les  agents  divers  employés  pour  détruire 
les  parasites  animaux  ou  végétaux  qui  détermi- 
nent ou  accompagnent  certaines  maladies. 

L’onguent  gris,  l’onguent  mercuriel  double,  les 
pommades  au  précipité  rouge  sont  parasiticides ; 
de  même  certaines  préparations  arsenicales  (bains 
de  Tessier),  le  soufre,  les  sulfures  alcalins  sont 
des  spécifiques  contre  la  gale. 

Emploi  de  l'huile  de  code  (de  Gasparin). 

L'huile  de  cade,  dit  M.  de  Gasparin,  est  le  médicament 
le  plus  usité  <lans  le  midi,  et  celui  qui  remplit  son  indi- 
cation avec  le  plus  de  fidélité.  Un  ulcère  galeux  frotté 
d’huile  de  cade  se  cicatrise  presque  aussitôt.  Il  semble 
donc  que  cette  substance  devrait  être  le  médicament  par 


300 


PARASITIC1DES 


excellence,  et  elle  le  serait  si  elle  ne  causait  pas  une 
grande  perte  dans  la  toison,  en  agglutinant  les  poil;  sans 
se  laisser  dissoudre  par  les  eaux  du  lavage.  Les  perte; 
qu'elle  occasionne  aux  fabricants  sont  de  deux  especes  : 
■1°  chaque  quintal  de  laine  salie  par  l'huile  de  cade  conte 
15  à 20  centimes  au  lavage  de  plus  que  la  laine  ordi- 
naire; 2°  on  perd  4 ou  5 pour  100  de  plus  que  sur  les 
autres  laines,  plus  ou  moins,  selon  la  quantité  d'onguent 
qui  l’a  salie;  3°  malgré  tous  les  soins  que  l'on  prend 
pour  rendre  cette  laine  propre,  les  parties  qui  ont  été 
touchées  par  l’huile  de  cade  refusent  la  teinture  et  font 
■des  taches  sur  la  pièce. 

Onguent  contre  la  gale  des  moutons  (de  Gasparin;. 

Essence  de  térébenthine / ~ ..nn 

Mêlez.  L’huile  essentielle  de  térébenthine  parait  agir 
en  excitant  une  assez  forte  inflammation  sur  la  peau  et 
en  produisant  une  vésicule,  et  quelquefois  la  chute  de  la 
laine;  c’est  pourquoi  on  la  tempère  à l'aide  de  la  graisse. 
Dans  cet  état,  elle  remplit  bien  son  objet,  mais  elle  tache 
la  laine,  quoique  dans  un  bien  moindre  degré  que  l'huile 
de  cade.  Je  pense  cependant,  dit  M.  de  Gasparin,  que 
c’est  un  des  remèdes  que  l’on  doit  préférer,  et  j'avoue 
que,  moins  timide  que  mes  devanciers,  c'est  à la  dose  de 
moitié  graisse  seulement  que  je  pense  qu'on  doit  l'em- 
ployer en  ménageant  cependant  la  force  des  frictions. 

Onguent  contre  la  gale  des  moutons  (Daubenton). 


Axonge 500  gr. 

Faites  fondre,  retirez  du  feu  et  ajoutez  : 

Huile  de  térébenthine 120  gr. 


La  graisse  ou  l’axonge  est  préférable  au  suif  en  hiver, 
parce  qu'elle  s’étend  plus  facilement  sur  la  peau  du  mou- 
ton : mais  le  suif  est  meilleur  en  été,  parce  qu’il  ne  se 
liquéfie  pas  si  tôt  que  la  graisse  par  la  chaleur. 

Ce  remède  peu  coûteux  ne  communique  aucune  mau- 
vaise qualité  à la  laine  ni  à la  chair  de  l'animal:  il  adoucit 
la  peau  du  mouton  durcie  par  la  gale  et  il  guérit  cette 
maladie.  On  peut  le  rendre  plus  actif  en  augmentant  la 


POUDRE  DE  PYRÈTRE  307 

dose  de  l'huile  de  térébenthine.  Il  est  facile  de  l'employer 
sans  couper  la  laine  à l’endroit  de  la  gale  ; il  suffit  d’en 
écarter  les  flocons  pour  mettre  la  partie  galeuse  à décou- 
vert. On  frotte  la  peau  avec  un  grattoir  pour  enlever  les 
croûtes  et  l'on  applique  l’onguent  en  l’éfendant  avec  le  doigt. 

Staphysaigre.  — La  poudre  est  employée 
contre  les  ectoparasites. 

Pommade  de  staphysaigre. 

Poudre  de  staphysaigre 8 gr. 

Axonge 32  — 

F.  S.  A.  Frictions  dans  les  parties  envahies  par  les 
poux. 

Cévadille.  — On  en  fait  une  huile  antipso- 
rique  : 

Huile  de  cévadille. 


Poudre  de  cévadille 100  gr. 

Soufre  sublimé 60  — 

Alun  calciné 40  — 

Huile  d’olives 1 litre. 


Pulvérisez  l’alun,  mélangez  les  poudres  à l’huile  et 
faites  digérer  pendant  deux  heures  au  bain-marie  en  agi- 
tant de  temps  en  temps. 

Poudre  de  pyrètre.  — Elle  tue  très  bien  les 
poux,  les  puces,  d’une  façon  générale  les  insectes 
qui  vivent  sur  la  peau  des  animaux. 

Formules  diverses  : 

Huile  naphtolée  (Nocard). 


Naphtol 10  gr. 

Huile  grasse 100  — 


Dissolvez  le  naphtol  dans  l’éther.  Ajoutez  l’huile  tiède. 
Parasiticide. 


308 


PARAS  1TICIDES 


Pommade  naphtolée  (Nocard). 


Naphtol 4 gr. 

Axonge  ou  vaseline 100  — 

Dissolvez  le  naphtol  dans  l’éther  et  incorporez  à l'exci- 
pient. 

Pommade  d'Helmeric  ( simplifiée ). 

Carbonate  de  potasse 1 gr. 

Soufre  sublimé 2 — 

Axonge 7 — 

F.  S.  A. 

Contre  la  gale  du  cheval  et  du  chien. 

Pommade  soufrée. 

Fleur  de  soufre 1 gr. 

Axonge 3 — 

F.  S.  A. 

Parasiticide. 

Bain  sulfureux. 

Foie  de  soufre 230  gr. 

Eau 200  Ht. 

Mêlez. 


Lotion  antipsorique  (Dupuytren). 

Sulfure  de  potasse 96  gr. 

Eau 500  — 

Ajoutez  au  moment  de  l’emploi  4 gram.  d’acide  sulfu- 
rique concentré  étendu  d’une  petite  quantité  d'eau. 

Pommade  sulfureuse. 

Savon  vert 2 gr. 

Axonge  2 — 

Foie  de  soufre  dissous  dans  une  petite 

quantité  d’eau 1 — 

Mêlez. 

Pommade  au  sulfure  de  carbone  (Nocard). 

Sulfure  de  carbone 10  gr. 

Axonge  ou  vaseline 1 00  — 

F.  S.  A. 

Toutes  les  gales  au  début. 


SULFUREUSE 


301* 


Lotion  contre  la  gale. 

Fleur  de  soufre 100  gr. 

Chaux  vive 200  — 

Eau  1000  — 

Faites  bouillir,  décantez.  Conservez  dans  des  bouteilles 
fermées. 

Autre  (Codex). 

Trisulfure  de  sodium  solide 25  gr. 

Eau 1000  — 

Dissolvez. 

Pommade  sulfureuse  contre  la  gale  (Trasbot.) 

Trisulfure  de  potassium 10  gr. 

Carbonate  de  potasse  pur.. , 2 — 

Axonge 300  — 

F.  S.  A. 


BENZINE,  PÉTROLE. 

Employés  soit  seuls  soit  mélangés  ensemble  à parties 
égales,  ils  tuent  les  acares.  On  les  emploie  surtout  contre 
la  gale  des  chevaux. 


Charge  Trasbot. 


Benzine 300  gr. 

Huile  de  cade 100  — 

Coaltar 100  — 

Savon  vert 100  — 

Essence  de  térébenthine 100  — 


Triturez  dans  un  mortier  le  savon  avec  le  coaltar; 
ajoutez  l'huile  de  cade  ; le  mélange  étant  parfaitement 
homogène,  incorporez  peu  à peu  l'essence  de  térébenthine 
pure  et  la  benzine.  (Codex.) 

Formule  simplifiée. 


Benzine 60  gr. 

Huile  de  cade 20  — 

Coaltar 20  — 


Mélangez  au  mortier  le  coaltar  à l'huile  de  cade;  ajoutez 
U benzine. 


310 


ANTHELMINTHIQCE5 


L’acide  arsénieux  est  un  excellent  anthelmin- 
thique,  à la  dose  de  1 gramme  à 1 gr.  50,  admi- 
nistré avec  beaucoup  d’eau.  (Cheval.) 


ANTHELMIXTIIIQUES 

Consso.  Excellent  ténifuge. 

Cousso  (Meutel). 

Fleurs  de  cousso  grossièrement  pulvérisée,  16  jp.  ; 

Sucre 35  gr. 

A prendre  à l’aide  de  quelques  cuillerées  d'infusion  de 
tilleul  froide.  (Chiens.) 

Emploi  du  Cousso  (Sandras  . 

Mettre  la  veille  le  malade  à la  diète.  Le  lendemain,  on 
verse  sur  20  grarn.  de  fleur  grossièrement  pulvérisée 
250  grarn.  d’eau  tiède;  on  laisse  infuser  pendant  un  quart 
d’heure  et  on  fait  avaler  le  mélange  sans  rien  laisser. 

L’effet  se  produit  au  bout  de  deux  ou  trois  heures. 

Ecorce  de  racine  de  grenadier.  — Ténifuge 
efficace.  On  administre  la  décoction  de  64  gram- 
mes d'écorce  de  racine  fraîche  de  grenadier  dans 
750  gr.  d’eau,  réduite  à 500  grain.,  qu'on  fait 
prendre  en  trois  doses  à une  heure  de  distance  à 
mi  fort  chien  ; la  dose  est  double  pour  les  grands 
animaux.  L’écorce  sèche  réussit  moins  bien,  mais 
l’écorce  récente,  quand  elle  est  recueillie  sur  un 
grenadier  suffisamment  gros,  réussit  presque 
toujours. 

L’écorce  de  racine  de  grenadier  doit  son 
action  à la  pellétiérine.  Cet  alcaloïde  peut  s ad- 
ministrer ii  l’état  de  sel.  On  obtient  ainsi  des 
ellels  certains  : 


FOUGÈRE  311 

Sulfate  de  pellêtiérine 30  centigr. 

Tannin 50  — 

Potion  gommeuse 150  grammes. 


En  deux  fois  dans  l’espace  d’une  demi-heure; 
faire  prendre  une  infusion  de  10  grammes  de  séné 
dans  150  d’eau  et  50  grammes  de  sirop  d’oranges 
amères.  Contre  le  tœnia  du  chien 

Breuvage  vermifuge. 

Écorce  de  racine  de  grenadier,  50  gr.  ; Eau.  750  gr. 

Faites  bouillir  sur  un  feu  doux  ; réduisez  à 500  gr.  Passez. 

En  trois  doses  de  demi-heure  eu  demi-heure.  Purger 
trois  heures  après  la  dernière  dose  avec  30  gram.  d’huile 
de  ricin.  (Chiens.) 

11  est  bon  de  faire  macérer  douze  heures  l’écorce  dans 
l’eau  avant  de  la  soumettre  à l'infusion.  (Grisolle.) 


Pellêtiérine 0 gr.  50  centig. 

Eau 300  — 


Excellent  ténifuge  Dujardin-Beaumetz). 


Fougère  mâle.  — Les  rhizomes  de  fougère 
mâle  sont  un  anthelmintliique  inoffensif  qui  ne 
manque  pas  d’efficacité  et  qui  est  très  économi- 
que, considérations  qui  doivent  en  recommander 
l’emploi. 

Poudre  de  fougère.  — On  coupe,  on  sèche,  on  vanne 
les  rhizomes,  on  les  pulvérise  immédiatement  sans  résidu. 
La  poudre  de  rhizome  de  fougère,  préparée  avec  des  rhi- 
zomes desséchés  rapidement  et  pulvérisés  immédiatement, 
réussit  bien  ; seulement,  nous  devons  insister  sur  ce  point  : 
il  faut  que  la  racine  soit  nouvellement  récoltée,  pulvérisée 
immédialement,  et  que  la  dose  soit  égale  à 60  gram.  pour 
un  jour,  pour  le  chien,  et  à 500  gram.  pour  les  grands- 
animaux. 


ANTHELMLNTHIQCES 


312 

Huile  éthérée  de  fougère.  — On  la  prépare  en  épuisant 
ou  les  bourgeons  ou  les  rhizomes  de  fougère  avec  de 
l’éther,  et  l’on  sépare  l’éther  par  la  distillation  au  bain- 
marie.  Ce  médicament  est  la  plus  efficace  des  préparations 
de  fougère  : il  réussit  très  bien  à la  dose  depuis  2 jus- 
qu’à 5 gram.  pour  les  chiens,  sous  forme  de  pilules  ou 
d’électuaires  ; on  purge  une  heure  après  avec  60  gram. 
d’huile  de  ricin. 


Bols  vermifuges. 

Poudre  d’aloès  des  Barbades t'i  gr. 

— de  rhizome  de  fougère  mâle...  200  — 

Essence  de  térébenthine 30  — 

Farine  et  eau Q.  S- 

F.  S.  A.  Six  bols  que  vous  donnerez  en  un  jour  au 
cheval. 


Bols  contre  le  ténia  des  chiens  et  des  porcs  Erdmann 
et  Hertwig). 


Poudre  de  racine  de  fougère  mâle io  gram. 

Calomel ] « 40  centi. 

Gomme-gutte  en  poudre j 

Mêlez  avec  suc  de  carotte  épaissi  ou  sirop  commun) 
Q.  S.  pour  faire  trois  hols  égaux  ; à faire  prendre  d'heure 
en  heure. 


Graines  de  courge.  — Elles  ont  éLé  vantées 
contre  le  ténia  : c’est  un  remède  économique  à 
employer  dans  la  médecine  vétérinaire. 


Mixture  ténifuge. 


Huile  de  ricin 

Miel  commun 

Graines  de  courge  n°  200 


30  ct. 
30  — 
40  — 


Mondez  les  graines,  réduisez  en  pâte,  ajoutez  1 huile  et 
le  miel,  et  faites  en  prendre  en  une  seule  fois  dans  un 
verre  de  lait  au  chien  ou  au  porc. 


Pilules  lénifuges. 

Extrait  étlièrè  de  fougère  mâle 2 gr. 


HUILE  EMPYREUMATIQOE  313 

Mucilage  de  graine  de  lin  et  poudrede  fou- 
gère   Q.  S 

F.  S.  A. 


Dix  pilules  à prendre  à une  heure  d’intervalle. 

On  fait  avaler  une  tasse  de  décoction  de  fougère  mâle, 
et  dans  la  journée  on  purge  avec  l’huile  de  ricin. 

Essence  de  térébenthine.  Sirop  de  térébenthine. 


Térébenthine  de  sapin 30  gr. 

Gomme  en  poudre 5 — 

Eau 15  — 

Sirop  ou  mélasse 940  — 

F.  S.  A. 

Contre  les  vers  intestinaux. 


Breuvage  vermifuge  avec  l’essence  de  térébenthine  pour 
le  cheval  et  les  grands  ruminants  (Delafond). 


Essence  de  térébenthine 16  gr. 

Jaunes  d’œufs n°  2 

Associez  l’huile  essentielle  avec  les  jaunes  d’œufs  et 
ajoutez  : 

Infusion  aromatique  d’armoise 125  gr. 

Breuvage  vermifuge  pour  le  chien. 

Essence  de  térébenthine 10  gr. 

Mêlez  avec  : 

Jaune  d’œuf n°  1 


Ajoutez  : 

Eau 

Sirop  de  nerprun • 

Administrez  de  force  en  une  fois. 

Breuvage  vermicide. 


Hnile  de  cade  32  gr. 

Essence  de  térébenthine 100  — 

Jaunes  d’œufs n»  2 

Mélasse  ou  miel 100  gr. 

Faites  une  émulsion. 


En  une  seule  dose  pour  le  cheval. 
Bouchardat.  — Form.  vétér. 


314 


ANTHELMINTHIQÜES 


Huile  empyreumatique.  — Produit  huileux 
résultant  de  la  distillation  à feu  nu  des  matières 
animales.  On  emploie  l'huile  rectifiée. 

Breuvage  vermifuge  ou  anthelminthique. 


Huile  empyreumatique 50  gr. 

Jaunes  d'œufs n°  4 " 

Miel 100  gr. 

Eau  ordinaire Q.  S. 


Divisez  l’huile  dans  les  jaunes  d'œufs:  ajoutez  le  miel; 
mêlez  dans  l’eau  pour  avoir  un  litre  de  breuvage  ; admi- 
nistrez au  cheval  en  une  dose,  le  matin  à jeun,  et  référez 
au  besoin  trois  jours  de  suite. 

Breuvage  antivermineux  (Numan], 


Asa  fœtida 31  gr. 

Hule  empyreumatique  de  Chabert ... . 62  — 

Eau 500  — 


Mêlez.  A donner  par  jour  et  par  veau  une  cuillerée 
dans  une  demi-pinle  de  lait.  Continuez  ce  remède  pendant 
trente  à quarante  jours. 

Breuvage  vermifuge  savonneux. 


Savon  blanc 100  gr. 

Aloès  des  Barbades 10  — 

Poudre  de  fougère  mâle 100  — 

Huile  empyreumatique 20  — 

Jaunes  d'œufs n°  4 

Eau 1 lit. 

F.  S.  A. 


Administrez  au  cheval  en  une  fois. 

Élccluairc  vermifuge  ou  anthelminthique. 


Huile  empyreumatique 30  gr. 

Poudre  de  racine  de  fougère  mâle 100  — 

Miel Q.  S. 


On  ajoute  l’huile  animale  à la  poudre  de  racine  de  fou- 
gère, et  l'on  délave  le  tout  avec  le  miel  pour  former  une 


VERMIFUGES  315 

masse  qu  on  divise  en  quatre  ou  cinq  bols.  En  une  seule 
dose  pour  le  cheval. 

Électuaire  vermifuge  (Delafond). 


Savon  empyreumatique 128  gr. 

Poudre  d’aloès 30  — 

Protochlorure  de  mercure  préparé  à la 

vapeur 8 — 

Poudre  de  racine  de  fougère  mâle Q.  S. 


La  masse  de  cet  électuaire  doit  être  divisée  en  six  par- 
ties ou  bols. 

En  trois  doses  pour  le  cheval. 

Électuaire  vermifuge  ou  anthelminthique  (Delafond). 


Huile  empyreumatique  animale 30  gr. 

Poudre  de  racine  de  fougère  mâle 60  — 

Miel Q.  S. 


_ On  ajoute  l’huile  animale  à la  poudre  de  racine  de  fou- 
gère, et  l'on  délaye  le  tout  avec  le  miel  pour  former  une 
masse  qu’on  divise  en  quatre  ou  cinq  bols. 

En  une  seule  dose  pour  le  cheval. 

Bols  contre  les  vers  (White). 


Aloès  des  Barbades 20  grain. 

Gingembre 4 — 

Huile  volatile  de  corne  de  cerf 20  goutt. 

Carbonate  de  soude 8 gram. 

Sirop Q.  S. 

our  un  bol.  Pour  le  cheval. 

Bols  vermifuges  empyreumaliques. 

Poudre  vermifuge  composée 50  gr. 

Essence  de  térébenthine \ 

Huile  empyreumatique  rectifiée  . . > £a  10  gr. 

Absinthe  en  poudre ) 

Miel  et  résine  en  poudre Q.  S. 


Formez  quatre  bols  que  vous  roulerez  dans  la  poudre 
de  réglisse  ; administrez  au  cheval  le  matin  à jeun,  et 
réitérez  trois  jours  de  suite. 

Bols  ou  pilules  canines  vermifuges . 

•Savon  empyreumatique 10  gr. 


ANTHELMINTHIQUES 


3 U) 


Calomel 

Poudre  d’absinthe 
Faites  une  masse  que  vous  diviserez  en  pilule?  de 
30  centigrammes.  La  dose  est  d’une  pilule  pour  les  chiens 
de  la  plus  petite  taille,  et  de  dix  pilules  pour  les  plus 
loris.  On  continue  pendant  cinq  jours. 


Lavement  vermifuge. 

Feuilles  d’absinthe 

Savon  noir J ^ 

Huile  empvreumatique j aa 

Sel  marin 

Eau  ordinaire 


2 poignées 
50  gram. 

200  - 

3 litres. 


Après  avoir  fait  infuser  l’absinthe  dan?  l'eau  bouillante 
pendant  une  demi-heure,  passez  l'infusion  et  ajoutez  le 
savon,  que  vous  aurez  auparavant  combiné  avec  l'huile. 
Faites  dissoudre  le  sel.  Administrez  en  une  fois. 


Calomel.  — Suie.  — Absinthe.  — Tanaisie.  — 
Semen-contra.  — Mousse  de  Corse. 

Poudre  anthelminthique  (Faure  . 

Sulfure  de  mercure 4 à 5 gr. 

Soufre  sublimé 2 — 

Faites  une  poudre  homogène. 

M.  Faure  recommande  cette  poudre  contre  les  filaires 
qui  habitent  l’intérieur  de  l’œil  du  bœuf. 

On  mélange  cette  poudre  avec  du  son  sec  que  l’on  donne 
à manger  au  bœuf,  le  matin  à jeun. 

On  continue  cette  administration  pendant  trois  ou  quatre 
jours:  après  ce  laps  de  temps, les  filaires  disparaissent  (I). 

Élecluairc  vermifuge  (Delafond). 


Poudre  de  racine  de  fougère  mâle 64  gr. 

Protochlorure  de  mercure  à la  vapeur..  S — 
Sirop  de  nerprun Q.  S. 


On  divise  la  masse  en  quatre  bols.  En  une  seule  dose 
pour  le  cheval. 

Pilules  contre  les  vers  du  chien  Blaine). 

Turbith  minéral . 4 gr. 


VERMIFUGES  317 

Limaille  de  fer 1 — 

Thériaque Q.  s. 

F.  S.  A. 

Dix  bols.  Administrez-eu  un  chaque  matin. 

Lavement  vermifuge  (J.  Robinet). 

Suie  de  cheminée 2 poignées. 

Faites  bouillir  dans  : 

Lait 1 litre. 

Passez  et  donnez  tiède. 

Breuvage  vermifuge  '(J.  Robinet). 

Mousse  de  Corse 1 _. 

Suie j aa  120  gr. 

Faites  bouillir  le  tout  dans  : 

Eau 1 litre. 

jusqu'à  réduction  de  moitié.  Lorsque  cette  liqueur  sera 
froide,  vous  la  passerez  avec  expression  et  la  donnerez 
pour  une  dose  au  bœuf. 

Pilules  anthelminthiques  pour  le  cheval  (Vitet). 

Suie  de  cheminée  tamisée 48  gr. 

Aloès  des  Barbades 32  — 

Miel  ou  mélasse 1 

Poudre  de  réglisse j aa 

Faites  7 à 8 pilules,  que  vous  administrerez  au  cheval 
à jeun  et  en  une  seule  fois. 

Électuaire  anthehninthique  (Hayne). 

Sel  commun GO  gr. 

Poudre  d absinthe ) 

— de  gentiane j aa 

Suie  de  cheminée 60  — 

Mêlez,  et  avec  Q.  S.  de  farine  et  d’eau  faites  un  élec- 

tuaire. 

Donnez  deux  doses  semblables  par  jour. 

Breuvage  anlhelminlhique  (Hayne). 

Feuilles  d’absinthe.... 60  gr. 

18. 


318 


ANTHELMINTHIQCES 


Faites  une  infusion  avec  : 

Eau Q.  S. 

Ajoutez  : 

Sulfate  de  magnésie 90  gr. 

Mêlez  et  administrez  en  une  fois. 

Élcctuaire  anthelminthique  (Hayne'. 

Sulfate  de  magnésie 90  gr. 

Poudre  d’absinthe 30  — 


Mêlez,  et  avec  Q.  S.  de  farine  et  d’eau  faites  un  élec- 
tuaire. 

Donnez  deux  doses  semblables  par  jour. 

Électuaire  anthelminthique  (Hayne  . 


Asa  fœtida 4 gr. 

Feuilles  d’absinthe  en  poudre 30  — 


Mêlez,  et  avec  Q.  S.  de  farine  et  d'eau  faites  un  élec- 
tuaire. Donnez  deux  doses  semblables  par  jour. 

Poudre  anthelminthique  (Hayne). 

Sulfate  de  fer 50  centig. 

Poudre  d’absinthe 15  gram. 

.Mêlez  et  administrez  en  une  fois  au  mouton. 

Poudre  de  semen-contra.  — On  pulvérise  le  semen-contra 
sans  résidu;  on  le  conserve  dans  des  bocaux  bien  fermés. 
Dose,  2 à 5 gram.,  délayé  dans  du  lait  ou  incorporé  dans 
du  miel.  Pour  le  chien. 


Mousse  de  Corse 50  gr. 

Eau  bouillante 1000  — 


Faites  infuser  pendant  une  heure,  passez  avec  expres- 
sion, laissez  déposer,  décantez. 

(Vers  intestinaux  des  jeunes  chiens.) 


Santonine.  — Prit  dp;;  actif  du  semen-contra  de  5 à 
30  centigrammes  dans  ,m  sirop  épais. 

(Vermifuge,  chiens.) 


VERMIFÜGES 


31 9 


Vermifuges  divers. 

On  associe  habituellement  diverses  substances 
pour  obtenir  des  vermifuges  composés.  Voici  les 
recettes  les  plus  usuelles  : 

Espèces  vermifuges. 

Racine  de  fougère  mâle ^ 

— de  gentiane I 

— de  valériane > aa  100  gr. 

Absinthe \ 

Sabine J 

Il  faut  concasser  les  racines,  hacher  les  plantes  bien 

menu  et  faire  un  mélange  de  toutes  ces  substances.  La 
dose  pour  un  breuvage  est  de  100  gram.,  elle  est  double 
pour  un  lavement.  On  peut  ajouter,  à la  décoction  des 
espèces  vermifuges  : 

Sel  marin 200  gr. 


Breuvage  anthelminthique  pour  le  porc  (Tardieu). 


Aloès 10  à 13  gr. 

Asa  fœtida. 5 — 

Racine  de  gentiane  pulvérisée 15  — 

Eau 400  — 


Faites  dissoudre  l’aloès  dans  l’eau,  et  ramollissez  l’asa 
fœtida  dans  un  peu  de  vinaigre;  ajoutez  la  quantité  d’eau 
nécessaire  et  dans  laquelle  on  aura  fait  infuser  la  poudre 
de  gentiane  pour  confectionner  le  breuvage.  Administrez 
en  deux  doses  au  porc. 

Contre  l'épilepsie  vermineuse  du  porc,  déterminée  par 
des  vers  intestinaux,  et  sans  doute  par  l’échinorhynque 
géant. 

Poudre  vermifuge  (Delafond). 


Poudre  de  racine  de  fougère  mâle 

— de  sommités  de  tanaisie. 

— d’asa  fœtida 

— d’aloès 


123  gr. 
04  — 

32  — 


Doses,  de  16  à 32  et  à 64  gram.  pour  le  cheval,  et  de 
8 à 16  gram.  pour  les  petits  animaux. 


320  ANTHELMTNTHIQÜE3 


Poudre  vermifuge. 


Poudre  d’absinthe 200  gr. 

— de  sommités  de  tanaisie 100  — 

Poudre  d’asa  fœtida ) ~ 

— d’aloès  des  Barbades i aa  lfJ  ?r- 


De  10  à 50  gram.  pour  le  cheval  et  de  8 à 20  gram. 
pour  les  petits  animaux. 


Breuvage  vermifuge  purgatif. 


Aloès  des  Barbades  en  poudre 20  gr. 

Poudre  de  mousse  de  Corse ) ... 

Absinthe  en  poudre j aa  oU  — 

Miel  ou  sirop  de  fécule 100  gr. 

Eau 1 lit. 


Mêlez.  Administrez  en  une  fois  pour  le  cheval. 


Breuvage  vermifuge  économique. 


Savon 50  gr. 

Sel  gris 100  - 

Infusum  d’absinthe 1 lit. 


Après  avoir  fait  infuser  une  poignée  de  sommités  d'ab- 
sinthe dans  un  litre  d’eau  bouillante,  on  fait  dissoudre  le 
sel  et  le  savon  qu’on  a eu  le  soin  de  racler  d’avance  avec 
un  couteau. 


Breuvage  vermifuge  au  sel,  au  savon  et  à l'aloès. 


Aloès  des  Barbades 10  gr. 

Savon 50  — 

Sel  marin 100  — 

Infusion  d'absinthe 1 lit. 

Miel  ou  sirop  de  fécule 100  gr. 

Mêlez. 


En  une  fois  pour  le  cheval. 

Pilules  anthelminthiqucs  pour  le  cheval  Royer-Tingrey). 


Aloès  sucolrin . 30  gr. 

Calomel  A la  vapeur 4 — 

Semen  contra 30  — 

Miel Q.  S. 


formules  diverses 


321 


Faites  plusieurs  bols.  Administrez  le  matin  à jeun, 
contre  les  vers  ascarides  et  strongles  qui  habitent  le  canal 
intestinal  du  cheval. 


Bols  vermifuges. 


Poudre  d’absinthe 100  gr. 

— d’aloès  des  Barbades 50  — 

Calomélas 10  — 


Mêlez  ces  substances  dans  un  mortier,  pour  former 
avec  miel  Q.  S.  une  masse  pilulaire;  divisez  en  six  bols 
pour  en  administrer  deux  chaque  matin,  pendant  trois 
jours  de  suite  au  cheval. 

Kamaia.  — Résine  du  Rottlera  tinctoria.  Il  est 
ténifuge  et  évacuant. 

Employé  uniquement  chez  le  chien  à la  dose  de  2 à 
10  grammes  suivant  la  taille. 

2 doses  à une  heure  d’intervalle  et  quelques  heures 
après  on  administre  un  laxatif. 

Le  faire  macérer  deux  jours  dans  l’eau-de-vie  pour 
augmenter  ses  effets. 

Le  donner  en  bol,  électuaire  ou  breuvage. 


FORMULES  DIVERSES. 


Emplâtres  pour  bandages  inamovibles. 


Poix  noire 
— résine 
Cire  jaune 


| aa  Q-  S. 
....  Q.  S. 


La  poix  résine  rend  le  bandage  plus  dur,  plus  cassant 
La  même  préparation  sert,  mais  en  la  rendant  plus 
molle  par  addition  de  cire,  à recouvrir  pour  l’immobiliseï 
l’oreille  des  chiens  atteints  de  chancres  rebelles. 


322 


FORMULES  DIVERSES 


Silicate  de  potasse. 

Employé  pour  imprégner  les  bandes  des  appareils  à 
fractures. 

Pour  se  nettoyer  les  mains  après  l’application  des  ban- 
dages, se  laver  avec  un  peu  d'huile  d'olive,  puis  à l'eau 
tiède.  Le  silicatese  saponifie  en  partie  et  est  enlevé  par  Peau. 

Pâte  phosphorée  (Duboys1. 


Phosphore 20  gr. 

Eau  bouillante 400  — 

Farine 400  — 

Suif  fondu 400  — 

Huile  de  noix 200  — 

Sucre  en  poudre  fine.  • . . • 230  — 


On  met  l’eau  bouillante  et  le  phosphore  dans  un  mor- 
tier de  porcelaine.  Le  phosphore  se  liquéfie.  On  incorpore 
rapidement  la  farine  avec  un  pilon  de  bois.  Quand  le  mé- 
lange est  presque  froid,  on  met  le  suif  fondu,  l’huile,  le 
sucre,  en  agitant  jusqu’à  refroidissement. 

On  conserve  dans  des  vases  bien  bouchés. 

Étendre  sur  des  tranches  minces  de  pain;  hachée  avec 
des  vers,  elle  détruit  les  taupes,  les  grillons,  les  mulots. 


Liqueur  pour  conserver  les  animaux  (Gannal). 

On  fait  bouillir  ensemble  1 kilogr.  de  noix  vomique  en 
poudre,  et  7 litres  d’eau  jusqu’à  ce  que  le  tout  ne  forme 
plus  qu’un  litre'  1/2  de  liquide. 

Quand  le  mélange  est  froid,  on  le  tire  an  clair. 

Collodion  ricini  élastique. 


Collodion 30  gr. 

Térébenthine  de  Venise 13  décigr. 

Huile  de  ricin 5 — 

Collodion  ricinc  (Codex.) 

Fulmi-coton 5 gr. 

Ether  rectifié  du  commerce 75  — 


Alcool  à 95° 

Huile  de  ricin 

Collodion  iodoformé. 

Iodoforme 3 

Alcool  à 93° 

Ether  officinal 


323 

20  — 

7 — 


gr.  au  plus. 
8 gr. 

30  — 


Dissolvez  l’iodoforme  dans  le  mélange  des  liquides,  puis 
ajoutez  : 


Fulmi-coton 2 gr. 

Et  après  dissolution  : 

Huile  de  ricin 2 gr.  8 


Permanganate  de  potasse. 

Excellent  désinfectant;  se  recommande  aussi  par  son 
prix  peu  élevé. 

Au  1/1000*  il  donne  une  solution  que  l’on  peut  employer 
pour  les  lavages  antiseptiques. 

A l’intérieur,  il  a été  donné  comme  anti-diphtéritique  à 
la  dose  de  1 ou  2 cuillerées  à café  d'une  solution  à 1/50. 

Les  eaux  ozonisées  anglaises  sont  des  dissolutions  de 
ce  sel. 

Comme  désodorant,  dans  l ozène  et  d’une  façon  générale 
contre  toutes  les  affections  dégageant  des  odeurs  désa- 
gréables. 


TECHNIQUE 


DES 

INJECTIONS  HYPODERMIQUES 


L’administration  des  médicaments  par  la 
méthode  des  injections  sous-cutanées  est  basée 
sur  la  propriété  d’absorption  du  tissu  cellulaire. 

Les  avantages  de  cette  méthode  sont  considé- 
rables, aussi  la  voyons-nous  se  généraliser  tous 
les  jpurs.  Elle  permet  d’administrer  le  médica- 
ment lorsque  toutes  les  autres  voies  d’introduc- 
tion ne  peuvent  plus  être  utilisées  à cet  effet;  le 
médicament  est  absorbé  sûrement  et  rapidement. 

Les  alcaloïdes  et  leurs  sels,  dont  l’introduction 
dans  la  thérapeutique  a été  un  si  grand  progrès, 
s’administrent  très  bien  par  celte  méthode,  qui 
nous  paraît  de  beaucoup  supérieure  à celle  des 
granules;  le  dosage  de  ces  derniers  est  fort 
difficile  et  partant  douteux,  leurs  petites  dimen- 
sions rendent  douteux  aussi,  dans  la  plupart  des 
cas,  leur  accès  jusque  dans  l’estomac  des  grands 
animaux. 

Pour  qu’un  médicament  puisse  être  admi- 
nistré en  injections  hypodermiques,  il  faut  qu’il 
réunisse  les  conditions  suivantes  : 

1°  Être  d’une  solubilité  telle  que  l’on  en  puisse 
faire  des  solutions  suffisamment  concentrées;  il 

Bocjchardat.  — Form.  vétér.  19 


INJECTIONS  HYPODERMIQUES 


32G 

faut,  en  effet,  pouvoir,  sous  un  petit  volume, 
donner  une  dose  suffisante  du  médicament', 

2°  Il  doit  être  soluble  dans  un  véhicule  inactif 
autant  «pue  possible,  et,  dans  tous  les  cas,  non 
irritant. 

Solutions.  — Les  solutions  sont  faites  généra- 
lement à 1/100  ou  1/bO.  Il  faut  qu’elles  soient 
bien  titrées.  Le  véhicule  le  plus  employé  est 
l’eau  distillée.  On  se  sert  aussi  d’un  mélange  a 
parties  égales  d’eau  et  de  glycérine.  L'éther, 
l’alcool,  l’eau  distillée  de  laurier-cerise,  sont 
également  employés. 

Autant  que  possible,  les  solutions  doivent  être 
neutres.  Cependant,  quand  elles  sont  un  peu 
acides,  elles  sont  encore  utilisables. 

11  faut  aussi  que  les  solutions  soient  le  pins 
récentes  possible.  Cependant,  comme  dans  la 
pratique  on  ne  peut  les  faire  toujours  extem- 
poranément,  il  faut  avoir  soin  de  les  conserver 
dans  des  flacons  bien  bouchés.  On  y ajoute  sou- 
vent, pour  assurer  leur  conservation,  quelques 
gouttes  d’une  solution  d'acide  phénique  ou 
d’acide  salicylique. 

Si  une  dissolution  vient  à se  troubler,  il  ne 
faut  pas  la  filtrer  pour  l’employer  à nouveau; 
elle  doit  être  considérée  comme  hors  d’usage. 

instruments.  — Tous  nos  lecteurs  connaissent 
la  seringue  de  Pravaz,  aussi  nous  dispensons- 
nous  de"  la  décrire.  Quelque  bien  construite 
qu'elle  puisse  être,  il  est  bon  d’en  vérifier  la 
graduation,  afin  d'en  faire  un  instrument  de  pré- 
cision. Pour  cela,  on  la  pèse  d’abord  vide,  puis 


INJECTIONS  HYPODERMIQUES 


327 


remplie  d'eau  distillée,  ce  qui  donne  sa  capacité 
totale.  On  répète  la  même  opération  en  la 
remplissant  au  1/4V  au  1/3,  à la  moitié,  pour 
déterminer  les  points  où  l’on  doit  arrêter  le 
curseur  lorsque  l’on  veut  injecter  telle  ou  telle 
dose  de  médicament. 

Connaissant  ainsi  la  capacité  exacte  des  divi- 
sions de  la  seringue  et  le  titre  de  la  solution,  il 
est  facile  de  déterminer  la  dose  de  celle-ci  dans 
un  cas  donné. 

Soit  une  seringue  de  Pravaz  bien  graduée  et 
une  solution  au  1/50.  • 

On  veut  injecter  10  centigrammes  de  principe 
actif.  Une  simple  règle  de  trois  indique  qu’il  faut 
injecter  o grammes,  ou  mieux  5 centimètres 
cubes  du  liquide. 

Manuel  opératoire.  — Il  faut  avant  tout  s’as- 
surer de  la  propreté  de  la  seringue  et  de  son  bon 
fonctionnement.  On  la  remplit  par  aspiration, 
en  ayant  soin  d’éviter  les  bulles  d’air.  On  les 
chasse,  quand  il  s’en  forme,  en  vidant  et  rem- 
plissant alternativement  l’instrument  plusieurs 
fois  et  doucement.  On  fixe  le  curseur  à l’endroit 
déterminé  par  la  quantité  de  liquide  à injecter. 
On  trempe  l’extrémité  de  l’aiguille  dans  un  peu 
d’huile  phéniquée. 

Le  lieu  où  l’on  doit  pratiquer  l’injection  étant 
choisi,  on  pince  la  peau  entre  le  pouce  et  l’index 
de  la  main  gauche  et  on  introduit  la  pointe  de 
l’aiguille  à la  base  du  pli  ainsi  formé,  sous  un 
angle  de  43<>  environ.  On  enfonce  suffisamment 
l’aiguille,  puis,  abandonnant  la  peau,  on  pousse 
le  piston  lentement.  On  retire  l’aiguille  en  la 


328 


INJECTIONS  HYPODERMIQUES 


maintenant  dans  la  même  direction  où  elle  était 
à l’entrée.  Par  mesure  de  précaution,  on  peut 
mettre  le  doigt  sur  la  piqûre  pendant  un  instant 
pour  éviter  que  le  liquide  ne  s’échappe. 

On  chasse  de  la  seringue  ce  qui  reste  de  la 
solution,  jusqu’aux  dernières  gouttes;  on  nettoie 
l’aiguille  et  on  replace  dans  sa  lumière  le  fil 
d’argent  ou  la  soie  de  sanglier  destinée  à l’em- 
pêcher de  se  boucher. 

Précautions  générales.  — Tout  ce  que  I on 
peut  dire  sur  le  lieu  d’élection  de  la  piqûre,  c'est 
qu’il  doit  être  dans  une  région  peu  exposée  aux 
frottements,  peu  vasculaire,  peu  innervée,  loin 
de  tout  organe  important  qui  pourrait  être  lésé 
par  l’aiguille.  L’encolure  pour  les  chevaux  de 
selle,  la  partie  postérieure  de  l’épaule  pour  les 
chevaux  de  trait  et  les  grands  ruminants,  la 
peau  de  l’abdomen  chez  le  chien  sont  des  en- 
droits très  convenables. 

On  ne  saurait  trop  recommander  la  plus 
grande  propreté  de  l’aiguille-canule  et  de  tout 
ce  qui  sert  à l’opération,  afin  d’éviter  tout  acci- 
dent, tel  que  abcès,  infection  septique. 

On  trouvera  dans  le  corps  du  formulaire  un 
certain  nombre  de  formules  d'injections  hypo- 
dermiques. Les  règles  que  nous  venons  de  résu- 
mer serviront  d'ailleurs  à en  composer  de  nou- 
velles au  gré  du  praticien. 


IXOCLL.VTIOXS  PRÉVENTIVES 
VACCINATIONS 


Depuis  quelques  années,  les  maladies  conta- 
gieuses ont  été  l’objet  d’études  qui  ont  conduit 
à des  découvertes  remarquables,  en  ce  qui  con- 
cerne leur  prophylaxie. 

Il  n’entre  pas  dans  notre  plan  d’entrer  dans 
de  grands  détails  à ce  sujet,  que  d’ailleurs  nos 
lecteurs  connaissent  comme  nous.  Nous  nous 
bornerons  a enregistrer  ici  les  résultats  prati- 
ques auxquels  on  est  arrivé,  les  méthodes  à 
suivre  pour  inoculer  ou  vacciner  les  animaux. 

Péripneumonie.  — Le  virus  doit  être  recueilli 
dans  le  poumon  d’un  animal  abattu  pour  cause 
de  péripneumonie,  mais  avant  qu’il  se  soit  pro- 
duit des  accidents  gangréneux.  Autant  que  pos- 
sible il  faut  puiser  le  vaccin  peu  de  temps  après 
la  mort.  On  creuse  dans  le  tissu  hépatisé  une 
cavité  qui  bientôt  se  remplit  de  sérosité.  Si  cette 
sérosité  est  sanguinolente  ou  souillée  d’une 
manière  quelconque,  il  faut  la  jeter  et  attendre 
qu’il  en  sourde  de  pure,  jaunâtre,  limpide.  On 
doit  l'employer  immédiatement;  mais,  si  l’on  doit 
la  transporter,  il  faut  la  recueillir  dans  des  tubes 
de  verre  effilés  par  le  haut  que  l’on  stérilise  en 
les  tlambant  séance  tenante  et  que  l’on  ferme 
ensuite  à la  lampe.  Une  lampe  à alcool  peut 


330 


INOCULATIONS  PRÉVENTIVES 


servir  et  pour  la  stérilisation  du  tube  et  pour  sa 

fermeture.  , ,, 

L’inoculation  se  fait  à l’aide  dune  lancette 
cannelée.  On  pratique  à 4 ou  o centimètres  e 
l’extrémité  de  la  queue  une  petite  incision  lon_i 
tudinale,  sous-épidermique,  et  quand  le  sang  ne 
coule  plus  on  y introduit  une  goutte  de  sérosité 
prise  au  bout  de  la  lancette.  On  fait  une  inocu- 
lation semblable  5 ou  6 centimètres  plus  haut. 

clavelée.  — Le  claveau  puisé  directement  sur 
une  pustule  est  souvent  trop  actif,  et  1 inocula- 
tion peut  donner  lieu  à des  accidents  aussi  gra- 
ves que  la  maladie  elle-même.  M.  Peuch  (Précis 
de  police  sanitaire)  a constaté  que  le  claveau 
conservé  en  tubes  capillaires  pendant  huit  ou 
neuf  mois  perd  de  sa  trop  grande  activité 
En  le  délayant  dans  1 eau  distillée  au  t 100 
ou  au  t/160  et  en  l’injectant  ensuite  sous  .a 
peau  de  la  queue  avec  la  seringue  de  Pravaz  à 
la  dose  de  8 centigrammes  pour  un  agneau  de 
cinq  à six  mois  en  moyen  état  d embonpoint,  on 
obtient  une  pustule  unique  qui  fournit  un  virus 

excellent  et  sans  danger. 

Pans  une  note,  M.  Pourquier,  de  Montpellier, 
a annoncé  à l'Institut  que  le  virus  claveleux  s at- 
ténuait de  façon  à devenir  vaccin  de  la  façon 
suivante  : on  inocule,  à un  mouton  ayant  déjà 
eu  la  maladie,  le  virus  claveleux;  il  se  développe 
des  pustules  dont  le  contenu  est  un  excellent 
vaccin  à employer  sur  les  animaux  que  I on  veut 
mettre  à l'abri  des  atteintes  de  la  contagion. 

Le  virus  était  ainsi  fabriqué,  on  se  sert,  pour 
l’inoculation,  de  la  lancette. 


INOCULATIONS  PREVENTIVES 


331 


Au  préalable,  au  moyen  de  claies,  on  divise  en 
deux  la  bergerie  pour  séparer  les  inoculés  de 
ceux  qui  ne  le  sont  pas  encore.  Le  sujet  étant 
convenablement  tenu  par  des  aides,  on  charge 
la  lancette  et  on  pique  une  seule  fois  la  région 
que  l’on  a choisie,  face  interne  de  l’oreille  ou 
face  inférieure  de  la  queue.  La  lancette  est  intro- 
duite un  peu  obliquement  sous  l’épiderme,  à une 
profondeur  d’environ  2 millimètres,  de  manière 
à former  un  petit  godet  sous-épidermique  dans 
lequel  le  virus  se  dépose. 

charbon  ( fièvre  charbonneuse).  — Le  vaccin  de 
la  fièvre  charbonneuse  est  obtenu  par  des  cul- 
tures successives  de  la  bactéridie,  élément  essen- 
tiel de,  cette  affection,  dans  des  bouillons  conve- 
nables et  des  conditions  de  température  déter- 
minées. On  trouve  facilement  à se  procurer  ce 
vaccin. 

La  vaccination  comprend  deux  inoculations 
avec  des  virus  d’énergie  différente,  pratiquées  à 
douze  ou  quinze  jours  d’intervalle. 

Le  vaccin  est  contenu  dans  des  tubes  fermés 
pas  des  bouchons  de  caoutchouc.  Chaque  tube 
renferme  la  quantité  de  liquide  nécessaire  pour 
100  petits  animaux  ou  50  grands. 

L’instrument  à employer  est  la  seringue  de 
Pravaz. 

On  enlève  le  fil  métallique  qui  bouche  la 
lumière  de  l’aiguille  à inoculation;  on  ajuste 
celle-ci  sur  la  seringue,  on  enfonce  le  piston 
jusqu’au  bas  de  sa  course.  Après  avoir  bien 
agité  le  tube  à vaccin  de  manière  à bien  mé- 
langer toutes  ses  parties,  précaution  indispensable, 


332 


INOCULATIONS  PREVENTIVES 


on  le  débouche  et  on  immerge  l'extrémité  de 
l’aiguille.  On  retire  le  piston,  le  liquide  monte. 
Souvent  une  bulle  d’air  se  fait  jour  au  milieu 
du  liquide.  On  vide  alors  la  seringue  en  pous- 
sant le  piston  et  on  recommence  à l’emplir,  la 
bulle  ne  se  reproduit  pas,  à moins  que  l’aiguille 
soit  mal  ajustée,  ce  que  l’on  corrige  aisément. 

La  seringue  étant  remplie,  on  fait  descendre  le 
curseur  qui  est  sur  la  tige  du  piston  jusqu'au 
trait  convenable  et  qui  varie  suivant  l'animal 
que  l’on  vaccine  : 1 pour  le  mouton  et  la  chèvre, 
2 pour  les  grands  animaux. 

On  pique  la  peau  avec  l’aiguille,  on  presse  sur 
le  piston  pour  injecter  le  liquide  et  on  retire 
l’instrument.  On  ramène  le  curseur  au  trait  2 
quand  on  vaccine  de  petits  animaux,  au  trait  4 
quand  on  opère  sur  de  grands  et  qu’on  vaccine 
un  deuxième  sujet. 

L’aiguille  qui  sert  pour  les  grands  animaux 
est  généralement  plus  forte  que  celle  employée 
pour  les  petits. 

Les  lieux  d’élection  pour  l’inoculation  du 
vaccin  varient  suivant  les  espèces. 

Pour  les  animaux  de  l'espèce  bovine,  ou  la 
pratique  en  arrière  de  l’épaula;  pour  les  chevaux 
de  trait,  c’est  aussi  le  derrière  de  l’épaule  qu'il 
faut  choisir;  pour  les  chevaux  de  selle,  il  vaut 
mieux  vacciner  à l’encolure;  pour  les  chèvres 
et  les  moutons,  le  lieu  d’élection  doit  être  le 
plat  de  la  cuisse. 

Une  précaution  que  l’on  ne  saurait  trop 
recommander  est  de  tenir  la  seringue  dans  un 
état  de  propreté  irréprochable.  11  est  même 


INOCULATIONS  PRÉVENTIVES 


333 


recommandé,  après  chaque  vaccination  (qui  peut 
comprendre  un  nombre  quelconque  d’animaux), 
de  faire  remettre  l’instrument  à neuf. 

Le  tube  à vaccin  doit  être  soigneusement 
refermé  après  chaque  prise  de  virus. 

Charbon  emphysémateux  ( symptomatique  de 
Cbabert).  Le  vaccin  est  fait  avec  du  tissu  extrait 
d’une  tumeur  charbonneuse,  humecté  d’eau, 
exprimé  et  enfin  desséché,  rendu  humide  une 
seconde  fois  et  desséché  à nouveau  une  partie 
à 100°,  une  autre  à 83°.  La  matière  solide  résul- 
tant de  ces  opérations  est  pulvérisée  et  la  pou- 
dre mêlée  à de  l’eau  distillée  dans  la  proportion 
de  1 à 100.  Dans  une  première  opération,  on  pré- 
pare le  liquide  vaccinal  avec  le  virus  desséché 
à 100°.  La  dis-olution  ou  plutôt  le  mélange  avec 
l’eau  doit  être  fait  dans  un  mortier  préalable- 
ment stérilisé. 

L’instrument  est  la  seringue  de  Pravaz.  On 
injecte  1 centimètre  cube  du  liquide  dans  une 
plaie  sous-cutanée  faite  à l’aide  d'un  trocart 
à un  travers  de  main  de  l’extrémité  libre  de  la 
queue-,  huit  jours  après,  on  opérera  de  même 
avec  le  deuxième  vaccin  obtenu  en  traitant 
comme  ci-dessus  le  virus  desséché  et  chauffé  à 
83°.  La  dose  est  la  même  dans  les  deux  opéra- 
tions. 

Rouget  des  porcs.  — L’immunité  est  de  dix- 
sept  mois  au  moins.  Le  virus  est,  comme  pour 
la  fièvre  charbonneuse,  renfermé  dans  des  tubes 
bouchés.  Le  manuel  opératoire  est  absolument 
le  même  que  pour  la  vaccination  charbonneuse. 

19. 


334 


INOCULATIONS  PRÉVENTIVES 


Il  y a aussi  deux  vaccins  à administrer  à douze 
jours  d’intervalle. 

Il  faut  vacciner  les  animaux  jeunes,  ayant 
environ  quatre  mois.  Le  moment  de  l'année  le 
plus  favorable  est  de  novembre  à fin  mars, 
époque  pendant  laquelle  la  maladie  ne  sévit  pas. 

Le  lieu  d’élection  est  à la  face  interne  delà  cuisse. 

Choléra  des  volailles.  — Le  vaccin  est  donné 
dans  les  conditions  déjà  indiquées  pour  le 
charbon  et  le  rouget.  Le  vaccin  est  introduit  à 
l’extrémité  de  l’aileron  à la  face  interne  du  pec- 
toral. Le  deuxième  vaccin  est  inoculé  douze  ou 
quinze  jours  après  à l’autre  aile. 

Observation  générale.  — Les  virus  vaccins 
doivent  être  conservés  dans  un  endroit  frais.  Un 
tube  entamé  doit  être  épuisé  le  même  jour  ou 
abandonné  si  tout  le  liquide  n’a  pu  être  utilisé. 
La  deuxième  injection  se  fait  du  côté  opposé  à 
la  première. 


RÈGLES  ET  MOYENS  DE  L’ANTISEPSIE 
DANS  LES  OPÉRATIONS 
CHIRURGICALES 


La  doctrine  microbienne  a fait  apporter  dans 
la  pratique  delà  chirurgie  des  modifications  con- 
sidérables. Les  progrès  réalisés  sont  tels  aujour- 
d’hui que  la  cicatrisation  des  plaies  faites  par  le 
chirurgien  doit  toujours  s’effectuer  par  première 
intention ; de  même  le  plus  souvent  les  plaies 
accidentelles  cicatrisent  par  le  même  procédé. 

Dans  les  cas  où  il  en  est  autrement,  il  est  cer- 
tain que  l’opérateur  a négligé  quelqu’une  des 
précautions  nécessaires. 

La  chirurgie  de  l’homme  est,  grâce  aux  nou- 
velles méthodes,  devenue  très  audacieuse  au 
grand  profit  de  bon  nombre  de  malades  jusque- 
là  réputés  inopérables  et  partant  incurables.  On 
pratique  dans  l’abdomen,  dans  le  thorax,  dans  la 
cavité  crânienne  elle-même,  des  opérations  lon- 
gues et  difficiles  suivies  de  succès  dans  des  pro- 
portions aussi  favorables  que  celles  faites  dans 
toute  autre  région. 

La  médecine  vétérinaire  est  entrée  dans  la 
voie  nouvelle  mais  d’une  façon  en  quelque  sorte 
plus  timide.  Cependant  les  succès  obtenus  sont 
des  plus  encourageants  : Cadiot  et  Delamotte 
pratiquent  la  castration  des  juments  nympho- 


33G 


OPÉRATIONS  CHIRURGICALES 


mânes  sans  presque  d’insuccès,  de  même  celle 
des  chevaux  cryptorchides.  La  pyogénie  spé- 
cifique du  cheval  est  désormais  reléguée  au  rang 
des  légendes.  Les  résultats  seraient  sans  nul 
doute  aussi  brillants  que  pour  la  chirurgie 
humaine  si  toujours  et  partout  les  praticiens  pou- 
vaient obtenir  une  rigoureuse  antisepsie,  con- 
dition sine  qua  non  du  succès. 

Comme  le  démontrera  la  suite  de  ce  chapitre, 
les  vétérinaires  ne*  pourront  jamais  réaliser 
avec  autant  de  perfection  que  les  médecins  les 
obligations  de  la  chirurgie  moderne.  Néanmoins 
ils  doivent  les  connaître  à fond  pour  tirer  le 
meilleur  parti  possible  des  conditions  dans  les- 
quelles ils  se  trouveront  placés. 

Il  serait  hors  de  notre  cadre  de  faire  connaître  ici 
dans  tous  ses  détailsla  méthode  antiseptique.  Nous 
ne  pouvons  que  donner  un  aperçu  de  sa  pratique 
en  insistant  surtout  sur  le  côté  chimique  ou  si  l'on 
aime  mieux  pharmaceutique  de  la  question. 

La  méthode  listérienne,  du  nom  du  chirurgien 
qui  l’a  créée,  en  s’inspirant  de  Pasteur,  com- 
prend : 

La  destruction  des  germes  : 

1°  Avant  l’opération  et  les  pansements  ; 

2°  Pendant  l’opération  et  les  pansements. 

Enfin  l’emploi  des  moyens  convenables  pour 
empêcher  l’infection  pendant  la  cicatrisation. 

De  là  l’antisepsie  préventive  ou  asepsie,  et  l'an- 
tisepsie proprement  dite. 

Pour  les  plaies  dues  à toute  autre  cause 
qu'une  intervention  chirurgicale,  l’antisepsie 
seule  est  à mettre  en  œuvre. 


RÈGLES  ET  MOYENS  DE  L’ANTISEPSIE  337 

Asepsie.  — L’opérateur,  ses  aides,  les  instru- 
ments nécessaires  à l’opération,  les  objets  de 
pansement,  la  région  sur  laquelle  on  doit  opérer 
doivent  être  débarrassés  des  germes  qui  peuvent 
les  souiller  : 

Opérateur  et  aides.  — L’idéal  serait  qu’ils  puis- 
sent à chaque  opération  avoir  un  costume  frais 
lavé. 

Dans  tous  les  cas,  ils  devront  retrousser  leurs 
manches  le  plus  haut  possible  et  éviter  pendant 
l’opération  que  le  vêtement  touche  la  plaie  et 
même  la  région  où  elle  est  placée  ou  pratiquée. 

Les  mains  et  les  bras  seront  lavés  au  savon 
d’abord,  puis  à la  liqueur  de  Van  Swieten.  Les 
ongles  surtout  seront  l’objet  d’un  nettoyage  spé- 
cial et  complet,  l’expérience  et  les  techerches  de 
laboratoire  ayant  démontré  que  leur  rainure  est 
un  foyer  d’infection  des  plus  actifs.  Pendint 
l’opération  les  mains  seront  de  temps  en  temps 
trempées  dans  la  liqueur  de  Van  Swieten,  ou 
dans  de  l’eau  qui  a longtemps  bouilli. 

Instruments.  — On  les  plongera  dans  de  l’eau 
bouillie  chaude  et  on  les  lavera  avec  du  savon, 
puis  on  les  plongera  ou  dans  de  1 eau  bouillie 
pure  ou  mieux  dans  de  l’eau  phéniquée  à 3 p.  100. 
Jamais  ils  ne  doivent  être  désinfectés  avec  la 
liqueur  de  Van  Swieten  qui  ronge  très  vite  leur 
tranchant.  Quand  ils  ne  sont  pas  dans  la  main 
de  l’opérateur,  ils  doivent  être  remis  dans  la  solu- 
tion phéniquée. 


338 


OPÉRATIONS  CHIRURGICALES 


Objets  de  pansement.  — Ils  doivent  être  asep- 
siés  à l’avance  et  conservés  à l’abri  de  l'air. 

En  vétérinaire  on  n’emploie  guère  que  l'étoupe, 
la  ouate  de  tourbe  depuis  quelque  temps,  de  la 
toile  dite  à cataplasmes,  enfin  des  bandes; 

Pour  les  sutures  et  par  ordre  d'importance  : la 
tresse  dite  bourdonnet,  le  fil  de  Bretagne,  rare- 
ment le  catgut,  la  soie  et  le  crin  de  Florence. 

Les  éponges  sont  remplacées  par  des  tampons 
d’étoupe. 

La  plupart  de  ces  objets  pourront  être  désin- 
fectés, asepsiés,  par  le  procédé  suivant  : 

Étoupe,  tourbe,  tresse,  fil.  — On  les  fait 
bouillir  dans  une  solution  de  soude  caustique  à 
5°  Beaumé,  après  les  avoir  préalablement  laissés 
dans  de  l’eau  bouillante  pendant  trois  ou  quatre 
heures. 

L’ébullition  dans  la  soude  dure  environ  une 
demi-heure.  Ou  lave  ensuite  à l'eau  froide  jusqu'à 
disparition  de  la  réaction  alcaline. 

Les  objets  sont  ensuite  exprimés  et  placés  dans 
de  l'bypochlorite  de  soude  liquide;  on  les  retire, 
on  les  lave  à grande  eau  pendant  plusieurs  heures 
et  on  les  met  alors  dans  de  l’acide  chlorhydrique 
au  1/20  pendant  une  demi-heure;  on  lave  à 
grande  eau,  on  sèche  et  on  conserve  à l'abri  de 
l’humidité. 

Pour  asepsier,  car  jusqu’ici  on  n'a  fait  que 
rendre  les  objets  hydrophiles,  on  opère  comme 
il  suit  : 

L’étoupe  ou  la  tourbe  sont  placées  par  couches 


RÈGLES  ET  MOYENS  DE  L’ANTISEPSIE  339 

successives  entre  des  feuilles  de  papier  buvard 
imprégné  d’une  solution  phéniquée  alcoolique  : 


Acide  phénique 3 gr. 

Alcool  à 9U° 2 — 


Les  diverses  couches  sont  disposées  dans  une 
caisse  dont  on  ferme  les  joints  avec  du  papier  et 
le  tout  est  placé  dans  un  endroit  où  la  tempéra- 
ture soit  de  20  à 30  degrés.  L’acide  s’évapore  et 
imprègne  la  matière  fibreuse.  On  conserve  dans 
des  vases  bien  fermés. 

La  bande,  la  toile,  les  fils  de  chanvre,  la  tresse, 
traitées  comme  il  a été  dit  pour  la  tourbe  et 
l’étoupe,  sont  asepsiées  en  les  trempant  dans  la 
liqueur  suivante  (Thomas)  : 


Bichlorure  de  mercure 1 gr. 

Gomme  du  Sénégal 10  — 

Glycérine 10  — 

Alcool  à 80° 100  — 


Eau  distillée  bouillie  q.  s.  pour  avoir  1 litre  1/2  de 
liqueur. 


Catgut,  crin  de  Florence  (Thomas.) 

Les  laisser  pendant  huit  jours  dans  l’essence  de  téré- 
benthine rectiliée,  laver  ensuite  pendant  un  quart  d’heure 
dans  l’éther  absolu  et  conserver  dans  l’alcool  à 9o°. 

Fils  métalliques  (Roux). 

Les  laisser  dans  la  glycérine  phéniquée  à 10  p.  100. 

Au  lieu  d’acide  phonique  on  peut  asepsier  les  objets  de 
pansement  avec  le  sublimé. 

Parmi  les  solutions  dans  lesquelles  on  les  plonge,  nous 
recommandons  les  suivantes  faciles  à faire  et  peu  coû- 
teuses : 


340 


OPÉRATIONS  CHIRURGICALES 


Etoupe  hydrophile , toile,  bande,  tresse,  fils  de 
chanvre  (Hemecue). 


Sublimé. 

Sel  de  cuisine 

Glycérine 

Eau 


3 er.  60 
900  — 

600  — 

4 lit.  800 


Exprimer  et  sécher  à 1 étuve.  . 

Catciul , soie.  — Employer  de  preference  a tout  autre 
le  procédé  à l’essence  de  térébenthine  de  Roux  décrit  pré- 
cédemment. 


Tubes  à drainage.  — Les  laisser  tout  le  temps  dans  une 
solution  de  sublimé  à 1/1000. 

Région  opératoire.  — Couper  très  ras  ou  mieux 
raser  complètement  les  poils  à plusieurs  cen 
timètres  autour  de  la  plaie.  Laver  à 1 eau 
bouillie  et  au  savon,  puis  à la  liqueur  de.  4 an 
Swieten. 

Les  plaies  avant  d’être  recouvertes  sont  lavees 

avec  soinsoitavecunesolutionphéniquéeàop.  100, 

soit  avec  la  liqueur  de  Van  Swieten. 

On  les  recouvre  souvent  d iodoforme  en  poudre 
ou  mieux  de  collodion  iodoforme,  puis  on  lait  le 
pansement. 

Tout  ce  que  nous  venons  de  dire  s applique 
aux  plaies  produites  par  le  chirurgien.  Pour  les 
plaies  accidentelles  les  grandes  lignes  de  la 
méthode  restent  les  mêmes;  il  importe  cependant 
de  signaler  les  particularités  suivantes  : 

Les  plaies  septiques  seront  lavées  à 1 eau  phé- 
niquée  et  non  à la  liqueur  de  Van  Swieten,  le 
sublimé  étant  décomposé  par  l'albumine  du  pus. 
Cette  décomposition  n'a  pas  lieu  si  1 on  ajoute  à 
la  liqueur  de  Van  Swietien  5 p.  100  d’acide  tar- 


RÈGLES  ET  MOYENS  DE  L’ANTISEPSIE 


341 


Le  pansement  pourra  être  pliéniqué  ou  au 
bichlorure. 

Parmi  les  pansements  usités,  nous  avons  choisi 
ceux  à l'acide  phénique  et  à la  liqueur  de  Van 
Swieten  comme  étant  des  moins  coûteux  et  des 
plus  employés.  Nous  ne  terminerons  pas  cependant 
sans  citer  les  pansements  à liodoforme,  à l'acide 
salicylique,  au  sous-nitrate  de  bismuth,  au  chlo- 
rure de  zinc,  à l’alcool,  à l’acide  borique,  au 
chloral,  à la  naphtaline,  au  salol. 

Tous  ont  pour  principe  l’imprégnation  par  l’un 
de  ces  antiseptiques  des  objets  de  pansement.  La 
préparation  de  ces  objets  étant  généralement  dif- 
ficile, nous*  ne  la  donnons  pas,  renvoyant  le  lec- 
teur aux  traités  spéciaux. 

La  plaie  étant  lavée,  fermée  par  des  sutures 
ou  simplement  recouverte  d’une  poudre  telle 
qu’iodoforme,  naphtaline,  acide  borique,  ou  par 
des  cor  presses  imprégnées  de  liqueurs  antisep- 
tiques, on  procède  au  pansement  avec  les  objets 
asepsiés  comme  il  a été  dit  : ce  qui  réalise  la 
deuxième  condition,  antisepsie  pendant  le  pan- 
sement. 

La  dernière,  mise  à l’abri  de  la  plaie,  est  réa- 
lisée par  un  pansement  épais  et  bien  fermé. 

Il  est  recommandable  de  ne  changer  les  pan- 
sements que  le  plus  rarement  possible  à moins 
d’indication  contraire. 

On  prendra  pour  les  refaire  les  mêmes  précau- 
tions que  pour  le  premier;  on  n’emploiera  que 
des  matériaux  neufs,  les  anciens  doivent  être 
détruits  ou  lavés  et  préparés  à nouveau. 


LOI  DL  21  JUILLET  1881 
<3LR  LA  POLICE  SANITAIRE  I>ES  ANIMAUX 


TITRE  PREMIER 

.Maladies  contagieuses  des  animaux  et 
mesures  sanitaires  qui  leur  sont  applicables. 

1.  Les  maladies  des  animaux  qui  sont  répu- 
tées contagieuses  et  qui  donnent  lieu  à l’appli- 
cation des  dispositions  de  la  présente  loi  sont  : 

La  peste  bovine  dans  toutes  les  espèces  de 
ruminants; 

La  péripneumonie  contagieuse  dans  l’espèce 
bovine  ; 

La  clavelée  et  la  gale  dans  les  espèces  ovine 
et  caprine; 

La  fièvre  aphteuse  dans  les  espèces  bovine, 
ovine,  caprine  et  porcine; 

La  morve,  le  farcin,  la  dourine  dans  les  espèces 
chevaline  et  asine; 

La  rage  et  le  charbon  dans  toutes  les  espèces. 

2.  Un  décret  du  président  de  la  République, 
rendu  sur  le  rapport  du  ministre  de  l’agricul- 
ture et  du  commerce,  après  avis  du  comité 
consultatif  des  épizooties,  pourra  ajouter  à la 
nomenclature  des  maladies  réputées  contagieuses 


344 


POLICE  SANITAIRE  DES  ANIMAUX 


dans  chacune  des  espèces  d’animaux  énoncées 
ci-dessus  toutes  autres  maladies  contagieuses, 
dénommées  ou  non,  qui  prendraient  un  carac- 
tère dangereux. 

Les  dispositions  de  la  présente  loi  pourront 
être  étendues,  par  un  décret  rendu  dans  la 
même  forme,  aux  animaux  d’espèces  autres  que 
celles  ci-dessus  désignées. 

3.  Tout  propriétaire,  toute  personne  ayant,  à 
quelque  titre  que  ce  soit,  la  charge  des  soins 
ou  la  garde  d’un  animal  atteint  ou  soupçonné 
atteint  d’une  maladie  contagieuse  dans  les  cas 
prévus  par  les  articles  1er  et  2,  est  tenu  d’en 
faire  sur-le-champ  la  déclaration  au  maire  de  la 
commune  où  se  trouve  cet  animal. 

Sont  également  tenus  de  faire  cette  déclara- 
tion tous  les  vétérinaires  qui  seraient  appelés  à 
le  soigner. 

L’animal  atteint  ou  soupçonné  d’être  atteint 
de  l’une  des  maladies  spécifiées  dans  l'article 
1er  devra  être  immédiatement,  et  avant  même 
que  l’autorité  administrative  ait  répondu  à l'aver- 
tissement, séquestré,  séparé  et  maintenu  isolé 
autant  que  possible  des  autres  animaux  suscep- 
tibles de  contracter  cette  maladie. 

Il  est  interdit  de  le  transporter  avant  que  le 
vétérinaire  délégué  par  l’administration  ait  exa- 
miné. La  même  interdiction  est  applicable  à 
l’enfouissement,  à moins  que  le  maire,  en  cas 
d’urgence , n'en  ait  donné  l’autorisation  spé- 
ciale. 

•4.  Le  maire  devra,  dès  qu’il  aura  été  prévenu, 
s’assurer  de  l’accomplissement  des  prescriptions 


LOI  Dü  21  JUILLET  \ 881  345 

contenues  dans  l’article  précédent  et  y pourvoir 
d’office  s’il  y a lieu. 

Aussitôt  que  la  déclaration  prescrite  par  le 
paragraphe  1er  de  l’article  précédent  a été  faite, 
ou.  à défaut  de  déclaration,  dès  qu’il  a connais- 
sance de  la  maladie,  le  maire  fait  procéder  sans 
retard  à la  visite  de  l'animal  malade  ou  suspect 
par  le  vétérinaire  chargé  de  ce  service. 

Ce  vétérinaire  constate,  et,  au  besoin,  pres- 
crit la  complète  exécution  des  dispositions  du 
troisième  alinéa  de  l’article  3 et  les  mesures  de 
désinfection  immédiatement  nécessaires. 

Dans  le  plus  bref  délai,  il  adresse  son  rap- 
port au  préfet. 

5.  Après  la  constatation  de  la  maladie,  le 
préfet  statue  sur  les  mesures  à mettre  à exé- 
cution dans  le  cas  particulier. 

Il  prend  s’il  est  nécessaire  un  arrêté  portant 
déclaration  d’infection. 

Cette  déclaration  peut  entraîner  dans  les  loca- 
lités qu’elle  détermine  l’application  des  mesures 
snivantes  : 

1°  L’isolement,  la  séquestration,  la  visite,  le 
récensement  et  la  marque  des  animaux  et  trou- 
peaux dans  les  localités  infectées; 

2°  L'interdiction  de  ces  localités; 

3Ü  L’interdiction  momentanée  ou  la  réglemen- 
tation des  foires  et  marchés,  du  transport  et  de 
la  circulation  du  bétail; 

4°  La  désinfection  des  écuries,  étables,  voi- 
tures ou  autres  moyens  de  transport,  la  désin- 
fection, ou  même  la  destruction  des  objets  à 
l'usage  des  animaux  malades  ou  qui  ont  été 


34G 


POLICE  SANITAIRE  DES  ANIMAUX 


souillés  par  eux,  et  généralement  des  objets 
quelconques  pouvant  servir  de  véhicules  à la 
contagion. 

Un  règlement  d’administration  publique  déter- 
minera celles  des  mesures  qui  seront  applica- 
bles, suivant  la  nature  des  maladies. 

6.  Lorsqu’un  arrêté  du  préfet  a constaté  l’exis- 
tence de  la  peste  bovine  dans  une  commune, 
les  animaux  qui  en  sont  atteints  et  ceux  de 
l’espèce  bovine  qui  auraient  été  contaminés . 
alors  même  qu’ils  ne  présenteraient  aucun  signe 
apparent  de  maladie,  sont  abattus  par  ordre  du 
maire,  conformément  à la  proposition  du  vété- 
rinaire délégué  et  après  évaluation. 

11  est  interdit  de  suspendre  l'exécution  des- 
dites mesures  pour  traiter  les  animaux  malades, 
sauf  les  cas,  et  dans  les  conditions  qui  seraient 
spécialement  déterminées  par  le  ministre  de 
l’agriculture  et  du  commerce,  sur  l'avis  du  Co- 
mité consultatif  des  épizooties. 

7.  Dans  le  cas  prévu  par  l’article  précédent, 
les  animaux  malades  sont  abattus  sur  place,  sauf 
le  cas  où  le  transport  du  cadavre  au  lieu  de  l'en- 
fouissement sera  déclaré  par  le  vétérinaire  plus 
dangereux  que  celui  de  l’animal  vivant;  le  trans- 
port en  vue  de  l’abatage  peut  être  autorisé  parle 
maire,  conformément  à l’avis  du  vétérinaire  délé- 
gué, pour  ceux  qui  ont  été  seulement  contaminés. 

Les  animaux  des  espèces  ovine  et  caprine  qui 
ont  été  exposés  à la  contagion  sont  isolés  et 
soumis  aux  mesures  sanitaires  déterminées  par 
le  règlement  d’administration  publique  rendu 
pour  l’exécution  de  la  loi. 


LOI  Dü  21  JUILLET  1881 


347 


8.  Dans  le  cas  de  morve  constatée,  et  dans  le 
cas  de  farcin,  de  charbon,  si  la  maladie  est 
jugée  incurable  par  le  vétérinaire  délégué,  les 
animaux  doivent  être  abattus  sur  l’ordre  du 
maire . 

Quand  il  y a contestation  sur  la  nature  ou  le 
caractère  incurable  de  la  maladie  entre  le  vété- 
rinaire délégué  et  le  vétérinaire  que  le  proprié- 
taire aurait  fait  appeler,  le  préfet  désigne  un 
troisième  vétérinaire,  conformément  au  rapport 
duquel  il  est  statué. 

9.  Dans  le  cas  de  péripneumonie  contagieuse, 
le  Préfet  devra  ordonner  l’abatage,  dans  le  délai 
de  deux  jours,  des  animaux  reconnus  atteints  de 
cette  maladie  par  le  vétérinaire  délégué,  et  l’ino- 
culation des  animaux  d’espèce  bovine,  dans  les 
localités  reconnues  affectées  de  cette  maladie. 

Le  ministre  de  l’agriculture  et  du  commerce 
aura  le  droit  d’ordonner  l’abatage  des  animaux 
d’espèce  bovine  ayant  été  dans  la  même  étable, 
ou  dans  le  même  troupeau,  ou  en  contact  avec 
des  animaux  atteints  de  péripneumonie  conta- 
gieuse. 

10.  La  rage,  lorsqu’elle  est  constatée  chez  les 
animaux,  de  quelque  espèce  quils  soient,  en- 
traine l’abatage,  qui  ne  peut  être  différé  sous 
aucun  prétexte. 

Les  chiens  et  les  chats  suspects  de  rage  doivent 
être  immédiatement  abattus.  Le  propriétaire  de 
l’animal  est  tenu,  même  en  l’absence  d’un  ordre 
des  agents  de  l’administration,  de  pourvoir  à 
l’accomplissement  de  cette  prescription. 

11.  Dans  les  épizooties  de  clavelée,  le  préfet 


348 


POLICE  SANITAIRE  DES  ANIMAUX 

peut,  par  arrêté  pris  sur  l'avis  du  Comité  con- 
sultatif des  épizooties,  ordonner  la  clavehsation 

des  troupeaux  infectés. 

La  clavelisation  ne  devra  pas  être  executee 

sans  autorisation  du  préfet. 

tî.  L'exercice  de  la  médecine  vétérinaire  dans 
les  maladies  contagieuses  des  animaux  est  inter- 
dit à quiconque  n’est  pas  pourvu  du  diplôme  de 
vétérinaire. 

Le  gouvernement,  sur  la  demande  des  con- 
seils "énéraux , pourra  ajourner,  par  décret, 
dans  les  départements,  l’exécution  de  cette  me- 
sure, pendant  une  période  de  six  années,  à 
partir  de  la  promulgation  de  la  présente  loi. 

13.  La  vente  ou  la  mise  en  vente  des  animaux 
atteints  ou  soupçonnés  d’être  atteints  de  mala- 
dies contagieuses  est  interdite. 

Le  propriétaire  ne  peut  s’en  dessaisir  qu  dans 
les  conditions  déterminées  par  le  règlement  d ad- 
ministration publique  prévu  à l'article  d. 

Ce  règlement  fixera,  pour  chaque  espece  d ani- 
maux et  de  maladies,  le  temps  pendant  lequel 
l’interdiction  de  vente  s’appliquera  aux  animaux 
qui  ont  été  exposés  à la  contagion. 

14.  La  chair  des  animaux  morts  de  mal  a- 
dies  contagieuses,  quelles  qu'elles  soient,  ou 
abattus  comme  atteints  de  la  peste  bovine,  de  la 
morve,  du  farcin,  du  charbon  et  de  la  rage,  ne 
peut  être  livrée  il  la  consommation. 

Les  cadavres  ou  débris  des  animaux  morts  de 
la  peste  bovine  et  du  charbon  ou  ayant  été 
abattus  comme  atteints  de  ces  maladies,  de\ron 
être  enfouis  avec  la  peau  tailladée,  à moins  qu  ils 


LOI  DU  21  JUILLET  1881  349 

ne  soient  envoyés  à un  atelier  d’équarrissage 
régulièrement  autorisé. 

Les  conditions  dans  lesquelles  devront  être 
exécutés  le  transport,  l’enfouissement  ou  la  des- 
truction des  cadavres,  seront  déterminées  par 
le  règlement  d’administration  publique  prévu  à 
l’article  5. 

lo.  La  chair  des  animaux  abattus  comme  ayant 
été  en  contact  avec  des  animaux  atteints  de  la 
peste  bovine  peut  être  livrée  à la  consommation; 
mais  leurs  peaux,  abats  et  issues  ne  peuvent 
être  sortis  du  lieu  de  l’abatage  qu’après  avoir 
été  désinfectés. 

16.  Tout  entrepreneur  de  transport  par  terre 
ou  par  eau  qui  aura  transporté  des  bestiaux 
devra,  en  tout  temps,  désinfecter,  dans  les  con- 
ditions prescrites  par  le  règlement  d’administra- 
tion publique,  les  véhicules  qui  auront  servi  à 
cet  usage. 


TITRE  II 

Indemnités. 

17.  Il  est  alloué  aux  propriétaires  des  ani- 
maux abattus  pour  cause  de  peste  bovine,  en 
vertu  de  l’article  7,  une  indemnité  des  trois 
quarts  de  leur  valeur  avant  la  maladie. 

Il  est  alloué  aux  propriétaires  d’animaux  abat- 
tus pour  cause  de  péripneumonie  contagieuse, 
ou  morts  par  suite  de  l’inoculation  en  vertu  de 
l’article  9,  une  indemnité  ainsi  réglée  : 

Bouchardat.  — Forai,  voter.  90 


350  POUCE  SANITAIRE  DES  ANIMAUX 

La  moitié  de  leur  valeur  avant  la  maladie, 
s’ils  en  sont  reconnus  atteints; 

Les  trois  quarts,  s’ils  ont  seulement  été  conta- 
minés; 

La  totalité,  s’ils  sont  morts  des  suites  de  1 ino- 
culation de  la  péripneumonie  contagieuse. 

L’indemnité  à accorder  ne  peut  dépasser  la 
somme  de  400  francs  pour  la  moitié  de  la  râleur 
de  l’animal,  celle  de  600  francs  pour  les  trois 
quarts,  et  celle  de  800  francs  pour  la  totalité  de 
sa  valeur. 

18.  Il  n’est  alloué  aucune  indemnité  aux  pro- 
priétaires d’animaux  importés  des  pays  étran- 
gers, abattus  pour  cause  de  péripneumonie  con- 
tagieuse dans  les  trois  mois  qui  ont  suivi  leur 
introduction  en  France. 

19.  Lorsque  l'emploi  des  débris  d un  animal 
abattu  pour  cause  de  peste  bonne  ou  de  péri- 
pneumonie contagieuse  a été  autorisé  pour  la 
consommation  ou  un  usage  industriel,  le  pro- 
priétaire est  tenu  de  déclarer  le  produit  de  la 
vente  de  ces  débris. 

Ce  produit  appartient  au  propriétaire;  s’il  est 
supérieur  à la  portion  de  la  valeur  laissée  à sa 
charge,  l’indemnité  due  par  l’État  est  réduite  de 
l'excédent. 

20.  Avant  l'exécution  de  l'ordre  d’abatage,  il  est 
procédé  à une  évaluation  des  animaux  par  le 
vétérinaire  délégué  et  un  expert  désigné  par  la 
partie. 

A défaut,  par  la  partie,  de  désigner  un  expert, 
le  vétérinaire  délégué  opère  seul. 

11  est  dressé  un  procès-verbal  de  l'expertise; 


LOI  DU  21  JUILLET  1881  351 

le  maire  et  le  juge  de  paix  le  contresignent  et 
donnent  leur  avis. 

21.  La  demande  d’indemnité  doit  être  adressée 
au  ministre  de.  l’agriculture  et  du  commerce, 
dans  le  délai  de  trois  mois,  à dater  du  jour  de 
l’abatage,  sous  peine  de  déchéance. 

Le  ministre  peut  ordonner  la  révision  des  éva- 
luations faites  en  vertu  de  l’article  20  par  une 
commission  dont  il  désigne  les  membres. 

L’indemnité  est  fixée  par  le  ministre,  sauf 
recours  au  conseil  d'Etat. 

22.  Toute  infraction  aux  dispositions  de  la  pré- 
sente loi  ou  des  règlements  rendus  pour  son 
exécution,  peut  entraîner  la  perte  de  l’indemnité 
prévue  par  l'article  7. 

La  décision  appartiendra  au  ministre,  sauf 
recours  au  conseil  d’Élat. 

23.  Il  n’est  alloué  aucune  indemnité  aux  pro- 
priétaires des  animaux  abattus  par  suite  de  mala- 
dies contagieuses,  autres  que  la  peste  bovine  et 
la  péripneumonie  contagieuse,  dans  les  condi- 
tions spéciales  indiquées  dans  l’article  9. 


TITRE  111 

Importation  et  exportation  tics  animaux. 

24.  Les  animaux  des  espèces  chevaline,  asine, 
bovine,  ovine,  caprine  et  porcine,  sont  soumis, 
en  tout  temps,  aux  frais  des  importateurs,  à une 
visite  sanitaire  au  moment  de  leur  entrée  eu 
France,  soit  par  terre,  soit  par  mer. 

La  même  mesure  peut  être  appliquée  aux  ani- 


352 


POLICE  SANITAIRE  DES  ANIMAUX 

maux  des  autres  espèces,  lorsqu  il  y a lieu  de 
craindre,  par  suite  de  leur  introduction,  l'inva- 
sion d’une  maladie  contagieuse. 

25.  Les  bureaux  de  douane  et  les  ports  de  mer 
ouverts  à l’importation  des  animaux  soumis  à la 
visite  sont  déterminés  par  décret. 

26.  Le  gouvernement  peut  prohiber  l'entrée  en 
France,  ou  ordonner  la  mise  en  quarantaine, 
des  animaux  susceptibles  de  communiquer  une 
maladie  contagieuse,  ou  de  tous  les  objets  pou- 
vant présenter  le  même  danger.  11  peut,  a la 
frontière,  prescrire  l’abatage,  sans  indemnité, 
des  animaux  malades  ou  ayant  été  exposés  à la 
contagion,  et,  enfin,  prendre  toutes  les  mesures 
que  la  crainte  de  1 invasion  d’une  maladie  ren- 
drait nécessaires. 

27.  Les  mesures  sanitaires  à prendre  à la  fron- 
tière sont  ordonnées  par  les  maires  dans  les 
communes  rurales,  par  les  commissaires  de  police 
dans  les  gares  frontières  et  dans  les  ports  de 
mer,  conformément  à l'avis  du  vétérinaire  désigné 
par  l’administration  pour  la  visite  du  bétail. 

En  attendant  l’intervention  de  ces  autorités, 
les  agents  des  douanes  peuvent  être  requis  de 
prêter  main-forte. 

28.  Les  municipalités  des  ports  de  mer  ouverts 
à l’importation  du  bétail  devront  fournir  des 
quais  spéciaux  de  débarquement  , munis  des 
agrès  nécessaires,  ainsi  qu’un  bâtiment  destiné 
à recevoir,  h mesure  du  débarquement,  les  ani- 
maux mis  en  quarantaine  par  mesure  sanitaire. 
Les  locaux  devront  être  préalablement  agréés 
par  le  ministre  de  l’agriculture  et  du  commerce. 


LOI  DU  21  JUILLET  1881 


353 


Pour  se  rembourser  de  ces  frais,  les  municipa- 
lités pourront  établir  des  taxes  spéciales  sur  les 
animaux  importés. 

29.  Le  gouvernement  est  autorisé  à prescrire 
à la  sortie  les  mesures  nécessaires  pour  empê- 
cher l’exportation  des  animaux  atteints  de  mala- 
dies contagieuses. 


TITRE  IV 

Pénalités. 

30.  Toute  infraction  aux  dispositions  des  arti- 
cles 3,  5,  6,  9,  10,  11  et  12  de  la  présente  loi 
sera  punie  d’un  emprisonnement  de  six  jours  à 
deux  mois  et  d'une  amende  de  16  à 400  francs. 

31.  Seront  punis  d’un  emprisonnement  de 
deux  mois  à six  mois  et  d’une  amende  de  100  à 
1 ,000  francs  : 

1°  Ceux  qui,  au  mépris  des  défenses  de  l’ad- 
ministration, auront  laissé  leurs  animaux  infectés 
communiquer  avec  d’autres; 

2°  Ceux  qui  auraient  vendu  ou  mis  en  vente 
des  animaux  qu’ils  savaient  atteints  ou  soup- 
çonnés d’être  atteints  de  maladies  contagieuses; 

3°  Ceux  qui,  sans  permission  de  l’autorité,  au- 
ront déterré  ou  sciemment  acheté  des  cadavres 
ou  débris  d’animaux  morts  de  maladies  conta- 
gieuses, quelles  qu’elles  soient,  ou  abattus  comme 
atteints  de  la  peste  bovine,  du  charbon,  de  la 
morve,  du  farcin  et  de  la  rage  ; 

4°  Ceux  qui,  même  avant  l’arrêté  d’interdic- 
tion, auront  importé  en  France  des  animaux  qu’ils 

20. 


POLICE  SANITAIRE  DES  ANIMAUX 


354 

savaient  atteints  de  maladies  contagieuses  ou 
avoir  été  exposés  à la  contagion. 

32.  Seront  punis  d’un  emprisonnement  de  six 
mois  à trois  ans  et  d’une  amende  de  100  à 
2,000  francs  : 

1°  Ceux  qui  auront  vendu  ou  mis  en  vente  de 
la  viande  provenant  d'animaux  qu’ils  savaient 
morts  de  maladies  contagieuses,  quelles  qu’elles 
soient,  ou  abattus  comme  atteints  de  la  peste 
bovine,  du  charbon,  de  la  morve,  du  farcin  et  de 

la  rage  ; . 

2°  Ceux  qui  se  sont  rendus  coupables  des  délits 
prévus  par  les  articles  précédents,  s’il  est  résulté 
de  ces  délits  une  contagion  parmi  les  autres  ani- 
maux. 

33.  Tout  entrepreneur  de  transports  qui  aura 
contrevenu  à l'obligation  de  désinfecter  son  ma- 
tériel sera  passible  d’une  amende  de  100  à 1,000 
francs. 

11  sera  puni  d’un  emprisonnement  de  six  jours 
à deux  mois,  s’il  est  résulté  de  cette  infraction 
une  contagion  parmi  les  autres  animaux. 

34.  Toute  infraction  à la  présente  loi,  non  spé- 
cifiée dans  les  articles  ci-dessus,  sera  punie  de 
16  francs  à 400  francs  d’amende.  Les  contraven- 
tions aux  dispositions  du  règlement  d adminis- 
tration publique  rendu  pour  l’exécution  de  la  pré- 
sente loi  seront,  suivant  le  cas,  passibles  d une 
amende  de  1 à 200  francs,  qui  sera  prononcée 
par  le  juge  de  paix  du  canton. 

35.  Si  la  condamnation  pour  infraction  à 1 une 
des  dispositions  de  la  présente  loi  remonte  à 
moins  d’une  année,  ou  si  cette  infraction  a été 


LOI  DU  21  JUILLET  1881 


3o5 


commise  par  des  vétérinaires  délégués,  des  gar- 
des champêtres,  des  gardes  forestiers,  des  offi- 
ciers de  police  à quelque  titre  que  ce  soit,  les 
peines  peuvent  être  portées  au  double  du  maxi- 
mum fixé  par  les  précédents  articles. 

36.  L'article  463  du  code  pénal  est  applicable 
dans  tous  les  cas  prévus  par  les  articles  du  pré- 
sent titre. 


TITRE  V 

Dispositions  générales. 

37.  Les  frais  d’abatage,  d’enfouissement,  de 
transport,  de  quarantaine  , de  désinfection,  ainsi 
que  tous  les  autres  frais  auxquels  peut  donner 
lieu  l’exécution  des  mesures  prescrites  en  vertu 
de  la  présente  loi,  sont  à la  charge  des  proprié- 
taires ou  conducteurs  d’animaux. 

En  cas  de  refus  des  propriétaires  ou  conduc- 
teurs d’animaux  de  se  conformer  aux  injonctions 
de  l’autorité  administrative,  il  y est  pourvu  d’of- 
fice à leur  compte. 

Les  frais  de  ces  opérations  sont  recouvrés  sur 
un  état  dressé  par  le  maire  et  rendu  exécutoire 
par  le  sous-préfet.  Les  oppositions  seront  por- 
tées devant  le  juge  de  paix. 

La  désinfection  des  wagons  de  chemin  de  fer 
prescrite  par  l’article  16  a lieu  par  les  soins  des 
compagnies  ; les  frais  de  cette  désinfection  sont 
fixés  par  le  ministre  des  travaux  publics,  les 
compagnies  entendues. 

38.  Un  service  des  épizooties  est  établi  dans 


356 


POLICE  SANITAIRE  DES  ANIMAUX 


chacun  des  départements  en  vue  d’assurer  l'exé- 
cution de  la  présente  loi. 

Les  frais  de  ce  service  seront  compris  parmi 
les  dépenses  obligatoires  à la  charge  des  budgets 
départementaux  et  assimilés  aux  dépenses  clas- 
sées sous  les  paragraphes  1 à 4 de  l'article  60 
de  la  loi  du  10  août  1871. 

39.  Les  communes  où  il  existe  des  foires  et 
marchés  aux  chevaux  et  aux  bestiaux  seront  te- 
nues de  préposer  à leurs  frais  et  sauf  à se  rem- 
bourser par  l'établissement  d’une  taxe  sur  les 
animaux  amenés,  un  vétérinaire  pour  l'inspec- 
tion sanitaire  des  animaux  conduits  à ces  foires 
et  marchés. 

Cetle  dépense  sera  obligatoire  pour  la  com- 
mune. 

Le  gouvernement  pourra,  sur  l’avis  des  conseils 
généraux,  ajourner  par  décret,  dans  les  départe- 
ments, l’exécution  de  cette  mesure  pendant  une 
période  de  six  années,  à partir  du  jour  de  la  pro- 
mulgation de  cette  loi. 

40.  Le  règlement  d’administration  publique 
rendu  pour  l’exécution  de  la  présente  loi  déter- 
mine  l’organisation  du  Comité  consultatif  des  épi- 
zooties institué  auprès  du  ministre  de  l’agricul- 
ture et  du  commerce. 

Les  renseignements  recueillis  par  le  ministre 
au  sujet  des  épizooties  sont  communiqués  au 
Comité,  qui  donne  son  avis  sur  les  mesures  que 
peuvent  exiger  ces  maladies. 

41.  Sont  et  demeurent  abrogés  les  articles 
459,  460  et  461  du  code  pénal,  toutes  lois  et 
ordonnances,  tous  arrêts  du  conseil,  arrêtés, 


LOI  DU  21  JUILLET  1881 


357 


•décrets  et  règlements  intervenus  , à quelque 
époque  que  ce  soit,  sur  la  police  sanitaire  des 
animaux. 

La  présente  loi,  délibérée  et  adoptée  par  le 
sénat  et  par  la  chambre  des  députés,  sera  exé- 
cutée comme  loi  de  l’État. 

Fait  à Paris,  le  21  juillet  1881. 

Jules  Grévy. 

Par  le  président  de  la  République  : 

Le  ministre  de  l’agriculture  et  du  commerce, 

P.  Tirard. 


DÉCRET  AJOl'TAXT  LE  CHARBON  S1.1IS*- 
TOMATIQL’E,  LA  TCBERCULOSE,  LE  RÜ1U- 
(iET  ET  LA  PAEHIO  EATÉBITE  A LA 
LISTE  DES  1I  ALADIES  CONTAGIEUSES. 


Le  Président  de  la  République  française, 

Vu  la  loi  du  21  juillet  1881  sur  la  police  sa- 
nitaire des  animaux,  et  notamment  l’article  2, 
ainsi  conçu  : 

« Un  décret  du  Président  de  la  République, 
rendu  sur  le  rapport  du  Ministre  de  l’agriculture 
et  du  commerce,  après  avis  du  comité  consul- 
tatif des  épizooties,  pourra  ajouter  à la  nomen- 
clature des  maladies  réputées  contagieuses  dans 
chacune  des  espèces  d’animaux  énoncées  ci-des- 
sus, toutes  autres  maladies  contagieuses  dénom- 
mées ou  non  qui  prendraient  un  caractère  dan- 
gereux. 

« Les  dispositions  de  la  présente  loi  pourront 
être  étendues,  par  un  décret  rendu  dans  1a. 
même  forme,  aux  animaux  d’espèces  autres  que 
celles  ci-dessus  désignées.  » 

Vu  l’avis  du  comité  consultatif  des  épizooties. 

Sur  le  rapport  du  Ministre  de  l’agriculture. 

Décrète  : 

Article  1er.  — Sont  ajoutées  à la  nomenclature 
des  maladies  des  animaux  qui  sont  réputées  con- 


360 


CHARBON  SYMPTOMATIQUE 


tagieuses  et  qui  donnent  lieu  à l’application  des 
dispositions  de  la  loi  du  21  juillet  1881  : 

Le  charbon  symptomatique  ou  emphysémateux 
et  la  tuberculose  dans  l’espèce  bovine; 

Le  rouget  et  la  pneumo-entêrite  infectieuse  dans 
l’espèce  porcine. 

Art.  2 — Le  Ministre  de  l’agriculture  est  chargé 
de  l’exécution  du  présent  décret  qui  sera  inséré 
au  Bulletin  clés  lois. 

Fait  à Paris,  le  28  juillet  1S8S. 

Carnot. 

Par  le  Président  de  la  République  : 

Le  Ministre  de  l'agriculture. 

VlETTE. 

ARRÊTÉ  MINISTÉRIEL  POUR  L’EXÉCUTION  DU  DECRET 

DU  28  JUILLET  1SS8. 

Le  Ministre  de  l’agriculture,  vu  la  loi  du 
21  juillet  1881  sur  la  police  sanitaire  des  ani- 
maux ; 

Vu  le  décret  du  28  juillet  ajoutant  des  nou- 
velles maladies  à la  nomenclature  établie  par 
l'article  1er  de  la  dite  loi; 

Vu  le  décret  du  22  juin  1882,  portant  règle- 
ment d’administration  publique  pour  l'exécution 
de  la  loi  du  21  juillet  18S1  ci-dessus  visée,  et 
notamment  l’article  61  dudit,  décret,  lequel  est 
ainsi  conçu  : 

« Dans  le  cas  d’urgence,  un  arrêté  du  Ministre 
de  l’agriculture,  rendu  après  avis  du  comité 
consultatif  des  épizooties,  déterminera  celle  des 
dispositions  contenues  au  aires  eut  règlement  qui! 


TUBERCULOSE,  ROUGET,  PNEUMÛ-ENTÉRITE  36 1 

y aura  lieu  d'appliquer  pour  combattre  les  mala- 
dies contagieuses  qui  seraient  ajoutées  à la 
nomenclature,  conformément  à l’article  2 de  la 
loi  sur  la  police  sanitaire  des  animaux.  » 

Vu  l’avis  du  comité  consultatif  des  épizooties 
sur  l’utilité  et  l’urgence  des  mesures  à prendre 
en  ce  qui  concerne  ces  maladies; 

Vu  le  rapport  du  conseiller  d’Etat,  directeur 
de  l’agriculture  ; 

Arrête  : 

Charbon  (sang  de  rate,  lièvre  charbonneuse) 
et  charbon  symptomatique. 

Article  Ier.  — Dans  le  cas  de  charbon  (sang 
dératé,  fièvre  charbonneuse)  ou  de  charbon  sym- 
ptomatique, le  préfet  prend  un  arrêté  pour 
mettre  sous  la  surveillance  du  vétérinaire  sani- 
taire les  animaux  parmi  lesquels  la  maladie  a 
été  constatée,  ainsi  que  les  locaux,  cours,  enclos, 
herbages  et  pâtures  où  ils  se  trouvent. 

Art.  2.  — La  surveillance  cesse  quinze  jours 
après  la  disparition  des  derniers  cas  de  maladie. 

Art.  3.  — Aussitôt  qu’un  animal  est  reconnu 
malade,  il  est  isolé  et  mis  à l’attache. 

Art.  4.  — Le  maire  prescrit  d’urgence  les 
mesures  suivantes,  dont  il  surveille  l'exécution  : 

1°  Destruction  des  cadavres  en  totalité,  ou 
enfouissement  dans  les  conditions  prescrites  par 
l'article  4 du  décret  du  22  juin  1882,  après  que  la 
peau  a été  tailladée; 

2°  Destruction,  avec  les  cadavres,  des  parties 
■de  litières,  de  fourrages,  etc.,  qui  ont  été  souil- 
lées par  les  animaux  malades; 

Bolchahüat.  — Eorm.  vétér. 


21 


362 


CHARBON  SYMPTOMATIQUE 


3°  Désinfection  des  locaux  et  to  us  emplace- 
ments où  ont  séjourné  les  animaux  malades,  ainsi 
que  des  objets  qu’ils  ont  pu  souiller. 

Art.  b.  — Il  est  interdit  de  hâter  par  effusion 
de  sang  la  mort  des  animaux  malades. 

Art.  6.  — Pendant  toute  la  durée  de  la  sur- 
veillance, les  animaux  sains  qui  ont  été  exposés 
à la  contagion  ne  peuvent  être  vendus  que  pour 
la  boucherie. 

Dans  ce  cas,  il  est  délivré  un  laissez-passer  qui 
est  rapporté  au  maire  dans  le  délai  de  cinq  jours 
avec  un  certificat  attestant  que  les  animaux  ont 
été  abattus.  Ce  certificat  est  délivré  par  l'agent 
préposé  à la  police  de  l’abattoir  ou  par  l'autorité 
locale  dans  les  communes  où  il  n'existe  pas 
d’abattoir. 

Art.  7.  — Il  est  interdit,  pendant  celte  période 
de  surveillance,  d’introduire  dans  les  troupeaux, 
bergeries,  écuries,  pâturages,  etc.,  infectés,  de 
nouveaux  animaux  de  l’espèce  ovine  et  bovine 
s’il  s’agit  du  sang  de  rate  ou  fièvre  charbonneuse, 
ou  de  nouveaux  animaux  de  l’espèce  bovine  s'il 
s’agit  de  charbon  symptomatique. 

Exception  est  faite  pour  les  animaux  qui  ont  été 
soumis  à l’inoculation  préventive. 

Art.  8.  — Les  propriétaires  qui  voudront 
mettre  en  œuvre  l'inoculation  préventive  devront 
en  faire  préalablement  la  déclaration  au  maire 
de  leur  commune. 

Un  certificat  du  vétérinaire  opérateur  indiquant 
la  date  â laquelle  l'inoculation  a été  terminée  et 
le  nombre  et  l’espèce  des  animaux  inoculés  est 
remis  au  maire  immédiatement  après  l'opération. 


TUBERCULOSE,  ROUGET,  PNEUMO-ENTERITE  363 

Le  maire  informe  simultanément  le  préfet  et  le 
vétérinaire  sanitaire  de  la  circonscription;  celui- 
ci,  pendant  une  durée  de  quinze  jours,  non  com- 
pris celui  de  la  dernière  opération,  aura  les  ani- 
maux inoculés  sous  sa  surveillance. 

Pendant  la  durée  de  cette  surveillance,  il  est 
interdit  de  se  dessaisir  des  animaux  inoculés 
pour  aucune  destination. 

Tuberculose. 

Art.  9.  — Lorsque  la  tuberculose  est  constatée 
sur  des  animaux  de  l’espèce  bovine,  le  préfet 
prend  un  arrêté  pour  mettre  ces  animaux  sous 
la  surveillance  du  vétérinaire  sanitaire. 

Art.  10.  — Tout  animal  reconnu  tuberculeux 
est  isolé  et  séquestré.  L’animal  ne  peut  être 
déplacé  si  ce  n’est  pour  être  abattu.  L’abatage  a 
lieu  sous  la  surveillance  du  vétérinaire  sanitaire, 
qui  fait  l’autopsie  de  l’animal  et  envoie  au  préfet 
le  procès-verbal  de  cette  opération  dans  les  cinq 
jours  qui  suivent  l’abatage. 

Art.  11.  — Les  viandes  provenant  d’animaux 
tuberculeux  sont  exclues  de  la  consommation  : 

1°  Si  les  lésions  sont  généralisées,  c’est-à-dire 
non  confinées  exclusivement  dans  les  organes 
viscéraux  et  leurs  ganglions  lymphatiques; 

2°  Si  les  lésions,  bien  que  localisées,  ont 
envahi  la  plus  grande  partie  d’au  viscère,  ou  se 
traduisent  par  une  éruption  sur  les  parois  de  la 
poitrine  ou  de  la  cavité  abdominale. 

Ces  viandes,  exclues  de  la  consommation,  ainsi 
que  les  viscères  tuberculeux,  ne  peuvent  servir  à 
l’alimentation  des  animaux  et  doivent  être  détruites. 


364 


CHARBON  SYMPTOMATIQUE 


Art.  12.  — L'utilisation  des  peaux  n’est  per- 
mise qu’après  désinfection. 

Art.  13.  — La  vente  et  l’usage  du  lait  prove- 
nant de  vaches  tuberculeuses  sont  interdits.  Tou- 
tefois le  lait  pourra  être  utilisé  sur  place  pour 
l’alimentation  des  animaux  après  avoir  été 
bouilli. 

Itongetet  pneumo-entérite  infectieuse. 

Art.  14.  — Lorsque  le  rouget  ou  la  pneumo- 
entérite  infectieuse  est  constatée  dans  une  com- 
mune, le  préfet  prend  un  arrêté  portant  déclara- 
tion d’infection  des  locaux,  cours,  enclos  et 
pâtures  dans  lesquels  se  trouveut  les  animaux 
malades.  Cet  arrêté  est  publié  et  affiché  dans  la 
commune. 

Art.  15.  — La  déclaration  d’infection  entraîne 
l’application  des  dispositions  suivantes  : 

1°  Mise  en  quarantaine  des  locaux,  cours, 
enclos  et  pâtures  déclarés  infectés,  impliquant 
défense  d’y  introduire  des  animaux  de  l'espèce 
porcine  ; 

2°  Visite  et  surveillance  par  le  vétérinaire  sani- 
taire des  locaux,  cours,  enclos  et  pâtures  déclarés 
infectés; 

3°  Interdiction  d’abattre  les  porcs  atteints  de 
maladie  sans  en  donner  préalablement  avis  à 
l’autorité  municipale; 

4°  Interdiction  de  vendre,  si  ce  n’est  pour  la 
boucherie,  les  porcs  qui  ont  été  exposés  à la  con- 
tagion. 

Dans  le  cas  de  vente  pour  la  boucherie,  les 
animaux  sont  marqués  ; le  maire  délivre  un 


TOBERCULOSE,  ROUGET,  PNEUMO-EXTKRITE  36ü 

laissez-passer,  qui  lui  est  rapporté  dans  le  délai 
de  cinq  jours  avec  un  certificat  attestant  que  les 
animaux  ont  été  abattus.  Ce  certificat  est  délivré 
par  l’agent  préposé  à la  police  de  l’abattoir  ou 
par  l’autorité  locale  dans  les  communes  où  il 
n’existe  pas  d’abattoir. 

Les  animaux  transportés  en  vue  de  la  boucherie 
ne  peuvent  être  conduits  qu’en  voiture  ou  par  le 
chemin  de  fer; 

o°  Défense  de  laisser  écouler  sur  la  voie 
publique  les  parties  liquides  des  déjections. 

Obligation  de  traiter  ces  matières,  ainsi  que 
les  litières  et  fumiers,  conformément  aux  pres- 
criptions des  arrêtés  administratifs,  avant  de  les 
sortir  des  locaux  infectés; 

6°  Interdiction  de  laisser  pénétrer  dans  les 
locaux,  cours,  enclos  et  pâtures  déclarés  infectés 
toutes  les  personnes  autres  que  celles  qui  sont 
préposées  aux  soins  à donner  aux  animaux; 
défense  à celles-ci  de  pénétrer  dans  d’autres  por- 
cheries ; 

7°  Obligation  pour  toute  personne  sortant  d’un 
local  infecté  de  se  soumettre  aux  mesures  de 
désinfection  jugées  nécessaires,  notamment  en 
ce  qui  concerne  les  chaussures. 

Art.  16.  — La  chair  des  animaux  abattus 
comme  atteints  du  rouget  ou  de  pneumo-enté- 
rite  infectieuse  ne  peut  être  livrée  à la  consom- 
mation des  personnes  qu’en  vertu  d’une  autori- 
sation du  maire,  sur  l’avis  conforme  du  vétérinaire 
sanitaire. 

Les  viscères  (poumons,  estomac,  foie,  rate,  etc.) 
sont  détruits. 


36(1 


CHARBON  SYMPTOMATIQL'K 


Art.  17.  — Les  cadavres  des  animaux  morts 
du  rouget  ou  de  la  pueumo-entérite  infectieuse, 
quand  ils  ne  sont  pas  détruits  sur  place,  sont 
transportés,  soit  aux  ateliers  d’équarrissage,  soit 
aux  fosses  d’enfouissement,  dans  les  conditions 
suivantes  : 

1°  Les  voitures  sont  disposées  de  manière  à ce 
qu’aucune  matière  solide  ou  liquide  ne  puisse 
s’en  échapper  durant  le  trajet;  elles  sont  immé- 
diatement nettoyées  et  désinfectées  ainsi  que 
tous  les  objets  ayant  été  en  contact  avec  les  ani- 
maux morts  ou  abattus  comme  atteints  de  la 
maladie  ; 

2°  Les  conducteurs  et  autres  personnes  em- 
ployées au  chargement  ou  déchargement  et  a 
l’enfouissement  des  cadavres  sont  soumis  aux 
mesures  de  désinfection  jugées  nécessaires. 

Art.  18.  — - Lorsque  le  rouget  ou  la  pneumonie 
infectieuse  prend  un  caractère  envahissant,  un 
arrêté  du  préfet  interdit  la  circulation,  le  col- 
portage, ainsi  que  l’exposition  ou  la  mise  en 
vente  des  porcs  dans  les  foires  et  marchés  et 
autres  réunions  ou  rassemblements  d’animaux. 

Art.  19.  — Les  personnes  qui  voudront  faire 
pratiquer  l’inoculation  préventive  du  rouget  de- 
vront en  faire  préalablement  la  déclaration  au 
maire  de  la  commune. 

Un  certificat  du  vétérinaire  opérateur,  indi- 
quant la  date  à laquelle  l’inoculation  a été  ter- 
minée et  le  nombre  d’animaux  inoculés,  est 
remis  au  maire  immédiatement  après  l’opéra- 
tion. 

Pendant  les  quinze  jours  qui  suivront  cette 


TUBERCULOSE,  ROUGET,  PNEUMO-ENTERITE  367 

date,  les  animaux  restent  sous  la  surveillance  du 
vétérinaire  sanitaire,  et  il  est  interdit  de  s’en 
dessaisir,  si  ce  n’est  pour  les  faire  immédiate- 
ment abattre. 

Art.  20.  — La  déclaration  d’infection  ne  peut 
être  levée  que  lorsqu'il  s’est  écoulé  un  délai  d’un 
mois  sans  qu’il  se  soit  produit  un  nouveau  cas 
de  rouget  ou  de  pneumo-entérite  infectieuse,  et 
après  constatation  par  le  vétérinaire  sanitaire 
que  toutes  les  prescriptions  relatives  à la  désin- 
fection ont  été  exécutées;  elle  peut  être  levée 
immédiatement  après  la  désinfection,  si  tous  les 
porcs  qui  se  trouvaient  dans  les  locaux,  cours, 
enclos,  etc.,  déclarés  infectés  ont  été  abattus. 

Cette  déclaration  peut  être  levée,  en  cas  d’ino- 
culation préventive  de  tous  les  porcs  ayant  été 
exposés  à la  contagion,  quinze  jours  après  l’opé- 
ration, si  aucun  cas  nouveau  de  rouget  ne  s’est 
déclaré  parmi  ces  animaux  pendant  ce  laps  de 
temps  et  s'il  est  constaté  par  le  vétérinaire  sani- 
taire que  toutes  les  prescriptions  relatives  à la 
désinfection  ont  été  exécutées. 

Art.  21.  — La  constatation  du  charbon  (sang 
de  rate,  fièvre  charbonneuse),  du  charbon  sym- 
ptomatique, de  la  tuberculose,  du  rouget  ou  de 
la  pneumo-entérite  infectieuse  dans  des  arrivages 
par  terre  ou  par  mer  entraîne  l’abatage  des  ani- 
maux malades.  Les  animaux  qui  ont  été  exposés 
fi  la  contagion  sont  repoussés  après  avoir  été 
marqués,  à moins  que  le  propriétaire  ne  con- 
sente à ce  qu’il  soit  sacrifiés  sur  place  pour  la 
boucherie. 

Art.  22.  — Lorsque  le  charbon  (sang  de  rate, 


368 


CHARBON  SYMPTOMATIQCE 


fièvre  charbonneuse),  le  charbon  symptomatique, 
le  rouget  ou  la  pneumo-entérite  infectieuse  est 
constatée  sur  un  champ  de  foire  ou  un  marché, 
les  animaux  malades  sont  mis  en  fourrière  et 
séquestrés. 

Pendant  la  durée  de  la  séquestration,  le  pro- 
priétaire peut  faire  abattre  ses  animaux  malades, 
les  cadavres  sont  enfouis  ou  livrés  à l'atelier 
d’équarrissage.  Le  transport  à l'atelier  d’équar- 
rissage a lieu  sous  la  surveillance  d’un  gardien 
spécial.  Les  animaux  qui  ont  été  en  contact  avec 
les  bêtes  reconnues  malades  sont  signalés  au 
maires  des  communes  où  ils  sont  envoyés. 

Art.  23.  — Lorsque  la  tuberculose  est  cons- 
tatée sur  un  champ  de  foire  ou  un  marché,  les 
animaux  malades  sont  renvoyés  dans  leur  com- 
mune d’origine,  à moins  que  le  propriétaire  ne 
préfère  les  faire  abattre.  Dans  le  cas  de  retour, 
ils  sont  signalés  au  maire  de  la  commune. 

Art.  21.  — Les  préfets  des  départements  sont 
chargés,  chacun  en  ce  qui  le  concerne,  de  l’exé- 
cution du  présent  arrêté. 

Paris,  le  28  juillet  1888. 


Signé  : Viette. 


DÉSIXFECTIOX  DES  ÉTABLES, 
ÉCLRIES  ET  OBJETS 


ayant  été  en  contact  avec  des  animaux 
atteints  de  maladies  contagieuses. 


Les  dernières  données  de  la  science  ont  dé- 
montré que  les  agents  de  contagion,  les  virus, 
sont  des  micro-organismes.  A chaque  affection 
particulière  se  rattache  l’existence  d’un  de  ces 
organismes  inférieurs,  spécifique  de  la  maladie. 
Les  déjections  des  malades,  l’air  qu’ils  ont  res- 
piré sont  les  véhicules  du  contage.  Celui-ci,  par 
leur  intermédiaire,  se  dépose  dans  les  locaux  où  les 
malades  ont  séjourné;  ils  imprègnent  les  objets 
qui  ont  été  mis  en  contact  avec  eux,  même  les 
vêtements  de  ceux  qui  les  ont  approchés  et  qui 
peuvent  ainsi  devenir  un  moyen  de  dissémina- 
tion de  la  maladie. 

La  nécessité  de  détruire  les  virus  ainsi  dé- 
posés doit  être  une  des  prescriptions  les  plus 
impérieuses  des  lois  sur  la  police  sanitaire  ; 
aussi  le  règlement  d’administration  publique  du 
22  juin,  1882  qui  est  le  complément  de  la  loi  du 
21  juillet  1881  surlapolice  sanitaire  des  animaux, 
rendit  la  désinfection  obligatoire  dans  tous  les 
cas  de  maladie  contagieuse. 


370 


DÉSINFECTION  DES  ÉTABLES 


Nous  ne  dirons  qu’un  mot  de  la  destruction 
des  cadavres  et  débris  d’animaux.  Un  grand 
nombre  de  moyens  ont  été  proposés  ; Fenfouisse- 
ment  est  inefficace  et  même  dangereux,  comme 
]’a  démontré  M.  Pasteur  à l’occasion  de  la  fièvre 
charbonneuse,  à cause  du  rôle  que  jouent  les 
vers  de  terre  dans  le  transport  à la  surface  du 
sol  des  agents  de  l’infection.  La  destruction  par 
la  chaux  vive  est  très  coûteuse,  de  même  celle 
par  l'acide  sulfurique  proposée  par  M.  Girard. 
L’incinération  est  justiciable  des  mêmes  repro- 
ches; seule  la  destruction  dans  les  clos  d'équar- 
rissage par  la  coction  et  la  transformation  en 
produits  divers  donne  des  résultats  pratiques: 
mais  ce  moyen,  qui,  outre  ses  avantages  au  point 
de  vue  de  la  prophylaxie,  possède  celui  d'utiliser 
les  débris,  n’est  praticable  que  près  des  grandes 
villes.  Force  est  donc  de  recourir  au  moyen  le 
plus  simple,  l’enfouissement.  Comme  l’ont  pro- 
posé plusieurs  vétérinaires  au  congrès  sanitaire 
de  1883,  notammeut  M.  Boutet  (de  Chartres),  il 
faudrait  en  attendant  mieux  établir  dans  chaque 
commune  un  cimetière  bien  clos  où  seraient 
enfouis  les  animaux  morts  ou  abattus  pour 
cause  de  maladie  contagieuse.  L’isolement  de 
ces  clos,  l’impossibilité  pour  d'autres  animaux 
d’y  entrer  feraient  disparaître  les  inconvénients 
de  ce  mode  de  destruction. 

Kn  ce  qui  concerne  la  désinfection  des  locaux, 
objets  contaminés,  etc.,  nous  allons  signaler  les 
meilleurs  moyens  à employer. 

Nous  ne  devons  pas  perdre  de  vue  que  ces 
moyens  doivent  être  économiques  comme  tout 


AVRÈS  LES  MALADIES  CONTAGIEUSES  371 

ce  qui  a trait  au  traitement  des  animaux  domes- 
tiques; aussi  les  agents  de  désinfection  auxquels 
le  vétérinaire  peut  s’adresser  sont-ils  très  limités. 

L'évolution  d'une  maladie  contagieuse,  étant 
fonction  de  celle  d’un  microbe,  est  assimilable  à 
une  fermentation;  les  conditions  qui  défavori- 
sent les  fermentations,  en  général,  sont  donc 
toutes  indiquées  comme  devant  être  recherchées 
quand  on  veut  empêcher  une  maladie  conta- 
gieuse d’évoluer.  Rappelons  que  toute  fermen- 
tation a pour  conditions  nécessaires,  outre  l’exis- 
tence du  ferment,  un  degré  d’humidité  et  une 
température  convenables.  Le  trop  grand  froid 
comme  la  trop  grande  chaleur  empêchent  la 
fermentation;  la  dessiccation  l’arrête  tout  au 
moins.  De  là  les  indications  suivantes  : 

1°  Dessécher  le  plus  complètement  possible; 

2°  Refroidir  ou  surchauffer; 

3°  Tuer  le  ferment  par  un  spécifique  convenable. 

La  dessiccation,  le  refroidissement  ne  sont 
guère  applicables  dans  le  cas  qui  nous  occupe, 
fout  au  plus  pourrait-on  les  appliquer  à la 
désinfection  des  vêtements  des  personnes  qui 
ont  été  en  contact  avec  les  malades  et  à celle  des 
menus  objets  qui  peuvent  avoir  été  souillés  dans 
les  mêmes  conditions.  C’est  donc  au  troisième 
de  ces  moyens  que  nous  devons  surtout  nous 
adresser. 

Comme  nous  l'avons  déjà  rappelé,  chaque 
virus  a pour  agent  un  micro-organisme  parti- 
culier ayant  des  conditions  de  vie  spéciales, 
très  différentes  souvent  de  celles  des  autres.  De 
là  la  difficulté  de  trouver  des  désinfectants  dont 


372 


DÉSINFECTION  DES  ÉTABLES 


l’action  soit  assez  générale  pour  s'appliquer  dans 
tous  les  cas.  Les  expériences  de  MM.  Arloin", 
Cornevin  et  Thomas  ont  montré,  en  ce  qui  con- 
cerne le  charbon  emphysémateux  (charbon  sym- 
ptomatique de  Chabert),  que,  suivant  les  condi- 
tions d’humidité  ou  de  sécheresse  où  il  se  trouve, 
suivant  qu’il  est  récent  ou  ancien,  le  virus  est  ou 
n’est  pas  détruit  par  le  même  agent.  Si  aucune 
expérience  directe  n’autorise  à affirmer  qu'il 
en  est  de  même  pour  les  autres  virus,  les  expé- 
riences citées  légitiment  tous  les  doutes. 

Ceci  dit,  étudions  les  principaux  désinfectants 
dont  le  vétérinaire  peut  se  servir  : 

Le  plus  simple  de  tous  est  la  ventilation,  mais 
il  est  toujours  insuffisant  et  ne  doit  être  employé 
que  comme  complément  à une  désinfection  plus 
énergique. 

Chaux.  — La  chaux  vive  est  caustique:  elle 
détruit,  en  absorbant  l’eau  qu’elles  contiennent, 
les  matières  organiques.  La  chaux  éteinte  con- 
serve, mais  à un  degré  beaucoup  moindre,  les 
mêmes  propriétés,  et  d’autant  plus  qu'elle  est 
récemment  préparée.  Le  lait  de  chaux  qui  vient 
d’être  fait  est  donc  un  antiseptique  peu  coûteux, 
qui  mérite  d’être  employé  pour  terminer  toute 
désinfection.  11  a en  outre  l’avantage  de  servir  de 
peinture  et  de  donner  par  sa  couleur  plus  de  clarté 
aux  écuries.  Donc,  chaque  fois  que  la  désinfection 
aura  été  pratiquée,  il  faudra,  si  l’état  des  locaux 
le  permet,  faire  un  badigeonnage  à la  chaux. 

Bichlorure  de  mercure.  — Sou  action  sur  les 
micro-organismes  est  des  plus  énergiques.  Une 


APRÈS  LES  MALADIES  CONTAGIEUSES  3731 

solution  de  ce  sel  à 1 /d 000  (liqueur  de  Van 
Svieten)  détruit  toute  virulence.  On  peut  l’em- 
ployer pour  laver  les  objets  de  pansement,  etc., 
même  pour  laver  les  stalles,  pavés,  murs  lors- 
qu’ils ne  sont  pas  trop  étendus,  à cause  du  prix 
du  médicament.  Ce  sel  étant  très  toxique,  il  ne 
faut  pas  oublier  de  laver  à grande  eau  toutes  les 
parties  avec  lesquelles  il  a été  en  contact. 

(Désinfection  des  litières,  fumiers,  etc.,  quand 
on  ne  peut  les  brûler;  lavage  des  râteliers,  man- 
geoires, etc.,  après  grattage.) 

Chlorure  de  zinc.  — Son  efficacité  comme 
désinfectant  est  moindre  que  celle  du  précédent, 
mais  elie  est  néanmoins  considérable. 

Le  chlorure  impur  du  commerce,  qui  a l’avan- 
tage d’être  peu  coûteux,  employé  en  solution  à 
2 pour  \ 000,  donne  d’excellents  résultats.  (Lavage 
des  harnais,  ustensiles  d’écurie,  pavés,  litières, 
râteliers  après  grattage,  etc.) 

Sulfate  et  nltro-sulfate  de  zinc.  — Ce  pro- 
duit, résidu  de  la  fabrication  de  la  nitro-benzine, 
a l’avantage  d’être  très  peu  coûteux.  Outre  le 
sulfate  et  l’azotate  de  zinc,  il  renferme  des  pro- 
duits empyreumatiques,  de  la  nitro-benzine,  qui 
sont  antiseptiques;  on  peut  donc  employer  ce 
mélange  comme  désinfectant,  mais  son  action 
n’est  pas,  à ce  point  de  vue,  très  énergique. 

Huiles  lourdes  au  gaz.  — Elles  sont  aussi  d’un 
prix  peu  élevé.  Leur  pouvoir  antiseptique  est  dû 
à la  présence  de  produits  empyreumatiques  dont 
elles  sont  très  chargées.  Malheureusement  leur  em- 


374 


DÉSINFECTION  DES  ÉTABLES 


ploi  n’est  pas  exempt  d'inconvénients,  leur  odeur 
est  désagréable,  on  ne  peut  guère  les  utiliser  que 
pour  les  fosses  et  conduits  à purin.  Mélangées  au 
goudron  dans  les  proportions  de  1 d’huile  pour 

10  de  goudron,  elles  sont  recommandées  par 
l’arrêté  du  15  mai  1885  comme  enduit. 

Acide  sulfurique. — En  solution  étendue  1 100, 

11  est  facilement  utilisable  et  efficace.  (Désinfec- 
tion des  poulaillers  dans  le  cas  de  choléra  des 
poules.) 

Acide  phénique.  — On  a beaucoup  trop  exalté 
les  propriétés  anti-virulentes  de  ce  corps.  11 
ressort  des  expériences  de  Perrin  et  Martz  en 
France,  de  John  Dougall,  de  Parker  en  An- 
gleterre, que  l’acide  phénique  ne  fait,  à moins 
qu’il  ne  soit  employé  à très  haute  dose,  qu'en- 
dormir momentanément  la  virulence  des  micro- 
organismes. Les  vapeurs  d’acide  phénique  et  non 
le  résultat  de  la  pulvérisation  de  sa  solution  ont 
une  action  certaine  (Schotte  et  Gartner). 

Essence  de  térébenthine.  — M.  Pasteur  a 
démontré  que  l’essence  de  térébenthine  tue  la 
bactéridie  charbonneuse  et  ses  spores. 

Acide  sulfureux.  — Cet  agent  est  facile  à se 
procurer,  peu  coûteux,  et  rend  de  grands  ser- 
vices. On  ne  saurait  affirmer  qu’il  soit  efficace 
contre  tou-;  les  virus,  mais  dans  les  cas  de  fièvre 
typhoïde  notamment  on  a pu  constater  l’excel- 
lence des  résultats  qu’il  fournit. 

Pour  désinfecter  une  écurie  à l'aide  d'acide 
sulfureux,  on  enlève  au  préalable  les  litières, 


APRÈS  LES  MALADIES  CONTAGIEUSES 


37ü 


fourrages,  etc.  Ou  calfeutre  avec  de  la  paille  ou 
de  l’étoupe  toutes  les  fissures.  Une  précaution  à 
recommander  est  de  faire  bouillir  de  l’eau  dans 
le  local  aussi  fermé  afin  de  couvrir  les  parois 
d’une  légère  couche  d’humidité.  Cela  fait,  dans 
un  vase  en  terre  un  peu  épais,  ou  mieux  dans  un 
tas  de  sable  que  l’on  creuse  en  cuvette  assez  pro- 
fonde , on  met  du  soufre  ou  en  canon  ou  en 
fleurs,  20  grammes  environ  par  mètre  cube  d’air 
additionné  d’un  peu  de  nitrate  de  potasse,  et  on 
l'enflamme.  11  faut  laisser  l’action  se  continuer 
quarante-huit  heures  au  moins,  puis  ouvrir  pour 
chasser  les  vapeurs  sulfureuses,  enfin  laisser 
l’écurie  ouverte,  aérée  et  non  habitée  pendant 
quelques  jours. 

La  vapeur  d’eau  dégagée  préalablement  et 
déposée  sur  les  parois  favorise  l’action  de  l’acide 
sulfureux  en  le  dissolvant  d’abord  et  en  lui  per- 
mettant de  se  transformer  partiellement  en 
acide  sulfurique. 

Vapeurs  nitriques.  — Une  marmite  en  fer  con- 
tenant du  sable  est  chauffée  par  un  réchaud. 
Dans  le  sable  sont  enfoncés  des  vases  de  verre 
ou  de  porcelaine  contenant  de  l’acide  sulfurique 
et  du  nitrate  de  potasse.  Par  l’action  de  la 
chaleur,  bientôt  le  nitrate  est  décomposé  et  des 
vapeurs  d’acide  nitrique  se  dégagent.  Il  est 
bien  entendu  que  le  calfeutrement  a été  opéré 
comme  nous  l’avons  dit  plus  haut.  La  désinfec- 
tion dure  quarante-huit  heures. 

Ce  procédé,  imaginé  par  Smith  à la  fin  du 
siècle  dernier,  est  encore  très  usité  en  Angleterre. 

Un  grand  nombre  d'auteurs  pensent  que  c’est 


376 


DÉSINFECTION  DES  ÉTABLES 


surtout  aux  vapeurs  rutilantes  d'acide  hypoazo- 
tique  qui  accompagnent  toujours  la  décomposi- 
tion du  nitrate  de  potasse  qu'est  due  l'action 
désinfectante.  On  pourrait  donc  employer  le 
moyen  suivant  (Payen,  1871)  : 

Dans  un  vase  contenant  de  l’acide  nitrique  ordi- 
naire mettre  des  rognures  de  cuivre.  Le  dégage- 
ment des  vapeurs  rutilantes  est  considérable. 

Il  ne  faut  pas  oublier  que  ces  vapeurs  sont 
très  irritantes,  dangereuses  à respirer,  et  avoir, 
par  conséquent,  bien  soin  d'aérer  le  local  quand 
l’opération  est  terminée,  avant  d’y  entrer. 

Fumigations  guytoniennes.  — Guyton  de  Mor- 
veau,  en  1773,  eut  l’idée  d'employer  les  vapeurs 
d’acide  chlorhydrique  comme  désinfectant.  Pour 
550  mètres  cubes  d’air,  il  mettait  dans  un  vase 
convenable  : 

Sel  marin, 200  grammes;  acide  sulfurique  à 60° 
Baumé,  240  grammes. 

Le  dégagement  des  vapeurs  chlorhydriques  se 
produisait.  On  laissait  l’opération  se  continuer 
trois  jours,  en  prenant,  comme  nous  l’avons  dit 
pour  les  autres  fumigations  gazeuses,  toutes  les 
précautions  voulues  pour  empêcher  que  le  gaz 
ne  s’échappe  par  les  ouvertures. 

Ces  fumigations  sont  tombées  en  discrédit.  Il 
serait  bon  de  les  expérimenter  à nouveau,  au 
moins  pour  les  locaux  non  habités;  leur  action 
désinfectante  paraît  très  énergique,  si  l'on  en  juge 
par  une  expérience  citée  par  Guyton  de  Morveau. 

« Le  Dr  Cabanellas,  lors  de  la  terrible  épi- 
démie de  l’Andalousie  en  1780,  ayant  exposé  à 
la  vapeur  de  l’acide  muriatique  simple,  pendant 


APRÈS  LES  MALADIES  CONTAGIEUSES  37T 

seize  jours,  des  morceaux  de  chair  très  fétides, 
il  n’y  eut  pas  la  plus  légère  trace  d’odeur  pu- 
tride » (Vallin,  Traité  des  désinfectants). 

On  peut  remarquer  que,  de  tous  les  procédés 
décrits  dans  ce  chapitre,  celui-ci  est  le  plus  éco- 
nomique. 

Fumigations  de  chlore.  — -On  les  appelle  à tort 
fumigations  guytoniennes , car  Guyton  de  Mor- 
veau  préconisait,  comme  nous  venons  de  le  voir, 
l’acide  chlorhydrique  et  non  le  chlore.  C’est 
Cruickshank  qui  s’est  le  premier  servi  du  chlore 
pour  désinfecter  (1797).  Plus  tard,  Guyton  de 
Morveau  adopta  ce  procédé  et  donna  la  formule 
suivante  pour  550  mètres  cubes  d’air  (Vallin, 
loc.  citât.)  : 

Sel  commun,  300  grammes;  oxyde  (bioxyde)  de 
manganèse  pulvérisé,  60  grammes;  acide  sulfu- 
rique à 66°  Baumé,  240  grammes. 

Le  chlore  agit  sur  les  matières  organiques  en 
leur  enlevant  de  l’hydrogène;  si  l’atmosphère 
contient,  comme  c’est  le  cas  général,  de  la  vapeur 
d’eau,  cette  eau  est  "décomposée;  il  se  forme 
de  l’acide  chlorhydrique,  qui,  nous  l’avons  vu 
tout  à l’heure,  est  un  désinfectant  puissant, 
et  l’oxygène  est  mis  en  liberté  à l’état  naissant, 
c’est-à-dire  dans  des  conditions  où  ses  affinités 
sont  exaltées;  il  brûle  alors  plus  facilement  les 
corps  légers  avec  lesquels  il  se  trouve  en  con- 
tact, et  cette  action  vient  contribuer  à la  des- 
Iruction  de  la  matière  virulente.  11  y a donc- 
indication,  comme  pour  l’acide  sulfureux,  de 
faire  bouillir  de  l’eau  au  préalable  dans  le  local 
à désinfecter. 


378 


DÉSINFECTION  DES  ÉTABLES 


On  trouve  dans  le  commerce  trois  liqueurs 
qui  dégagent  facilement  du  chlore.  Ce  sont  le 
chlorure  de  chaux,  le  chlorure  de  soude  liqueur 
de  Labarraque)  et  l’eau  de  Javelle  ou  hvpo- 
chlorite  de  potasse.  L’acide  carbonique  de  l'air 
suffit  pour  déplacer  le  chlore  de  ces  liqueurs. 
On  peut  activer  le  dégagement  en  faisant  arriver 
dans  le  vase  qui  les  renferme  et  goutte  a goutte, 
au  moyen  d’un  flacon  muni  d’un  robinet,  une 
solution  étendue  d’un  acide  énergique  (sulfurique, 
azotique). 

Les  désinfectants  que  nous  venons  de  signaler 
sont  les  seuls  qui  puissent,  en  raison  de  leur  prix, 
entrer  dans  la  pratique  de  la  médecine  vété- 
naire.  Avant  de  parler  de  leur  efficacité  dans  les 
divers  cas,  disons  tout  de  suite  que  les  fumiga- 
tions sont  préférables  à tous  égards  aux  lavages 
ou  aux  pulvérisations.  Les  gaz,  en  elfet,  pénè- 
trent dans  tous  les  interstices,  se  mêlent  complè- 
tement. à l’air  et  vont  ainsi  chercher  la  matière 
virulente  jusque  dans  les  points  inaccessibles 
par  tout  autre  procédé. 

Les  procédés  généraux  de  désinfection  étant 
connus,  il  est  important  de  savoir  s'ils  sont  tou- 
jours efficaces.  Les  expériences  font  défaut  pour 
se  prononcer  d’une  manière  absolue  sur  la  valeur 
de  tel  ou  tel  moyen.  La  littérature  vétérinaire 
renferme  même  à cet  endroit  des  données  con- 
tradictoires. M.  Reynal  affirme  que  le  chlore  est 
impuissant  contre  le  virus  morveux,  les  expé- 
riences de  M.  Peuch  contredisent  cette  assertion. 
Seuls,  en  ce  qui  concerne  le  charbon  emphysé- 
mateux (symptomatique  de  Chabertj,  MM.  Arloing, 


DÉSINFECTION  DES  ÉTABLES  37  b 

Cornevin  et  Thomas  ont  donné  des  conclusions 
positives.  11  est  à désirer  que  toutes  les  autres 
maladies  contagieuses  soient  étudiées  à ce  point 
de  vue,  que  pour  chacune  1 agent  spécifique  dé- 
sinfectant soit  déterminé. 

Il  y a quelques  années,  M.  Redard,  médecin 
en  chef  des  chemins  de  fer  de  l’État,  a lait  des 
expériences  sur  la  désinfection  des  wagons  à 
bestiaux.  Nous  donnons  les  conclusions  de  l’in- 
téressant travail  de  cet  auteur  : 

« Les  désinfectants  chimiques  n’agissent  qu’à 
haute  dose  et  par  un  contact  très  prolongé. 

« L'acide  sulfureux  est  absolument  inefficace 
comme  désinfectant  (il  est  à remarquer  que  dans 
les  expériences  de  M.  Redard  l’action  de  l’acide 
sulfureux  n’a  duré  que  quatre  heures). 

« La  désinfection  pratiquée  par  l’emploi  de 
l’eau  à 1 00°  ou  au-dessous  de  cette  température, 
même  celle  de  la  vapeur  humide  dans  les  mêmes 
conditions  thermiques,  est  inefficace. 

(L’arrêté  ministériel  du  13  mai  1883  indique 
cependant  l’eau  bouillante  pour  désinfecter  les 
vêtements  et  autres  objets  souillés  par  les  ani- 
maux malades.  11  y aurait  avantage  à ajouter  à 
l’eau  bouillante  le  bichlorure  de  mercure  ou  le 
chlorure  de  zinc.  Le  flambage  indiqué  par  le 
même  arrêté  est  excellent  chaque  fois  qu’on  peut 
l’appliquer  sans  danger  d’incendie,  mais  c’est  là 
certainement  un  cas  exceptionnel.) 

« La  vapeur  d’eau  surchauffée  à 110°  détruit 
toute  virulence.  » 


PIIAIMIACIE  VÉTÉRINAIRE  MILITAIRE 


Les  vétérinaires  militaires  ont  dans  leurs  attri- 
butions la  conservation  et  la  préparation  des 
médicaments  destinés  aux  chevaux  de  troupe. 

Les  substances  simples  à employer,  mais  non  les 
préparations  magistrales,  sont  désignées  par  des 
règlements  spéciaux.  Leur  nomenclature,  ainsi 
que  celle  des  autres  objets  destinés  aux  infir- 
meries vétérinaires  régimentaires,  est  contenue 
dans  le  tableau  annexé  a la  note  ministérielle  du 
19  octobre  1890. 

En  raison  du  danger  que  présente  leur  conser- 
vation en  magasin,  la  benzine,  le  pétrole  et  l’es- 
sence minérale  sont  demandés  au  fur  et  à mesure 
des  besoins  et  pris  dans  le  commerce.  iNotes  du 
17  février  1875  et  du  3 juin  1890.) 

L’emploi  du  sinapisme  liquide  Savary,  phar- 
macien à Amiens  (Somme),  est  autorisé  dans 
l’armée;  les  corps  sont  autorisés  à l’acheter 
directement  chez  l’inventeur,  33,  place  Sainl- 
D'enis,  à Amiens,  au  prix  maximum  de  1 fr.  75 
le  flacon  de  60  grammes.  La  quantité  approxi- 
mative est  fixée  10  ilacons  par  trimestre.  (Note 
du  8 janvier  1885.) 

Ces  médicaments  et  objets  sont  fournis  dans 
des  conditions  dont  nous  parlerons  plus  loin, 


PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE  MILITAIRE 


381 


par  les  hôpitaux  militaires.  11  n’y  a d’exception, 
et  encore  dans  des  cas  particuliers,  que  pour 
ceux  qui  sont  précédés  de  la  lettre  A.  dans  la 
nomenclature  sus-désignèe. 

Aucun  médicament  nouveau  ne  peut  être 
essayé  sans  l'autorisation  du  vétérinaire  chef  du 
ressort.  (Art.  62  du  décret  du  28  décembre  1883, 
portant  règlement  sur  le  service  intérieur.) 

Les  demandes  de  médicaments  et  de  matériel 
sont  faites  chacune  séparément  sur  un  état  dont 
le  modèle  est  annexé  à la  note  déjà  citée  du 
19  octobre  1890  et  chacune  en  double  expédition. 
Elles  sont  remises  au  major,  qui  les  signe  et  les 
adresse  aux  autorités  compétentes,  qui  font 
ensuite  prévenir  le  corps  du  jour  et  de  l’heure 
où  seront  faites  les  livraisons  demandées. 

Ces  demandes  sont  faites  tous  les  trois  mois 
et  adressées  du  13  au  20  du  deuxième  mois  de 
chaque  trimestre.  Les  médicaments  demandés 
sont  ceux  nécessaires  pour  le  trimestre  suivant; 
aussi  est-ce  le  n°  de  ce  trimestre  suivant  qui 
doit  figurer  sur  l’état  de  demande. 

En  cas  d’urgence,  des  demandes  de  médica- 
ments peuvent  être  faites  en  dehors  des  époques 
fixées;  on  peut  de  même,  s’il  y a nécessité,  aug- 
menter les  quantités  portées  en  regard  de  cha- 
que médicament  dans  le  tableau  de  la  note  du 
19  octobre  1890,  en  ayant  soin  de  mettre  à la 
colonne  « observations  » les  motifs  qui  justifient 
cette  augmentation. 

Les  substances  dont  le  nom  est  précédé  de  la 
lettre  A.  sont  celles  dont  le  prix  est  à peu  près 
identique  partout  et  que  l’on  peut  facilement  se 


382 


PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE  MILITAIRE 


procurer  dans  le  commerce.  Dans  les  villes  où  il 
n’existe  pas  d'hôpitaux  militaires,  les  corps  de 
troupes  peuvent  également  acheter  dans  le  com- 
merce, sous  le  contrôle  local,  les  substances 
marquées  de  la  lettre  A.  dans  la  nomenclature, 
à la  condition  cependant  que  leur  prix  ne  dépasse 
pas  de  plus  d’un  tiers  les  prix  ministériels.  Il 
n’y  a d’exception  que  pour  les  circonstances 
urgentes  et  exceptionnelles. 

Dans  les  cas  d’épizootie  ou  d'accidents  graves 
nécessitant  l’emploi  d'urgence  de  médicaments 
réglementaires  qui  feraient  défaut,  le  chef  de 
détachement  est  autorisé  à se  procurer,  soit  de 
sa  propre  initiative,  soit  sur  la  proposition  du 
maréchal  ferrant,  et  dans  le  cas  où  il  n'est  pas 
possible  de  s’adresser  au  vétérinaire  chef  de  ser- 
vice du  corps,  les  seuls  médicaments  suivants  : 
goudron  de  sapin,  miel  jaune,  sulfate  de  soude, 
acétate  de  plomb  liquide,  alcool  d’aloès,  eau-de- 
vie  camphrée,  emplâtre  vésicatoire,  onguent  basi- 
licum,  pommade  de  peuplier,  poudre  de  char- 
bon végétal  (de  peuplier),  poudre  de  réglisse 
n°  2.  (Note  du  14  novembre  1882.) 

Enfin  les  boites,  bacons  et  autres  récipients 
ayant  contenu  les  objets  expédiés,  lorsque  le  régi- 
ment ou  le  détachement  sera  stationné  dans  l’in- 
térieur ou  à proximité  de  la  place  où  se  trouve  le 
magasin  expéditeur,  seront  renvoyés  en  bon  état 
de  propreté,  et  au  fur  et  à mesure  des  demandes, 
audit  établissement  pour  recevoir  de  nouveaux 
médicaments.  Ces  récipients  doivent  toujours  être 
revêtus  d une  étiquette  indiquant  la  tare  du  con- 
tenant et,  en  grosses  lettres,  le  nom  de  la  subs- 


PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE  MILITAIRE  383 

tance;  lorsque  le  corps  se  trouvera  éloigné  du 
magasin  chargé  de  la  fourniture,  ces  objets 
seront  versés  aux  Domaines  pour  être  vendus  au 
profit  du  Trésor. 

Les  médicaments  simples  ou  composés  en 
usage  dans  les  infirmeries  vétérinaires  sont  ren- 
fermés dans  des  vases  de  nature  à en  assurer  la 
conservation.  Ces  vases  sont  pourvus  d étiquetles 
indiquant  leur  contenu  et  celles  des  préparations 
magistrales,  et  font  en  outre  connaître  la  compo- 
sition du  médicament. 

Les  récipients  contenant  les  poisons  doivent 
être  entourés  d’une  bande  de  papier  rouge- 
orangé  de  10  à 13  millimètres  de  longueur.  Cette 
bande  doit  faire  le  tour  complet  du  flacon  et  les 
deux  bouts  doivent  se  recouvrir.  Pour  les  subs- 
tances les  plus  dangereuses  il  convient  en  outre 
d’ajouter  une  étiquette  portant  en  gros  carac- 
tères le  mot  POISON. 

Les  substances  vénéneuses  doivent  toujours 
être  déposées  dans  une  armoire  fermée  dont  le 
vétérinaire  en  premier  garde  lui-même  la  clef. 

Les  médicaments,  instruments  et  objets  de 
pansement  sont  placés  dans  des  cantines  qui 
peuvent  facilement  se  transporter. 

La  circulaire  du  1er  décembre  1874  a fixé  le 
modèle  de  ces  cantines  ainsi  que  la  destination 
que  doit  recevoir  le  matériel  vétérinaire. 

Circulaire  relative  à l’adoption  d’un  nouveau  modèle  de 

cantine  d’ambulance  vétérinaire  et  à la  destination  que 

doit  recevoir  te  matériel  vétérinaire. 

Paris,  le  1er  décembre  1874. 

Messieurs,  j’ai  adopté,  par  décision  du  7 septembro  1874, 


38  i- 

après  avoir  pris  l’avis  des  commissions  de  cavalerie  et 
d’hygiène  hippique,  un  nouveau  modèle  de  cantines  d'am- 
bulance vétérinaire,  ainsi  que  la  composition  définitive  du 
matériel  que  doivent  posséder  les  corps  de  troupes  a 
cheval  de  toutes  armes. 


Le  contenu  de  chaque  cantine  étant  semblable,  la  paire 
■peut  se  dédoubler,  et  les  corps  d’artillerie  et  du  train  pour- 
ront en  recevoir  un  nombre  proportionné  à celui  des  déta- 
chements. 


Les  cantines  sont  en  bois  blanc  peint  en  vert  et  por- 
tant l’inscription  : Ph'  vétérre  (pharmacie  vétérinaire). 

Les  vases  et  les  flacons  ne  sont  pas  étiquetés  d'une 
façon  permanente;  ce  soin  est  laissé  aux  vétérinaires,  qui 
peuvent  en  varier  le  contenu  selon  les  circonstances. 

Les  cantines  expédiées  directement  à des  corps  mobi- 
lisés ou  en  campagne  qui  n'ont  pas  de  pharmacie  sont 
garnies,  avant  le  départ,  des  médicaments  indiqués  dans 
la  nomenclature  ci-jointe. 

Lorsque  le  régiment  est  réuni  en  entier  dans  la  même 
garnison,  les  cantines  sont  placées,  sous  la  responsabilité 
du  vétérinaire  chef  de  service,  dans  le  local  de  la  phar- 
macie; les  cantines  sont  garnies  de  médicaments  et  objets 
de  pansement  nécessaires  et  prêtes  à être  chargées;  elles 
marchent  toujours  avec  les  escadrons,  batteries  ou  com- 
pagnies, mobilisés  ou  détachés.  Dans  ce  dernier  cas,  elles 
sont  toujours  sous  la  responsabilité  du  vétérinaire  chargé 
du  service  des  détachements,  qui  en  donne  reçu  en  les 
prenant  en  charge. 

Lorsque  les  corps  de  troupes  à cheval  changent  de  gar- 
nison, ils  emportent  leurs  cantines. 

J’ai  arrêté,  en  même  temps,  les  dispositions  suivantes 
qui  indiquent  la  destination  à donner  aux  divers  objets 
complétant  le  matériel  vétérinaire  dans  les  différentes  posi- 
tions des  corps  (en  station,  changement  de  garnison,  mo- 
bilisation, etc.). 


PHARMACIE  VETERINAIRE  MILITAIRE 


PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE  MILITAIRE 


385 


La  caisse  d’instruments  de  chirurgie  vétérinaire,  donna 
composition  a été  adoptée  définitivement  le  29  juillet 
1873,  est  placée  dans  le  local  de  la  pharmacie  sous  la 
responsabilité  du  vétérinaire  chef  de  service.  Elle  est 
toujours  conservée  au  dépôt  de  chaque  régiment  et  le  suit 
lors  des  changements  de  garnison  ; mais,  en  cas  de  mobi- 
lisation ou  de  fractionnement,  les  vétérinaires  des  esca- 
drons mobilisés  ou  des  détachements  sont  autorisés  à em- 
porter, contre  un  reçu  remis  au  vétérinaire  chef  de  ser- 
vice, les  douze  instruments  d’un  usage  journalier  établis 
en  triple  exemplaire  et  qui  peuvent  être  contenus  dans  la 
trousse  faisant  partie  du  matériel  renfermé  dans  les  can- 
tines d’ambulance  vétérinaire  '. 

Lors  des  changements  de  garnison,  les  corps  de  troupes 
à cheval  emportent  sur  leurs  voitures  de  bagages,  ou  font 
transporter  par  leurs  convois  militaires,  les  gros  instru- 
ments de  chirurgie  vétérinaire,  les  objets  de  pansement  et 
de  contention,  tels  que  entraves,  plates-longes,  licols  de 
force,  licols  fumigatoires,  cache-tête,  colliers  à chapelet, 
appareils  à sinapismes,  pompes  à douches  (ancien  modèle), 
cautères,  etc.;  ils  ne  laissent  dans  les  garnisons  que  ce  qui 
est  pharmacie  et  accessoires,  comme  médicaments  et  vases 
destinés  à les  contenir  ou  à les  préparer,  balances,  mesu- 
res, mortiers,  moulins  à moutarde, bassines, chaudières, etc. 

Les  médicaments  laissés  par  un  corps  dans  une  garni- 
son quelconque  sont  soigneusement  étiquetés,  et  la  com- 

1.  Instruments  que  les  vétérinaires  sont  autorisés  à emporter 
dans  les  détachements.  (Décision  du  23  décembre  1887.) 

Une  flamme  à deux  lames  ; — un  étui  porte-nitrate  ; — un  bis- 
touri convexe; — une  paire  de  ciseaux  courbés;  — un  bistouri 
droit;  — une  renette  à grosse  gorge;  — une  aiguille  à séton 
en  trois  pièces;  — une  sonde  cannelée  en  spatule;  — une 
renette  à petite  gorge;  — une  sonde  en  S en  deux  pièces;  — 
une  pince  a dents  de  souris;  — une  feuille  de  sauge  double;  — 
une  feuille  de  sauge  droite;  — trois  aiguilles  à suture;  — 
deux  sondes  en  piomb;  — un  quarteron  d’épingles;  — fil  à 
suture. 

Boccharpat.  — Form.  vélér.  22 


386  PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE  MILITAIRE 

position  des  préparations  magistrales  doit  èire  indiquée. 

Tout  le  matériel  laissé  est  détaillé  dans  un  état  en 
double  expédition,  dont  l'une  est  conservée  par  le  vétéri- 
naire chef  de  service  portant  reçu  de  l'agent  du  génie 
préposé  à la  garde  du  matériel;  l'autre,  remise  à cet  agent, 
sert  au  régiment  (nouvel  occupant)  de  moyen  de  contrôle 
et  de  vérification  ; il  y inscrit  ses  observations  s'il  y a lieu 
et  son  reçu  de  prise  en  charge. 



Le  Ministre  de  la  Guerre, 

Général  de  Cissev. 

L’administration  de  la  pharmacie  appartient 
au  vétérinaire  en  premier,  sous  la  surveillance  du 
major.  Il  est  responsable  des  médicaments  et  du 
matériel;  il  en  surveille  la  conservation  et  l’em- 
ploi. (Décret  du  28  décembre  1883,  art.  70.) 

Un  registre  spécial  (n°  2)  est  tenu  par  lui:  les 
vétérinaires  en  deuxième  ou  aides-vétérinaires 
faisant  le  service  du  dépôt  ou  des  détachements 
rendent  compte  exactement,  à la  fin  de  chaque 
trimestre , des  médicaments  et  objets  divers 
employés  et  de  ceux  qui  leur  restent,  au  vété- 
rinaire en  premier,  qui  renvoie  au  dépôt  les 
pièces  de  dépense  dès  qu’il  en  a fait  l’inscription 
sur  son  registre. 

Dans  les  détachements  formant  corps  et  s'admi- 
nistrant séparément,  le  vétérinaire  chef  de  ser- 
vice tient  un  registre  n°  2 séparé. 

A la  fin  de  chaque  période  trimestrielle,  les  ren- 
seignements consignés  sur  ces  documents  sont 
certifiés  par  le  vétérinaire  chef  de  service  et 
vérifiés  par  le  major  du  corps. 

Ce  registre  doit,  en  outre,  dans  les  premiers 
jours  de  chaque  trimestre,  être  vérifié  par  le  sous- 


PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE  MILITAIRE  387 

intendant,  qui  le  signe;  le  général  de  division  ins- 
pecteur général , l’intendant  inspecteur  et  le 
vétérinaire  principal  inspecteur  doivent  aussi 
examiner  et  siguer  ce  registre  à leur  inspection 
annuelle. 

Dans  la  tenue  de  ce  registre,  qui  est  une  pièce 
comptable,  il  est  expressément  défendu  de  faire 
des  grattages  ou  des  surcharges;  les  corrections 
doivent  être  faites  à l’encre  rouge. 

Telles  sont,  d’une  manière  générale,  les  obliga- 
tions des  vétérinaires  militaires  en  ce  qui  concerne 
la  pharmacie.  Nous  terminons  ce  chapitre  en  don- 
nant, par  ordre  de  date,  les  documents  officiels  qui 
les  ont  établies  ainsi  que  d’autres  ayant  trait  à 
des  points  de  détail  : 

Instruction  du  29  mars  1873  relative  aux  re- 
gistres à tenir  dans  chaque  corps  ou  établisse- 
ment par  les  vétérinaires  militaires. 

Circulaire  du  1er  décembre  1874. 

Note  ministérielle  du  17  février  1873  relative 
à l’achat  du  pétrole  et  de  la  benzine  pour  le 
traitement  des  chevaux. 

Règlement  du  26  décembre  1876. 

Note  ministérielle  du  1er  janvier  1881. 

Note  ministérielle  du  9 juillet  1882  relative  aux 
frais  de  chauffage  des  pharmacies  vétérinaires, 
complétée  par  celle  du  27  septembre  1884. 

Note  du  14  novembre  1882. 

Décret  sur  le  service  de  santé  de  l’armée,  du 
28  décembre  1883. 

Note  ministérielle  du  8 janvier  1883  sur  le 
sinapisme  liquide  Savary. 


388  PHARMACIE  VÉTÉRINAIRE  MILITAIRE 

Note  ministérielle  du  23  janvier  1883  relative 
aux  cessions,  à charge  de  remboursement,  à faire 
par  les  établissements  du  service  de  santé  aux 
corps  de  troupes  pour  les  infirmeries  vétérinaires . 

Note  ministérielle  du  19  octobre  1890  relative 
aux  cessions,  à charge  de  remboursement,  à iaire 
par  les  établissements  du  service  de  santé  aux 
corps  de  troupe  pour  les  infirmeries  vétérinaires. 

Note  du  H juillet  1886  ajoutant  à la  nomen- 
clature l’étui  porte-nitrate. 

Note  du  24  décembre  is87  relative  a l'adop- 
tion d’un  nouveau  modèle  de  cantine  d ambu- 
lance vétérinaire. 

Note  ministérielle  du  19  janvier  1889  indiquant 
la  liste  des  objets  d’infirmerie  et  de  pharmacie 
vétérinaire,  à emporter  ou  à laisser  en  dépôt 
lors  des  changements  de  garnison. 

Note  ministérielle  du  17  avril  1889  relative  aux 
cessions  à charge  de  remboursement,  à faire  par 
les  établissements  du  service  de  santé  aux  corps 
de  troupe  pour  les  infirmeries  vétérinaires. 

Note  ministérielle  du  23  juin  1889  faisant  suite 
à la  précédente. 

Note  du  21  juin  issu  modifiant  le  registre  n°  2 
de  pharmacie  vétérinaire  (modèle  n°  9i  prescrit 
par  l’article  33  du  décret  du  26  décembre  1876. 

Note  du  3 juin  1890  autorisant  l’achat  dans  le 
commerce  de  l'essence  minérale  pour  1 usage  du 
cautère  Paquelin  de  Place. 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


Les  chiffres  qui  suivent  les  indications  désignent  les  pages 
où  se  trouvent  les  formules  à appliquer. 

Les  chiffres  isolés  placés  à la  fin  de  chaque  article  indiquent 
les  pages  où  se  trouvent  des  formules  pouvant  être  em- 
ployées. 

Abcès  chauds.  — (A)  Émollients,  170. 
Cataplasmes,  xxhi. 

Opiacés,  2. 

Pommade  camphrée,  48. 

Pommade  phéniquée,  72. 

Populéum,  28. 

(B)  Vés icants  et  fondants.  — Onguent  vésica- 
toire, 297. 

Onguent  vésicatoire  mercuriel,  247. 

Pommade  rouge,  2b6. 

Charge  Lebas,  70. 

(C)  Ponction  de  l’abcès,  au  bistouri,  au  fer  rouge. 
Contre-ouverture. 

Mèches,  drain. 

(D)  Injections  détersives  et  antiseptiques,  17. 
Eau  phéniquée  à 2 0/0,  70,  .'174. 

Sublimé  à 1,2  0/00. 

Teintures  excitantes  diluées,  287. 

Alcool,  89. 

Glycérine,  186. 


09 


390  MÉMORIAL  THÉRAPEUT1QCE 

Abcès  froids.  — Vésicants,  294. 

Ponction. 

Injections  détersives  légèrement  caustiques,  47. 

Mèche  imprégnée  de  teinture  d’iode  ou  de 
basilicum,  247. 

Cautérisation  ponctuée. 

3,  4,  19,  20,  31,  32,  35,  47,  66,  247. 

Acnée.  — Loüods  émollientes,  170. 

Lotions  légèrement  astringentes,  236,  272,  231. 

Boissons  alcalines,  125,  162. 

Acrobustite.  — Cheval.  Savonnages  du  four- 
reau à l’eau  tiède. 

Bœuf.  — Soins  de  propreté. 

Injections  astringentes,  altérantes,  antiputri- 
des, 219,  224. 

Mouton.  — Il  faut  quelquefois  exciser  le  pro- 
longement vermiforme  du  canal  de  l'urèthre  qui 
est  obstrué  par  un  calcul. 

Le  reste  du  traitement  comme  pour  le  bœuf. 

Chien.  — Voir  TJréthrite. 

Adénite  (non  spécifique).  — Frictions  avec 
pommades  altérantes,  288. 

Dans  le  cas  d’abcédation,  voir  Abcès  froids. 

Aggravée.  — Soins  de  propreté. 

Bains  d’eau  froide. 

LoLions  astringentes,  236,  231,  272. 

Cataplasmes  et  onguents  astringents,  219.  233, 
228,  231. 

Anasarque.  — Acétate  d'ammoniaque  (30  à 
100  gr.).  141. 

Café,  91. 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


391 


Injections  de  pilocarpine  (15  à 23  centig.),  144. 
Frictions  irritantes  sur  les  engorgements,  251. 
Diurétiques,  162,  149. 

Dans  certains  cas,  ponction  des  engorgements 
avec  des  cautères  fins. 

68,  69,  70,  196. 

Anémie.  — Alimentation  tonique. 

Travail  modéré. 

Sel  marin,  93. 

Gentiane,  199. 

Eau  rouillée,  204. 

Sulfate  de  fer  (5  à 10  gr.). 

94,  181,  182.  183,  196.  206,  207,  208,  209,  210, 
211,  212,  213,  263. 

Angine.  — (A)  Angine  aiguë.  Repos. 
Température  douce  des  locaux. 

Étoffes  de  laine  ou  peau  de  mouton  sur  la 
gorge. 

Charge  ou  vésicatoire  sur  la  gorge,  68,  70. 
Fumigations  d’eau  tiède. 

Kermès  et  miel,  97,  133. 

Iodure  de  potassium,  289. 

(B)  Angine  chronique.  — Feu  en  pointes  sur  la 

gorge. 

Essence  de  térébenthine,  313,  374,  37. 
Fumigations  de  goudron. 

Iodure  de  potassium,  289. 

Eau  de  goudron,  63. 

Apoplexie.  — Saignée. 

Irrigation  continue  de  la  tête  ou  compression 
froide. 

Purgatifs.  — 134,  110,  113. 


392 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


} 


Arthrites.  — (A)  Traumatiques. 

Pansement  agglutinatif  ou  frictions  de  vésica- 
toire, 63. 

Injections  de  sublimé  à 1 0/00  dans  l'articula- 
tion, par  les  fistules,  248. 

Irrigation  continue. 

(B)  Aiguë.  — Irrigation  continue. 

(C)  Simple.  — Au  début,  saignée  locale. 

Topiques  astringents. 

Cautérisation  actuelle  quand  elle  devient  chro- 
nique. 

(D)  Des  jeunes  animaux. 

Purgatifs  minoratifs,  125. 

Crème  de  tartre  soluble,  129. 

Bicarbonate  de  soude,  162. 

Applications  locales  de  topiques  astringents  et 
opiacées,  279,  236,  2.23,  231,  272,  2. 

(E)  — Rhumatismale  (voir  Hydarthrose). 

126. 


Ascite.  — Souvent  liée  à la  péricardite. 
Frictions  stimulantes,  61,  293. 

Diurétiques,  162,  149. 

Scille,  149. 

Mitre,  133. 

Ponction  de  l’abdomen  et  injections  iodées. 
106,  124,  133,  131,  152.  153,  161. 

Atrophie  musculaire. 

Bains  électriques,  96. 

Vésicants  ou  mieux  cautérisation  actuelle,  294, 
295,  297,  299,  247. 

Exercice  modéré. 

68,  69,  70. 


MÉMORIAL  THERAPEUTIQUE 


393 


Balanite.  — Voir  Acrobustite. 

Bleime.  — Simple. 

Amincissement. 

Pansements  à l'onguent  de  pied,  66,  67,  5. 
Suppurée. 

Donner  écoulement  au  pus. 

Cataplasmes  émollients,  183,  183,  300. 
Pansements  à l’onguent  de  pied,  66,  67,  3. 
Compliquée. 

Opération. 

Pansements  excitants. 

Teinture  d’aloès,  117. 

Alcool,  89. 

Glycérine,  168. 

Teinture  d’iode,  287. 

Iodoforme,  289. 

Blennorrhagie.  — f Chien.)  Injections  astrin- 
gentes, 219,  224,  281,  234. 

Sulfate  de  zinc,  279. 

Alun,  304. 

Liqueur  de  Van  Svieten,  248. 

78,  80,  283. 

Blépharite.  — L’examen  microscopique  est 
indispensable  pour  la  différencier  de  la  gale  fol- 
liculaire sèche. 

Bouleture.  — Au  début,  frictions  vésicantes, 
repos. 

Dans  les  cas  anciens , ténotomie. 

Frictions  vésicantes  (comme  ci-dessous),  299. 
Cautérisation  actuelle. 

Si  encastelure,  ferrure  spéciale. 

Si  formes,  cautérisation  ou  névrotomie. 


394 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


Collyres  astringents  et  anodins,  4,  18,  218,  283. 
Bicarbonate  de  soude  à l'intérieur,  102. 
Cautérisation  au  nitrate  d’argent,  270,  303. 
Bronchite.  — Algue.  Saignée  modérée  au 
début. 

3,  9,  10,  14,  13,  IG,  17,  22,  23,  27.  29,  30,  33, 
33,  36,  39,  40,  58,  60,  64,  76,  79,  97,  98,  105,  106 
107,  144,  178,  179,  181. 

Sinapismes,  93. 

Sétons. 

Antimoniaux,  99. 

Sulfurés,  99. 

Iodure.de  potassium,  289. 

Contre  la  toux.  Opiacés,  2. 

Belladone  et  atropine,  24. 

Fumigations  émollientes. 

Chronique.  — Vésicatoires,  299. 

Sétons. 

Antimoniaux,  99. 

Iodure  de  potassium,  289. 

Narcotiques,  2. 

Vers  la  fin,  térébenthine,  56. 

Goudron,  63. 

Fumigations  de  goudron. 

Substances  sucrées. 

Brûlures.  — Douches  en  pluie. 

Uniment  oléo-calcaire,  164. 

Dans  les  cas  graves  avec  chute  de  la  peau  (voir 
Plaies). 

Irrigation  continue. 

164. 

Cachexie  aqueuse.  — Eau  ferrugineuse,  204. 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


395 


Sel  marin,  93. 

Absinthe,  genièvre,  81,  316. 

Toniques,  192. 

Stimulants,  55. 

Calculs.  — (A)  Intestinaux.  Aucun  traitement 
sérieux. 

(B)  Vésicaux.  Uréthrotomie,  lithotritie. 

Cancer.  — Voir  Tumeurs.  Extirpation  de  la 
tumeur. 

Capelet.  — Voir  Hydarthrose.  Applications  fon- 
dantes. 

Pommades  mercurielles,  124,  244,  242. 
Pommade  rouge,  56. 

Carie.  — Débridement. 

Os. 

Liqueur  de  Villatte  et  autres  escharotiques, 
276,  223. 

Onguent  vésicatoire  en  injection,  299. 

Tissu  fibreux. 

Caustiques,  235,  301,  303. 

Ablation. 

41,  89. 

Cerise.  — Compression  au  début. 

Pansement  compressif  à l’égyptiac,  273. 

Plus  tard,  excision  et  cautérisation. 
Champignon.  — Extirpation  par  l’écraseur 
linéaire. 

Pansements  hémostatiques,  205. 

Chancre.  — De  l’oreille. 

Soins  de  propreté. 

Pommade  camphrée,  48. 


396 


MÉMORIAL  THÉRAPFXTIQCE 


Pommade  iodoformée,  289. 

Poudre  d’iodoforme,  289. 

Lotions  astringentes  alternées  avec  glycérine 
iodée,  236,  189. 

Sétons  à travers  l’oreille  au  voisinage  de  la 
lésion. 

De  la  queue.  — Collodion  iodoformé,  323. 

Teinture  d’aloès,  1 17. 

Amputation. 

321. 

Charbon  symptomatique.  — Vaccination 
suivant  le  procédé  lyonuais. 

Choléra  de  la  volaille.  — Désinfection  du 
poulailler  avec  l’acide  sulfurique  dilué,  10  gram- 
mes par  litre  d'eau,  233. 

Donner  aux  volailles  une  eau  de  boisson  addi- 
tionnée de  2 grammes  d'acide  sulfurique  ou  de 
3 grammes  de  sulfate  de  fer  par  litre. 

Vaccination. 

Chorée.  — Bromure  de  potassium,  290. 

Sirop  de  protoiodure  de  fer,  une  à trois  cuil- 
lerées à café. 

Strychnine,  52. 

Bains  électriques,  96. 

Bonne  alimentation. 

Viande  crue. 

Exercice  modéré. 

, 51,  52,  193. 

Clavelée.  — Voir  Police  sanitaire  et  Clavcli- 
salion. 

Sulfate  de  soude,  123. 

Teinture  de  Mars,  213. 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE  397 

Suivant  les  cas,  lotions  astringentes  aux  yeux. 

Lotions  tempérantes  à la  bouche,  217. 

Dans  les  cas  Je  diarrhée,  breuvages  astringents, 
233. 

Dans  les  cas  de  pneumonie,  expectorants,  79, 

21. 

Dans  les  cas  d’engorgements  gangreneux,  an- 
tiputrides, 196. 

Clou  de  rue.  — (A)  Amincissements  et  cata- 
plasmes. 

(B)  Opération. 

Pansements  excitants  et  antiputrides,  196. 

Dans  le  cas  d'opération  complète,  on  donne  à 
l’intérieur  du  sulfate  et  du  bicarbonate  de  soude 
dans  des  barbotages,  123,  162. 

Coliques.  — Promenades. 

Révulsifs  (essence  de  térébenthine),  57. 

Administration  à l’intérieur  d’agents  variés  sui- 
vant la  nature  des  coliques. 

14,  81,  94. 

Collections  des  poches  gutturales . 

llyovertébrotomie. 

Traitement  comme  la  collection  des  sinus. 

Collection  des  sinus.  — Trépanation. 

Injections  astringentes,  219,  224. 

Sulfate  de  zinc,  279. 

Sulfate  de  fer,  205. 

Alun,  304. 

Teinture  d’iode,  287. 

Goudron  de  Guyot  en  injections,  63. 

lodure  de  potassium  ioduré  en  injection,  287. 

73,  77,  269,  279,  286. 


Bouchahdat.  — Form. 


398 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


Congestion  intestinale.  — Saignée  abon- 
dante, 4 à 10  litres  suivant  la  taille  des  sujets, 
bridions  irritantes,  61,  293. 

Essence  de  térébenthine.  57. 

Boissons  anodines  et  laudanisées,  8. 

Injections  sous-cutanées  de  sulfate  d'éserine, 
8 à 12  centigr  , 53. 

Breuvage  Bouley-Reynal,  50. 

Promenade. 

Demi-diète  dans  la  convalescence. 

50,  88. 

Congestion  pulmonaire.  — Saignée  abon- 
dante. 

Friction  irritante  à la  peau,  61,  293. 

Douches  en  pluie  légère. 

Conjonctivite.  — Collyres  alcalins.  230. 
Collyres  astringents,  283,  284,  218. 

Collyres  anodins,  4,18. 

Conjonctivite  granuleuse  (Voir  Plaies  d'rti  . 

23,  30,  31,  53.  55,  61,  95,  107,  121.  122,  141, 
162,  166,  185.  215,  218,  230,  246,  267,  268.  269. 
270,  282,  283,  284,  285. 

Constipation.  — Lavements  émollients,  175, 
30.  17,  18. 

Extraction  des  matières  stereorales. 

Moutarde  blanche  (intérieur,  chien). 

Laxalifs  doux,  huileux,  132. 

Décoction  de  graine  de  lin.  176,  177. 

113.  131,  134." 

Contusions.  — Voir  Plaies. 

Convulsions.  — Voir  Épilepsie  el  Eclampsie. 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


399 


Cornage.  - — Traitement  préventif.  Iodure  de 
potassium  dans  les  maladies  de  poitrine,  289. 

Traitement  curatif.  Aryténotomie. 

Cors.  — Voir  Gangrène  sèche. 

Coryza.  — Repos.  Soins  hygiéniques. 

Fumigations  d’eau  tiède. 

281. 

Courbe.  — Voir  Suros. 

Crapaud.  — Enlever  les  pinceaux  de  corne  et 
amincir,  puis  pansement  compressif  avec  sub- 
stances pyrogénées,  63. 

Traitement  par  les  caustiques  : Acide  azotique, 
23a. 

Caustique  de  Vivier,  303. 

Pâte  de  Plasse,  304. 

Donner  il  l'intérieur  de  l’acide  arsénieux,  237, 
303. 

231,  264,  263,  274,  276,  303,  304. 

Crapaudine.  — Amincissement  de  la  corne. 

Traitement  à l’onguent  de  pied,  64,  66,  67,  3, 
à l’égyptiac,  273,  ou  au  goudron,  64. 

Crevasses.  — Glycérine  iodée,  187. 

Topiques,  onguent  digestif,  32,  63. 

Pansements  excitants,  117. 

233,  271,  274. 

Crevasses  du  mamelon.  — Lotions  émol- 
lientes, 4,  170,  173. 

Cérats  dessiccatifs  et  astringents. 

Cautérisation  au  nitrate  d’argent,  260,  303. 


400 


MÉMORIAL  THERAPEUTIQUE 


Cystite  (aiguë  et  chronique).  — Essence  de 
térébenthine  à l’intérieur,  u-,  313. 

Alcalins  (bicarbonate  de  soude,,  lOu. 

Copahu,  78. 

Eau  de  goudron,  63. 

Camphre,  92. 

Macération  de  graine  de  lin  en  boi=son,  i - . 
13,  16,  17,  73,  165. 

Dartres.  — Caustiques,  269. 

Chlorure  d'antimoine  et  acide  chlorhydrique, 

302,  237. 

Acide  azotique,  235. 

Teinture  d iode,  287. 

Glycérine  iodée,  187. 
lodure  de  potassium  à l intérieur,  -8, . 

1 i-jv  IRQ  t)AQ  ’A.lt.  -2 


le 


163,  249,  251,  233,  25  i . 


108,  124,  123,  155, 

255,  296. 

Diabète.  — Polyurie  du  cheval  : modifier 
l’alimentation;  donner  dans  la  boisson  une  dose 
quotidienne  de  30  à 40  grammes  de  carbonate 

de  chaux. 

Diarrhée.  — Voir  Entérite. 

Diphtérie.  - Maladie  fréquente  sur  les  vo- 
lailles, surtout  chez  les  jeunes  pigeons. 

Procéder  à la  désinfection  du  poulailler  sol, 
murs,  perchoirs,  avec  l'acide  sulfurique  dilue, 
10  grammes  par  litre. 

Donner  aux  volailles  malades  une  eau  de  bois- 
son additionnée  de  2 grammes  d acide  sallm  iqne 
par  litre;  aux  animaux  qui  ont  de  exposes  al 
contagion,  une  eau  de  buisson  chargée  de  3 gram- 
mes de  sulfate  de  1er  put  litu. 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE  401 

Dourine.  — Voir  Mesures  sanitaires. 

Toniques  ('?),  192. 

Médecine  de  symptômes. 

Dysenterie.  — Voir  Entérite. 

Eaux  aux  jambes.  — Au  début;  astringents, 
•214. 

Plus  tard,  astringents  presque  caustiques,  214. 
Exciser  les  papilles. 

Pansement  légèrement  caustique. 

Voir  Crapaud. 

212,  222,  264,  263,  277,  278,  281. 

Écarts.  — Cautérisation  sur  l’articulation 
malade. 

Échauboulure.  — Purgatifs  légers,  MO. 
Diurétiques  légers  dans  les  boissons,  145. 

Éclampsie.  - — (Chienne.)  Saignée  à la  jugu- 
laire. 

Thé,  azotate  de  potasse,  91,  155. 

Lavement  d’eau  savonneuse,  165. 

Sirof»  d’éther  ou  chloroforme,  40,  39. 

Ectropion.  — Excision  d’un  lambeau  de  la 
conjonctive. 

Eczéma.  — Solution  de  nitrate  d’argent  à 
6 pour  100,  266,  303. 

Glycérine  iodée,  187. 

Solution  de  sulfate  de  cuivre  à 1 p,  100,  269. 
78,  166,  268. 

Emphysème  pulmonaire.  — Substances  su- 
crées. 

Acide  arsénieux,  257. 


402 


MEMORIAL  THERAPEUTIQUE 


Dans  les  accès,  digitale,  140. 

Iodure  de  potassium,  289. 

Encastelure.  — Ferrure  Defays. 

Dilatation  progressive. 

Onguent  de  pied,  5,  66,  67. 

In  extremis,  névrotomie. 

Enchevêtrure.  — Voir  Crevasses. 
Enclouure.  — Amincissement  de  la  corne. 
Onguent  de  pied,  o,  66,  67. 

Dessolure  dans  les  cas  graves.  — Voir  Clou  de 
rue. 

Endocardite.  — Aigue.  Déplétion  sanguine 
légère  au  début. 

Sinapismes,  93. 

Vésicatoires,  247,  297. 

Digitale,  149. 

Alcalins,  159. 

Chronique.  — Vésicatoires,  247,  297. 

Digitale,  149. 

Diurétiques,  145. 

(Traitement  toujours  incertain.) 

153. 

Entérite.  — Aigue.  Au  début,  saignée  légère 
si  l’animal  est  pléthorique. 

Révulsifs,  290. 

Purgatifs  (sulfate  de  soude),  125. 

Thé  de  foin,  91 . 

Aliments  de  facile  digesfiou. 

12,  13,  17,  18,  29,  40,  109,  132,  190,  229. 
Chronique.  — Astringents  légers,  214. 

Laxatifs,  eau  de  Vichy,  163. 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


403 


Aliments  de  facile  digestion. 

163,  202. 

Dysentérique.  — Laudanum,  8. 

Iodoforme,  289. 

Entérite  diarrhéique.  — Purgatifs  doux,  1 10. 
Ipéca,  98,  108. 

Breuvages  émollients,  179. 

Aliments  de  facile  digestion. 

4,  9,  10,  14,  la,  54,  129,  164,  165,  170,  216,  218. 

Entropion.  — Excision  d’un  lambeau  cutané 
sur  la  paupière  déviée. 

Éparvin.  — Frictions  résolutives  (vésicants, 
mercuriaux,  iodurés),  241,  289. 

Cautérisation  actuelle. 

In  extremis , section  de  la  branche  cunéenne. 

Épilepsie.  — Bromure  de  potassium  (?),  290. 
30,  33. 

Éponge.  — Voir  Kystes. 

Érysipèle.  — Liniment  ammoniacal,  138, 
139. 

Liniment  oléo-calcaire,  164. 

Érythème  du  tondage.  — Repos. 

Glycérolé  d’amidon,  187. 

Glycérine  iodée,  187. 

Exomphale.  — Voir  Hernies. 

Exostoses.  — Frictions  vésicantes,  299,  247. 
Cautérisation.  Ablation. 


MEMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


40  i 

Farcin.  — Voir  Police  sanitaire. 

Fies.  - — Voir  Crapaud  et  Eaux  aux  jambes. 
Fièvre  typhoïde.  — Saignée  légère. 

Révulsifs  énergiques,  290. 

Sulfate,  bicarbonate,  salicvlate  de  soude,  125. 
162,  loi. 

Lavements  phéniqués,  70. 

Digitale,  149. 

Alcool,  S9. 

193,  194. 

Fièvre  vitulaire.  — Saignée. 

Purgatifs,  134. 

Lavements  huileux  et  excitants,  175. 

Stimulants  (internes),  55. 

Ponction  du  rumen  s’il  y a lieu. 
Antispasmodiques,  39. 

Quinquina,  gentiane,  digitale,  149,  193,  199. 
Electricité,  96. 

81. 

Fièvre  aphteuse.  — Voir  Police  sanitaire. 
Lotions  tempérantes  sur  les  aphtes  de  la  bou- 
che, 187. 

Lotions  astringentes  sur  les  mamelles,  236, 
272. 

Lotions  et  pansements  astringents  légèrement 
caustiques  aux  onglons. 

73,  86,  159,  166,  191,  211,  230,  238,  271. 
Fistules.  — Voir  Plaies. 

254,  301. 

Fluxion  périodique.  — Le  traitement  est 
simplement  palliatif.  Voir  Opthahnic. 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


405 


Formes.  — Au  début,  vôir  Exostoses. 

Plus  tard,  rainures  au  sabot. 

Cautérisation  actuelle. 

In  extremis , névrotomie. 

Fourbure.  — Aiguë.  Saignée,  même  répétée. 
Révulsifs  : Frictions  d’essence  de  térébenthine, 
ou  de  charges  vésicantes,  290,  57,  70. 

Exercice  modéré,  puis  bain  de  pied  froid  ou 
astringent. 

Dans  les  douleurs  exagérées,  cataplasmes  émol- 
lients et  anodins,  185,  32. 

Amincissement. 

Salicylate  de  soude,  154. 

191,  211. 

Chronique.  Ferrure  appropriée. 

Dans  le  cas  de  fourmilière,  opération. 

In  extremis,  névrotomie. 

Fourchet.  — Soins  de  propreté. 

Débridemenl  du  canal  biilexe. 

Lotions  émollientes,  170. 

Cataplasmes  émollients,  185. 

Lotions  astringentes  et  cscharotiques,  270,  230. 

Fourchette  échauffée,  pourrie. —Voir  Crapaud. 
Fractures.  — Réduction. 

Pansement  contentif. 

185,  322. 

Furoncles.  — Cataplasmes. 

Ponction. 

Injections  antiseptiques,  105. 

Gale.  — (A)  Cheval  et  Bœuf.  Savonnage  éner- 
gique. 

23. 


406 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


Pommade  d'Helmérich,  308. 

Benzine,  pétrole,  309. 

Lotions  sulfureuses,  308. 

(B)  Chien.  Gale  sarcoptique.  Comme  ci-dessus. 
Charge  Trasbot,  309. 

(C) .  Folliculaire.  Bains  sulfureux,  308. 
Pommade  au  sulfure  de  carbone,  308. 

34,  64,  73,  243,  253,  259,  260,  262,  263,  277, 
305,  306,  308,  309. 

Gangrène  envahissante.  — Pvrogenés,  63. 
Irrigation  continue. 

Gangrène  confirmée. 

Débridement  et  nettoyage  avec  lotions  antisep- 
tiques, 163,  248. 

Destruction  des  tissus  mortifiés,  caustiques. 

Fer  rouge. 

Préparations  narcotiques,  voir  gangrène  sèche. 
Traitement  interne  : 

Tannin. 

Aride  phénique,  70. 

Essence  de  térébenthine,  57. 

Alcalins,  159. 

Asa  fœtida,  48. 

Gangrène  humide  au  début.  — Mouche- 
tures ou  cautérisation  en  pointes  fines. 

Pour  calmer  la  douleur,  préparations  narco- 
tiques (comme  pour  la  gangrène  sèche). 
Astringents,  214. 

277. 

Gangrène  confirmée.  — Caustiques,  antipu- 
tride, 235. 

Gangrène  sèche.  — Pour  calmer  la  douleur 


MÉMORIAL  THERAPEUTIQUE  407 

sur  les  animaux  fins.  Cataplasmes  émollients,  4 85. 

Cataplasmes  émollients  narcotiques,  300. 

Lotions  narcotiques,  300. 

Frictions  émollientes  et  narcotiques,  300. 

Baume  tranquille,  27. 

Onguent  populéum,  29. 

Pour  hâter  la  formation  et  la  chute  de  l’eschare 
vésicatoire,  charge  de  Lebas. 

On  mitige  les  onguents  vésicatoires  avec  du 
basilieum,  dans  le  cas  où  l’on  craint  une  vésication 
trop  forte,  pour  les  chevaux  lins  par  exemple,  299. 

Après  la  chute  de  l'eschare.  Désinfectants. 

Gastrite  aiguë.  — Demi-diète,  barbotages, 
bouillons. 

Sulfate  de  soude,  125. 

Sulfate  de  magnésie,  126. 

Tartro-borate  de  K,  129. 

54,  201. 

Gastrite  chronique.  — Aliments  de  facile 
digestion,  54. 

Eau  de  Vichy,  163 

54. 

Gerçures  des  mamelons.  — Voir  Fissures  des 
mamelons. 

Gingivite.  — Eaux  alcalines  (Saint-Galmier, 
Vichy),  163. 

Bicarbonate  ettartro-borate  de  potasse,  126,129. 

Cautérisation  au  nitrate  d’argent,  266,  305. 

93,  118. 

Glossite.  — Douches  buccales. 

Mouchetures. 


408 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


Gourme.  — Traitement  suivant  la  maladie 
déterminée  par  la  localisation  de  l’afTection. 

Helminthes.  — Vermifuges,  123,  310,  311, 
312,  313,  314,  316,  317,  318,  319,  320,  321. 
Racine  de  grenadier. 

Semen-contra,  316. 

Essence  de  térébenthine,  313. 

Hématurie  ou  pissement  de  sang. 

Saignée. 

Sinapismes,  93. 

Frictions  de  vinaigre  chaud. 

S’abstenir  des  préparations  pouvant  agir  comme 
diurétiques  chauds. 

Camphre  à l’intérieur,  92. 

Macération  de  graine  de  lin  en  boisson,  173. 

17,  43,  39,  62,  229,  233. 

Hémorrhagie.  — Ligature  du  vaisseau. 
Perchlorure  de  fer,  203. 

Hémostatiques  divers,  203. 

Douches  froides. 

102,  206.  207. 

Hépatite.  — Saignée  au  début. 

Révulsifs  énergiques,  270. 

Purgatifs  minoralifs,  MO. 

Diète  blanche. 

1 24. 

Herpès.  — Voir  Teignes. 

Hydarthrose.  — Au  début,  compression  mé- 
thodique. 

Emollients  (?),  170. 

Frictions  vésicantes  et  altérantes,  299,  239. 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


409 


Cautérisation  actuelle. 

Ponctions  et  injections  iodurées,  289. 
Irrigations  continues. 

61,  67,  247,  248,  254,  293,  294,  29b. 
Hydrocèle.  — Froid. 

Lotions  astringentes,  231,  236,  272. 

Fondants  (?). 

Ponctions  et  traitements  comme  les  hydar- 
throses. 

In  extremis,  ablation  du  testicule. 
Hydropisi9.  — Voir  Péritonite  et  Ascite 
13b,  loi,  lb2,  lb3,  161. 

Hydrothorax. 

Frictions  vésicantes,  299. 

Thoracentèse. 

Hygroma. 

Frictions  vésicantes,  299. 

Ponction  et  injection  iodée,  289. 

Ictère. 

Calomel,  122. 

Purgatifs  minoratifs,  110. 

Diurétiques,  14b. 

Indigestion. 

1°  Stomacale. 

Infusion  de  café,  de  tilleul,  de  thé  de  foin 
alcoolisés,  91. 

Ether,  39. 

Elixir  calmant  de  Lebas  à doses  fractionnées 
14. 

Promenade. 

bb. 


410 


MÉMORIAL  TIIÉRAPEÜTIQCE 

2°  Intestinale.  Infusions  comme  précédemment. 
Promenade. 

Ponction  dans  le  cas  de  ballonnement. 
Lavement  avec  sel  marin  et  sulfate  de  soude, 
125,  93. 

55. 

Indigestion  du  rumen. 

Ether,  39. 

Ammoniaque,  305. 

Chlorure  de  sodium,  93. 

Bàtonnage. 

Exploration  avec  sonde  œsophagienne. 
Ponction  du  rumen. 

Laparotomie  (gastrotomie). 

138,  164. 

Indigestion  du  feuillet. 

Boissons  copieuses. 

Sel  marin,  93. 

Sulfate  de  soude,  125. 

Thé  de  foin,  91 . 

Bicarbonate  de  soude,  102. 

61,  237. 

Indigestion  de  la  caillette. 

Demi-diète. 

Infusions  aromatiques,  89. 

Sulfate  de  soude  et  de  magnésie,  125,  126. 
Calomel,  122. 

Tartro-borate  de  potasse,  129. 

Indigestion  intes, inale.  — Voir  Congestion 
intestinale. 

Infection  purulente. 

Débridement  des  plaies. 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


4H 


Préparations  phéniquées,  70. 

Teintures  aromatiques,  89. 

Alcool  et  vin,  89.  91. 

Astringents,  214. 

Traitement  interne. 

Infusions  aromatiques,  89. 

Café,  91. 
rbé,  91. 

Stimulants,  55. 

72,  142. 

Jardes.  — Voir  Exostoses. 

Javarts.  — 1°  Cutané.  Ponction  de  l’abcès  s’il 
y en  a. 

Cataplasmes  émollients  s’il  y a un  bourbillon, 
170. 

Cotions  astringentes,  236. 

Antiputrides,  248. 

Pansements  excitants  et  antiputrides,  248. 

2°  Encorné.  Amincissement. 

Cataplasmes  émollients,  170. 

Pansements  comme  ci-dessus. 

3°  Cartilagineux.  Suivant  les  cas  : (A)  Ablation 
du  cartilage. 

Pansement  et  lotions  excitants  et  antipul rides, 
248. 

(B)  Emploi  des  causliques,  235,  301. 

4°  Tendineux.  Mouchetures. 

Cataplasmes  émollients  et  antiputrides. 
Débridement. 

Drainage. 

Injections  caustiques,  301. 

Iodurés,  289. 


412 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


Antisepliques,  248. 

Irrigation  continue. 

225,  226,  272,  276. 

Kéraphyllocèle.  — Extirpation. 

Pansement  (voir  Bleime  et  Seime). 

Kératite  simple.  — Soins  de  propreté. 
Lotions  et  applications  émollientes,  170. 
Saignée  à l’angulaire  de  l’œil. 

Collyre,  169. 

Astringents  et  calmants,  214. 

Poudres  astringentes,  214. 

61,  243,  244,  244,  245,  246,  247. 

Kératite  ulcéreuse.  — Collyres  astringents 
et  légèrement  caustiques,  283. 

Traitement  de  l'anémie  dont  la  kératite  est 
généralement  le  symptôme. 

Kératocèle.  — Amincissement  de  la  sole. 
Dessol  ure. 

Pansement  (voir  Bleime  et  Seime). 

Kystes.  — Vésicants,  299. 

Fondants,  68,  232. 

Ponctions  (comme  hydarthrose). 

Laryngite  aiguë.  — Saignée  légère  au  début. 
Révulsils,  270. 

Charges  vésicantes,  70. 

Contre  la  toux  (comme  pour  la  bronchite). 

97. 

Laryngite  chronique. 

Substances  sucrées,  131. 


MÉMORIAL  THÉRAPEDTIQOE 


413 


Eau  de  goudron,  63. 

Sétons. 

Luxations.  — Réduction. 

Bandage. 

Maladie  des  chiens. 

Café,  thé,  91. 

Médecine  de  symptômes. 

Dans  la  convalescence  : 

Phosphate  de  chaux,  186. 

Poudre  de  viande,  176. 

Vin  de  quinquina,  194. 

Bains  électriques  contre  la  chorée. 

38,  33,  92,  194,  213. 

Maladie  naviculaire.  — Au  début,  prépa- 
rations vésicantes  et  altérantes  sur  les  glomes  du 
coussinet  plantaire,  299,  239. 

Repos  complet,  l’animal  étant  déferré. 

In  extremis,  névrotomie  au-dessous  du  boulet. 

Mal  de  garrot,  d’encolure. 

Injections  de  liqueur  de  Villate,  276. 
Débridements. 

Contre-ouvertures. 

Drains,  opérations. 

254. 

Malandres  et  Solandres.  — Voir  Crevasses. 

Mammite  aiguë.  — Saignée  à la  mam- 
maire. 

Tubes  trayeurs. 

Topiques  astringents,  tempérants,  émollients, 
narcotiques,  170,  214,  187. 

Cataplasmes,  170. 


414 


MÉMORIAL  TÉRAPKCTIQLE 


Lotions  adoucissantes,  4. 

Topiques  fondants,  232. 

Pommade  mercurielle,  242. 

Si  complications  de  gangrène  (voir  ce  terme  . 
Maxillite.  — Désobstruer  le  canal. 

Sur  la  région  tuméfiée,  pommades  laurier, 
peuplier,  84,  29. 

Cataplasmes  émollients  et  anodins,  32.  183. 
Méningite.  — Au  début,  saignée. 

Purgatifs  drastiques,  134. 

Révulsifs  extérieurs,  270. 

Sétons  sur  les  joues. 

Soins  hygiéniques. 

Repos  absolu. 

Bonne  nourriture. 

119. 

Métrite  aiguë. 

Saignée,  nettoyage  de  l’utérus. 

Révulsifs  et  antiphlogistiques  locaux,  270,  170. 
93. 

Métrite  chronique. 

Débarrasser  l'utérus. 

Injections  détersives,  anodines,  puis  stimu- 
lantes ou  antiputrides,  47,  93. 

Bon  régime,  tonique. 

Molettes.  — Voir  Hydarthrosc. 

Morve  et  farcin.  — Voir  Police  sanitaire. 

Nécrose.  — Injection  de  liqueur  de  Villate 
276. 

Bébridoment  des  fistules. 

Opération. 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


415 


Néphrite.  — Voir  Hématurie. 

Nerferrure.  — Voir  Bouleture. 

Névrose  (accidents  nerveux),  4 3 , 15,  23,  25, 
38,  46,  51,  170,  193. 

Obstructions  de  l’œsophage. 

Ingestion  de  liquides  mucilagineux  on  oléagi- 
neux, 175. 

Extirpation  ou  repoussement  du  corps  étranger. 
OEsophagotomie. 

Ophtalmie.  — Voir  Conjonctivite,  Kératite,  etc., 
4,  18,  24,  30,  31.  53,  55,  61,  95,  107,  121,  122, 
141,  162,  166,  185,  215,  218,  230,  243,  245,  246, 
247,  257,  258,  269,  270,  283,  284,  285. 

Orchite  et  sarcocèle.  — Castration. 

Otite  et  Otorrhée. 

Injections  dans  l’oreille. 

Glycérine  iodée,  187. 

Alun,  4 0/0,  304. 

Huile  naphtolée  (Nocard),  307. 

166. 

Paralysie.  — Voir  Méningite. 

Frictions  excitantes,  57,  291. 

Paraplégie  — (Après  le  part)  de  la  vache. 
Préparations  strychnées  externes  et  internes, 
52. 

Parotidite. 

Onctions  d’onguents  calmants,  32. 

Applications  émollientes  sur  la  parotide,  170. 


416 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


Alcalins  à l’intérieur,  139. 

Ponction  des  abcès  (voir  Abcès). 

Pelotes  stercorales. 

Demi-diète  (barbotages). 

Sulfate  de  soude,  123. 

Ponction  dans  le  cas  de  ballonnement. 

Péricardite. 

Frictions  révulsives,  92,  93. 

Digitale,  149. 

Diurétiques,  143. 

Ponction. 

10. 

Périostite.  — Voir  Suros. 

Péripneumonie.  — Voir  Mesures  sanitaires. 

Péritonite  aiguë. 

Saignée  faible  au  début. 

Révulsion  à la  peau,  sinapismes,  93. 

Frictions  mercurielles  ou  administration  interne 
de  mercuriaux,  241. 

Purgatifs  minoratifs,  113. 

Diurétiques,  143. 

Paracentèse. 

123,  133. 

Péritonite  chronique.  — Voir  Aseitc. 
Pharyngite  aiguë.  — Au  début,  petite  sai- 
gnée. 

Contro-slimulants  (stibiés),  167. 

Sinapisme,  charge  Lebas,  93,  70. 

Fumigations  tièdes. 

Révulsion  cutanée,  93. 

Boissons  lièdes. 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


417 


Alcalins,  159. 

Exutoires,  séton  au  poitrail,  299. 

Ponction  et  traitement  des  abcès  s il  y a lieu. 

Pharyngite  chronique. 

Eau  de  goudron,  (33. 

Préparation  à base  de  térébenthine,  57. 
Vésicatoires,  séton,  299. 

Phlébite.  — Simple.  Au  début,  astringents, 
douche  en  pluie,  214. 

Vésicants,  299. 

Suppurative. 

Débridement  (voir  Plaies). 

Cautérisation,  mèche. 

Ligature  du  vaisseau. 

Ablation  du  vaisseau. 

Phtiriase.  — Poudres  insecticides,  93. 

Phtisie.  — Médecine  de  symptômes  (?).  Voir 
Mesures  sanitaires. 

Piétin.  — Lotions  astringentes,  231,  236,  272. 
Bains  astringents,  163. 

Opération. 

Pansements  excitants,  299. 

234,  270,  274,  275,  276,  303. 

Piqûre.  — Voir  Enclouure. 

Plaies.  — 1°  Car  instrument  tranchant. 
Nettoyage. 

Arrêter  l’hémorrhagie. 

Rapprocher  les  lèvres  de  la  plaie  (ditF.  sutures, 
emplâtres  et  substances  agglutinatives),  64,65. 


418 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


Pansements  antiseptiques  et  excitants,  71,  72. 
2°  Par  instrument  piquant. 

Comme  ci-dessus. 

3°  Plaies  contuses. 

Au  début,  astringents,  214. 

Douches. 

Frictions  vésicantes,  299. 

Voir  abcès. 

4°  Par  arrachement. 

Enlever  les  tissus  mortifiés  et  traiter  comme 
les  précédents. 

3°  Par  armes  à feu . 

Extraction  du  corps  étranger. 

Débridement  s’il  y a lieu. 

Enlever  les  esquilles  et  les  parties  mortifiées. 
6°  Plaies  avec  inoculations. 

Cautérisation. 

7°  Plaies  fistuleuses. 

Débridement. 

Excision  des  tissus  nécrosés. 

Escharotiques  et  caustiques,  233. 

Fer  rouge. 

Ligature  des  canaux  excréteurs  s'ouvrant  dans 
la  plaie. 

Traitement  comme  plaies. 

8°  Plaies  ulcéreuses  (non  spécifiques). 

Excitants  antiseptiques,  71,  72. 

9°  Plaies  d’étc. 

Eviter  la  dessiccation  de  la  plaie. 

Enlever  avec  un  trocart  mousse  les  granula- 
tions superficielles. 

Glycérine,  glycérine  iodée,  excitants,  186,  187. 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


419 


Irrigation  continue. 

Traiter  de  même  uréthrite  et  conjonctivite 
granuleuses. 

16,  19,  20,  28,  44,  4a,  47,  59,  CO,  62,  65,  68, 
70,  71,  72,  75,  76,  77,  80,  88,  96,  117,  121,  122, 
159,  187,  191,  197,  212,  219,  222,  231,  245,  253, 
254,  271,  284,  301,  323. 

Pleurésie  aiguë.  — Au  début,  petite  saignée. 
Séton  au  poitrail. 

Vésicatoire  sur  la  poitrine,  299. 

Traitement  interne  : préparations  stibiées  mer- 
curielles, iodurées,  stimulantes  aromatiques,  diu- 
rétiques légers,  241,  55,  289,  l ia,  85. 

Thoracentèse  et  injection  dans  la  plèvre  de 
teinture  d’iode  étendue,  287. 

106,  107,  270. 

Pleurésie  chronique.  — Sétons,  vésicatoires, 
thoracentèse,  injection  de  teinture  d’iode  étendue, 
diurétiques  chauds,  287,145. 

Pneumonie.  • — Lobaire  franche. 

Saignée  modérée,  au  début  seulement. 

Sinapismes,  93. 

Contro-stimulants  167. 

Émétique,  103. 

Kermès,  97. 

Iodure  de  potassium,  289. 

Bicarbonate  de  soude  si  l’émétique  a irrité 
l’appareil  digestif,  126. 

Poudre  de  digitale  contre  l'essoul'Hement,  149. 

Dérivatifs , 93. 

Séton. 

Vésicatoires,  299. 


420 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


Dans  le  cas  de  suppuration  (voir  Infection 
purulente , traitement  interne). 

Dans  la  convalescence,  alcalins,  159 
Diurétiques,  145. 

Adynamique.  Sinapismes. 

Vésicatoires,  299. 

Toniques,  192. 

Stimulants,  55. 

Chronique.  Vésicatoires,  299. 

Sétons. 

Alcool,  89. 

Térébenthine,  57. 

Goudron,  03. 

89,  81,  103,  107,  108. 

Polypes.  Ablation. 

Poireaux.  — Voir  Fies,  Crapaud. 

Eaux  aux  jambes. 

Poux  de  poule.  — Soins  de  propreté. 
Lotions  sulfureuses,  308,  143. 

34,  64,  73,  243,  249,  233,  307. 

Rhumatismes. 

Salicylate  de  soude,  134. 

20,  27,  28,  SS,  139,  140. 

Rouget.  — Voir  Mesures  sanitaires. 

Seime.  Suivant  les  cas  : 

(A)  Barrages,  agrafes. 

Ferrure  appropriée. 

(B)  Opération  partielle. 

Vésicatoire,  pointes  de  feu  sur  le  bourrelet,  299. 
(G)  Opération  complète. 

Pansement  excitant  et  antiseptique,  70.  374. 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE  421 

Septicémie.  — Injections  iodées  dans  l’en- 
gorgement, 287. 

Excitant  dilfusible  à l’intérieur,  141. 

Sole  brûlée.  — Suivant  le  cas. 

(A)  Amincissement. 

Cataplasmes  astringeants,  219,  211. 

(B)  Dcssolure. 

Pansement  excitant  et  antiseptique,  70,  374. 

Suros.  — Au  début,  mercuriaux  et  iodurés,. 
289,  241. 

Cautérisation  actuelle. 

247,  248,  237. 

Synovite.  — Essentielle. 

Vésicants,  299. 

Mercuriaux  et  iodurés,  289,  241. 

Cautérisation  actuelle  (voir  liydarthrose). 
Rhumatismale. 

Salicylate  de  soude,  134. 
lodure  de  potassium,  289. 

61,  67,  167,  234,  293.  294,  293. 

Tétanos.  Soins  hygiéniques. 

Alimentation  nutritive. 

Sulfate  et  bicarbonate  de  soude,  162,  125. 

22,  30,  54. 

Thrombus.  — Douches  froides. 

Pommades  antiseptiques,  71,  72. 

Astringents  (voir  Phlébite  au  début). 

Tournis.  Trépanation  et  extraction  du  cœ- 
nure. 

Tumeurs.  — Topiques  fondants,  241. 

Ablation  (voir  Plaies). 


Bocchardat.  — Form.  vétér. 


24 


422 


MÉMORIAL  THÉRAPEUTIQUE 


Typhus.  — Voir  Mesures  sanitaires. 

Ulcères.  — Caustiques,  235,  301. 
Cautérisation. 

60,  250. 

Uréthrite. 

A l’intérieur  : 

Térébenthine,  37. 

Huiles  essentielles. 

Copaliu,  78. 

Cubèbe,  80. 

Camphre,  92. 

Eau  de  goudron,  63. 

Injections  de  sulfate  de  zinc  à 1 200  ou  de 
sublimé  à 1/2000,  27. 

A l'extérieur  : Topiques  astringents. 

Décodions  d’écorce  de  chêne.  213. 

Alun,  304. 

Sulfate  de  zinc,  279. 

Uréthrite  granuleuse  (voir  P laies  d'été). 

32,  66,  62,  73,  78,  80,  163,  269. 

Variole.  — Voir  Clavelée  et  Maladies  (P  > chiens. 
Verrues. 

Cautérisation  à l’acide  azotique,  233. 

Excision. 

Magnésie  à l’intérieur,  128. 

266. 

Vertige  abdominal.  Saignée  légère. 
Purgatifs  minoratifs,  110. 

Drastiques,  aloès  avec  coloquinte  et  gomme- 
gutte. 

Révulsifs  et  même  vésicants,  299. 

Vessigons.  — Voir  Hydarthrose. 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 


A 

Absinthe 81,  316 

Acétate  d’ammoniaque 141 

— de  cuivre 272,  273 

— de  plomb 221 

Acide  acétique 187 

— arsénieux  237,  305 

— azotique  contre  le  piétin  (Moiiel  de  Vindé)...  236 

— azotique 233 

— azotique  dans  le  vinaigre lviii 

— borique 163 

— chlorhydrique  dans  le  vinaigre lviii 

— chlorhydrique 237 

— chlorhydrique  faible  (Eckkl) : 237 

— phénique 70,  374 

— phénique  alcoolisé  (carie  dentaire) 71 

— picrique  dans  la  bière lvi 

— salicylique  dans  les  vins liv 

— salicylique  dans  la  bière lvii 

— salicylique  dans  le  lait xi 

— salicylique 134 

— sulfurique  dans  le  vinaigre lviii 

— sulfurique 231.  274,  305 

— sulfurique  étendu 233 

— sulfureux 374 

Aconit 35 

Aconitine 36 

Allusions,  aspersions,  douches xxvn 

Albumine  dans  l’urine lxxvii 

Alcalins 139 


424 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  M ATI  EH  ES 


Alcali  volatil 

Alcaloïdes  de  l’opium 

Alcool 

— dénaturé 

Alcools  dans  les  vins 

Alcool  camphré 

Alcoolat  de  cochlêaria  ( stimulant i 

— de  lavande 

— vulnéraire : 

Alcoolature  de  racine  d'aconit 

Aloès 

Altérants 

Alun  calciné 

Alun  dans  le  vin 

Ammoniacaux 

Ammoniaque 

_ liquide  (fièvre  ataxique) 

Amylène  (anesthésie  locale ) 

Analeptiques 

Anesthésiques 

Angélique 

Àngusture  vraie. 

Anis 

Anthelminthiques 

Antimoniaux 

Antiphlogistiques 

Antipyrine 

Antisepsie 

Apomorphine 

Arnica  

Art  de  formuler 

Asa  fœtida 

Astringents 

Atropine 

Aunèe 

Axonge  (essai) 


137 

7 

89 

91 

L 

44 

92 
86 
88 
35 

115 

239 

304 

LI1I 

136 

305 

137 
41 

170 

40 

83 

202 

83 

310 

99 

170 

169 

335 

109 

92 

XL 

48 

214 

24 

99 

I.XVI 


B 


Baies  de  genièvre 
Bains 


78 

xx vu,  186 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIERES  425 

Bain  alcalin  (dartres  sèches  rebelles) 163 

— anlipsorique  phénique  [Zundel]  ( mouton ) 73 

— arsenical  (Trasbot) 260 

— de  sublimé 253 

— de  Tessier 260 

— de  Tessier  au  sulfate  de  zinc  [Clément] 262 

— sulfureux 308 

Bardane 145 

Baumes  de  Tolu  et  du  Péiou 78 

Baume  du  commandeur  { plaies ) 80 

— opodeldoclt  (plaies) 88 

— tranquille  (douleurs) 27 

Belladone 24 

Benjoin 78,  221 

Benzine 309 

Benzoate  de  chaux  ( hématurie-chien ) 79 

Beurre  d'antimoine  302 

Bicaibonale  de  soude 162 

Bichlorure  de  mercure 248,  372 

— — ( essais ) lxxhi 

Bière  et  cidre lvi 

Boisson  acidulée 189 

— astringente  pour  le  bœuf  (Clater) 218 

— calcaire  (IUyne)  ( bœuf  tympanisé) 164 

Bols  et  pilules xx 

Bol  altérant  (Write)  ( diurétique  altérant) 107 

— anodin  belladoné  [Clément)  ( bronchite-cheval )..  30 

— — (White)  (bronchite-cheval) 17 

— anticatarrhal  (Write)  (broncliite-clieval) 107 

Bols  antispasmodiques  [Clater]  ( cystite ) 17 

— astringents  (Beasley)  ( hématurie-cheval ) 17 

— astringents  (Clater) 216 

— contre  les  ténias  des  chiens  et  des  porcs  (Krd- 

masn  et  Hehtwig) 312 

— contre  les  vers  (Write) 315 

Bol  contre  l’hépatite  (Blaine) 124 

— dans  la  bronchite  chronique  (Bracy-Clarck).  . . 64 

Bols  de  rhubarbe  et  de  columbo  (Kckel) 202 

— de  sulfate  de  quinine  (Moirouu) 193 

— diurétiques  (Bracy-Clarck) 158 

— (Write) 158 

— émétisés  (Strauss) 107 


426  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATrÈRES 

Bols  ou  pilules  canines  vermifuges 3)5 

— pour  la  bronchite  chronique  du  cheval  (Hlm  s . 144 

— purgatifs 127 

— — [Ebdmann  et  Hertwig]  {chien'} 114 

Bol  purgatif  drastique 120 

— — minoratif(DAnnEAu) 129 

— — ou  aloétique 120 

Bols  sédatifs  [Hirds]  {affections  intestinales  cheval)..  17 

— stibio-opiacés  (White ) (bronchite  cheval 107 

— toniques  et  diurétiques  contre  la  pleurésie 

(Spoonen) 270 

— vermifuges 312.  321 

— vermifuges  empyreumaliques 315 

Borate  de  soude 165 

Borax 165 

— dans  le  lait lxi 

— dans  la  bière lvh 

Bourgeons  de  sapin 74 

Breuvages xxv 

Breuvage  acidulé 188 

— adoucissant  (J.  Robinet)  (tous) 179 

_ — 179 

— — avec  l’huile 179 

— — avec  la  graine  de  lin 180 

— — avec  la  guimauve 180 

— amer 201 

— (BrACY-ClARCK) 203 

— — avec  aromates  (Bracy-Clarck) 203 

anodin  [Darreau]  ( entérite-poulain ) 12 

— — (Bgsnard)  ( enttritc-veau ) 12 

— anthelminthique  pour  le  porc  (Tardieu)..  319 

— — (Haynb) 317 

— antidysentèriqne 221 

— ’ — (J.  Robinet) 178 

— antiputride  (J.  Robinet) 196 

— — (Trasbot)  ( infection  purulente)  72 

— antiseptique 142 

— — (M'inoun) 11*6 

— antispasmodique  (chien) 13 

— — contre  les  aflertions  intes- 

tinales du  cheval  (Erdmann  el  Hertwig)..  40 

— — pour  la  vache  (Dneubourg;  46 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES  427 

Breuvage  antispasmodique  pour  le  chien  (Raynaiid) 

( chcrée ) SI 

— antiverinineux  (Numan) 314 

— aromatique  (tranchées-cheval) 88 

— astringent  (Bottier) 233 

— opiacé  ( cheval ) 13 

— avec  les  fruits  acides 188 

— au  sulfate  de  quinine  (Moiroud) 193 

— de  cachou  ( diairhées ) 216 

— calmant  (H.  Bouley  et  Reynal)  (Coliques- 

cheval) 59 

— de  camomille  (coliques) 81 

— contre  la  cystite  caulharidienne  (cheval)..  13 

— — les  douleurs  intestinales  du  cheval 

(Héring) 29 

— — les  indigestion?  chroniques  de  rumi- 

nants (Héring) 237 

— — la  météorisation  des  ruminants  (Iîrd- 

mann  et  Hertwig 138 

— dans  la  bronchite  (Clater) 106 

— diurétique  (Moiroud) 59 

— — camphré 157 

— expectorant  (Clater)  ( catarrhe-bœuf ) 79 

— fébrifuge  (J.  Robinet)  bœuf 196 

— ferrugineux  et  tonique 208 

_ — 207 

— kermétisé 97 

— laxatif  (Moiroud) 132 

— laudanisé  (entérite  aiijué-clievul) 12 

— narcotique  (Vigneau)  (entérite  aiquè'-cheval)  12 

— nutritif : 179 

— opiacé  (entérite-chien  et  petits  animaux)..  13 

— — camphré  (entérite-cheval  et  bœuf). . 12 

— purgatif  (Falke) 112 

— — avec  aloès  et  sulfate  de  soude..  117 

— avec  aloès  et  séné 118 

_ — 131 

— — (Bourgblat) 131 

— — (Clément) 119 

— — (Write) 119 

_ — 126 


428  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIERES 

Breuvage  purgatif  minoratif  pour  les  poulain?  Dab- 
Uieuvage  p g ^ (Arthrite  des  jeunes  pou- 

lains) 26 

— ordinaire 

_ _ pour  le  bœuf  (Cœnraetz, 

_ __  pour  le  chien ; ' * 

pour  la  vache  (Carter; Jcj 

minoratif  (Darreau) — 

.litiiula  l’obstruction  du  feuillet 

de  grands  ruminants  (Robellet)  61 

tempérant  à l'oseille  (Moirouo 

__  _ avec  le  vinaigre.. ....  

_ _ avec  la  laitue  et  le  vinaigre...  190 

_ _ (Pauleac) 

_ _ simple  (Moirodd) 

_ _ (Bouillon  Layrangn -•« 

_ tènifuge  0f1. 

— tonique  (Moirovd) - 

— — amer.. o«n 

_ — (Vatel) - . 

_ _ simple  (Moirocd) 

__  — au  quinquina 

__  — pour  le  bœuf  (CLATr.ii> -01 

et  nourrissant  (VifiNr.Yi 

pour  le  mouton  (Gelléi 

— vermicide  h., 

vermifuge  (Grisolle! • 

__  _ (J.  Robinet) 

au  savon,  au  se!  et  a I alors..  o-U 

_ __  avec  l'essence  de  térébenthine 

(Delakoxd) ™ 

— économique.... ; - 

_ ou  anlheluiinlhique "j* 

— pour  le  chien 

— purgatif 

_ _ purgatif  savonneux 

Bromure  de  camphre,  (manifestations:  nerveuses' 

— de  potassium ^20 

Brou  de  noix 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES  429 


c 

Cachou  ou  terre  du  Japon 215 

Café 91 

Caféine 92 

Calomel 122,  316 

Camomille SI 

Camphre 92 

Cannelle So 

Cantharides  officinales 290 

Capsules  ou  tèie  de  pavot  blanc 2 

Caramel  dans  la  bière lvi 

Caibonate  d'ammoniaque  ou  sel  volatil  de  corne 

de  cerf. 140 

de  fer 205 

de  magnésie 128 

de  potasse 161 

de  soude 162 

Carotte 82 

Carvi,  coriandre,  cumin 84 

Casse  (pulpe  de)  (purgatif-chien) 133 

Cataplasmes xxm 

Cataplasme  anodin 32 

antiseptique  (abcès) 47 

— astringent 219 

— — (Delafond) 211 

— — résolutif  (Delafond) 227 

— calmant 35 

— — (douleurs  locales) 4 

— — et  narcotique  (Delafond)  (dou- 

leurs inflammatoires ) 19 

— camphré 45 

— au  charbon  (Cazlnave)  (ulcères) 77 

émollient 185 

— — (White) 183 

— — narcotique 300 

— irritant 300 

— irritant  avec  la  teinture  de  cantharides.  292 

— maturatif 68 

— de  morelle  (tumeurs  douloureuses) 35 


430  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 

Cataplasme  pour  enlreteuir  le  pied  des  chevaux 

(Godwin) 184 

— rubéfiant  avec  l’euphorbe 300 

— saturnin  (White) 226 

Caustique  noir 235 

— de  Vienne 301 

— de  Vivier  (crapaud) 303 

Cérats xxiv 

— belladone 32 

— de  Goulard 224 

— laudanisé  (plaies  douloureuses) 19 

— opiacé  (plaies  douloureuses) 19 

— simple  vétérinaire 175 

Cévarlille 307 

Charbon 76 

— (vaccination) 331 

— emphysémateux  (vaccination)  333 

Charges xxi 

— ou  emplâtre  fortifiant  (Bract-Ci  abcs) 68 

— astringente  résolutive  (Delafovd)  231 

— Lebas  employée  à l’école  d’Alforl 70 

— résolutive 68 

— ammoniacale 69 

— fortifiante 70 

— avec  l’huile  de  laurier 69 

— avec  poix  de  Bourgogne 69 

— ■ avec  le  savon 69 

— Trasbot 309 

Chaux 372 

— vive ....  163 

Chicorée 145 

Chloral 22 

Chlorate  de  potasse 159 

Chlore 92,  2S6 

Chlorhydrate  d’ammoniaque 141 

Chloroforme  (essai) Lxvrn 

— (anesthésie) 49 

Chlorure  d’antimoine 302 

— de  chaux 95.  373 

— de  sodium 93 

— de  zinc 303 

Choléra  des  volailles 334 


table  alphabétique  des  matières  431 

Chromate  de  potasse •••  256 

Cinchonidine „ 

Ciguë  ou  phvl'andrie  aquatique 

Citrate  et  tartrate  de  magnésie 

Clavelée  ( vaccination ) 330 

Coaltar 

Cocaïne  ( anesthésie  locale) “ 

Codeine * * y * * * . * v » ^ / 

Colchique  d’automne  (hydropmes) 15* 

CollodiüQ  iodol'ormé 

— riciuè  (Codex) • 

— élastique 322 

Collutoire  acide  (Eckel) -37 

_ acidulé  (Eckel) 

— (Hayne) • 234 

Collutoire  (Forster)  ( gingivite  du  chien) 238 

Collyres....... xxv” 

— (Codex) 

— al uné  (Strauss) •••• 

— d’acétate  de  plomb  {leurs  inconvénients). ...  224 

ammoniacal  (Poudre  de  Leayson)  ( ophtalmies 

chroniques ) 141 

— anodin  (ophtalmie  aiguë) 4 

— anodin  (White) 4" 

— astringent 283 

— (Delafond) 2S4 

— (U.  Leblanc) 218 

— belladonè 30 

— (Hering) 31 

_ — saturnè  (Hayne) 31 

boraté  (Dannecy)  ( ophtalmie  chronique ) 166 

— (Desmarres)  (conjonctivite) 166 

— de  Brun  (ulcères  des  paupières) 122 

— calmant  (ophtalmie  du  chien) 18 

_ — ( ophtalmie  du  chien) 31 

— — (White) 31 

— contre  l’ophtalmie  (Codex) 284 

— — des  chiens  (Bi.aine) 283 

— contre  les  taies  de  la  cornée  (Boerhaave).  . 121 

— — — (Guimbernat).  162 

— — (Maître  Jean).  162 

— — — (Velber) 107 


432  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 

Collyre  contre  les  ulcères  de  la  cornée  (Xocard  ...  24 

— détersif 121 

— pour  dilater  la  pupille 24 

— émollient 185 

— d’éserine  (Galezowski) 55 

— de  Henderson 53 

— au  nitrate  d'argent 287 

— — (Eckel) 267 

— opiacé  (Codex)  ( ophtalmie-chiens ) 18 

— à la  pierre  divine  (Strauss 272 

— résolutif 185 

— styptique  et  anodin 230 

— au  sublimé 249 

— sulfate  d’alropine 24 

— — de  zinc  (Kckel) 282 

— — — (H  ayne) 282 

— — (H  avne) 282 

— — — (Leblanc)  (ophtalmie  chro- 

nique)   283 

— — — plus  actif  (Strauss) 283 

— tèrébenthiné  (Laugier)  (conjonctivite  et  ké- 

ratite)  61 

Colombo 202 

Colophane  (hémorrhagies) 61 

Coloquinte H 3 

Copaliu 7S^ 

Coquelicot 20 

Coriandre,  cumin,  carvi . S4 

Corps  gras 1*2 

Couperose  blanche 279 

Cousso 310 

Cousso  (Meutel) 310 

Crème  de  tartre  soluble 129 

Créosote 75 

Crocus  metallorum '-'9 

Crucifères 22 

Cumin,  coriandre,  carvi 84 

D 

Daturine  (affections  nerveuses) 25 

Décoction  de  pavot  blanc.... ~ 


■i 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES  433 

Décoction  de  suie  ( désinfectant ) (Marinas) 77 

— de  quinquina  acidulée 194 

Décret  ajoutant  le  charbon  symptomatique,  la  tuber- 
culose, le  rouget  et  la  pneumonie  entérite 

à la  liste  des  maladies  contagieuses 359 

— du  8 juillet  1830  xxxv 

Désinfection  des  étables,  écuries  et  objets 369 

Deutochlorure  de  mercure 248 

Deutoxyde  de  mercure 243 

Dextrine  dans  le  traitement  des  fractures 185 

Diascordium 10 

Digestif  antiseptique  (Bgerhaave)  ( plaies  de  mau- 
vaise nature) 122 

— opiacé  ( plaies ) 20 

— de  térébenthine  (suppuration) 59 

Digitale 149 

Douches 186 

E 

Eaux  potables lxii 

— acidulée  ou  vinaigrée  (J.  Robinet) 190 

— albumineuse 184 

— alcalines  artificielles 163 

— balsamique  (Erdmann  et  Hertwig)  (plaies)....  60 

— blanche  (J.  Robinet)  (bronchite-bœuf) 178’ 

— contre  les  poux  (Bracy-Clarck) 34 

— dans  le  lait lx 

— d’Alibour 284 

— de  chaux  (Erdmann) 164 

— de  créosote  ( cicatrisant ) 76 

— de  Goulard 224 

— de  Rabel 232 

— de  Saint-Jean  (J.  Robinet)  (maladies  inflamma- 

toires)  179 

— de  Sedlitz  artificielle  (Yvon) 127 

— de  Spa 213 

— de-vie  allemande  (hydropisie-chien) 135 

— de-vie  camphrée  (contusions,  entorses) 45 

— de  Werner 61 

— diurétique  camphrée 157 

Boüchardat.  — Form.  vétér.  25 


434 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRE' 


Eau  ferrée 

— hémostatique  (Pagliari) 

— — balsamique 

— phagédénique 

— phéniquèe  S p.  100 

— saline  purgative  artificielle 

— sédative  (Raspail) 

— sinapisée 

— sulfureuses  artificielles  (Edes)  (loux  oj  ini'itrë. 

Écorce  de  saule  et  de  peuplier 

— de  racine  de  grenadier 

— de  Win  ter 

Electricité *. 

Electuaires 

— adoucissant 

— — à la  destrine. 

— — calmant  (Delafond) 

— aluné  (Hayne) 

— aluné  composé  (Hayne) 

— d’alun  et  de  camphre  (Hayne 

— anodin  (Piiquet; 

— anthelminthique  (Hayne) 

— antispasmodique  pour  le  cheval  (Sau- 

nier)   

— — et  le  vertige  ( cheval ) Rey). 

— appétissant  (Hayne) 

— astringent 

— — absorbant 

— au  calomel  et  au  camphre  (Hayne) 

— au  croton  (Moiroud) 

— contre  les  affections  gastro-intestinales 

(Erdmann  et  IIertwig) 

— contre  les  catarrhes  (Clément' 

— contre  l’entérite  chronique  (Erdmann  et 

Hertwtg) 

— contre  les  hydropisies  (Hayne) 

- — contre  le  pissement  de  sang  (Erdmann  et 

Hertwig) 

— contro-stimulant  (Strauss) 

— de  cubèbe 

— diaphonique 

— de  digitale  alcalin  (Hayne)  ( hydropisies ). 


20  * 
221 
221 
244 
70 
120 
140 
94 
144 
198 
310 
83 
90 
sis 
18:: 
183 


22o 

229 

229 

15 

318 

41 

46 

201 

215 
220 
123 
113 

197 

32 

202 

107 

216 
157 

S0 

140 

161 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES  435 

Klectuaire  diurétique 132 

— diurétique  (Strauss) 157 

— — camphrée 157 

— — (Clément) 59 

— d'essence  de  térébenthine 59 

— de  fer  composé  (H ayne) 209 

— de  noix  vomique  (Hayne) 55 

— de  sel  et  de  gentiane  (Hayne) 201 

— de  térébenthine  alcalin  (Hayne)  ( hyilro - 

pisies) 161 

— — à l’essence 59 

— émétisé 107 

— — camphré  (Hayne) 107 

— ferrugineux  (Moiroud) 209 

— amer 210 

— simple 210 

— laxatif  (Delafond) 127 

— purgatif 126 

— — savonneux 120 

— — Trasbot) 120 

— — dans  la  méningite  (Erdmann  et 

Hertwig) 119 

— stimulant  antispasmodique 52 

— tonique 210 

— — (Lebas) 196 

— — et  stimulant  (Delafond) 316 

— vermifuge  ou  anthelminthique  (Delà- 

fond) 315 

Elixir  calmant  de  Lebas  ( cheval , bœuf) 14 

— de  l'antipyrine 170 

— de  Vigier 58 

— à la  paraldéhyde  (Yvon)  ( accidents  nerveux- 

chien)  23 

Ellébore  noir 109 

Embrocation  contre  les  contusions  (White) 191 

— contre  les  cors  (White) 225 

— stimulante  (Eckel) 47 

— — (Bracy- Clark) 47 

Emétique  {essai) lxxi 

Emménagogues 99 

— 103 

Emollients 170 


436  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 

Emollients  mucilaeineux  analeptiques 173 

Emplâtre  agglutinatif 65 

— camphré 45 

— de  céruse  (Eckel) 222 

— de  cire 65 

— phéniqué  (Lister) 71 

— de  poix 64 

— pour  bandages  inamovibles 321 

Emploi  de  l’huile  de  cade  (de  Gasparin  305 

Emulsion  d’assa-fœtida  (antispasmodique 43 

— (Eckel) 50 

— nitrée  (Eckel) 156 

— purgative 132 

Ergot  de  seigle 99 

Ergotine 101 

Esérine  ( congestion  intestinale) 55 

Espèces  aromatiques 85 

— astringentes.- 221 

— béchiques  adoucissantes  (Lebas) 178 

— émollientes  (Erdmann) 177 

— expectorantes  (Wcrtemberg) (bronchites) 98 

— pour  lavements  (Erdmann  et  Hertwig) 81 

— toniques  amères  (Lebas) 200 

— vermifuges 319 

Essence  de  térébenthine  (essai) lxvii 

— — 313 

— — 374 

— — 57 

Ether  sulfurique 39 

— — alcoolisé  (coliques) 40 

Euphorbe 299 

Expectorants 21 

Extrait  alcoolique  de  lactucarium  (Aubergier' 21 

— aqueux  de  belladone  dans  le  tétanos  (Tras- 

bot) 30 

— de  belladone 26-27 

— de  noix  vomique 53 

— d’opium 7 

— — Aubergier 5 

— de  pavot 2 

— de  Saturne 223 

— sec  du  vin lu 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈBES  437 

F 


Féculents  dans  le  lait 

Fenouil. 

Fer  (limaille) 

Ferrugineux 

Feu  à la  benzine  (Clément) 

— anglais 

— français  (Ollivier) 

Feuilles  et  baies  de  laurier 

Fève  de  Calabar  (tétanos,  conjonctivite) 

Fleurs  de  sureau 

Foie  d’antimoine 

— de  soufre 

Fomentation  aromatique  opiacée  (ulcères  douloureux). 

— calmante  (douleurs  locales) 

— narcotique  (douleurs  locales) 

— saline  acidulée  (Kckel) 

— opiacée 

Fougère  mâle 

Friction  stimulante  (Hayne) 61, 

— — (Magendie) 


Froid 

Fumeterre 

Fumigation  de  chlore 96 

— guytoniennes 

Fuschine  dans  le  vin 


LX 

83 
264 
203 
294 

293 

294 

84 
55 

145 

99' 

143 

15 

3 

4 
191 

1» 

311 

293 

54 

168 

145 

377 

376 

LV 


G 


Gaïac G5 

Galipot 62 

Gargarisme  astringent  (Roche-Lubin) 230 

— rafraîchissant 190 

Genêt 154 

Gentiane 109 

Glycérat  simple 186 

Glycérine  (essai) lxv 

_ 186 

— créosotée 187 


438  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 

Glycérine  laudanisée 187 

— iodée 187 

— iodo-iodurée ' 187 

— phéniquée 71,  187 

— saturnée  (Zdndel) 187 

Gomme-gutte 113 

Goudron  ( bronchite-cystite ) 63 

Gouttes  blanches  (Gallaud)  ( affections  vermineuses- 

chien) 15 

— amères  (Beaumé)  ( dyspepsies-chien ) 54 

— de  Grindlés  ( bronchite-chien ) 14 

Grabeaux  de  séné 130 

Graines  de  courges 312 

Granules xn 

— d’aconitine 37 

H 

Houblon 03 

Huile  d’amandes 154 

— camphrée  ( douleurs  articulaires) 45 

— cantharidée 299 

— de  cévadille 307 

— de  croton 111 

— de  corne  de  cerf 74 

— empyreumatique 314 

— éthérée  de  fougère  mâle 312 

— d’euphorbe 300 

— fixes 172 

— de  foie  de  morue 290 

— de  laurier 84 

— de  lin 175 

— lourde  des  gaz 373 

— médicinales xxx 

— naphtolée  (Nocard) 307 

— d’olives 174 

— de  pavot  et  d’œillette 174 

— phéniquée  (I.ister) 71 

— phéniquée  (Nocard) 70 

— de  pied  de  bœuf 175 

— de  poix 63 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈKES 


439 


Huile  de  ricin 

Hyosciamine 

Hysope 

I 


132 

23 

86 


Infusion  aromatique 

— de  camomille  (Hayne) 

— de  sauge  (Eckel)  (aphte). 

Injection  d’acide  borique  (cystite)  (Gdyton)... 

— à l’acide  thymique(NocARü)  (synoviales  ou- 

vertes)   

— adoucissante 

— alcaline  (Eckel) 

_ d’arséniate  de  strychine  (paralysie-chien) . 

— astringente 319, 

— — (Rey) 

_ _ avec  l’alcool  sulfurique 

— coagulante 

— détersive 

— hypodermique  d’antipyrine 

“ — (technique) • • • 

intra-veineuse  (Nocart)  (anesthésie,  chien- 

cheval)  

— de  noyer  (métrile) 

— de  sublimé  (Erdmann  et  Hertwig) 

— sous-cutanée  de  chlorhydrate  de  morphine 

(Nocard) 

Inoculations  préventives 

Introduction 

Iode 

— (essai) 

lodoforme . 

— (essai) 

lodure  de  1er 

— de  mercure  (essai) 

— de  plomb 

— de  potassium 

— (essai) • • 

93, 


89. 

81 

88 

163 


167 

183 

301 

33 

224 

281 

234 

206 

47 

170 

325 

22 

93 

249 

7 

329 

Vil 

286 

IAIX 

289 

IA  IX 

289 

I.XX 

289 

289 

I.XIX 

108 


îpécacuanha 


440 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 


J 

Jaborandi  ( bronchite , pleurésie) 144 

Jalap 11  3 

Julep  calmant  ( bronchite-chien ) 16 

— expectorant  (Sakdras) 98 

Jus  de  tabac 33,  34 

K 

Kamala 321 

Kermès  minéral  (essai) lxxi 

— — (Cluzel) 97 

JL. 

Labiées 85 

Lactucarium  Aubergier 2: 

Lait lx 

— artificiel  (Leidig) 185 

— d’asa  fœtida 49 

Laitue 21 

Laudanum  de  Rousseau 8 

— de  Sydenham 8 

Laurier S4 

Lavande 86 

Lavement  aloêtique 120 

— antipériodique  et  anodin  (Racoxnat) 193 

— au  chloral  (Nocard)  ( tétanos ) 22 

— au  sel  (H ayne) 94 

— carminatif 81 

— de  pavot  (diarrhées) 4 

— de  savon  (Hayne)  (affections  intestinales).  165 

— — (Bracy-Clatick) 165 

— huileux  calmant 175 

— irritant  (Bourgelat) 94 

— laxatif  (Gouatte) 121 

— narcotique  ( 'colique-cheval ) 30 

— — ( entérite-cheval ) 17.  18 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES  441 

Lavement  purgatif 127,  121 

— — drastique .’  95 

— — (Eckel) 175 

— narcotique  (Strauss) 139 

— — pour  le  cheval  (Chabert) 94 

— — — (Clater) 131 

— — — (Write) 94 

XXVII 

— salé  pour  cheval  (Eckel) 95 

vermifuge 316 

— (J.  Robinet) 317 

Lessive  de  cendres  neuves 161 

Limonade  purgative  au  citrate  de  magnésie 126 

— sulfurique  (Hayne).  . . ! 233 

Liniment  adoucissant  avec  l’althœa  (Bourgelat) 66 

— ammoniacal  (douleurs  rhumatismales) ... . 138 

— — (Erdmann) 139 

— — camphré  (Erdmann) 139 

— — — (Strauss) 139 

— aux  cantharides  (Erdmann  et  Hertwig)...  293 

— cantharidé  (Eckel) 292 

— contre  la  carie  (Wan  den  Broock) 89 

— — les  foulures  (Clater) 292 

— de  Binz  ( plaies ) 62 

— dessiccatif  (Delabère  et  Blaine) 277 

— de  sublimé  (Hayne) !...  252 

— excitant ! 292 

— irritant  et  vésicant,  d’après  l’analyse(BoYEn).  293 

— — (Madry) 61 

— — (Strauss) 139 

— contre  l’eczéma  (Erdmann  et  Hertwig) 268 

— narcotique  ( douleurs ) 20,  28 

— oléo-calcaire  ( brûlures ) 164 

— phéniqué 71 

— — (Forster)  (aphte) 73 

— pour  les  genoux  couronnés  (White) 292 

XXVIII 

— savonneux  opiacé  (douleurs  rhumatismales).  20 

— stimulant  (Hayne) 61 

— (Strauss) 139 

— volatil 138 

— — (Erdmann) ! 139 


442 


TABLE  ALPHABÉTIQCE  DES  MATIÈRES 


Liniment  volatil  camphré  (Erdmank) 

Liqueur  caustique 

— de  Fowler 

— de  Mercier 

— de  Pearson 

— Yillote 

— Wan  Swielen 

— d'Hoffmann  ( coliques ) 

— pour  conserver  les  animaux  (Gamal) 

Liquide  contre  le  piétin  (analyse  de  Braconnot) 

— — (Düyillé) 

— employé  contre  le  piétin  (analyse  de  Las- 

saigne) '. 

Loi  du  21  juillet  1881  sur  la  police  sanitaire  des 

animaux 

Looch  calmant  ( bronchite-chien ) 

Lotion  adoucissante  ( douleurs  locales) 

— antidartreuse  (Vatel) 

— antiphlogistique  (Taplin) 

— antipsorique 

— — (Dupoytren) 

— astringente  (Blaine) 

— — (Write) 231. 

— — détersive  (Bourgelat) 

— avec  la  morelle 

— contre  la  conjonctivite  (Bracken) 

— — la  gale 

— — le  piétin  (Trasbot) 

— — les  malandres  et  solandres  (White).. 

— d’acétate  de  plomb 

— d’alun  (Havne) 

— de  cachou  contre  les  ulcères  de  la  bouche 

(Clater) 

— d’émétique  ( dartres  rebelles) 

— de  sulfate  de  fer  (Havne) 

• — détersive 

— de  Tessier 

— iodurée  contre  la  gale 

— laudanisée  ( douleurs  locales ) 

— mercurielle  contre  les  poux  (Brac.y-Clarck) . 

— noir  (Morton)  (dartres) 

— opiacée 


139 

212 

263 

234 

263 

276 

248 

40 

322 

275 

275 

270 

344 

16 

4 

251 

225 

34 

308 

236 

272 

225 

34 

230 

309 

303 

235 

224 

230 

217 

108 

211 

121 

262 

2SS 

19 

249 

124 

19 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES  443 

Lotion  phéniquée  (Forster)  ( collection  des  sinus)...  73 

— vulnéraire 47 

M 

Magnésie 128 

— blanche 128 

Mannes 132 

Marrhube 86 

Mastigadour  au  poivre  (Hayne) 80 

Mastigadours xxii 

Masch  restaurant  et  émollient  (Delafond) 182 

— — pour  les  ruminants 

(Delafond) 182 

— restaurant  et  ferrugineux  (Delafond).  .. . 211 

Maschs xxi 

Matières  colorantes  dans  le  lait lx 

— — — vin liv 

Médecine  de  magnésie 128 

Médicaments  antispasmodiques 39 

— contro-stimulants 167 

— cyaniques 38 

— diaphorétiques 136 

— diurétiques 145 

— émétiques 103 

— stimulants 55 

— sudorifiques 136 

tétaniques 52 

Médication  névrotopique 20 

Mélange  contre  la  diarrhée  des  veaux  (Clater) 164 

— " pour  lotions  (Biëtt)  ( douleurs  locales ) 31 

— réfrigérant 168 

■Mélisse 87 

Mémorial  thérapeutique 389 

Menthe 87 

Mercure  doux 122 

— métallique 241 

Mercuriaux 241 

Miel  aloétique  (Lassaig.ne  et  Delafond) 119 

— de  borax  ( aphtes 166 

Miels 133 

Mixture  antiscorbutique  ( gingivite ) 93 


444  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES  - 

Mixture  astringente  (Clément) 22.? 

— astringente  contre  le  catarrhe  auriculaire  du 

chien  (Clément) 223 

— astringente  et  escharotique 225 

— calcaire  antidiarrhéique  (chien) 9 

— contre  la  carie  dentaire  (Magitot; 41 

— — le  javart  cartilagineux  (Mariage) 272 

— — les  affections  rhumatismales,  les  para- 

lysies (Erdmann  et  Hertxyig) 139 

contre  les  diarrhées  (chien) 14 

— — ulcères 234 

— — — (Erdmann  et  Hertvig) 285 

de  Cherry 249 

— ipéca  et  craie  (diarrhée-chien) 109 

— ténifuge 312 

Morelles 34 

«Morphine  (essai) lxxiv 

— et  sels 7 

Mouillage  du  vin il 

Mousse  de  Corse 316 

Moutarde  deshuilée 93 

— noire 92. 

N 

Naphtaline  (parasiticide  cicatrisant) 74 

Naphtol  ( antiseptique  parasiticide) 75 

Narcéine 7 

Nerprun 131 

Nitrate  d’argent 266-305 

Nitrate  de  potasse 155 

Noix  de  galle  (galle  des  teinturiers) 217 

Noix  vomique 5S 

Notions  générales  de  pharmacie xvn 

Noyer... 93 

O 

Ombel  lit  ores  aromatiques 82 

Onguents xxiv 

Onguent  anlipsorique  (Bhacy-Clarck 246 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES  44» 


Onguent  astringent  ou  mixture  astringente  (Hek- 

MELGER 

— astringent ; 228 

— basilicum  ( ulcères ) 

— calmant  ( douleurs  locales ) 

— camphré 

— cantharidé  (Hildach) 

— caustique  (Clater) 

— contre  la  gale  des  moutons  (de  Gasparin).. 

— — — (Daubenton).  . . . 

— — les  indurations  des  tendons  (Erdmann 

et  Hertwig) 

— contre  les  inflammations  catarrhales  (Erdmann 

et  Hertwig) 

— contre  les  inflammations  de  la  conjonctive 

(Erdmann  et  Hertwig) 

— contre  la  kératite  (Erdmann  et  Hertwig)... 

— contre  les  lipomes  (Erdmann  et  Hertwig).. 

— contre  le  trismus  (Erdmann  et  Hertwig).... 

— digestif  de  Clater  ( plaies ) 

— dessiccatif  et  cathérétique  (Reynal) 

— détersif  contre  le  piétin  des  moutons  (Lebas). 

— d’acide  sulfurique  (Beastley) 

— d’althœa 

— camphré 

— de  cantharides  (Erdmann  et  Hertwig) 

— de  créosote  ( cicatrisant ) 

— de  pied 

— — (Erdmann  et  Hertwig) 

— — (Lassaigne  et  Dei.afo.nd) 

— — (Bracy-Clarck) 

— — au  goudron  (Godwin) 

— de  précipité  et  d’euphorbe  (Eckel) 

— de  sulfate  de  zinc  camphré  (Eckel) 

— de  térébenthine  (Eckel) 

— Égyptiac  (miel  escharoliqué) 

— épispastique 

— — (Write) 

— fondant  (Girard)  

— — avec  le  sublimé  (Lebas) 

— gris 


223 

-231 

65 

32 

45 

294 

235 

306 

306 

228 

285 

246 

243 

243 

54 

65 

264 

275 

231 

234 

65 

45 

293 

76 

66 

66 

67 

5 

64 

247 

285 

66 

273 

298 

297 

68 

252 

244 


446  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 


Onguent  irritant  ou  chaud  résolutif  (Lebas) 

— mercuriel  cautharidé  (Blaixe) 

— — composé  (Chabert) 

— — double, 

— — ioduré  (Straub) 

— napolitain 

— pommade  au  précipité  rouge  heaume  ophtal- 

mique rouge ) 

— populèum 

— pour  panser  des  vésicatoires 

— pour  la  gale  du  cheval  (Clater) 

— pour  les  yeux.  (Morton) 

— siccatif  (YVhite) 

— simple  ou  cèrat . 

— vert 

— vésicant  (Larroque) 

— — (bœuf)  (Yoüatt) 

— — ( mouton ) (Fa vie) 

— vésicatoire  (Clater) 

— — (Codex) 

— — mercuriel  (Vignardod 

— — non  dépilant  (Coculet) 

— — ordinaire  (YVhite) 

— très  irritant  et  caustique  (Cluzel) 

Opiacés 

Opium 

— Aubergier 

Ordonnance  du  29  octobre  1816 

Orme  pyramidal 

Oxyde  de  mercure 

— de  zinc 

— noir  de  fer 

— rouge  de  mercure 

Oxymel. 

• — scilliiique 

Oxymélites 

Oxymélite  dessiccatif,  dit  onguent  contre  les  eaux 
aux  jambes  (Hovnon) 


298 

244 

244 

242 

2-55 

242 


243 

28 

298 
243 
268 
222 
174 
273 
294 

294 

295 
297 
297 
247 

299 
297 
2.1 

2 

4 


XXXII 

145 

243 

39 

205 

243 

191 

152 

xxx 


232 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 


447 


P 

Pain  Dailly 180 

— nourrissant  (Darblay) 180 

Pains xxii 

— stimulant  (Feolard) 181 

— tonique  ferrugineux  (Delafond) 211 

Papavérine 7 

Papier  Rigollot 93 

Paraldéhyde 23 

Parasiticides 303 

— ( Médicaments ) 239 

Pâte  cathèrétique  (Hugues  et  Charlier) 274 

— caustique  (Plasse) 304 

— — (Forster) 304 

— contre  le  piétin  (Clément) 274 

— épilatoire  des  Turcs 264 

— escharotique  de  Canquoin 303 

— contre  le  crapaud  du  cheval  (Bou- 
ley) 251 

— phosphorée  (Duboys) 322 

Pâtes xix 

Pâtée  restaurante  et  tonique  pour  le  porc  (Delafond).  181 

Pâtés xxii 

Patience 145 

Pavot  somnifère 2 

Perchlorure  de  fer 205 

Permanganate  de  potasse 323 

Petite  centaurée 200 

Petit-lait  aluné  contre  la  dysenterie  du  bœuf 

(Clater) 229 

Pétrole 309 

Pharmacie  vétérinaire  militaire 380 

Phénate  Sod.  solut.  (Boboeuf) 72 

Phosphate  de  chaux 186 

Pierre  à cautère 300 

Pierre  divine 270 

Pigments  biliaires  dans  l’urine lxxix 

Pilocarpine  ( bronchite , pleurésie) 144 

Pilules  anodines  (Blai.ne)  ( toux  opiniâtre-chien) . . . 22 


4-48  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 

Pilules  anthelminthiques  pour  le  cheval  (P.over-Tin- 

grey) 320 

— — — (Vitet) 317 

— anticatarrhales 98 

— antispasmodiques  (Maunoir)  ( bronchite-chien ).  39 

— balsamiques  (Blaine)  ( toux  chronique-chien).  79 

— contre  la  chorée  du  chien 193 

— — diarrhée  (chien) 10 

— — — (Erdmann  et  Hertwig) 54 

— — l’épilepsie  (Forster)  (chien) 30 

— — l’hydropisie  (chien,  chat) 124 

— — les  accès  épileptiformes  des  chiens 

(Blaine) 124 

— contre  les  vers  du  chien  (Blaine' 310 

— d’atropine  (épilepsie  et  chorée-chien) 33 

— de  copahu  (uréthrite-chien) 78 

— de  créosote  ( bronchite-chien ) 78 

— de  Josat 38 

— de  térébenthine  cuite  (cystite-chien) 59 

— d’hyosciamine  (Oulmoxt)  (chien) 25 

— diurétiques 154 

— — balsamiques  (Delwart)  ( urcthrile ) 60 

— — (Hering) 62 

— — hydragogues  (hydropisies) 152 

— purgative  (Eckel) 127 

— purgatives  (Eckel) 120 

— ténifuges 312 

— toniques  pour  le  chien 207 

Piss -bols 15S 

Piètre  dans  le  vin lui 

Pneumonie  (vaccination) 329 

Podophyllin  (constipation-petits  animaux) 134 

Poids  et  mesures xxxvn 

Pommade  à l’acide  borique  (Nocard)  ( conjonctivites 

et  kératites-chien ) 166 

— k la  naphtaline  ( dartres ) 75 

— alcaline  (dartres  sèches) 163 

— aloétique  ( plaies  de  mauvaise  nature) 121 

— anodine  (Jacob)  (douleurs  locales) 20 

— antiophtalmique  dans  la  fluxion  périodique 

des  chevaux  (Bernard) 268 

— antipsorique  (Rev) 255 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES  449' 

Pommade  astringente  (Knadp) 279" 

— au  deutiodure  de  mercure 234 

— au  populéum  aloétique 121 

au  sel  (Aücelon) 93 

— au  sulfure  de  carbone  (Nocard) 308 

— beiladonisée  ( douleurs  locales ) 32 

— camphrée  ( contusions ) 43 

— cantharidée 299 

— contre  le  crapaud  (White) 276 

— — l’ophtalmie  (Dupüytren) 243 

— — les  dartres  123 

— d’Autenrieth 108 

— de  belladone  ( contraction  îles  sphincters).  28 

— astringente  (Philippe  Festal) 212' 

— — 212 

— de  carbonate  de  plomb  (onguent  blanc  de 

Pihazis) 222 

— de  céruse  (Strauss) 222 

— de  Cyrillo 233' 

— de  Desault 243 

— de  Gondret  (caustique  ammoniacal) 133 

— de  goudron  ( affections  parasitaires) 64 

— de  laurier 84 

— de  peuplier  (Leloup) 29 

— de  Saturne  (Lebas) 227 

— • dessiccative 277 

— — contre  les  eaux  aux  jambes 268 

— — (Eckel) 277 

— — (Rodier) 278 

— de  staphysaigre 307 

— de  strychnine  antiophtalmique 33- 

— de  tannin 215- 

— d’euphorbe • 300 

— d’Helmerick  (simplifiée) 308- 

— d’iodoforme 289' 

— d’iodure  de  potassium  contre  le  goitre  des 

animaux  (Prévost) 288 

— d’oxvde  rouge  de  mercure 244 

— hydnodatée 288 

— iodurée 288 

— irritante  et  vésicante  (Gellé) 296 

— Lyon 244 


450  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 


.Pommade  mercurielle ; • • 

— mercurielle  blanche  (antipsonque-chxen).. . 

— — (essai) 

— — simple ‘ 

— naphtolée  (Nocard) 

— ophtalmique  (Eckel) 

— (U.  Leblanc: 

— oxygénée 

— phéniquée  (Boboeof) 

— — (Nocard) 

— Régent 

— résolutive  (Rev) 

— rouge  (École  d'Alfort) 

'Pommades 

— soufrée 

— sulfureuse 

— — contre  la  gale  (Trasbot) 

— vésicanle  stibiée  (Codex)  ( chiens ) 

Poivres 

Poix  blanche 

— de  Bourgogne 

— noire 

— résine 

Potasse  caustique,  à la  chaux... 

Potion  antidiarrhéique  pour  le  chien 

— antidysentèrique  (chien) 

— astringente  pour  le  cheval  (Clater) 

— calmante  (accidents  nerveux-chien) 

— — (bronchite-chien) 

_ — (Codex)  (bronchite-chien) 

— contre  l’ictère  du  bœuf  (Clater) 

— — cheval  (formule  anglaise).. 

— d’aconit  (bronchite-chien) 

— dans  l’entérite  chronique  (Blaine) 

— d’asafœtida  (chien) 

_ — (Eckel)  (chien) 

— de  codéine  (toux-chien) 

— de  Todd 

— diurétique  (Eckel), 

— expectorante  (Beasley) 

— gommeuse  ou  julcp  gommeux 

— purgative  pour  le  chien Il4' 


242 

124 

LXX1I1 

244 

308 

246 

246 

236 

72 

71 

244 

254 

256 

xxm 

308 

308 

309 
108 

80 

62 

62 

63 

63 

300 

170 

109 

216 

23 

14 


122 

36 

132 

50 

51 
17 
91 

1 56 
151 
1 85 
131 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES  451 

Potion  stibiée  (Louis)  {pneumonie- chien) 105 

Poudre  adoucissante  (Lebas)  ( bronchite-cheval ) 3 

— anthelminthique  (Faube) 316 

— — (Hayne) 318 

— arsenicale  contre  les  eaux  aux  jambes 265 

— calmante  (Harveng)  (toux-chien) 9 

— caustique  contre  les  ulcères  (Ebdmann  et  IIer- 

twig) 231,  243,  271 

— caustique  et  dessiccative  (Schaack) 265 

— — (Hayne) 271 

— — modifiée  sur  la  formule  du  frère 

Corne 262 

— contre  l’angine  (Erdmann  et  Heiitwig) 256 

— — l’ascite  des  chiens  (Blaine) 151 

— — l’entérite  (Erdmann  et  Hertwig) 123 

— la  péritonite 123 

— cordiale 202 

— d’aloès 117 

— dans  la  bronchite 106 

— de  belladone 26 

— — camphre 44 

— — camomille 81 

— — charbon  et  de  quinquina  ( désinfectante )..  77 

— — coaltar 72 

— — Dower  (bronchite-chien) 10 

— — fougère  mâle 311 

— — gentiane 199 

— — Martin-Chapuis  (bronchite) 35 

— — noix  vomique 53 

— — pyrèthre 307 

— — quinquina  camphrée  pour  le  chien  (Eckel) 

(affections  spasmodiques) 46 

— — de  résine  (diurétique) 63 

— — seigle  ergoté * 100 

— dessiccative  (Bracy-Cearck) 280 

— de  viande 176 

— désinfectante 71 

— diurétique  (Erdmann  et  Hertwig) 156 

— — fondante,  imitée  d’après  la  com- 
position de  la  poudre  de  Lebas  (Koupp)..  152 

— diurétique  (Lebas)  imitée  d’après  l’analyse 

(Lassaigne) 158 


432  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 


Poudre  diurétique  pour  les  chiens  (Blaine) 

— (ü.  Leblanc) 

— d’opium 

— émétique : 

excitante  contre  l'atonie  stomacale  des  rumi- 
nants  

— ferrugineuse  amère 

— pour  "bain  de  Tessier 

— eau  sulfureuse  (Pocillet;  ( toux  opi- 
niâtre   

_ _ l’eau  de  Vichy  (entérite-chien) 

— purgative  (Delwart)  ( helminthes-chien ) 

Poudres 

Poudre  stibio-opiacée  ( bronchite-chien ) 

— styntinue  détersive 

— “ — (White) 

— vermifuge 

— — (Delafoxd) 

— vomitive  et  laxative  ( vers-chien ) 

— tonique 

— — avec  le  quinquina 

— (Delafond) 

— — (Delafond) 

_ — pour  les  grands  animaux 

Précipité  rouge 

Préparations  caustiques • : v • v * •;  * Y t 

Protochlorure  de  mercure  par  précipitation  (précipité 

blanc) 

Protoxyde  d’azote  ( anesthésie  locale) 

Provende  excitante 

— nourrissante  et  tonique  (Delafond) 

Provendes 

Provende  tonique  et  nourrissante  (Delafond)...... 

_ reconstituante  pour  la  vache  ..De- 
là fond)  

Pruneaux  

Purgatifs  mécaniques 


— au  croton 

Pyrophosphate  de  fer  (Lf.ras) 


152 

158 

108 

209 

208 

259 


1 44 

163 

123 

XA11 

106 

271 

229 

320 

319 

123 

210 

196 

205 
208 

206 
243 
262 


125 

41 

94 

209 

XXI 

94 


1S3 

133 

134 

110 

113 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 


453 


Q 


Quassia 

Quinine  (essai) 

Quinium  (A.  Labarraque) 
-Quinquina 


202 

LXXV 

193 

194 
193 


R 


Racine  de  bistorte. .. 

Recherche  des  alcaloïdes 

Recherches  chimiques 

— dans  les  urines 

Résine 

Résumé  de  pharmacie  vétérinaire 

Rhubarbe 

Romarin 

Rouget  des  porcs  (vaccination)... 
Rue  odorante 


219 

LXX1V 

IL 

LXXVl 

62 

xi 

130 

86 

333 

102 


S 


Sabine 

Safran 

— de  mars  apéritif 

Salicvlate  de  soude ; • • 

_ — dans  1 urine 

Sa'ol 

Salpêtre . . 

Salsepareille 

Sang-dragon 

Saponaire 

Saponine  coaltarée  vétérinaire.. 

Sassafras 

Savons  

Scammonée 

Scille 

Seigle  ergoté 


102 

102 

205 

154 

LXXX 

73 

135 

145 

221 

145 

72 

145 

16 

11 

149 

99 


o< 


454  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 


Sel  cathartique  amer 

Sels  de  fer  solubles 

Sel  de  Glauber 

— d'Egra 

— de  nitre • 

— d’Epsom 

Sels  de  quinine 

Sel  de  Sedlitz 

— soude  

— tartre 

Semen-contra 

Sénés 

Silicate  de  potasse 

Simarouba 

Sinapis 

Sirop  d’aconit  (bronchites) 

— contre  les  taies  de  la  cornée  (Erdmann  et 

Heutwig) 

— de  belladone  ( bronchite-chiens ) 

— conlre  les  toux  nerveuses. 

— de  chaux  (Trousseau)  ( diarrhées-chien ) 

— — chicorée  composée  ( purgatif-chien ) 

— — codéine  (Codex)  ( toux-chien ) 

— - — copahu  (Riche)  ( urêlhrite-chien ) 

— — gomme 

— — - goudron  (Pereire)  ( affections  catarrhales- 

clden) 

— — lactucarium  Aubergier  ( bronchite-chicn ) 

— — quinquina 

— — pavot  blanc  ( bronchite-chicn ) 

— des  cinq  racines  (Codex) 

— de  strychnine  (Codex)  ( chorée ) 

— — térébenthine  (Codex)  (bronchite-chicn) 

— — tolu  ( bronchite-chicn ) 

— d’hyosciamine  ( bronchite-chien ) 

— d’iodure  de  fer 

— d’ipécacuanha  composé  (Desessarts)  ( bronchite- 

chicn ) 

— de  diacode  (bronchite  chien) 

— d’opium  titré 

— pectoral  (bronchite-chicn) 

Solanées  vireuses 


126 

205 

125 

126 
155 
126 
193 
126 
162 
161 
316 
130 
■322 
202 

93 

36 


18 

33 

33 

164 

134 

16 

7S 

154 

64 

21 

195 

3 

1 55 
52 
6(1 
79 
25 

212 

98 

15 

6 

15 

23 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 


435- 


Solution  astringente  (Blavette) 

— (Bracy-Clarck) 

— — et  escharotique  (Bouillard)  . . . 

— — — ae  Villate 

— caustique  contre  Fexomphale  des  poulains 

(Hertwig) 

— contre  le  crapaud  (Erdmann  et  Hertwig)  .. 

— — les  inflammations  des  yeux  (Erdmann 

et  Hertwig) 

les  taies  de  la  cornée  (Erdmann  et 
Hertwig) 

— •_  les  ulcères  (Erdmann  et  Hertwig) 

Solutions  créosotées  (Forster)  (Hertwig) 

Solution  d’aloès  (.Moiton)  (usage  externe) 

— de  nitrate  d'argent  (Eckel) 

— de  sublimé ".  " Vos" 

— iodée  pour  injections 

— mercurielle  (Blaine) 

— pour  injections  hypodermiques 

Solutum  astringent  avec  la  noix  de  galle  (Reynal).. 

— d’arsénite  de  potasse  contre  la  gale  du 

mouton  (Youatt) 

Soufre  (gale) 

— • doré  d’antimoine ' _ 

Soupe  émolliente  pour  le  gros  et  le.  menu  bétail 

(Delafond) 

Soupes  et  panades ” 

Soupe  nourrissante  et  tonique  pour  les  bêtes  bovines, 

ovines  et  canines  (Delafond) 

Sous-nitrate  de  bismuth ; ' 

— — (essai) 

Spray  phéniqué  (Nocard) 

Spirea  ulmaria. 

Squine 

S taphysaigre VnV 

Strychnine ’ 

— (essai) 

Stupéfiants " ' . 

Sublimé  corrosif 

Substances  incompatibles'. '""!!!!!!  ! 7 7 7 
Suc  de  belladone ' 

éthéré  de  belladone  ( collyres ) 


283 

282 

174 

276 

234 

264 


282 


18 

96 

77 

117 

268 

249 

287 

249 

23 

219 

263 

142. 

99 

180 

XXII 

181 

170 

LXXII. 

73 

154 

145 

109 

52 

LXXV 

33 

248 

220 
26 
26- 


456  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES 

Sucre  dans  l’urine lxxviu 

.Sulfate  d’alumine  et  de  potasse  (alun). 228 

— de  cuivre 209 

— — magnésie 126 

— — quinine  (essai) lxxiii 

— — soude 125 

— — zinc 279 

— — et  nitro-sulfate  de  zinc 373 

Sulfure  d’antimoine 99 

— de  potasse  (affections  de  la  peau) 143 

Suie 316,  76 

T 

Tabac 33 

Table  des  maladies 389 

Tableau  des  substances  vénéneuses  dont  la  vente  est 

soumise  aux  décrets xxxv 

Tamarin  (pulpe  de) 133 

Tan 217 

Tanaisie 3)6 

Tannin 215 

Tartines xxn 

Tartine  purgative  ( constipations  des  veaux)  (Delafond)  123 

Tartine  restaurante  et  excitante  (Delafoxd) 1S2 

Tartine  restaurante 182 

Tartro-borate  de  potasse 129 

Teintures xxvm 

Teinture  alcoolique  d’asa  fœtida 50 

Teinture  alcoolique  de  belladone  ( toux-cliim  29 

Teinture  d’aloès 117 

— — et  de  mvrrbe  (Morton) 117 

— aloétique  camphrée  (Bourgelat) 117 

— antiseptique  (Lebas) 197 

— de  cantharides 291 

— — et  d’euphorbe  (Delafonb)  .. . 291 

— coaltarée  ( plaies ) (Leboeof) 72 

— de  colchique  (hydropisies-chien) 154 

— d’extrait  d’opium 9 

— de  gentiane 199 

— d'iode 2S7 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÈRES  457 

Teinture  de  jalap  composée  ( hydropisies-cldcn ) 135 

— de  Mars  tartarisée  (Haobner) 213 

— de  noix  vomique 53 

— d’opium  titré 6 

— de  quinquina 194 

— de  scilie 151 

— utérine  de  caramija 103 

Tempérants 187 

Térébenthines 56 

Terpine  [affections  chroniques  des  bronches  des  petits 

animaux) 58 

Terpinol 58 

Thé 91 

Thériaque 10 

Thym 87 

Toniques 192 

Topique  sédatif  ( douleurs  locales)  (Diday) 32 

Trèfle  d’eau 200 

Trochisques  escharotiques 253 

— — de  minium 253 


V 

Vaccinations 329 

Valériane  ( chorée ) 48 

Vapeurs  nitriques * 375 

Vaseline 186 

Vente  des  substances  vénéneuse» xxxi 

Vèratrine 111 

Véritable  formule  de  Tessier 260 

Verre  d’antimoine 99 

Vins xxix 

— 91 

Vin  aromatique 88 

— chalybé 212 

— fébrifuge  de  quinquina  (Bouchabdat) 195 

— d’écorce  de  saule 198 

— de  gentiane 199 

— d’opium  titré..’ 194 

— de  quinium 194 

Bocchakdat.  — For m.  vétér.  26 


-iob 


TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIÊUES 


Vin  scillitique  ( ascite-chien ) 151 

— stibié 106 

Vinaigres iss 

Vinaigre  du  commerce 189 

— aromatique 88 

— camphré  (contusions) 45 

— de  colchique  ( hydropisies-chien ) 154 

— de  rue  (Eckel) 191 

— scillitique 152 

— sternutatoire  (Mathieu) 280 

Vitriol  blanc 2'9 


FIN  DB  LA  TABLE  ALPHABÉTIQUE  DES  MATIERES 


1 


TABLE  DES  MATIÈRES 


Avant-propos v 

Introduction vii 

Pharmacie  vétérinaire xi 

Notions  générales  de  pharmacie xvir 

Vente  des  substances  vénéneuses xxxi 

Poids  et  mesures xxxvii 

Art  de  formuler xl 

Ptecherches  chimiques  usuelles xlix 

Formulaire 1 

Médicaments  névrotopiques 1 

Médicaments  stupéfiants 33 

Médicaments  cyaniques 38 

Médicaments  antispasmodiques 39 

Médicaments  tétaniques 32 

Médicaments  stimulants 33 

Médicaments  expectorants 97 

Emménagogues 99 

Médicaments  émétiques 103 

Médicaments  purgatifs 110 

Médicaments  sudorifiques  ou  diaphorétiques 136 

Médicaments  diurétiques 145 

Médicaments  contro-stimulants 167 

Médicaments  antiphlogistiques 170 

Médicaments  temporants 187 

Médicaments  toniques 192 

Médicaments  astringents 214 

Médicaments  altérants.  Parasiticides  et  subtitu- 

*ifs 


239 


460  TABLE  DES  MATIÈRES 

Préparations  arsenicales 257 

Nitrate  d’argent 206 

Sels  de  cuivre 26V» 

Sulfate  de  zinc 210 

Iode,  brome,  chlore 286 

Médicaments  révulsifs 29c 

Caustiques 300 

Médicaments  parasiticides 

Antlielminthiques 

Foi  mules  diverses 321 

Technique  des  injections  hypodermiques 32V 

Inoculations  préventives.  Vaccinations 32' 

PlÈGLES  ET  MOYENS  DE  L’ANTISEPSIE  DANS  LES  OPÉ- 
RATIONS CHIRURGICALES 

Loi  du  21  juillet  1881  sur  la  police  sanitaire 

DES  ANIMAUX 341 

Décret  ajoutant  le  charbon  symptomatique,  la 

TUBERCULOSE,  LE  ROUGET  ET  LA  PNEfMO-ENTÉRITE  A 
LA  LISTE  DES  MALADIES  CONTAGIEUSES 35' 

Désinfection  des  étables,  écuries,  etc 

Pharmacie  vétérinaire  militaire 

Mémorial  thérapeutique 

Table  alphabétique  des  matières 42 


\ 

NJ 


Coulommicrs-  — lmp.  P.  Drodnrd 


nocn